par vétéran Joachim de Labastide » Sam Août 24, 2013 2:20 pm
Une bouteille de vodka à moitié vide sur une table de la taverne de Riga, deux officiers de la grande armée autour de cette bouteille, il n’en fallait pas plus pour que les deux acolytes refassent la guerre en parlant de nombreux verres ce soir-là.
Joachim de labastide et Philius parlaient des évènements en cour sur les divers champs de bataille du front et ils en vinrent donc à celui de leur régiment et corps d’armée respectif.
Joachim : « As-tu vu notre percée faite au centre sur le plateau de Bauka ? Les russes ne vont certainement rester sans réagir mais voici une belle avancée . »
Philius : « Oui et qui dit avancée dit expédition des russes derrière nos lignes. ..»
La pluie battait le sol ce soir-là quand soudain un grincement de porte se fit entendre. Tous deux burent leur verre cul sec pour oublier que ce soir dormir au sec malgrés les tentes de campagnes se sera un luxe pour cette nuit. Une silhouette apparue à la porte, on pouvait y distinguer un uniforme imbibé d’eau, dans cet uniforme un homme imbibé d’alcool. C’est d’un pas motivé que Druon rejoignit la table des BI.
Joachim : « Un verre le GR ? »
Druon : « Non merci je veux être frais pour l’attaque de demain . »
Toute la taverne fit silence, les musiciens s’arrêtèrent et ceux qui avait un verre à la main le basculèrent, ceux qui fumaient la pipe dévisagèrent le GR. Druon s’exclaffa de rire en tapant sur l’épaule de Philius : « Je déconne sert moi un verre !» Le BI lui tendit le verre, le GR lui prit la bouteille pour la boire au goulot. La taverne repris vie. Désaltéré il s’essuya avec sa manche s’assied et questionna « Bon ! Comment va le moral chez vous à l’Ouest ? »
Philius : « Ben…disons qu’il y en a assez de courir après des infiltrés, plus on avance plus on galope derrière. »
Druon : « Voulez-vous un coup de main ? »
Joachim : « Disons qu’avec Philius on se posait la question de savoir qui de nous deux y va ? Pour une compagnie anéantie, trois autres tenteront leur chance. Cette guerre n’en finira jamais…»
Après un long silence entrecoupé d’un « à boire tavernier ! » Druon repris : « comment faites -vous pour organiser le roulement de la chasse aux infiltrés ? »
Philius sorti alors son pistolet, Joachim fit de même, tous deux les posèrent sur la table.
Philius : « Un seul devrait normalement être chargé celui qui reste en vie y va »
Druon : « Mais vous êtes complètement cinglés !!! Vraiment frapadingues les BI !!!
Joachim : « Tu as entendu dire comme nous que TOUS les régiments de la GA sont concernés par la chasse aux infiltrés, si tu veux libre à toi d’y aller. »
Druon : « Si je peux vous empêcher d’en arriver là…où c’est ?»
Philius : « Kouriles ! »
Un nouvel officier fit également son entrée dans la taverne, il rejoignit la table. Son uniforme était trempé, plein de sable était collé sur sa veste, son visage avait pris l’air d’un marin avec tout le sel et l’iode qui avait travaillé son visage.
Druon : « Ca va Amiral…heu pardon Colonel ?"
Jacques Gallifet s’asseya :
« Je viens de Kouriles une nouvelle fois, où j’y es délogé un ruskoff de plus. Marre…c’est la dernière fois que j’y met les palmes…hum...les pieds je voulais dire. »
Joachim : « Faut voir tout de même le bon côté des choses. On avance sur notre front principal mes- toi à la place d’un russe qui traverse nos lignes. Tu crois que çà leur fait plaisir d’aller à une mort certaine ?"
Un nouvel officier fit son apparition accompagné cette fois ci de deux cavaliers encadrant un cosaque enchaîné aux poignets.
Philius : « Bonsoir Colonel fourchette ! La chasse a était bonne apparemment ! »
Dépité Fourchette montra d’un signe de la tête son prisonnier poussant des ricanement sauvages.
Jacques : « Tiens je le connais cet uniforme, j’en ai éliminé 3 compagnies sur Kouriles. »
Fourchette : « Il vient de la bas celui-là aussi, ayant constaté que sa compagnie était décimée et n’ayant plus de cartouches sur lui il a sauté au cou d’un de nos chevaux pour désarçonner le cavalier dessus . On l’a arrêter avant qu’il ne l’assomme avec un cailloux. Maintenant il nous faut tout de même un témoins vivant pour décourager les vocations chez les russes, on va donc le relâcher. Il est dommageable qu’on est pas pu capturer un autre Cosaque car celui là est capable de revenir avec des compagnies toutes fraiches.»
Joachim : « On a peut-être une solution. Ami cosaque, tu en a peut-être marre de te balader dans ces missions aussi contraignantes les unes que les autres et consistant à aller se faire tuer loin de son front régulier. Nous même en avons assez de vous courir après. Il faut dire également que les manœuvres pondues par nos hauts officiers supérieurs sont presque aussi contraignantes pour les attaquants que pour les cibles. Alors nous te proposons de régler ta prochaine mission à l’amiable et autour d’une bonne bouteille grâce à la roulette russe. Si ton Etat-Major te demande d’exécuter une mission dans ces contrées ou même au front principal, tu auras alors le choix entre barboter dans la flotte vers Kouriles ou te coordonner sur les batailles en ligne comme au Centre. Nous, nous te proposons d aller boire une bouteille au chaud dans un bon esprit et à la taverne la plus proche de ta mission. Le but est simple tu as plusieurs pistolets sur une table, un seul est chargé. Si tu gagnes tu échappes pendant 72 heures aux manoeuvres veinard avec justificatif ! Nous serions ravi que de votre côté vos tavernes abritent ce procédé… »
« PAN !!! »
Tout le monde dirigea son regard sur la chaise de Druon devenue vide, son corps était allongé à côté. Philius un peu gêné : « Ben.. on vient d’en faire une pour savoir qui des deux aller dormir dans les draps de Stephanova la fille aux yeux bovins du Tavernier et j’ai perdu. »
"A nos femmes, à nos chevaux et à ceux qui les montent. Par Saint Georges, Vive la cavalerie ! "