Anecdotes du temps de l'Empire

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Anecdotes du temps de l'Empire

Message par vétéran Sainte-Croix » Mar Jan 08, 2008 12:55 pm

Voici quelques petites anecdotes du temps de l'Empire, s'étant réellement déroulées...

Un jour de remise des croix, l'Empereur officia quand tout à coup un jeune voltigeur sorti du rang.
- "Que veut tu, mon jeune ami ?"
- "Sire, je veux la croix"
- " Mais il faut la mériter !"
- " Je la mériterai".
L´Empereur lui donna la croix et le lendemain, le jeune voltigeur parti en 1ère ligne en criant "En avant !"
Il tomba , mortellement atteint en disant : "ainsi, je paye ma dette à l'Empereur" !




Nous sommes le 7 novembre 1808, l´Empereur vient féliciter le régiment de Marcel qui est le...69ème de Ligne et s´adresse à la troupe en ces termes: "Vous portez un fameux numéro, et il faut l´apprendre aux Espagnols."
Cette phrase, on s´en doute, provoqua un éclat de rire général dans les rangs. Marcel raconte la suite de la scène: "En traversant le bataillon, il(l´Empereur) prit la moitié d´un biscuit sur le sac d´un voltigeur et le mangea de bon appétit. Un instant après, un mamelouk de la Garde apporta à ce voltigeur un fort beau gâteau et deux bouteilles de bon vin de bordeaux, que l´escouade vida à la santé du grand Napoleon."




Peu après son débarquement à Golfe Juan , on passait à Lyon une grande revue : il s'agissait de confirmer les troupes dans leur devoir et leur dévouement au Roi .
Le chef rappelait aux soldats qu'ils étaient bien vétus, bien nourris , que leur solde était à jour .
A quoi le Grenadier auquel on s'adressait plus particulièrement répondait à chaque observation : " Oui , assurément " .
L'officier confiant dans la conclusion qui lui paraissait devoir s'imposer, pose au grenadier cette triple question sur un air triomphant et proscripteur:
" Eh bien , vous n'étiez pas de la sorte avec Bonaparte ? Il y avait de l'arriéré ? on vous devait?

A quoi l'homme avait répondu :
"Et qu'est ce que cela fait, s'il nous plaisait de lui faire crédit..."
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Message par vétéran Sainte-Croix » Mar Jan 22, 2008 8:01 pm

Une autre petite anecdote (ça me fait plaisir :p ):

"Après les fastes du couronnement de Sa Majesté comme Roi d'Italie, l'Empereur et l'Impératrice restèrent plus d'un mois à Milan et j'eus avec eux, tout le plaisir de visiter cette belle capitale de la Lombardie.
Je n'entrerai dans aucun détail sur le couronnement, ce fut à peu près la répétition de ce qui s'était passé à Paris quelques mois auparavant.
Ce ne fut pendant leur séjour qu´un enchaînement continuel de fêtes et de plaisirs et il semblait que l´Empereur lui seul eût quelques temps à donner au travail.
L'Empereur et l´Impératrice allèrent un jour déjeuner incognito aux environs de Milan, dans une petite île de l'Olona; en s'y promenant, l'Empereur rencontra une pauvre femme dont la chaumière était toute voisine du lieu où avait été dressée la table de Leurs Majestés, et il lui adressa nombre de questions.
"Monsieur, répondit la brave femme qui ne l'avait point reconnu, je suis très pauvre et mère de trois enfants que j'ai bien de la peine à élever, parce que mon mari qui est journalier, n'a pas toujours de l'ouvrage."
- "Combien vous faudrait-il, reprit Sa Majesté, pour être parfaitement heureuse ?"
- "Oh ! Monsieur, il me faudrait beaucoup d'argent."
- "Mais encore, ma bonne, combien vous faudrait-il ?"
- "Ah ! Monsieur, à moins que nous n´ayons vingt louis, nous ne serons jamais au-dessus de nos affaires; mais quelle apparence que ayons jamais vingt louis !"
L´Empereur lui fit donner sur-le-champ une somme de ...trois mille francs en or, et il m'ordonna de défaire les rouleaux et de jeter le tout dans le tablier de la bonne femme. Celle-ci à la vue d'une si grande quantité d'or, pâlit, chancelle, et je la vois près de s´évanouir.
- "Ah ! C'est trop Monsieur, c'est vraiment trop. Pourtant vous ne voudriez pas vous jouer d´une pauvre femme..."
L'Empereur la rassura et sans se révéler, il lui dit que tout était bien pour elle, et qu´avec cet argent elle pourrait acheter un petit champ, un troupeau de chèvres, et faire bien élever ses enfants.
Sa Majesté ne se fit point connaître; car elle aimait en répandant ses bienfaits, à garder l'incognito."


Source: "Mémoires de Constant"
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Message par vétéran Boris Kotowski » Ven Jan 25, 2008 10:05 pm

Napoléon c'était pas le petit Jezu non plus... :|
J'ai rencontré ce matin devant la haie de mon champs
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Message par vétéran Astore Cavallini » Ven Jan 25, 2008 10:27 pm

Un capitaine du 9e régiment de cuirassiers français, le capitaine Claude Oriot, qui fit la campagne de Russie, écrivit d’Hildesheim en 1813 à sa sœur Manette, un " petit journal " de ce qui lui était advenu, et ce journal a été publié en 1885.

Voici quelques extraits choisis, concernant les Cosaques :


---------------------------

Il fut envoyé avec son régiment sur la route de Kalouga, à quelques lieues de Moscou.
" Mais les chevaux harassés sans cesse manquaient de fourrage et tombaient de fatigue. Il ne me restait plus que dix hommes montés de ma compagnie. Les Russes étaient de même, les premiers jours d’octobre. Là, les vivres nous ont entièrement manqué. Nous ne mangions que du cheval. J’avais, par exemple, une grande douceur : mon domestique m’avait amené de Moscou une voiture chargée de café, sucre et vin. Le vin a été bientôt bu. Mais il me restait à peu près six cents livres de sucre et de café ; ce qui me faisait une grande provision, même après en avoir donné aux camarades. J’en buvais jour et nuit. Tu ne peux te figurer le bien qu’il m’a fait ; il m’a, je crois, sauvé. Pour nos chevaux, nous allions chercher de la paille pour eux jusqu’à cinq ou six lieues, et cela tous les jours. Ces fréquents voyages les tuaient autant que le manque de vivres, et encore fallait-il y aller armés et toujours se battre. Triste existence ! Tout le temps que nous avons été là, c’était la même répétition. Ma santé n’en souffrait pas, elle était soutenue par ma gaieté. Là, j’ai reçu la croix."


Le 18 octobre, a lieu la surprise de Vinkovo ou de Taroutino
"Tous les jours on parlait de paix ; nous nous bercions dans cette chimère, l’espoir de la réalité nous faisait passer des moments agréables. Mais tout à coup quel changement ! Le 18 octobre, à 9 heures du matin, au moment où on allait partir pour fourrager, une nuée de Cosaques tombe sur nous. La quatrième division de cuirassiers était déjà culbutée ; on se retirait en désordre. Mon lieutenant me dit : " Regardez donc, capitaine ; les voilà tout près ". Enfin, nous nous formons en bataille. Les pièces tirent à mitraille dessus. Rien ne les arrête. Ils étaient trop de monde. Je fais vite partir mes chevaux de main sur le derrière, et très vite. Nous sommes forcés de nous retirer, mais en ordre. Le boulet tombait dans les rangs comme la grêle. Leur troupe ne pouvait nous entamer ; mais une heure après nous étions pris par derrière, par devant et peu après sur les flancs ; en un mot, il nous a fallu faire feu de tous côtés. Partout on ne voyait que Cosaques ; la terre en gémissait. Mais leur grand nombre ne nous a point épouvantés, et si nous nous sommes sauvés dans cette rencontre, ce n’est point au hasard non plus qu’à la fortune que nous en sommes redevables, mais seulement à notre fermeté. Nous nous sommes retirés en bon ordre. "


La retraite commence. On remporte une victoire, dit notre capitaine, et sûrement il entend par là le combat de Malojaroslavets. On change de direction pour rejoindre la grande route de Moscou à Smolensk. On trouve du mauvais temps, des chemins de traverse, beaucoup de marais. On repousse les attaques incessantes des Cosaques qui " veulent prendre Napoléon ". On met le feu aux voitures de cantiniers, " vingt mille au moins ", qui gênent le passage. Oriot raconte très bien le genre de vie qu’on menait alors.
" Une fois que nous eûmes gagné la grande route, chacun marchait à peu près pour son compte, on avait cependant formé une arrière-garde, mais qui ne pouvait durer longtemps, attendu que la colonne en masse sur la route ravageait et brûlait le peu qui restait, on envoyait des compagnies de flanqueurs à quatre ou cinq lieues des deux côtés de la route pour brûler les villages qui restaient. L’avant-garde était presque toujours chargée de cette mission. Juge delà comme tout le reste de l’armée devait souffrir ! Nous marchions tout le jour, heureux quand nous avions un morceau de cheval pour soutenir nos forces épuisées. Lorsque la nuit était arrivée, nous cherchions un endroit qui fût un peu abrité du vent et à portée d’avoir un peu de bois. On se couchait alors : les pauvres chevaux couchaient comme nous sur la neige, et n’avaient souvent rien à manger. Le lendemain on partait de bonne heure et on se trouvait heureux lorsqu’on échappait aux Cosaques. Voilà ma vie pendant deux mois. "
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Per la rosa spesso la spina si coglie (On n'obtient pas le respect, si l'on n'en témoigne).

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Message par vétéran Sainte-Croix » Sam Jan 26, 2008 11:28 am

Boris Kotowski a écrit :Napoléon c'était pas le petit Jezu non plus... :|


Qui a dit ça ?

Je ne fait que citer des anecdotes trouvées sur différentes mémoires de différents personnage de la période.

Merci Vitali Viatchesla pour ces extraits :)
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Message par vétéran Boris Kotowski » Sam Jan 26, 2008 2:19 pm

Il me semble tout de meme que tu "sélectionne" un peu les citations, Napoléon, qui pour moi n'est qu'un Dictateur, qui a eut certe du génie militaire (mais d'autres tyran en ont eut...) ... On peu lui attribuer aussi la création des Lycées, comme on dit que Charlemagne a inventé l'école, mais je m'égare...
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Message par vétéran Sainte-Croix » Sam Jan 26, 2008 2:27 pm

Boris Kotowski a écrit :Il me semble tout de meme que tu "sélectionne" un peu les citations, Napoléon, qui pour moi n'est qu'un Dictateur, qui a eut certe du génie militaire (mais d'autres tyran en ont eut...) ... On peu lui attribuer aussi la création des Lycées, comme on dit que Charlemagne a inventé l'école, mais je m'égare...


Disons que j'essaye à travers ces "anecdotes" de faire découvrir une autre facette du "personnage", de l'homme Napoléon, loin de celle du "dictateur ou du "tyran" qu'on utilise trop souvent, mais pas toujours à tort, pour le qualifier.

Il est certain qu'il ne faut pas croire non plus que Napoléon était un "saint", de même qu'il ne faut pas croire qu'il était un "Hitler avant l'heure".

D'ailleurs, j'invite toutes les personnes qui le souhaitent, à l'instar de Vitali Viatchesla, à poster des extraits de mémoires ou autres sur la période napoléonienne... Et peu importe si celle-ci montre Napoléon sur son plus beau ou mauvais visage.
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Message par vétéran Thomas de Neuilly » Sam Jan 26, 2008 2:59 pm

Boris Kotowski a écrit :Il me semble tout de meme que tu "sélectionnes" un peu les citations, Napoléon, qui pour moi n'est qu'un Dictateur, qui a eut certe du génie militaire (mais d'autres tyran en ont eut...) ... On peut lui attribuer aussi la création des Lycées, comme on dit que Charlemagne a inventé l'école, mais je m'égare...


Si tu n'es pas content, rien ne t'empêche d'en trouver des citations et comme l'a dit Sainte-Croix même en défaveur de Napoléon.

Ce n'est pas un sujet de propagande ici, juste un sujet de communiquer des extraits de ce qui s'est passé ou anecdotes.
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Message par vétéran Sainte-Croix » Sam Jan 26, 2008 3:22 pm

Ne nous énervons pas pour si peu...

Il est vrai que je peux sembler parfois un peu trop "passionné" si j'ose dire.
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Message par vétéran Sainte-Croix » Mar Fév 12, 2008 3:09 pm

Une petite anecdote suivie d'un extrait des Mémoires du Général Lejeune...

Lors de l´été 1814,les souverains Russe et Prussien sont à Londres accompagnés chacun d´une délégation de grands personnages.
En découvrant la ville, Blücher qui était au côté de Frédéric-Guillaume et de plusieurs hauts responsables européens dont britannique, s´écria: "Quelle belle ville à mettre à sac !"



"Sur les bords de la Bérézina par 28 degrés de froid. Fatigué de la marche, je m’étais assis sur un tronc d’arbre, à côté d’un beau canonnier récemment blessé. Deux officiers de santé vinrent à passer; je les priai de visiter sa blessure. Au premier aperçu, il dirent Il faut faire l’amputation du bras. Je demandai alors au canonnier s’il serait disposé à la supporter. Tout ce qu’on voudra, répondit-il fièrement. Mais dirent les officiers de santé, nous ne sommes que deux; il faudrait, M. le général, pour opérer cet homme, que vous eussiez la bonté de nous aider. Et voyant que leur proposition me souriait fort peu, ils se hâtèrent d’ajouter qu’il suffirait que je permisse au canonnier de s’appuyer sur mon dos pendant l’opération, que je ne verrais pas. Alors, j’y consentis; je me mis en posture, et je crois que cela me parut plus long qu’au patient lui-même. Les officiers de santé ouvrirent leur giberne ; le canonnier ne proféra ni une parole, ni un soupir; je n’entendis un moment que le petit bruit de la scie, et, peu de secondes ou de minutes après, il me dirent: C’est fini ! Nous regrettons de n’avoir pas un peu de vin à lui donner à boire pour le remettre de l’émotion. Il me restait une demi-fiole de malaga, que je ménageais en n’y touchant de loin en loin, que goutte à goutte. Je la présentai à l’amputé, qui était pâle et silencieux. Ces yeux aussitôt s’animèrent, et, tout d’un trait, il me la rendit complètement vide. Puis en me disant: J’ai encore loin d’ici à Carcassonne, il partit d’un pas ferme que j’aurais eu peine à suivre."
(Mémoires du général LEJEUNE. p 432)
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Message par vétéran Arghentur » Mar Fév 12, 2008 9:07 pm

un jour en campagne à l'heure du repas l'Empereur aperçut une île et une demeure il s'en approcha avec son escorte et demanda à la pauvre femme qui habitait ici de lui servir un repas la femme s'éxécuta et lui servit un repas (le meilleur qu'elle put avec ses moyens) l'Empereur mangea et à la fin du repas se présenta car la Femme n'avait pas réagit et n'avait pas deviné qui il était. En échange de ses services l'Empereur lui assur une rente et une somme de quelques centaines de pièces d'or (je sais plus c'est quoi la monnais la plus forte de l'époque) avant de partir
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Message par vétéran Sainte-Croix » Dim Avr 20, 2008 5:21 pm

L'action se passe la veille de la bataille de Leipzig. Marbot, accompagné d'une vingtaine de ses hommes, reçoit pour mission d'aller en pleine nuit sur une petite butte au centre du futur champ de bataille (appelée la Redoute Suédoise), afin d'y observer les troupes ennemies situées de l'autre côté de cette butte.
Le ciel est parfaitement dégagée ce soir là, Marbot ainsi que ses hommes à cheval s'y rendent, et, ne trouvant personne se mettent à observer les positions russo-prussiennes, puis se postent sur un versant de la redoute, et attendent. De longues minutes. Ils sont sur le point de partir lorsque soudain un bruit sourd de chevaux galopant se fit entendre, et se rapprochant en direction de la butte. Marbot eut tout de suite le réflexe de donner l'ordre à ses hommes de se tenir prêts à intervenir, au cas où, afin de faire des prisonniers.
Le cortège de cavaliers ennemis arriva alors sur la Redoute, et les voix de soldats prussiens et russes se firent entendre (ils étaient au nombre de trois). L'un d'eux, observant les positions françaises, crut bon d'aller avertir le tsar et le roi de prusse de l'excellente position d'observation qu'ils venaient d'ateindre.
Ces hommes quittèrent la butte, de longues minutes se firent attendre, et au moment ou Marbot et les siens allaient partir, un cortège constitué d'une voiture et de plusieurs cavaliers arriva sur la redoute. De la voiture descendirent plusieurs personnes, qui se mirent à étudier avec précision les défenses françaises.
A ce moment la, malgré l'obscurité qui empêche de distinguer correctement les personnes, Marbot comprend que lui et ses hommes sont en supériorité numérique par rapport à l'escorte présente sur la Redoute, et se décide à intervenir afin de faire prisonnier les "mystérieux occupants de la voiture, des "officiers", doit-il penser. Ses hommes, fusils au bras, entourent l'ensemble de la position, et sont prêts à fondre sur l'ennemi. L'instant est critique, la tension à son comble, Marbot va donner l'ordre de l'assault, a déjà sorti son épée, lorsque malencontreusement l'un de ses soldats, trop intrépide, laisse par mégarde tomber son sabre sur le sol rocailleux. Croyant être repéré par l'ennemi, il décide à faire feu sans avoir recu l'ordre, et blesse l'un de ses opposants. L'effet de surprise est gâché, les cavaliers russo-prusses ont le temps de remonter sur leurs chevaux, la voiture avec ses mystérieux occupants repart vers les positions alliées, et dans la confusion de l'assault deux soldats ennemis sont finalement arrêtés.
Marbot décide de les ramener au campement français afin de les interroger, pensant apprendre plus de l'identité des hommes se trouvant dans la voiture. Quelle ne fut pas sa surprise d'apprendre le lendemain matin de la bouche d'un des cavaliers que parmi le cortège présent la veille sur la Redoute Suédoise se trouvaient tout simplement le Roi de Prusse Frédéric-Guillaume III et le tsar Alexandre!!!!!...


L'Histoire en aurait été changé...
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Message par vétéran Nicolas Dimitriev » Dim Avr 20, 2008 6:07 pm

ça calme :p
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le damier, c'est une technique qui consiste à imposer à des gens le respect, car trop de gens n'ont aucun respect!!!
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Message par Davout » Dim Avr 27, 2008 3:33 pm

ha ouais grave!
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Message par vétéran Roman Récit » Dim Avr 27, 2008 8:40 pm

Marbot est un héros. C'est un vrai Sauron sur un point : sa vraie faiblesse, se sont les soldats sous ses ordres ! :p
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