L'art de la guerre aux XVIIIeme et debut du XIXeme siecle.

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L'art de la guerre aux XVIIIeme et debut du XIXeme siecle.

Message par vétéran Yermolov1 » Jeu Juil 01, 2010 9:13 pm

Et si on parlait un peu histoire militaire ?


Depuis le XVIeme siecle en europe les armées ont conduit une révolution militaire spécifique correspondant à ce qu'on appelé la révolution militaire de la Renaissance.

Jusqu'alors le chevalier en armure constituait l'epine dorsale de toute armée. L'emploi de l'arme a feu allait modifier peu a peu le fonctionnement des armées.

Cette révolution ne fut pas brutale cependant les conséquences de l'apparition de l'arme a feu , le canon puis l'acquebute puis l'arquebuse puis le mousquet et enfin le fusil fit passer la maitrise du champ de bataille d'une petite élité de guerriers en armure a une multitude de troupes entrainées, organisés par des souverains de plus en plus centralisateurs.

Le modele social de l'europe du moyen age demeurera dans les armes mais sera contraint a s'adapter. La noblesse conservera longtemps le privilège de constituer la caste guerriere de l'Etat et en raison de son pouvoir et des possibilités offertes aux cadets des grandes familles de poursuivre leur instruction dans l'art de la guerre.

Cependant si au moyen age on formait l'esprit en fonction du physique peu à peu l'intellect va prendre le dessus .
La creation en France du corps des ingénieurs par Vauban est un bon exemple de la capacité du génie français sublimé par l'intelligence d'un génie universaliste tel que celui de Vauban.

L'arme a feu transforme la guerre mais cette transformation s'inscrit dans un cadre spécifique en europe. La periode de la renaissance l'antiquité est a la mode et les armées d'Alexandre et des romains sont les armées dont on cherche a s'inspirer. On cherche dans les textes anciens les méthodes qui donnaient au troupes leur supériorité.

La pique revient a la mode et permet de maintenir les cavaliers a distance tandis que les mousquets font le ménage dans la chevalerie. Cette chevalerie dont les armures de plus en plus lourde ne résiste pas a l'amélioration des armes a feu considère que le mouvement est la force principale de la cavalerie et on voit renaitre les cavalerie légères chez les autrichiens puis chez les prussiens copiés par les autres pays d'europe.

Dans les années 1700 les français assiegés dans Bayonne et sans munition ont l'idée de fixer des couteaux au bout de leurs mousquets . Les premieres bayonnettes sont créées. On ne peut tirer car elles obstruent le canon et vauban invente la baionnette a douille qui permet a l'arme de servir a la fois au tir et au corps a corps.
A partir de ce moment les piques disparaissent et l'infanterie devient la reine des bataille.

Il faut de la poudre, des balles, il faut instruire la troupes a charger et a tirer ...Et seulement tirer . Viser et toucher c'est trop compliqué avec des armes aussi rudimentaire alors on cherche a améliorer la puissance de feu. Pour cela au debut les tireur sont alignés sur une vingtaine de rang de profondeur ( au XVIeme siecle ) tirent et passent a l'arriere de la colonne puis mettent plusieurs minutes a recharger leurs armes.
Pendant le XVI eme , XVII e et XVIIIeme siecle les militaires vont chercher a accroitre la cadence de tir afin d'augmenter la puissance de feu. La ligne passera a 6 rangs de profondeurs a la fin du regne de Louis XIII pour passer a trois rangs de profondeur a la fin du regne de Louis XIV. A cette epoque un fantassin tire deux coups de feu a la minute.

La portée des armes est de 300 m mais ces armes ne deviennent réellement précises et mortelles qu'a 150.

Au XVIIIeme siecle un fantassin de base armée du fusil mle 1777 tire trois coups a la minutes a l'entrainement. Les soldats aguéris peuvent tirer plus . Les soldats de Frédéric II equipés de fusils speciaux peuvent meme tirer jusqu'a 6 balles par minutes. Le roi a inventé la cartouche un gousse en papier dans laquelle la balle est enchassée. Une pointe au fond du canon perce la cartouche quand la baguette pousse celle ci dans le canon. Une lumiere en entonoir vient lors du déchirement de la cartouche deverser directement la poudre dans le bassinet. La puissance de feu de l'armée prussienne sera redoutable et redoutée longtemps.

L'infanterie combat par le tir et a la baionette. Pour se former en bataille au XVIIIeme sieclee le maistres de camp avaient pour mission de définir les placements des régiments sur les champs de batailles. Les armées se déplaçaient d'un bloc encombraient une seule et meme route et les colonnes s'etalaient avec armes bagages et boutiquiers sur des dizaines de kilometre. Il fallait deux a trois jours pour mettre les armées en batailles.

Frédéric II, puis Maurice de saxe introduisirent les principes divisionnaires. Les armées se deplaçaient séparément mais combattaient réunies. Cela imposait de la coordination, des officiers formés des états major étoffés , du renseignement et toute une organisation de l'armée autour de la préparation de la bataille.

La grande force de ces généraux sur leur adversaires etait d'arriver sur le champs de bataille deja en ordre pour le combat ce qui avait pour effet de porter la stupeur chez l'ennemi .
Ainsi avec des forces plus faible arrivaient ils a remporter la victoire sur des troupes qui en face n'arrivaient pas a s'organiser sans un pointage au sol et une reconnaissance préalable des positions de déploiement.

Tous ces principes vont êtres étudiés a l'epoque des lumiere qui toucha aussi l'art de la guerre et anciens et modernes vont se disputer de savoir ce qui vaut le mieux au combat : le tir ou le corps a corps.L'ordre mince ou l'ordre profond . L'ordre mince gagnera cependant l'ordre profond trouvera son utilité et les théorie du Comte Guibert apporteront des solutions à toutes les conditions de guerre de la fin du XVIIIeme siecle de la Révolution et des guerres Napoleoniennes...
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Message par vétéran Arghentur » Ven Juil 02, 2010 7:25 am

Frédéric II, puis Maurice de saxe introduisirent les principes divisionnaires. Les armées se deplaçaient séparément mais combattaient réunies. Cela imposait de la coordination, des officiers formés des états major étoffés , du renseignement et toute une organisation de l'armée autour de la préparation de la bataille.


Plus tard Napoléon inventera le corps d'armée.
Qui est en soi une petite armée avec un état major qui s'occupe du ravitaillement et de l'aspect tactique de la campagne alors que Napoléon lui maniera ses corps d'armées et s'occupera + de l'aspect stratégique des campagnes.

Dans les guerres napoléoniennes même si les mousqueteries se feront de plus en plus nombreuses seuls les charges d'infanterie et de cavalerie permettent encore de remporter des victoires décisives.

EDIT : Et Napoléon, avait déjà compris la puissance de l'artillerie et il l'utilisera de façon massive : ce qu'on appellera plus tard les grandes batteries.
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Message par vétéran Yermolov1 » Ven Juil 02, 2010 6:01 pm

Le principe divisionnaire defini par Carnot veut qu'on confie au général de Division les moyens de faire face a une armée ennemi pendant un jour de maniere a donner le temps aux divisions amies a proximité d'arriver sur le lieu du combat par les chemins les plus rapides.

Napoleon etoffe les divisions jusqu'a les tranformer en petites armées inter armes.
Effectivement les divisions sont essentiellement composée d'infanterie, la cavalerie et l'artillerie ne servant que d'appui mineur.

Au sein de corps d'armée Napoleon réuni des division d'infanterie de différents type. Des divisions d'infanterie de ligne , des divisions d'infanterie légère, des divisions de grenadiers. Souvent les divisions de ligne comme les régiments sont mixés de troupes aux fonctions spécifiques.
L'infanterie legère regroupe les soldats les plus aptes au coup de mains, capable du combat en tirailleurs et utilisant particulierement bien leurs armes a feu parfois de qualité supérieures.
Les grenadiers constituent les troupes de choc. Ce sont des unités les plus pechues de l'armée. Nos paras actuels.

Dans les corps d'armée on trouve une division de cavalerie qui en marche a l'ennemi eclaire, reconnait et flanc garde le deploiement du corps d'armée. En cela la cavalerie constitue les yeux du général qui commande le corps d'armée.

Au combat la cavalerie occupe idealement les positions degagés permettant des deplacement rapides et l'exploitation du moindre flottement de la ligne adverse.
Le "flottement" c'est l'instant ou une unité ennemi perd son mordant sa cohésion et ou une action massive de cavalier exploitant cette situation peut engendrer un effet boule de neige sur l'ennemi .

L'artillerie de même est regroupée en division . Des batteries peuvent être deployés de facon autonome ou groupés en fonction des impératifs du combat. La particularité de l'artillerie de Napoleon est qu'elle est très veloce et que les artilleurs sont particulierement formés.Napoleon lui même etait un artilleur d'origine...

Cependant l'organisation en corps d'armée va plus loin avec Napoleon puisque celui ci crée le corps de cavalerie commandé par son beau frère Murat.
Ce corps d'armée est composé d'une division de cavalerie legere de 3 régiment de hussard et un régiment de chasseurs a cheval ( en 1805) . Cette unité c'est l'unité de reconnaissance et des coups de main dans la profondeur chez l'ennemi. Ces troupes vivent sur le terrain, s'emparent des communications ennemies, recrutent des espions font du renseignement , lancent des coups de mains sur les cibles a leur portée.
Ensuite le corps de cavalerie comprends 4 division de dragons , et chaque division est composée de 6 régiments répartis en trois brigades de dragons. Chaque régiment compte 600 cavaliers ce qui fait 3600 cavaliers par division. 14 400 dragons chargés de l'eclairage et de la couverture de l'armée. Ils escortent les officiers d'etat majors, bloquent les routes occupent les defilés flanc gardent l'armée etc.. Derriere eux on ne sait pas ce qui se passe et l'armée de Napoleon se deploie comme elle le veut au vues des renseignement que eux aussi au contact de l'ennemi fournissennt .

Enfin les divisions de cavalerie lourdes (2) composées de régiment de cuirassiers et de carabinier. Des unités destinées a menner ffectivement la charge et a porter le chaos dans le front ennemi . Napoleon les réserve en permanence pour la bataille décisive...
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Message par vétéran fourchette » Ven Juil 02, 2010 7:04 pm

Les grenadiers constituent les troupes de choc. Ce sont des unités les plus pechues de l'armée. Nos paras actuels.


Ouhh, tu t'engages sur une pente savonneuse là...
Ah bon, nos paras sont les troupes les plus pêchues? Tu tiens ça de quoi? J'aimerais assez connaitre tes sources ^^

Sinon pour la chronique c'est nickel, beau travail!
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Message par vétéran vavaaa » Ven Juil 02, 2010 7:21 pm

A première vue je dirai en grande partie wikipédia (notamment le 2 entre () ), doit y avoir d'autre source aussi, pour le langage plus "courant"
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Message par Lupus » Ven Juil 02, 2010 8:53 pm

En France, l'élite militaire actuelle (au sens "action") est composée des diverses forces de commandos: commandos parachutistes, fusiller-commandos de marine, commandos de l'Armée de Terre, GIGN, GIPN, RAID. Les parachutistes "classiques" de l'Armée de l'Air se situent à un échelon intermédiaire, entre les troupes de l'Armée de Terre (et des unités moins "choc" de la Marin et de l'Armée de l'Air) et ces forces spéciales. La Légion Étrangère peut également être placée à cet "échelon intermédiaire".
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Message par vétéran Arghentur » Ven Juil 02, 2010 10:10 pm

-Pour en revenir à Napoléon. :wink:

Au sein de corps d'armée Napoleon réuni des division d'infanterie de différents type. Des divisions d'infanterie de ligne , des divisions d'infanterie légère, des divisions de grenadiers. Souvent les divisions de ligne comme les régiments sont mixés de troupes aux fonctions spécifiques.


Le mixage sous Napoléon n'est pas dans le corps d'armée mais dans le régiment qui comporte en général un bataillon de grenadier, un de chasseur, un de voltigeurs et 4 (je crois ...) de ligne.

La stratégie de Napoléon se bas essentiellement sur la rapidité des mouvements de ses troupes. Ulm en est un bon exemple. Et surtout Napoléon se disperse afin que l'ennemi face de même avant de regrouper toutes ses troupes en un seul point là où il livrera sa bataille décisive puis intervient ensuite la poursuite (Iena et Auersdaet sont de bons exemple) qui vise à anéantir complètement l'ennemi.
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Message par vétéran Le Viking » Ven Juil 02, 2010 10:38 pm

Lupus a écrit :GIPN,


Groupe d'Intervention de la Police National.

Je suis désolé mais aucun rapport avec un corps d'armé cela est civile et non militaire :wink:

Arghentur a écrit :La stratégie de Napoléon se bas essentiellement sur la rapidité des mouvements de ses troupes. Ulm en est un bon exemple. Et surtout Napoléon se disperse afin que l'ennemi face de même avant de regrouper toutes ses troupes en un seul point là où il livrera sa bataille décisive puis intervient ensuite la poursuite (Iena et Auersdaet sont de bons exemple) qui vise à anéantir complètement l'ennemi.


De plus la Ga se nourrissait du pillage dans les villes pour compenser du ravitaillement.
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Message par vétéran Yermolov1 » Sam Juil 03, 2010 3:40 am

:mrgreen: Je vous rassure tout est de moi mais le 2 entre parenthèses etait pour signifier que dans le corps de cavalerie de la grande armée en 1805 il y avai deux divisions si ma mémoire ne me fait pas defaut des generaux Nansouty et d'Hautpoul ...

Concernant les paras bah c'est pour se faire une idée de comparaison et franchement je m'en fout qu'ils le soient ou pas et il n'y a aucun rapport avec un groupe du GIGN et les unités de grenadiers de la grande armée. Je ne m'engagerai pas sur une gueguerre de corps mieux qu'un autre même si pour faire un grand 3 il faut deux petits 8 ^^ . :fou:
Concernant la mixité des troupes on la retrouve dans la grande armée a tous les echelons et effectivement pas seulement au niveau des corps d'armée mais comme tu avais expliqué que Napoleon avait créé les corps d'armée je voulais préciser.
Maintenant au sein des régiment le systeme avait plus de souplesse que tu ne le dis Arghentur, c'est a dire qu'un régiment français etait composé de 4 bataillons de 600 a 800 hommes. Chaque bataillon dans la ligne est composé de maniere identique a savoir 1 compagnie de grenadier de 80 hommes et 9 compagnies de fusilier puis a partir de 1806 1 cie de grenadiers , 8 compagnies de fusiliers et une compagnie de voltigeurs. Dans l'infanterie légere les chasseurs remplacent les fusiliers , les voltigeurs demeurent et les grenadiers sont appelés carabiniers.
La souplesse tient au fait que grenadiers et voltigeurs pouvaient être regroupés en bataillons pour des actions spécifiques. Napoleon poussera le vice en 1805 a la bataille d'Austerlitz pour renforcer le Veme corps de Lannes a regrouper les grenadiers des régiments de ligne dans une division pour former la division des grenadiers réunis a la tete de laquelle il placer le général Oudinot.

Une des grande force de la grande armée etait l'extreme souplesse d'organisation de celle ci ce qui signifie au sein de l'armée des cadres disposant d'un haut moral et d'etat major performant sachant s'adapter au claquement de doigt aux changements de situations.

Yermolov
PS citation para du jour: " la culture* c'est comme les parachutes quand on en a pas on s'ecrase"^^
* la culture ou les couill... :humm:
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Re: L'art de la guerre aux XVIIIeme et debut du XIXeme siecl

Message par rekin » Sam Juil 03, 2010 10:20 am

Yermolov a écrit :Et si on parlait un peu histoire militaire ?


Depuis le XVIeme siecle en europe les armées ont conduit une révolution militaire spécifique correspondant à ce qu'on appelé la révolution militaire de la Renaissance.

Jusqu'alors le chevalier en armure constituait l'epine dorsale de toute armée. L'emploi de l'arme a feu allait modifier peu a peu le fonctionnement des armées.



je suis désolé mais la révolution militaire ne date pas du XVIe siècle mais du XVe
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Message par vétéran Arghentur » Sam Juil 03, 2010 11:58 am

Maintenant au sein des régiment le systeme avait plus de souplesse que tu ne le dis Arghentur, c'est a dire qu'un régiment français etait composé de 4 bataillons de 600 a 800 hommes. Chaque bataillon dans la ligne est composé de maniere identique a savoir 1 compagnie de grenadier de 80 hommes et 9 compagnies de fusilier puis a partir de 1806 1 cie de grenadiers , 8 compagnies de fusiliers et une compagnie de voltigeurs. Dans l'infanterie légere les chasseurs remplacent les fusiliers , les voltigeurs demeurent et les grenadiers sont appelés carabiniers.


Merci c'est à cela que je pensais :wink:
De mémoire c'est pas facile à faire. Et pour la souplesse on la retrouve même dans les uniformes certaines unités portant le bicorne encore en 1808. Il faut réellement attendre la campagne de 1809 en Autriche pour voir le bicorne disparaître.

la division des grenadiers réunis a la tete de laquelle il placer le général Oudinot.


Oudinot commandera pendant longtemps cetet division car on la retrouve aussi pendant la campagne de Pologne.

Sinon Napoléon avait placé à la tête de ses corps d'armées plus des hommes d'actions et charismatiques que des génies de la guerre ou des stratège (Marmont, Bernadotte, Ney, Murat, ...) car Napoléon tenait à ce que ses ordres soient strictement appliqués et que ses maréchaux prennent le moins d'initiatives possibles. Seuls Davout et Lannes seront réellement des stratèges. Ce sera une erreur que les alliés exploiteront pendant la campagne de Saxe. En battant un à un les corps d'armés français de ses maréchaux "incapables de stratégie" pendant l'absence de Napoléon.
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Message par vétéran Yermolov1 » Sam Juil 03, 2010 2:54 pm

Sinon Napoléon avait placé à la tête de ses corps d'armées plus des hommes d'actions et charismatiques que des génies de la guerre ou des stratège (Marmont, Bernadotte, Ney, Murat, ...) car Napoléon tenait à ce que ses ordres soient strictement appliqués et que ses maréchaux prennent le moins d'initiatives possibles.


Ca c'est méchant. Murat est un cavalier, le seul capable de mener une charge de cavalerie impossible. Il connait les cavaliers , les chevaux , sait les economiser en campagne ou les pousser au maximum de leur potentialité. Il a cela ne lui c'est inné. Maintenant la légende Napoleonienne après coup l'a détruit. Napoleon a considéré avoir été trahi par lui lorsqu'il abandonna le commandement de l'armée apres que Napoleon ai quitté la Pologne après la retraite de Russie. Or Murat etait Roi de Naples et pensait a son royaume autant que Napoleon a son empire.
Bernadotte général de la révolution a fait des prouesses puis sous Napoleon plus rien... Etrange il epouse l'ex petite amie de Napoleon et devient Roi de Suede sans l'aide de Napoleon . Il passe ensuite dans le camp de l'ennemi et réussit a garder son trone. C'est pas mal pour un mauvais ... Sa famille regne encore en suède. Pas si mauvais stratège que cela en fait...
Concernant Ney c'etait un officier de tempérament, et sans doute un passionné donc tant qu'il gardait la foi dans ce qu'il faisait il menait brillament les troupes. Il a eu la bonne réaction a Friedland puis a Eylau en marchant au canon comme ne le fera pas Grouchy a Waterloo.


En maréchaux Valables il y a tout de même des officiers comme Masséna que Napoleon répudiera et qui aurait été bien utile en 1813 ou en 1812, ou encore le maréchal Suchet un des officiers qui a reussit a pacifier son secteur en Espagne.

J'ai beaucoup admiré l'empereur au debut de mes recherches sur l'empire mais les methodes historiques ont ça de bon qu'elles cherchent a definir la qualité des documents qu'on examine avant de les accepter et comment il faut les nuancer . Trop souvent nous avons une vision française des guerre napoleonienne et trop souvent une vision napoleonienne. Il est intéressant de passer dans le camp d'en face ou meme d'a coté pour relativiser pas mal d'idées reçues.
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Message par vétéran Ferrey » Sam Juil 03, 2010 3:26 pm

Yermolov a écrit :
Ca c'est méchant. Murat est un cavalier, le seul capable de mener une charge de cavalerie impossible. Il connait les cavaliers , les chevaux , sait les economiser en campagne ou les pousser au maximum de leur potentialité. Il a cela ne lui c'est inné. Maintenant la légende Napoleonienne après coup l'a détruit. Napoleon a considéré avoir été trahi par lui lorsqu'il abandonna le commandement de l'armée apres que Napoleon ai quitté la Pologne après la retraite de Russie. Or Murat etait Roi de Naples et pensait a son royaume autant que Napoleon a son empire.
Bernadotte général de la révolution a fait des prouesses puis sous Napoleon plus rien... Etrange il epouse l'ex petite amie de Napoleon et devient Roi de Suede sans l'aide de Napoleon . Il passe ensuite dans le camp de l'ennemi et réussit a garder son trone. C'est pas mal pour un mauvais ... Sa famille regne encore en suède. Pas si mauvais stratège que cela en fait...
Concernant Ney c'etait un officier de tempérament, et sans doute un passionné donc tant qu'il gardait la foi dans ce qu'il faisait il menait brillament les troupes. Il a eu la bonne réaction a Friedland puis a Eylau en marchant au canon comme ne le fera pas Grouchy a Waterloo.


Qui a épousé Murat? Qui lui a donné son trône? Napoléon tombait, il tombait aussi, donc pour ma part, il fut d'une immense ingratitude en 1813. Et en 1814, il trahira les troupes italiennes d'Eugène de Beauharnais... Ce qui n'empêchera pas ce dernier de bien se débrouiller face aux autrichiens et aux napolitains, malgré son infériorité numérique.

Bernadotte, il me sort par les yeux :mrgreen: , aucun scrupule envers son pays d'origine en 1813... Lors de la campagne de Iéna, aucune initiative! Aller Napoléon à Iéna? Ou Davout qui est à quasiment 1 contre 3? Nichts!

Ney, un lion avec 10.000 hommes et Napoléon présent, mais sinon... Même si il faut reconnaitre que comme l'on dit les généraux à l'Empereur le lendemain de Waterloo qui critiquait l'attitude de Ney, "Il c'est mit la corde au cou pour vous servir!", et cela tout le long de son service.

Concernant Grouchy, en 1815, il n'a fait que suivre les ordres, rien de plus, et il les a bien exécuté, battant les prussiens à Wavre, et sauvant tout ses hommes lors de la retraite des griffes des anglo-prussiens, infligeant à ses dernier un revers à Namur. Et autre fait d'arme glorieux pour Grouchy, la bataille de Vauchamp, le 14 février 1814, où il va manier la cavalerie française d'une main de maître, et va quasiment mettre en pièce l'armée de Blücher.

Très juste ton dernier paragraphe. :wink:
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Message par vétéran Yermolov1 » Sam Juil 03, 2010 4:48 pm

D'un point de vue stratégique Murat a defendu les intérets du royaume de Naples. Il a même brisé le blocus continental de son empereur de beau frere fermant les yeux par la suite quand il se fit tirer l'oreille par Napoleon sur la contrebande qui permettait au napolitain d'assurer un minimum le commerce.

Maintenant je me méfie comme je le dis de toutes les idées reçues sur les maréchaux de l'empereur et le war game est interessant a ce titre qu'il essaie de vous remettre dans les situations des acteurs et en jouant avec un arbitre en aveugle le realisme est au rendez vous et les boulettes sont souvent de taille chez les décideurs par simple ignorance de l'ensemble des problèmes rencontrés et c'est pour cela que plus j'avance dans l'etude de cette période et plus j'admire Wellington pour sa maitrise du sujet pour son intelligence dans la campagne d'Espagne comme dans la bataille de Waterloo même si je sais qu'en disant cela je vais en faire hurler plus d'un .
Simplicité, pragmatisme, inflexibilité dans l'action quand le plan est murement réfléchi tous ces traits de caractère se retrouvent chez Wellington tout comme chez Davout d'ailleurs ...mais ces deux la ne se sont jamais croisés et heureusement pour les anglais ^^

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Message par vétéran Arghentur » Sam Juil 03, 2010 5:41 pm

sa maitrise du sujet pour son intelligence dans la campagne d'Espagne comme dans la bataille de Waterloo même si je sais qu'en disant cela je vais en faire hurler plus d'un .


Oui :mrgreen: t'as gagné :rale: ^^
Pour Waterloo c'est une multitude d'erreurs françaises qui ont permis la victoire finale.
Mais il faut reconnaître à Wellington certains traits de caractère qui ont fait de lui un assez bon stratège. En effet il est assez "maniaque" il va faire lui même la reconnaissance poussée du champs de bataille (Napoléon l'avait fait aussi à Austerlitz faut croire que cela contribue grandement à la victoire) et surtout il applique une stratégie "de défense à outrance" qui sera payante contre la stratégie offensive de Napoléon. Wellington cherchera des brises lames (Hougoumont, La Haye Sainte, Papelotte).
Pour les erreurs française : la reconnaissance partielle de Napoléon du champs de bataille, ses a priori sur l'armée anglaise, les assauts sur hougoumont et les charges de Ney etc ...

Sinon pour Murat et Bernadotte :
-De un se sont des traîtres envers la France
-De deux se sont de bons "gouvernants" car ils ont fait passer le "bonheur" de leurs sujets avant les intérêts français.
Donc difficile à juger car après tout ils devaient tout à Napoléon donc on pouvait s'attendre à un peu plus de coopération.

L'erreur de Napoléon a été d'entrer en guerre contre l'Espagne car cela était bien inutile et de ne pas s'être arrêter à Smolensk comme il l'avait prévu initialement pendant la campagne de Russie.
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