La taverne de Leipzig

Pour parler de tout mais surtout de rien

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Message par Troll de Marsakov » Mar Oct 08, 2013 11:48 am

Et un Finlandais ? :hips:
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Message par Pokotylo » Mar Oct 08, 2013 1:13 pm

Et un cosaque assoifé?
Et les lois de l'hospitalité?

A BWAAAARRRR!!!!
"Attrap' ta balalaïka
Et cours donc boire ta vodkà!"
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Message par Francois Marie Hobé » Mar Oct 08, 2013 3:39 pm

Trainant ses bottes sales et son sabre lourd sur le parquet grossier de cette taverne embrumée de vapeurs des bouffardes, Depakin s'installa en reniflant.
Le climat ne lui réussissait pas. Trop humide. Passer les rivières à gué parce que le génie avait tellement de boulot que les ponts n'arriveraient pas, ce n'était plus de son âge.
Il sortit un calepin de sa poche, humecta la pointe du crayon de sa langue et recopia les quelques mots d'allemand qu'il venait d'entendre.


- Je ne m'y ferait jamais à cette langue...
Ah... comment dit-on"patate", déjà ?...


Levant la tête et apercevant quelques galonnés français en goguette, il les héla, de loin :

- Briscard, vous savez certainement ça, vous, hein ?...
Tavernier, ôte-moi mes bottes et apporte moi mes pantoufles, et sers-moi un peu de ce tord-boyau local, votre Schnapps dont on se sert à l'infirmerie pour guérir l’érythème fessier de nos cavaliers...
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Message par Zatopek » Mar Oct 08, 2013 7:16 pm

Le Major Zatopek avait passé plusieurs semaines isolé, avec pour la seule compagnie celle de sa blanche biquette. Après ce séjour silencieux dans les plaines de la Bérézina, son entrée dans l’auberge fut un retour brutal à la civilisation.
Les officiers venus de tous bords y paradaient, s’apostrophant ou se lançant des défis aussi puérils que virils.
L’entrée bruyante du Sieur Briscard l’avait sorti de sa torpeur : L’officier français arborait son habituel air fanfaron et provocateur que Zatopek connaissait bien, pour avoir côtoyé cet officier pendant plusieurs mois chez les Grenadiers Réunis. C'était d'ailleurs lui qui avait recruté Zatopek.

« Comment un recrutement facile ? Comment cela, un bleu-bite »… de quoi parlait ce scribouillard aussi moqueur que vantard ??!

Zatopek repensa aux hasards qui l’avaient conduit jusqu’au seuil de ce bouge fréquenté par le gratin des EM ennemis.
Il se remémora les années passées à Prague où comme un jeune écervelé qu’il s’était, au mépris des avertissements de son père, engagé dans le Kaserliches Korps, armée glorieuse de l’indigne lignée des Hasbourgs, mais passage obligé à qui voulait devenir officier.
Aussitôt sa formation achevée, son cœur slave l’avait conduit à quitter la Bohème pour intégrer les Grenadiers de Pavlov et parfaire sa formation militaire sous le Commandement de Yermolov. Le caractère atrabilaire de cet officier, mais encore la discipline et les conditions de vie ingrates de ces soldats vaillants avaient fini de le dégouter de l’instruction et de la hiérarchie militaire, en dépit de l'efficacité indéniable de ce régiment.
C’est donc tout naturellement qu’il avait accepté de conduire son Bataillon sous le drapeau français des Grenadiers réunis, sous la promesse d’un bon vin et de gouter aux bons soins de Marcelle La Pompe, dont la réputation parcourait tout le long de la Bérézina.
Tels étaient du moins les avantages que lui avait vendu son recruteur : le dolosif et fourbe Briscard.

Mais le sort qui fut alors fait à ses soldats : Anges et Diables de Bohème, Furieux de Moravie, Poilus de Silésie qui l’avaient suivi depuis son départ de Prague, ne fut pas celui qu’on lui avait chanté.
Les quolibets et lazzis s’échangeaient en abondance et beaucoup trop à son goût. La vinasse infecte servi au Messe avait fini de le convaincre que ni lui, ni ses hommes, n’avaient leur place chez les Français.

Face aux leçons données par les chefaillons du régiment français , Zatopek s’était indigné : « C’est moi qui paye leur solde à mes hommes. Gardez vos leçons et vos médailles, car les seules qui vaillent pendent entre notre entre-jambes et manifestement, vous en êtes dépourvus ».

Un soldat russe sur le seuil du trépas auquel le Major et sa chèvre avaient donné un peu de lait, lui avait annoncé la chose : l’Armée du Tsar recrutait de tout bord et les enfants perdus de la Grande Armée étaient les bienvenus dans les rangs du Tsar.
N’était-ce pas au sein de cette même armée que s’était engagé une vieille connaissance, le Comte Volodia qu’il avait rencontré jadis à Prague ?
C’est ainsi que Zatopek avaient rejoint les rangs de la Coalition et le drapeau Russe, faisant la paix avec ses regrets et ses souvenirs familiaux.

Revenus au présent, Zatopek s'esclaffa :

"Faites donc taire ce crabe-tambour de Briscard ! Cette trompette de carnaval… ce …garnement de foire qui vend les mérites imaginaires de la Grande Armée !"
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Message par vétéran Piotr I. Badratio » Mar Oct 08, 2013 9:06 pm

Piotr Badration rencontrait quelques difficultés à mettre un pied devant l'autre. La solution la plus simple, et sans doute la meilleure, avait été finalement de monter à cheval.
Il était heureux. Enfin ! Enfin, il allait pouvoir écrire à son père que le galon de Colonel lui était accordé. "Quelle bonne idée d'être venu t'empaler sur mon escadron de hussards, Louis* !", hurlait-il à qui voulait l'entendre.
Levant la bouteille aussi vivement que le sabre qu'il faisait tournoyer au-dessus de la tête, il paraissait encore plus dément qu'à la normale.
Le Prince Badration devinait déjà qu'il ferait la fierté de son père, comte de l'Empire russe. C'est tout ce qu'il était venu chercher à l'armée, finalement : une reconnaissance dynastique !
Le comte était revenu de Moravie en 1806 avec les deux jambes amputées. Piotr reviendrait de Saxe avec le grade de Colonel et la fonction de Commandant de la 2ème Division de la Garde, qu'il avait organisée avec son vieil ami, le Colonel Maxos.

Il jetait quelques pièces d'or au sol, portait en toute occasion le goulot de sa bouteille de vodka à la bouche, jurait comme un démon et souhaitait être seul. Lui seul pouvait mesurer l'importance de la situation. C'est en tout cas ce qu'il pensait.

Vladimir Stephanovitch*, frère de Piotr, avait bien évidemment dépêché l'un de ses officiers d'ordonnance pour le féliciter. L'officier Marineelov fût interpellé par Andrei Polkonski : "Halte, Monsieur !", lança t-elle. "Son Excellence, le Prince Badration, ne désire pas être congratulée pour le moment. Sa promotion ne sera effective que demain, à onze heures précises" annonça t-elle alors.
- "Je saurais attendre le temps qu'il faudra, donc", rétorqua l'interlocuteur.

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Regardant avec amusement le promu sauter de rive en rive, les deux adjudants se mirent à ricaner. Confuse, Andrei Polkonski reprit quelques allures : "Il paraît que Zatopek a réintégré les rangs de notre armée", poussait-elle. "Il semblerait également qu'il confirme ce que tout le monde pense tout bas de Michka le traître..."
- "En effet. Tout ce que je puis dire, c'est que Michka, devenu Briscard, n'est pas porté en odeur de sainteté par cet homme."
- "Au moment opportun, j'irai lui demander jusqu'à quel point les Grenadiers Réunis nous ont maudit tandis que nous faisions chuter leur ferme... A vrai dire, je m'en moque bien, mais je sais que mon Maître voudra le savoir."
Les mains serrèrent davantage la bride. Maudit soit le Français. Maudit soit celui qui poussait l'armée russe en Saxe. Andrei Polkonski, le regard sévère à présent, n'apercevait plus Piotr mais Saint-Pétersbourg. Qu'était devenu son jeune frère, Nikolaievich ? C'est à cause de son corps, malade, qu'Andrea avait pris la décision de porter l'uniforme à la place du cadet de la famille. Elle priait chaque soir pour que l'esprit de son frère dompta la chair et le sang.
- "Et que vive la Russie !", s'étrangla t-elle soudainement.


* L'escadron de cuirassiers de Louis de Larthuriere, Garde Impériale, a été anéanti ce jour, le 8 octobre 1812.

* http://www.campagne-de-russie.com/forum ... php?t=8736

Édit : Correction syntaxe.
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Message par Briscard » Mer Oct 09, 2013 6:39 am

Le Furibard et Le Roublard trainaient dans cette taverne depuis quelques temps déjà quand Furibard aperçut le stipendié venu de Bohème : "Gaffe à ta veste, mon ami, elle craque de tous côtés !"

Roublard discerna dans le brouhaha les propos des sbires de Badration à propos du patron :
"- Oh, Furibard, t'as vu ces deux clochards ? Quelle est cette matière ? Mais c'est de ...
- Non. Moi aussi, la première fois que je les ai vus, j'ai cru que. Mais non, c'est Kloug.
En fait, c'est les deux clébards du charognard."
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Message par vétéran Piotr I. Badratio » Ven Oct 11, 2013 2:20 pm

- "Tenez-vous bien, Andrei", dit alors Piotr Badration, "vous savez que je suis Juge de la Cour de Justice, n'est-ce pas ?... Et bien, figurez-vous que là où je rencontre énormément de difficultés à faire promulguer un nouveau Code de Justice Militaire, je n'ai aucun problème pour foutre ces fumiers de Français en taule."
- "En effet", lui dit-elle en souriant, "il était déjà amusant de constater la façon toute particulière des Français à faire une tortue dans la forteresse. Voilà qu'ils sont jetés en prison grâce à votre seule intervention, Votre Excellence. Nous obtenons donc le beurre et l'argent du beurre."
- Une tortue ?! Une tortue ?! Dans notre forteresse ? Allons, Andrei, soyons sérieux, je vous prie", balbutia le nouveau Colonel, toujours sous l'empire d'un état alcoolique avancé.
L'adjudant posa quatre cailloux au sol, les positionnant de manière à former un magnifique carré sensé représenter la forteresse. Son regard chercha celui de Piotr. "Nous disions donc : imaginez une tortue sur le dos, incarcérée comme le plus beau specimen qu'on doit trouver dans les bagnes français dans notre forteresse..."
- "Oui... C'est juste !, s'écria avec amusement le Prince Badration, "Comme vous avez raison ! Et dire que j'allais vous demander de me décrire un cancrelat..."
- "Un cafard ?!", s'exclama Andrei Polkonski, avec le plus sincère des dégoûts. "Je ne vois pas trés bien où veut en venir Son Excellence ?"
Piotr se rapprocha des pierres, se saisissant de l'une d'elles :
- "Prenez, Andrei. Fermez les yeux. Et prenez-moi ce cancrelat dans vos mains."
- "Par tous les diables de Sibérie ! Ça, non !"
- "Vous savez maintenant ce que j'éprouve pour l'ami de Zatopek... Vous savez ? Celui qui pense qu'il a remporté à lui-seul la guerre."
La locution de Piotr était bien plus nette, et ses yeux ne vomissaient plus que le mépris. "Allez me questionner le père Zatopek, Andrei. J'aimerais bien savoir si Jean-Charles et les siens ont apprécié le fait de perdre leur ferme avant que nos troupes ne s'ébranlent vers la Saxe, de grâce."
Elle haussa les épaules, souriante, puis fit un demi-tour droite avant de prendre congé de son Maistre. Il était de retour aux affaires, apparemment.
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Message par Briscard » Ven Oct 11, 2013 4:30 pm

Roublard :"Eh bé, soit il a pris un coup sur le ciboulard, soit c'est Jeanne d'Arc"
Furibard :"Bah, il doit juste faire un transfert. Tu sais, quand on projette sur les autres ses propres tourments.
En tous cas, on connait maintenant les critères de recrutement du charognard : il les veut impitoyables avec les GN mais aussi très bavards. Même s'ils fuient comme des couards devant le moindre grognard. Ça doit d'ailleurs leur couter cher en falzar !"

Roublard :"Il parait qu'il se vante d'être avec les braves. C'est sûr que chez les grenadiers de Pavlov, il y en avait 13 à la douzaine, il doit bien en rester quelques uns. Enfin, espérons pour lui que ça lui donne des idées !"

Furibard et Roublard échangèrent un regard goguenard, voyant les mines outrées de cette bande de pieds nickelés.
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Message par Alexandre Ivanovitch » Mar Nov 12, 2013 1:10 pm

Accroche une affiche dans la Taverne

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Amis Français, je vous offre 500 PO si vous acceptez de prendre cet officier avec vous, faites en ce que vous vous voulez pourvu qu'on en soit débarrassé !

Je vous remercie d'avance de nous libérer de ce boulet que l'on traine depuis trop longtemps maintenant.

PS: coupez lui langue, surtout coupez lui la langue !
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Message par vétéran Antoine de La Salle » Mar Nov 12, 2013 1:18 pm

Hihi c'est rigolo, CENSURE CENSURE ET CENSURE
(désolé, mais à la tienne quand même Iva ^^)
Dernière édition par vétéran Antoine de La Salle le Mar Nov 12, 2013 2:10 pm, édité 2 fois.
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Message par Alexandre Ivanovitch » Mar Nov 12, 2013 1:22 pm

Iva rigola et leva son verre en regardant le Francais
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Message par vétéran Joachim de Labastide » Mar Nov 12, 2013 2:30 pm

Une mise en quarantaine dans l'EMF avec Leonardo en maton s'imposerait.
"A nos femmes, à nos chevaux et à ceux qui les montent. Par Saint Georges, Vive la cavalerie ! "
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Message par Druon » Mar Nov 12, 2013 4:31 pm

- Monsieur le russe , 500 POs c'est pas cher payé ...

toutefois je suis sur que nous pouvons trouver un autre arrangement ....


vous nous laissez prendre "grunau" comme nous l'avions prevu et on se charge de sa tete .....


:mrgreen:
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Message par V. Stephanovitch » Mar Nov 12, 2013 5:28 pm

500 PO, mais c'est 500 fois trop !!! 1 PO devrait suffire, camarades !!!
C'est donner beaucoup d'importance à mon abruti de frère que de mettre sa tête à prix à ce tarif :fou: ...
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Message par Alexandre Ivanovitch » Mar Nov 12, 2013 6:02 pm

V. Stephanovitch a écrit :500 PO, mais c'est 500 fois trop !!! 1 PO devrait suffire, camarades !!!
C'est donner beaucoup d'importance à mon abruti de frère que de mettre sa tête à prix à ce tarif :fou: ...


elle n'est pas vraiment à prix, au contraire j'offre 500 PO pour qu'ils acceptent de le prendre avec eux, c'est 500 bonne raisons de plus de le prendre car on se doute bien que gratuitement personne en veut.

en gros on vous le donne et en plus de ca on vous offre 500 PO pour que vous acceptiez de vous le coltiner
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