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Message Publié : Lun Déc 02, 2013 11:34 pm
par Abd al-Wali
Sa simple présence oblige à la réflexion... et le vieux "roublard" qui enquille... !

Pour tes unités, de toute façon, t'as toujours tout cramé... pas vrai ? On pousse, on pousse... ;)

Message Publié : Mar Déc 03, 2013 1:48 pm
par Briscard
Partis de Cottbus vers une heure du matin, les français passent devant le poste du goulet, commandés par le colonel Jean-Charles et poursuivent leur route. Après avoir dépassé les forêts marécageuses (quelques km à l'ouest de Dissen), ils arrivent dans la mine vers deux heures du matin, après avoir parcouru en marche forcée les vingt-quatre kilomètres qui la séparent de sa garnison de départ et massacré les cosaques sur leur chemin. Les français voient alors la neige tomber.

C'est alors qu'ils repèrent les renforts cosaques. Le colonel Jean-Charles décide de s'arc-bouter sur la mine. À peine sont-ils arrivés sur les lieux qu'un coup de feu claque, blessant un fusilier. La colonne dépasse alors les sommets enneigés. C'est à ce moment que les cavaliers de l'hetman Viatchesla chargent la troupe qui est contrainte de former le carré. La première salve brise la charge et met en fuite les cosaques.

Après avoir brisé une seconde charge de cavalerie, le colonel Jean-Charles et ses hommes se réfugient encore plus haut dans les montagnes, espérant retarder au maximum la tentative de reprise de la mine. Malheureusement, au cours du repli, les deux mules de Tuco qui transportent les vivres et les munitions, effrayées par le bruit, échappent à son contrôle et s'enfuient.

Une fois regroupés autour de la mine, les français s'empressent de barricader l'enceinte du mieux qu'ils le peuvent. Les cosaques les encerclent et interdisent, dès lors, l'accès aux renforts. Le colonel Tuco est sur le toit du bâtiment principal pour observer les mouvements de l'ennemi.

Il est déjà dix heures du matin et les hommes du colonel Jean-Charles, qui n'ont rien mangé depuis la veille commencent à souffrir de la soif et du froid. Un officier cosaque, l'hetman Shana somme les Français de se rendre, ce à quoi le colonel Jean-Charles fait répondre : « Nous avons des cartouches et ne nous rendrons pas ! ». Il fait alors jurer à ses hommes de lutter jusqu’au bout.

Les cosaques font feu mais n'osent pas donner l’assaut de manière frontale. Certains, depuis les sommets alentours tentent de faire fuir les français. Le colonel Jean-Charles est frappé d'une balle en plein cœur à la mi-journée et c’est au major Garripipoque que revient le commandement. Les cosaques sont alors les seuls maîtres des alentours.

Vers 14 h, c’est au tour du major Garripipoque de tomber, frappé en plein front. Le major Briscard prend alors le commandement.

À 17 h, autour du major Briscard, il ne reste plus que quelques hommes en état de combattre. C'est à ce moment-là que Vitali Viatchesla rassemble ses hommes et leur dit de quelle honte ils vont se couvrir s’ils n’arrivent pas à abattre cette poignée de braves.

Neuf heures durant, les français auront affronté les troupes cosaques sans manger et sans boire (la seule réserve de vodka avait même disparu littéralement sous les yeux de saint Germain), accablés par un froid sibérien, étouffés par la fumée des incendies. En fin d'après-midi, il ne reste en état de combattre que Bastien Lepage, du 30ème, le garde national Pierre André Berlier, les GR Évariste, J.M. Lamarque, Briscard, Roublard et Blondin. Au signal de l’officier, ils déchargent leurs fusils et chargent à la baïonnette. Blondin meurt, criblé de balles en protégeant Briscard de son corps ; celui-ci est lui-même blessé à deux reprises. L'hetman Cagilov, un officier cosaque d'origine française, somme alors les survivants de se rendre. Briscard répond : « Nous nous rendrons si vous nous faites la promesse la plus formelle de relever et de soigner tous nos camarades atteints de blessures ; si vous nous promettez de nous laisser notre fourniment et nos armes. Enfin, nous nous rendrons, si vous vous engagez à dire à qui voudra l'entendre que, jusqu'au bout, nous avons fait notre devoir. » « On ne refuse rien à des hommes comme vous », répond alors l'officier cosaque. Il ajoute ensuite : « Mais parlez-moi en français. Mes hommes pourraient croire que vous êtes des russes, et ils vous massacreraient. »

Les rescapés sont présentés à l'hetman Viatchesla, qui, surpris par leur très faible nombre, s'écrie : « Але це не люди, вони демони. » (en français : « Mais ce ne sont pas des hommes, ce sont des démons »).

Voilà la conclusion à laquelle nous aurions eu droit si les cosaques n'étaient pas de viles hyènes et connaissaient le sens du mot honneur. Mais non, il aura fallu qu'ils soient tous exterminés jusqu'au dernier...

Ils furent ici une poignée
Opposés à toute une armée.
Sa masse les écrasa.
La vie plutôt que le courage
Abandonna ces soldats Français
À Dissen, le 2 décembre 1813

Message Publié : Mar Déc 03, 2013 2:56 pm
par vétéran Joachim de Labastide
Briscard a écrit :Neuf heures durant, les français auront affronté les troupes cosaques sans manger et sans boire


On te croirait presque...

Message Publié : Mar Déc 03, 2013 9:06 pm
par zinix
Joachim de Labastide a écrit :
Briscard a écrit :Neuf heures durant, les français auront affronté les troupes cosaques sans manger et sans boire


On te croirait presque...


Non Joachim, je confirme, au moins pour la boisson. C'est moi qui avais les réserves de gnôle. Mais je faisais un pique-nique en bord de rivière un peu plus à l'ouest. J'ai dû m'assoupir un bref instant, puis on m'a réveillé et annocé que Dissen était perdue. Du coup, j'ai bu pour oublier un tel désastre.

Message Publié : Mar Déc 03, 2013 10:25 pm
par Garripipoque
Bah, moi on m'avait promis que les caves de Dissen étaient remplies de caisses de vodka, sinon je n'y aurait pas envoyé mes hommes pour tout l'or du monde ! Évidemment, pas une goutte à l'arrivée, que des engelures et des hordes de cosaques plus sauvages que les chèvres de Zatopek et qui rendent toute retraite impossible. Ah ! il y en a quand même quelques-uns qui ne reverront jamais leurs prairies natales !

Garripipoque

Message Publié : Mar Déc 03, 2013 11:58 pm
par Briscard
Les cosaques ont pris leur plus belle plume (un poil de la chèvre de Vitali) pour me répondre. Nous pouvons les voir à l’œuvre et constater que la découverte de l'écriture les rend fort joyeux (espérons pour la civilisation qu'ils y prennent goût) :

Image

Vous pourrez tous reconnaître les cosaques les plus célèbres. Darya doit être la personne en jupe rouge, allongée par terre en bas à gauche de cette scène. Hilarité ou ébriété ? Impossible de se prononcer.

En substance, le texte :
Toa maim, espaisse de cocu ! On va te montré ci ona pa donneur !


Une bien belle preuve de leur sens de la répartie.

Message Publié : Ven Déc 06, 2013 12:19 am
par PIitschikoff
/hrp il est dommage, Briscard, d'avoir repris un majorité d'éléments venant de l'histoire de la Légion Étrangère française dans ton rp..enfin pas grand monde a vu manifestement...tu t'en tires bien... hrp /

Message Publié : Ven Déc 06, 2013 7:01 am
par Briscard
C'est fait exprès... Au contraire, je voulais que ça se voit ! Et c'est assez visible, puisque j'ai TOUT pompé à UN évènement. Mais tu as peut-être pu t'apercevoir à d'autres occasions que je suis adepte du détournement.

Re: Quelque part au nord de Muskau...

Message Publié : Jeu Fév 13, 2014 9:06 am
par Briscard
Quand les cosaques dorment tranquilles
passé 9 heures du soir
C'est l'heure où les GR descendent sur la ville
Qui est-ce qui ripe ces pochards
Le soir dans les lupanars ?
Qui met l'feu aux bouclards ?
C'est toujours nos lascars
Alors c'est la panique sur les boulevards
Quand on arrive en ville...

Quand on arrive en ville
Tout l'monde change de trottoir
On fait pas dans l’subtil
Et on fait peur à voir
Nos gars qui défilent
Ça fait fuir les passants
Et quand ils voient du sang
Sur nos baïonnettes
Ça fait comme un éclair dans leur p‘tite tête
Quand on arrive en ville...

Nous tout ce qu'on veut, c'est taper du russe
Taper du russe de plus en plus
On a pas le temps de prendre notre temps
Nous tout ce qu'on veut, c'est taper du russe
Taper du russe de plus en plus
On surine tout c'qu'on veut en attendant

Quand on arrive en ville
On arrive de nulle part
On vit sans domicile
On dort dans les hangars
Le jour on est tranquille
On reste bien peinard
Le soir on sort les poignards
Et on frappe les bidochards
Alors préparez vous pour la bagarre
Quand on arrive en ville...

Quand la ville souterraine
Est plongée dans le noir
Les russes qui s'y promènent ressortent sur des brancards
On agit sans mobile
Ça vous paraît bizarre
C'est p't être qu'on est débiles
C'est p't être par désespoir
Du moins c'est ce qu’a dit Shana dans son mitard
Quand on arrive en ville

Nous tout ce qu'on veut, c'est taper du russe
Taper du russe de plus en plus
On a pas le temps de prendre notre temps
Nous tout ce qu'on veut, c'est taper du russe
Taper du russe de plus en plus
Nous on surine tout ce qu'on peut en attendant

Quand on est sur le front, on perd pas notre temps
Si on vit pas maintenant, demain il sera trop tard
Qu'est-ce qu'on va faire ce soir ?
On va sans doute zerker
Si vous voulez tirer, ne le faites pas trop tard
De peur qu'on vous rentre dans le lard
Préparez vous pour la bagarre
C'est la panique sur les boulevards
Quand on arrive en ville

Re: Quelque part au nord de Muskau...

Message Publié : Jeu Fév 13, 2014 10:35 am
par vétéran Sobrakov
joli !! :respect:

Re: Quelque part au nord de Muskau...

Message Publié : Jeu Fév 13, 2014 3:40 pm
par vétéran Joachim de Labastide
Dommage pour la gazette Briscard çà aurait fait une jolie chansonnette de plus.

Les GR réinventent l'art de la guerre : étriper du cosaque en chantant.

Mettez des boules caisses dans vos oreilles vous passerez vos dernières instants de vie un peu plus paisiblement amis Russes.

Re: Quelque part au nord de Muskau...

Message Publié : Jeu Fév 13, 2014 5:59 pm
par Darya
Elle est jolie cette chanson même si totalement inexacte dans les faits... un fantasme chanté en quelque sorte :mrgreen:

Re: Quelque part au nord de Muskau...

Message Publié : Jeu Fév 13, 2014 6:35 pm
par Pokotylo
Je ne trouve pas que cette chanson nous fasse de l'ombre.
Au contraire.
Celà dit, tu signales qu'on casse du russe, mais on casse autant de fransky.

Y'a certainement moyen de bidouiller une rime ou deux dans ce sens.

Re: Quelque part au nord de Muskau...

Message Publié : Jeu Fév 13, 2014 6:42 pm
par Darya
Ben non Poko, mais bon... y'a quand même pas un cosaque en ville -on voudrait bien !^^- et en plus c'est nous qui leur courrons après pour les casser. Eux esquivent, louvoient, dandinent du croupion en chantant "Ti dum ti dam, ti dou di di dum di da" ... cette chanson est, à la limite, peut-être futuriste et encore ;)

Re: Quelque part au nord de Muskau...

Message Publié : Jeu Fév 13, 2014 7:03 pm
par zinix
pas un cosaque en ville. Muskau, c'est censé être chez vous, non ? Vous vous planquez où ?
on peut juste voir 2 baggos qui se battent courageusement, et tout un tas de préos qui arrivent pour faire la police.

J'espère pour les cosaques que vous n'avez pas planqué vos trésors par ici, car vous allez vous retrouver à sec. ça m'étonnerait que les préos vous laissent quoi que ce soit, ni même entrer en ville.

Pendant ce temps, les Grenadiers s'installent, et Bigloul nous a même amené quelques bouteilles de mirabelle.

Vous qui connaissez bien le coin : elles sont où les bonnes auberges ?