La Campagne de Russie

rossignol semblait coincer et l'arrivée de Ticlem avait définitivement otée toute chance de s'en fuir. Apres tout , rossignol se serait fait rattraper un jour ou l'autre.

ramassant l'objet

qui est ce ? pourquoi me lancez vous cela?

buvant un coup

c'est peut etre votre fille?
ahahiiahahha
mais en tout cas je ne puis pas vous renseigner

Clément scrutait son interlocuteur, les lèvres pincées par l'irritation. Continuerait-il longtemps à le mener en bateau ? Le Décisionnaire n'était pas par nature quelqu'un de patient et lorsqu'il demandait il voulait une réponse ou un acte sur l'instant, la répétition étant pour lui la preuve d'un manque de rigueur. Sous le coup de la colère, un de ses sourcils semblait trembler et sa mâchoire se crispa. Serrant les poings pour tenter de canaliser son énervement, il ferma les yeux quelques instants avant de les ouvrir à nouveau en portant son attention sur la croute, enfin en possession de son propriétaire.

" Je me suis toujours demandé pourquoi vos traits et votre voix fluette faisait de vous quelqu'un de charismatique au point d'arriver à devenir décisionnaire de notre armée. Vous avez su faire preuve de professionnalisme, mais votre attitude m'a parfois amené à me poser des questions. "

Il se mit à rire de sa propre analyse avant de se souvenir qu'il avait oublié d'expliquer le pourquoi de son intervention.

" Excusez-moi mais ne vous serait-il pas possible de vous débarbouiller ? Il serait navrant pour les hommes de la Grande Armée de voir leur décisionnaire vêtu tel un péon russe tout droit sorti du fumier de ses bêtes. "

Claquant les doigts à l'attention d'Alexander, il tourna la tête de moitié pour l'avoir dans son champ visuel.

" Donne-moi donc de l'eau dans un seau s'il te plaît, que Mlle de Jarjaye ait de quoi se faire une beauté. "

Il se mit sur l'instant à rire, non pas de ce qu'il venait de dire, mais de sa sottise qui avait longtemps durée. Voilà qu'il s'était fait avoir par une femme, lui qui était censé connaître toutes les intrigues, combattre les batailles politiques au sein même de son camp, lui qui devait tout savoir sur tout et sur tout le monde. Il s'était fait piégé par une femme, non pas qu'elle eut usée de ses charmes pour arriver à ses fins, mais simplement en masquant son identité et en usant de façon purement masculines. Voilà que l'Etat-Major de la Grande Armée avait eu à sa tête pendant six mois de demoiselle. Quelle serait l'attitude des autres chefs militaire d'Europe lorsqu'ils apprendraient la chose ? Quelle serait d'ailleurs l'attitude de l'Empereur lui-même ?

Clément ne voyait pas vraiment l'utilité d'y penser maintenant, cela attendrait son heure mais pour le moment, la question était toute autre. Il se décida donc à la poser, trouvant que le silence fut assez long, et lourd.

" Pourquoi avoir fait tout cela, Mademoiselle de Jarjaye ? Pourquoi avoir tenté d'usurper l'identité d'un autre, pourquoi avoir voulu courir le risque du poteau et ensuite fuir telle une lâche ? "

officier De dare retirant sa capuche ou puis je vous appeller Clément?

A l'extérieur de la taverne se tenaient les Gendarmes, qui attendaient un ordre pour entrer -ou bien encore faire demi-tour et rentrer-, mais rien ne se fit entendre à l'intérieur. Gontran, assez mécontent de l'attitude de son supérieur, décida de jeter un coup d'oeil et trouva un bon angle de vue grâce à une vitre moins encrassée que les autres.

Il pouvait voir à l'intérieur le Général, qui avait du mal à contenir une joie bien trop grande pour un seul homme. Face à lui se trouvait toujours la même personne, visage découvert, mais impossible de mettre un nom dessus. A en voir la silhouette, et en faisant bien attention aux détails, on pouvait même se laisser prendre au jeu et croire que c'était une femme, mais que viendrait donc faire une française ici, surtout qu'ils s'attendaient à piéger le Général Rossignol ?

Clément fixait sans broncher la jeune femme qui se tenait face à lui. Elle avait réussi à berner tout le monde, mettant de ce fait, l'Etat-Major dans une position plus que délicate. Le décisionnaire savait qu'il pourrait utiliser cette situation pour se propulser un peu plus près de l'Empereur, et bien évidemment, du pouvoir. Il fallait cependant qu'il l'a joue de façon intelligente.

" Mademoiselle, j'espère bien que votre identité restera entre nous et que jamais russes comme français pourront vous reconnaître. Vous imaginez les risques que vous encourez ? "

" Clément vous n'êtes pas sans savoir que ma famille est une grande famille de Noble dont mon pére le général de jarjaye est le digne représentant. Sa femme, ma brave mére est morte en me mettant au monde. Mon pére avait tant d'espoir dans cet enfant qui devait naitre.

helas lil n'eut pas la descendance qu'il attendait! c'est ainsi que depuis ma naissance il m'a élévé come le fils que je n'etais pas. "

Apprendre tout ceci sur un individu quelconque, Clément en était fort aise. Il préférait en venir aux faits et perdre le moins de temps possible afin de garantir la sécurité de l'Etat-Major et de sa propre place.

" Qui pourrait venir faire le rapprochement entre Mademoiselle de Jarjaye et l'Officier Rossignol ? Que votre famille soit noble ou pas, il n'empêche que vous risquez de mettre la Grande Armée dans une délicate position. Que vous ayez été élevée comme un garçon ne regarde que vous, mais votre sexe et votre rang dans cette armée risquent de faire passer l'Empereur pour le pantin qu'il n'est pas, et sa colère pourrait bien faire de gros dégâts collatéraux.

Je ferai en sorte que l'on déclare l'Officier Rossignol mort au combat, mais tâchez pour votre part de ne pas vous faire remarquer et de rentrer au plus tôt en France, je dis ceci pour votre propre sécurité tout comme pour l'honneur de l'Empire. "

Sur ses paroles, Rossignol ne put s'empecher de rire
Clément, je n'ai pas voulu de cette éducation ni de cette situation! d'aprés vous pourquoi croyez vous que je suis parti aussi précipitament de l'EM ?

rossignol se taissa pour laisser Ticlem réfléchior à sa question puis elle reprit

Maintenant vous le bon gendarme que vous etes, vous m'avez couru apres pour me rattraper et pour finalement me dire de partir? la situation me semble bien bizarre et surtout à votre désavantage!

Rossignol se leva de la chaise et retira son capuchon qui laissa apparaitre un chemisier de soie blanc, légèrement entre ouvert

Tavernier, verse nous donc un vin de notre pays car je pense que lnos explications vont etre encore longues.

Alexander avait vu l'arrivée des gendarmes puis du juge suprême dans sa taverne. toute cette histoire étit bon pour sa renommée et savait que cela attirerait du monde

Alexander s'etait legerement reculé du comptoir lorsque les deux officiers avaient commencé à s'expliquer. Lorsque l'officier rossignol seleva pour retirer son capuchon, alexander fut attirer par cette femme. Malgré les cheveux courts et brun , sa splendeur était resté intact. Le chemisier de soie qu'elle portait , permettait à Alexander -du haut de sa grande taille- d'entrevoir le début de sa poitrine. ceci avait pour effet dans l'esprit d'Alexander de faire travailler son imagination au point qu'il croyait deviner entiérement la poitrine de l'officier de Jarjaye.

On pouvait voir le trouble sur le visage d'Alexander à des kilomètres. Son regard était resté fixé sur ce chemisier, lorsque soudain il entendit qu'on quelques mots qui le sortit de cette torpeur

euh oui, vous m'avez dit du vin du pays? cc'est ca?

Finalement, peut-être fusse le fait d'avoir découvert son sexe, Clément trouvait l'Officier de Jarjaye - s'il pouvait encore se permettre de la penser officier de la Grande Armée - plus que niaise et n'employant pas sa réflexion à un bon usage. Voyant que le temps, qu'il comptait être court allait passablement se rallonger, il prit une chaise et s'installa à une table, conviant de la main, la jeune femme à faire pareil.

Laissant passer un ange - bien que le temps fut plus approprié à voir la moitié de paradis traverser la pièce -, il demeura dans ses pensées avant de fixer comme un chien fou la jeune femme. Son sourire se profilait déjà, lorsqu'il débuta.

" Voyez-vous, Officier, il se trouve que je me demande encore comment il se fait que vous ayez quitté l'Etat-Major si brusquement, alors que rien ne vous y forçait. Du moins, rien à ma connaissance, or je dirige la Cour Martiale qui aurait pu être la seule institution militaire de notre armée qui ait eu le droit d'enquêter sur vous. Si vous pouviez éclairer ma lanterne. "

Dans un geste théâtral de salut, il prit ses aises sur la chaise tout en s'étirant. Après tout, il n'avait pas dormi de la nuit et les derniers jours passés avaient été affreusement longs.
Il se pouvait bien qu'il attende une réponse, mais son souhait était visiblement d'éclaircir un point avant d'aller plus loin dans la discussion.

" Par ailleurs, si je vous ai couru après pour vous attraper, c'était pour bel et bien m'assurer que jamais vous n'iriez parler de votre vie militaire une fois revenue à la vie civile. Vous avez raison sur un point, la situation est à mon désavantage, mais je me vois mal devoir vous tuer pour préserver ceci, à moins que vous ne préfériez cette alternative. "

Son sourire arrogant apparut à nouveau sur ses lèvres, alors que les traits de son visage se faisaient plus durs.

" Alors je vous le répète une dernière fois, je ferai en sorte de dire que l'Officier Rossignol est mort au combat, mais attention à vous. S'il advient que j'apprends que des rumeurs sont balancées par quelque personne que ce soit, soit elle disparaitra, soit je me chargerai personnellement de montrer que la famille de Jarjaye, bien que noble, cache un honteux secret en Russie. "