par vétéran Taï » Sam Fév 02, 2008 1:20 am
Le capitaine adjudant major Taï n'avait pas pour habitude d'écumer les tavernes, ni même de se saouler sous un tonneau de vodka mais aujourd'hui il passait par là pour chercher des recrues désoeuvrés ayany perdu leurs commandants sur le champ de bataille. Il poussa les portes de la taverne, modissant le froid de la steppe russe et la mauvaise toux qui le lancait de temps à autre.
Une fois entré, il redressa la tête pour dévisager l'assemblée : il y avait des russes, des paysans et quelques jeunes francais. Il se dirigea tout d'abord vers le tavernier et commanda directement une vodka, ne perdant ainsi pas de temps à demander au rustre un bon cognac...
Une fois servi, il salua l'homme et se fit discret à une table. Il laissa trainer son oreille afin de receuillir quelques ragots, ne préférant pas se joindre aux officiers francais pour le moment.
Ils semblaient être plutot jeune et devaient à peine avoir débarqué du front avec leur uniforme encore inpeccable.
Son attention fut attirer par la discussion entre deux d'entre eux. Il parlait de cruauté dans l'armée francaise et de peine injustifiée apparement.
L'officier de la Garde Impériale, vida son verre d'un trait, se leva puis avanca vers ces jeunots.
Il se flanqua entre eux d'eux, à un ou deux mètres, et les dévisagea de la tête aux pieds. Après ce court moment d'observation, l'officier Taï qui affichait une mine toujours aussi renfrogné s'adressa à ces officiers :
"Messieurs,
êtes vous bien francais ? Nous portos les mêmes uniformes mais je n'ai pas l'impression de reconnaitre dans vos propos l'armée que je sers.
Seriez vous de la catégorie de ces officiers de pacotilles qui laissent leurs hommes sur le front pendant qu'ils écuments les tavernes pour assécher leurs soifs ? Ou peut etre êtes vous de simples rigolos, qui donnent des ordres sans se soucier des conséquences de leurs positionnement.
Nous avons des règles, un code militaire et il faut le respecter. Les illétrés ou pire les "jean foutre" qui mérpisent nos règles et mettent en danger leurs camarades par leurs attitudes non seulement méritent la prison ou les plombs mais je peux même vous affirmez que si cet officier je l'ai devant moi, je n'hésiterais pas à le chatier..."
Taï accompagna ces mots en tapotant l'étui de son pistolet.
"Quand à vos considérations sur les acquies de la révolution, j'aime mieux vous dire que je préfère 100 fois servir l'Empereur qu'un incompétent roitelet qui reste cloitré à Versailles ou je ne sais quel chateau..."
Taï n'attendit pas la réponse des deux officiers et harrangua le tavernier pour qu'il lui amène une autre vodka.
Ve Corps d'Armée
16° section : Legia Wisly