par Andreas Hofer » Mer Avr 09, 2008 5:56 pm
Depuis qu'il avait été cogné contre Vitali, Andreas se trouvait dans un état un peu second, l'environnement dansait un peu mais cela ne lui empêcha pas d'envoyer valser deux ou trois russes par la suite, dont un qui traversa la solide porte de chêne (un peu ravagée par de précédents chocs et les flammes qui commençaient à l'attaquer).
Après ces événements, il alla s'asseoir à une chaise et, récupérant tous les projectiles possibles, se contenta de faire quelques lancers parfois forts adroits, parfois très malheureux.
Il profita du moment de repos pour se remémorer le combat qui avait eu lieu et comment il s'était déroulé:
Pour le tyrolien, cela avait commencé par une chaise subtilement glissée pour ralentir l'adversaire de son Hetman, puis ce fut l'anglais, The Trooper, qui alla valser sur Serov sous les efforts conjugués d'Andreas et de Berner.
Après, tout se déroula très vite, Andreas n'eut que le temps de se retourner pour inviter ses adjudants Specbaker (le diable de feu), Haspinger (le prêtre à la croix massive) et Hormayr (le noble cavalier, un peu imbu de sa personne) à rentrer dans la danse.
Lorsqu'il se retourna, il se trouva devant un mur de chairs et de muscles qui venait de gifler Berner et semblait s'intéresser à lui, le traitant de paysan, il lui répondit alors, après avoir reçu le knout en plein visage:
_Je n'ai rien d'un paysan ni d'un bûcheron, je suis aubergiste de mon état et ancien régent du Tyrol (pour une année seulement, enfin bon)!
Il voulu lui rendre la monnaie de sa pièce mais un autre russe l'avait pris à partie et quelques coups bien placés suffirent à le dérouter et lui faire perdre pied.
Il se lança alors dans la mélée, roulant avec le géant Serov, cognant Kurzlag, buvant quelques coups et lançant des chaises ou des russes, jusqu'au moment où il fut sonné contre Vitali et s'affala contre le sol.
La taverne avait été enflammée par de nombreux cosaques, Andreas ne s'en apperçu que lorsque son hetman alerta tout le monde du danger.
Il se retourna vers Speckbaker et le vit, armé d'une torche enflammée, donner des coups aux russes voisins.
Après quelques temps, il se décida à sortir de la taverne enflammée, soutenu par Haspinger et Hormayr, ses jambes étant un peu meutries.
Les quatre tyroliens allèrent s'affaler un peu plus loin dans la neige, et se contentèrent d'observer le spectacle:
Ici un russe proposait à boire à un cosaque, là s'était l'inverse, et là, ah un russe qui vole, il y a encore des poches de résistance.
Un peu plus loin, une ombre grattait furieusement contre le sol, en poussant soit des grognements soit des couinnements ponctués de petites flammes. Andreas se tourna vers ses compagnons et leur demanda:
_Pour moi, ces émotions m'ont creusé, je crois qu'il y a là-bas un Sanglier qui s'ébat joyeusement, qui pour m'accompagner?
Speckbaker, Haspinger et Hormayr acceptèrent la proposition avec joie, et, délaissant les pavlovs et les cosaques, allèrent à la chasse de ce qu'ils croyaient être un sanglier, mais qui allait s'avérer être leur Hetman Vitali qui se secouait sur le sol dans le but de supprimer tout départ d'incendie sur sa personne.
"Für Gott, den Kaiser und das Vaterland"