Procès de l'officier styr (mat 29416)

[vétéran Tchekov (Mat. 10727)]

En plein milieu d'une grande plaine une dizaine de chariots avançait. A l'avant, sur son cheval, entouré d'un bataillon complet de cuirassiers, avançait le major Tchekov. De manière bizarre, il ne portait pas sa cuirasse, mais sa robe de juge. Arrétant son cheval, il descendit et cria !

On s'installe ici ! Nous sommes à mi-chemin des deux armées ! Montez les tentes, préparer un campement digne des officers des deux armées.

A ces mots, les chariots s'arrétèrent et des dizaines d'hommes commençerent à travailler ! Certains montaient de grandes tentes, d'autres, préparaient des tables, des pupitres ! Dans un coin quatre homme préparaient ce qui ressemblait à une cellule.

Au bout de quelques heures, tout étaient prêt.

Tchekov s'adressa à un huissier ! Partez chercher l'accusé. Faites le garder par une de mes compagnies de ligne. Il est hors de question qu'il s'échappe ou qu'il subisse la colère de Marbot ou Leto.

Le juge alla s'installer à son bureau ou il rédigea une lettre.

Monsieur,

Comme vous le savez, un duel avait lieu cette semaine entre les officiers Marbot, représentant l'armée Française et Leto pour l'armée Russe !

Il avait été demandé à ce que personne d'autre n'intervienne dans ce duel !

Malheuresement, l'officer styr (mat 29416), s'est cru permis d'agresser en plein duel Marbot, et l'a même mis dans un tel état que l'ensemble de sa compagnie a été mis en déroute !

L'honneur de l'armée Russe ne saurait souffrir un tel affront !

Aussi, nous avons décidé de mettre l'officer styr (mat 29416) en jugement.

En tant que ministre de la justice Russe, je présiderais le tribunal. Je demande à ce que d'autre juges, des deux nations viennent m'assister.

Je demande aussi, aux témoins de cette affaire de se présenter en personne pour rapporter aux juges ce qu'ils auront vu.

Durant le jugement, l'officier styr (mat 29416) sera sous la protection des juges.

Juge Anton Tchekov, ministre de la justice Russe.

huissier, copiez cette missive et faites la porter de toute urgence aux officiers suivants.

Tchekov inscrit sur un papier les noms

Leto, Marbot, les chefs d'état-major Français et Russe, es juges, Français et Russes, les témoins présents lors du duel.

Le juge regarda partir l'huissier. Il sorti alors une bouteille de vodka à moitié pleine de son bureau et tranquillement, il la vida.

On n'a pas fini avec cette histoire !

HRP // Attention RP obligatoire, les anims peuvent effacer les posts non RP SVP....

[vétéran Bertrand H (Mat. 18922)]

Vilpinov écrivit une lettre au Ministre Tchekov dès qu'il pris connaissance de l'ouverture de ce procès.

Monsieur le Ministre, Votre Honneur,
Je m'adresse à vous en tant que Commandant de la Garde Preobrajensky dont dépends le Chef de Bataillon Styr.
J'ai assisté également au déroulement de ce duel, me trouvant sur place.

Lorsque le duel fut annoncé, j'ai diffusé aux Preos l'ordre de ne pas attaquer l'officier Marbot et ses cavaliers.
L'ordre fût suivi et c'est un officier indépendant qui a donné l'ordre à ses cavaliers d'attaquer l'officier Marbot après le début du duel.

Un grand nombre d'échanges de missives s'en suivit indiquant que le duel était interrompu et devait être reporté. Ces missives se sont mélangées à de nombreux échanges relatifs aux ordres données aux régiments russes présents.

Plus de 24 heures après, les cavaliers commandés par Marbot se trouvaient encore en ville alors qu'elle commençait à était abandonnée par les français - enfin les survivants de leur première vague.

Dans la confusion, l'officier Styr a attaqué cette compagnie.

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Je me porte garant de l'intégrité de cet officier, aux états de service exemplaires : plus jeune Capitaine de l'armée russe, et depuis peu plus jeune Chef de bataillon de l'armée russe.

Je m'interroge sur deux points :
- Pourquoi l'officier indépendant qui a le premier attaqué à deux reprises les cavaliers français n'est-il pas inquiété ?

Et surtout :
- Était-il bien pertinent de la part de deux officiers aussi haut gradés de déclencher un duel personnel au beau milieu d'une zone de combats de plus en plus disputée ? Il me semble en effet clair que la présence d'une partie des Autunnois et des Preos ne pouvait que générer ce genre de risques.

Au total, ces officiers me semblent avoir fait passer leur égo avant le simple bon sens et auraient dû convenir d'un lieu plus approprié pour ce duel.
Sans compter que la période actuelle de prise de position sur le champs de bataille ne devrait pas donner lieu à ce genre d'initiatives personnelles.

Ainsi, en l'espèce, les officiers Leto et Marbot sont victimes des aléas de la guerre, par leur faute.

je demande donc la relaxe pure et simple du Chef de Bataillon Styr.

Bien à vous.
Vilpinov
Commandant de la Garde Preobrajensky.

[Leto (Mat. 46)]

Le colonel Leto se présenta à cette enquête préliminaire, il salua toute ses connaissances, Russes comme Français. cette réunion le chagrinait. l'affaire était sérieuse. l'honneur des hommes avait été engagé. un duel entre deux sommités d'armée opposée. et tout ça pour quoi ?
Votre honneur permettez moi de résumer les fait du pourquoi de cette affaire
Les francais voulaient renommer les villes et village russe suivant leurs gouts.
bien sur il ne pouvait en etre ainsi, c'est pourquoi moi, le Colonel Leto ai provoqué en combat singulier mon adversaire.
rendez-vous fut donner après quelques hésitations de l'un des protagonistes et ce ne fut pas moi....
quelques sourire discret se fire dans l'auberge
Initiateur, je laissais le choix du jour et de l'heure. et le sens de l'honneur me fit laisser bien que prêt depuis l'aube, laisser Marbot porter le premier coup, le plus grand nombre était au fait de ce duel, et français comme russe observaient la scène.
une troupe de cavalier incontrôlable venu d'on ne sait où, me voyant probablement en affaire vint preter main forte, avant d'etre arrêter a temps et de s'appercevoir de sa méprise. mais le mal fut fait, le duel se devait d'etre stopper.
Aussi d'un commun accord nous devions nous replier, le temps de rassembler nos blessés.
Comprenant le duel arreter l'officier Styr, a dû avant penser que la place était libre, en chargeant Marbot.
moi même dans cette entrefaite fut menacer. la confusion etait assez impressionnante, afin de me libérer de cette nasse, j'ai dû moi même forcer le passage a coup de sabre.

cette affaire est bien regrettable, peut être qu'un autre duel a l'ecart serait il préférable.


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HRP Mes provoques sont juste RP

[vétéran Bouchu (Mat. 1037)]

Le Major Bouchu amusé par les propos du colonel Leto sorti de l'hombre et se présenta :
Major Bouchu commissaire à la sécurité. Votre honneur ! je respecte beaucoup des officiers de valeurs comme le colonel Leto mais le froid de votre pays à du lui geler une partie du cerveau...

En effet les compagnie autunnoise présente ont reçu l'ordre de ne pas intervenir et ne l'ont jamais fait et ce ci malgré l'attaque par traitrise de l'accusé. Jamais le colonel Leto n'a jamais été inquiété et ce n'était pas l'envie qui nous en manquait devant l'affront fait. Mais il se peut que l'aristocratie russe perde tout sens de l'honneur et ses bonnes manières devant la grande armée constitué par les enfants de la liberté et de la révolution.

Et avant ceci vous insinuez que le Colonel Marbot fit preuve de lâcheté en ayant peur une seconde de vous affronter ? borner vous au fait monsieur si il vous reste encore un peu d'honneur et de bonne foi. Si l'accusé n'avait pas désobéi aux ordres vous seriez mort et enterré alors permettez moi de vous demandez de rester mesuré et considérez la chance d'être ici devant nous

Je reste à la disposition de la court, le Major Bouchu claqua les talons salua et retourna à sa place

[vétéran Sainte-Croix (Mat. 15834)]

Sainte-Croix, silencieux depuis un certain temps, mais toujours présent dans les grands moments, s'adressa à son aide de camps.

Colbert, prenez note :

"En Russie, seul un homme est civilisé : le tsar... Le reste n'est que barbarie et stupidité."

[vétéran albator (Mat. 19203)]

Nous vengerons notre camarade par le sang nous mêmes si justice n'est pas faites en brûlant et pillant la campagne environnante si il le faut si ce Styr ne nous ai pas remis.!

"Un bon Russe est un Russe mort"

Albator

[Jean Bailly (Mat. 1169)]

La troupe de cavaliers martelait l'herbe sèche des larges plaines de Russie, étendard de la Gendarmerie Impériale aux côtés d'un officier portant un bonnet à poil bordé d'un plumeau et de lanières argentées flanquant une cocarde délavée.

Uniforme ouvert au niveau du collet, portant quelques insignes caractéristiques, sur plusieurs centimètres, le jaune de la veste de la culotte étaient connus sur le champ de bataille.

Les Gendarmes montés foulaient les abords de la taverne tandis que déjà l'on voyait une foultitude de soldats et officiers en uniforme s'amasser dans ce lieu "neutre" transformé en une immense écurie à ciel ouvert.

Posant pied à terre, le teint maladif de l'officier précédait sa réputation.
L'officier Bailly avait un long passé en Russie et dans l'Armée Impériale et tous ne savaient pas qu'il avait été congédié après la bataille d'Essling où le Maréchal Lannes avait perdu la vie, puis rappelé pour rejoindre la Grande Armée en Russie.
C'est avec amertume qu'il avait repris place à la tête du 1169e de Gendarmerie Impériale, c'est avec amertume qu'il avait pris place à l'Etat Major, puis à la Justice... Les choses allaient changer.

Enlevant ses gants un à un, il les donna, ainsi que son sabre et pistolet, à son second, l'officier Duval qui ordonna aux Gendarmes de rester à l'extérieur.

La chaleur des étés Russe n'entrait point encore dans cette auberge qui sentait le bouc avec tant d'officiers en son sein. De longues nuits de débauches cosaques avaient jalonné cet endroit et l'on sentait l'âcre odeur de résidus imprégnés sur le plancher pourtant noble.

Il salua les officiers présent, un mauvais rictus en coin, masquant sa main droite un instant alors qu'un de ces interminables tremblement lui rappelaient le fait qu'il avait convoité les boissons de ces établissements jusqu'à en perdre sa santé.

Le ton était sec et le visage toujours aussi blême.

Major Jean Bailly, Juge Suprême de la Grande Armée et de l'Armée Impériale en Russie, 35° Légion de Gendarmerie Impériale.

Refusant d'un geste tout aussi strict, une quelconque boisson, il ne mâcha pas ses mots.

Juge et Ministre Tchekov, je vous salue. Je n'avais pas eu l'occasion de vous voir autrement qu'un sabre à la main, mettant en déroute mes valeureux Gendarmes.

Les méthodes de l'ancien régime ne me sont guère sympathiques...

Jean pensa que c'était d'ailleurs sûrement pour cela qu'il n'avait pas été mis au courant.

... toutefois, je vais poser certaines questions qui seront sûrement des redondances, mais qui conviennent à la situation, selon moi.

Le Juge regarda en coin les réactions de ses frères d'armes et poursuivit.

Un... "duel" fut organisé entre le Colonel Leto et le Général Marbot. Il faudrait mettre au clair une première chose : Est ce que ce duel était un duel entre ces deux officiers ou entre les deux compagnies respectives ?

Je ne discuterai pas sur la portée de ce... duel, bien que je reste peiné de voir que des soldats sont morts pour un différent tel que celui de noms de communes.

[styr (Mat. 29416)]

Styr entra, pour donner sa version des faits

« Nous arrivâmes en ville ce 24/06 à l’aube. Il y avait encore peu de compagnies de ligne. Quel spectacle de désolation. Les cuirassiers français avait été d’une brutalité inouïe. Mes hommes étaient ivre de vengeance.
Certes j’étais au fait du duel en cours. Mais, une missive de l’officier commandant ma cavalerie m’informa que Marbot avait été attaqué à 2 reprises par des hussards. Le doute s’insinua dans mon esprit.
Nous fumes rapidement face à une compagnie voltigeur (Lefebvre). Nous l’attaquâmes au corps à corps. Cette compagnie fut rapidement anéantie. Imaginez alors cet instant : l’odeur du sang, la confusion de la mêlée, l’ivresse des combats, les ordres fusent « sus aux français, libérez la ville ».L’infanterie charge une nouvelle fois. 194 hommes fondent sur 24 cuirassiers. 9 sont immédiatement tués 6 blessés, la compagnie bat en retraite. Marbot est anéanti ».
Et Styr d’ajouter
« Il s’agit d’un regrettable dommage collatéral, comme on en voit souvent sur nos champs de batailles. Aucune guerre n’est propre. Je n’ai pas failli à mon devoir de soldat ».
Et de terminer :
« Les duels en villes, en plein champs de batailles sont-ils autorisés par le code militaire ? »

[vétéran Sainte-Croix (Mat. 15834)]

Sainte-Croix, éprouvant un certain intérêt pour cette affaire, écouta l'intervention de l'officier styr... La dernière question de son intervention le laissa songeur :

« Les duels en villes, en plein champs de batailles sont-ils autorisés par le code militaire ? »

En voilà une idée... Un Code d'honneur franco-russe ? Aurait il une véritable utilité ? Et si oui, sa rédaction serait elle faisable ?

Il n'appartenait pas à Sainte-Croix de répondre à ces questions, mais l'idée d'un "Code d'honneur", rédigé en collaboration par les officiers supérieurs et juristes russes et français, lui plaisait particulièrement.

Toujours est il que le procès continuait...

[vétéran Georges Pontmercy (Mat. 12207)]

Georges Pontmercy, en sa qualité de journaliste et de témoin de l'échange de missives, assistait au procès pour suivre de près l'affaire. Alors que se succédaient les témoignages, déclarations et preuves, il se pencha vers son aide de camp et lui glissa à l'oreille:

-Je ne suis pas juriste ni "gentilhomme", dit il en prononçant ce mot d'une manière si particulière que son interlocuteur comprit que cet adjectif, dans son vocabulaire, était un synonyme du mot "cafard", mais il y a une chose dont je suis sûr: les duels sont interdits en France depuis la loi promulguée par Richelieu... Et jamais elle ne fut réellement abrogée, le code Napoléon prenant peu ou prou les mêmes dispositions.
Je ne sais comment fonctionne la justice Russe, mais j'ose espérer que Bailly prendra des mesures afin que ce genre de choses ne se généralise pas, nous avons trop besoin d'officiers du calibre de Marbot pour permettre qu'ils s'éventrent à chaque querelle !

[vétéran Tchekov (Mat. 10727)]

Le juge Tchekov fût étonné de l'arrivée aussi rapide de tant d'officiers Français. Ayant passé de longue année à Paris sous l'ancien régime, il parlait un Français parfait !

Il se mit debout pour accueillir le représentant de la justice Française.

Mes respects Major Bailly ! J'ai eu plaisir à vous combattre, mais j'en ai autant à vous accueillir ici.

Il claqua dans les mains et un homme apporta un large fauteuil pour Bailly.

Prenez place et écoutons les dires des uns et des autre ! Il me semble important de voir si l'honneur de l'armée Russe a été entaché par le Capitaine Adjudant Major Styr.

Tchekov s'assit et se regardant Styr lui dit.

Jeune homme, pour commencer, je tiens à vous remercier de votre présence. Elle est preuve de sérieux, je dirais même de courage de votre part. J'ai bien entendu vos propos, ainsi que ceux de votre commandant, Vilpinov. Pouvez vous me donner le nom de l'homme qui a attaqué Marbot en premier ? Sa présence ici me semble elle aussi importante.

Tchekov fit un signe à l'un de ses adjoints qui approcha.

Tolstoï, tu vois l'homme la-bas.

D'un geste discret, il montra Georges Pontmercy.

Il me semble que cet homme prends des notes. Ce doit être un gratte papier de ce fichu journal, "la gazette". Cette feuille ordurière et malhonnete a publié récemment des article diffamant contre notre justice. Veille à ce qu'il ne nous crée pas de problème.

Peux tu nous faire aporter des boissons et une collation. Il est probable que les auditions dureront plusieurs heures. N'oublie pas du vin léger, de la vodka et de l'eau.

A ce dernie rmot, Tchekov regarda Jean Bailly avec un léger sourire.

[vétéran froost (Mat. 28598)]

Le capitaine entra, à son tour, dans la taverne, beaucoup de monde était là, il reconnut son chef de régiment Vilpinov ainsi que Styr, en se tournant, le ministre de la justice l'invita à s'approcher et à parler. Le capitaine était intimidé de voir autant de gradés en une fois, des français regroupés dans un coin le regardaient aussi.

Le capitaine salua, se racla la gorge avant de commencer.

M'sieur le ministre, je viens témoigner.

Alors que nous approchions de cette ville après avoir marché jours et nuits, notre valeureux chef se retourna pour nous transmettre les consignes,

"Chut, les Autunnois sont là, on massacre tous le monde, le colonel Leto est présent pour un duel avec le colonel Marbot, pas touches à Marbot."

Les ordres circulèrent comme souvent dans ces conditions de soldat à soldat. Je dois vous dire que quand mon cousin qui avançait devant moi dans la colonne me transmit à son tour les ordres, mon cousin il perd un peu la mémoire depuis qu'il a reçu ce coup de sabre, les ordres étaient,

"Chut, on massacre Marbot et Leto et on fait un duel avec les Autunnois".

J'viens p't être de la campagne mais moi j'le connais le Leto, c'est notre général et j'vais pas te le dégommer comme un lapin, à çà non.

Les plus près entrèrent dans la ville, on a égorgeait autant de français de nous avons pu. Quand la fumée fut un peu dissipée, tous les français étaient morts, Leto encore vivant, ouf, mais Marbot était bien là, allongé de tout son long. On m'avait dit que c'était un grand général mais j'veux bien témoigner qu'il était encore plus grand que ce qu'on m'avait dit. Il avait un entaille du nombril jusqu'au milieu de la cuisse, pas belle cette blessure, madame Marbot n'aurait pas était contente d'voir comment il était mutilé. C'est pas un coup de poignard dans le dos, non, mais bien un coup de baillonnette ou j'viens d'vous dire.

J'dois bien vous préciser que j'l'aurai bien étripé de mes mains celui là. Notre chef est bon avec nous, en plus d'un bol d'avoine quotidien, il nous autorise à dépouiller les morts, il ne nous prend que la moitié du butin. Vous comprenez m'sieur le ministre quand j'vois un beau sabre comme celui là et que c'est Styr qui va l'avoir, je regrette de ne pas l'avoir touché en premier tant la fumée était épaisse.

V'là c'est tout ce que j'peux vous dire, la ville s'appelle Letobourg, si vous la chercher sur la carte.

M'sieur le ministre.

Le capitaine se redressa, salua à nouveau avant de se retirer en direction de son chef.

[styr (Mat. 29416)]

A la question posée par le ministre de la justice, Styr se releva.
Il ne connaissait pas ces officier supérieurs qui l’entourait, lui qui avait combattu ses 6 premiers mois dans les forêts de l’ouest. Le seul officier de renom qu’il avait pu approcher était Vilipinov, son commandant. Il le respectait, il l’avait accueilli presque comme un fils lors de son entrée, un jour de Noël, au sain de la garde Préobrajenski.

« Votre excellence, avec tout le respect que je vous dois, sachez que je ne suis point un délateur. Je ne pourrai vous livrer le nom de cet officier. Si j’ai cité son fait, c’est pour vous expliquer le mien et pas pour mettre un frère d’arme à la cause»

et en se tournant vers le journaliste présent il ajoute

« il suffit de lire la presse… ces hommes m’ont condamné avant même que cette cours ne m’ait jugé »
« si cet homme pouvait se passionner pour autre chose qu ‘un duel endimanché, c’est volontiers que je lui propose de suivre une de mes unités. Il comprendrait ce qu’est la ferveur de mes hommes et la fureur des combats »

[vétéran Bouchu (Mat. 1037)]

Officier Styr vous me paraissez un homme d'honneur, alors pourquoi être intervenu dans ce duel que tout le monde regardaient et que chacun respectaient en restant à l'écart ?

[Jean Bailly (Mat. 1169)]

Jean accepta l'invitation à s'assoir et le verre d'eau. Il but dans cette chaleur grandissante et ouvrit un peu plus son col, le regard morne, le visage blême comme à l'accoutumée.

Le Juge avait écouté et c'est avec un certains agacement qu'il se frottait le dessous de sa lèvre inférieure pincée, tout en comprenant que l'Armée Russe se souciait de son honneur alors que littéralement les actes de certaines compagnies et bataillons dépassaient le raisonnable.

...on a égorgeait autant de français de nous avons pu. Quand la fumée fut un...

De sales porcs... Jean savait que la Grande Armée n'était pas mieux de son côté, mais ce procès était une mascarade éhontée de vouloir recouvrer un peu de civilités dans une guerre lassante et étant comme l'une des plus grosses hécatombes de tous temps. Deux années entières et un compte perdu du nombre de morts et mutilés, familles dévastées et champs et vallons souillés par des litres de sang et d'excréments.

Jean but une gorgée de l'eau fraîche qui vint rincer l'âcre odeur et sècheresse de l'œsophage.

Messieurs, Officiers,

Chaque chose en son temps, je vous prie.

Je souhaiterai obtenir une réponse quant à ma question : Est ce que ce duel était un duel entre ces deux officiers ou entre les deux compagnies respectives ?

Je tiens à remercier l'officier Pontmercy et tout officier de la Grande Armée ayant fait part de leur inquiétude face à cette infraction scandaleuse de la Loi concernant les pratiques de l'ancien régime. Il est donc très important que je dispose de la réponse à ma question précédente. L'un dans l'autre, je reste pantois face à ce "duel" mettant en cause un élément aussi prestigieux que l'officier Général Marbot.

Il ne nous serait pas inutile d'avoir ici présent un des seconds du Général Marbot ou celui-ci en personne si Dieu le permet.

Une entaille du nombril au genoux... L'homme ne pourrait vraisemblablement monter à cheval pendant de nombreuses semaines sans risquer d'ouvrir la plaie. Si les blessures étaient celles précisées par l'officier Russe, il y avait fort à parier que l'été serait un calvaire pour le Général Marbot.

Sortant un mouchoir d'une manche, il le passa derrière sa nuque où de fines gouttelettes s'étaient formées et ruisselaient désagréablement dans son dos.