La Campagne de Russie

En ce premier jour de février, le Major Vilpinov entra dans la "Taverne de la Ferme".

Situé au nord ouest du champs de bataille mais en dehors des zones de combats, le secteur était calme.

Le froid était intense et tout éait calme et silencieux à l'extérieur.

Il entra et la chaleur le surpris agréablement. Il enleva son manteau et alla s'assoir sur une tbale livre un peu à l'écart.
Il voyait quelques cosaques attablés et bruyants.
Cela ne le surprenait pas.

Ils ne manquent pas d'argent en ce moment, avec ce que je leur ai donné ... Mais au moins ils se battent bien après s'être imbibés d'alccol.

songea-t-il.

Quelques officiers française étaient présents. Des officiers du 3e RI, ou de l'ex 8e RI. Peut être trouverait-il le major Gilles St Amaury avec lequel il avait échangé quelques missives il y avait un bon mois maintenant

Il s'assit et commanda une bouteille de vodka. Il avait bien l'intention de fêter la bonne marche de l'offensive lancée depuis quelques jours.
La taverne venait d'être signalée aux différents régiments du secteur. Elle devrait vite se remplir.

Nicolaïkov fut rapidement réveillé dans son bivouac par un bruit de brouhaha et une odeur de fûts en perce qu'il situa rapidement dans l'obscurité du côté du soleil couchant....

Bienfoski entra rapidement
AA je suis de fort bonne humeur aujourd'hui et même prêt a boir un verre avec une grenouille
il y a de la vodka quand même dans cette gargote?

Mikhail Moineau arriva à la taverne et aperçut, sans surprise, Nicolaîkov et Bienfoski en train de boire à une table.
Il s'approcha d'eux :
" Salut, vous m'offrez un petite vodka, quelqu'un a volé ma bourse !! "

"LA FEEEEERMEEUUUUH !!!!"

hurla Niolaïkov passablement éméché et réveillé après le début de nuit qu'il venait de subir avec la découverte du lieu et qui l'empêchait de cuver ce qu'il avait déjà ingurgité pour retrouver le sommeil.

"OUPS!!" C'est alors qu'il reconnu Bienfosse accroché à la table, Vilpo triturant du goulot et Mikhail votigeant autour de la table.

"Vilpoooonnne, quelle jolie découverte que ce havre fermier et siii naturel loin des miasmes de la ville !!!!"

"Bienfozzz, quez honneur ! Vi da, y'a de quoi ! Vu mon état !"

"Prenez place en l'étaaable noble ami volatile, hirondelle de passage, héron glouton, moineau de bonne augure...."

"Tournée générale !" tenta d'articuler Nicolaïkov avant de fondre le nez le premier dans la faune locale.

"ze teu fiiile un litron , Moin...hips. Tu l'as bien méritezzzz . Et toi Bienfozzz tu l'allumes ce fort ou qwaaaa ?"

Les quelques cosaques atablés dans un coin commencèrent à être incommodés par les parfums des gradés. L'un d'eux lâcha un vent.

Après quelques minutes les officiers présents commencèrent à devenir vert.

"Aaah, comme ça, c'est plus marrant! " dit Pokotylo.

"Ouaip, leur teint est maintenant en accord avec leurs uniformes!", rigola Bogdan.

"ça donne soif, ces exercices flatulents. Commandons un tonnelets pour donner de la matière! Patron à boire!" lança le lancier Madskyi.

Un homme en lambeau entra violemment dans la taverne. Il regarda à droite puis à gauche à la recherche de quelques tire au flanc alors que l'heure était grave et que beaucoup mourraient à quelques lieux. Intrigué par les uniformes présents, il rajusta sa tenue ou plutôt ce qu'il en restait et s'approcha.
Surpris par l'odeur nauséabonde de la pièce, il s'arrêta net en fronçant le nez, seul un cosaque pouvait se comporter ainsi, pensa-t-il. Malheureusement, il en reconnut la cause immédiatement. Saleté de gastronomie locale pensa-t-il, du bortsch certainement.

Un peu plus loin, rouge comme un jeune officier découvrant l'hiver moscovite, il découvrit ce qui semblait être un russe visiblement fatigué, non par le combat mais par la boisson conclut-il, en voyant le dégradé de vert maculant son col d'uniforme. Il l'observa encore quelques instants un sourire aux lèvres tout en se lissant les moustaches, attendant le moment où la chute allait survenir. Mais devant l'endurance de cet énergumène, il décida de continuer sa visite.

Enfin une table plus civilisée était en vu, des gradés assurément.

Il s'approcha de la manière la plus noble dont il était capable dans cette tenue.
Après un raclement de gorge qui interrompit la discussion en cours, il se présenta.


Capitaine adjudant Major Zucchi, 3eme de Ligne, 1ere Brigade
C'est un réel plaisir de mettre des visages sur des noms même si certains bouffis par la boisson seront difficilement reconnaissables lors de la Noce.

Accompagnant son propos d'un geste du menton à l'endroit du dernier russe rencontré.
Le sourire qu'il affichait se figea et sans quitter les officiers des yeux, il brailla

CCCCOOOOOOOLLLLLLLLLEEEEEEEETTTTTTTTEEEEEEEEE, donne leur du spritz, fais le, comme je te l'ai montré, cela les changera de leur alcool de barbare.

sur les mots "alcool de barbare"Bienfoski se retourna vers la Grenouille et vida son verre d un coup

bien le bonjours Capitaine adjudant Major Zucchi, 3eme de Ligne, 1ere Brigade!!!!!
dit moi donc!!!
c est aussi frigide que cela d être dans l armée du nabot que même dans une taverne vous été dans l obligation de nous sortir tous vos états de service?
mais je manque de politesse!!!!je ne me suis même pas présenté
Bienfoski pilier AA
forcément pas le même plan de carrière pensa t il en se retournent vers Nicolaïkov
nous ne somme pas entre nous mon vielle ami!!!
tu va dévoiler mon plan d attaque Chuttttttttttttt!!!!!!!
si il me repaire dans le secteur il videront les caves et il n y aura plus d intérêt

il leva le bras
TAVERNIERRRRRR apporte nous une vrai bouteille de vodka!!!!
pas celle a grenouille!!!!je veux la même que Nicolaïkov
et apporte un verre pour Mikhail et le français
quand au verre du cosaque il est aussi pour moi
temps qu il n y a pas Fahrim dans le secteur j aurai toujours bien assez pour payer

a l arrivé de son ami Bienfoski releva la main
TAVERNIER......! on passe au chose sérieuse un autre verre avec la bouteuil
alors ville branche tu en as mis du temps!!!!perdu en route?

Chancelant Cyril Perlov hurla du fond de la taverne :


"MOI ! De t-t-toute fashhon " Il tomba puis repris la tête sur le parquet " j'ai qu-qu-qu'uuunnneeuhh chozaaaadire ......"
Après 5 minutes de vide, le temps qu'il se lève et vise sa chaise pour s'assoir, il annonça.
"Le SHHPIRT c'est NUL .... J'en ai pris 10 verre hépui RIEN !ComMMe cha M'ENenerve TRES forrrr, Hééébéééé, j'AIII pris UN verre de VODKA, épuii la jla sent.. UN SHTi PEU"

Achevant sa phrase dans un grand rire, il régurgitât et dormit dans son propre fluide digestif.

Regardant du coin de l'oeil le russe faire son malin il décida ne de pas y prêter plus attention qu'il ne le méritait. Il continua donc vers son ami.

Ben tiens, moi je te le dis mon cheval devient vieux, il ne résiste plus a l'alcool.

Il prit son verre et la bouteille de vodka. Il servit les deux verres et prit le soin de remplir sa gourde qu'il avait prit avec lui a l'intérieure. Histoire de ne pas devoir mourir de froid dehors par la suite.

Je vois que mes amis AA ne m'ont pas attendu pour boire leur verre. Regardant au tour de lui il se disait qu'il n'y avait plus que Bienfoski a tenir sur ses pieds.
Décidément les temps ont changés... continuât-il en hochant de la tête

Ievgueni Perlov arriva dans la taverne fronçant les sourcil. Où diable était son frère.


Ah.... Le voila ..... Encore l'œuvre d'un français qui avait pour but de l'immobiliser, quelle bande de morveux. S'attaquer un idiot, c'est vraiment pas stratégique, c'est plutôt de l'ordre de la couardise .



Il se détourna, non seulement écœuré par le liquide nauséabonde, mais aussi par son frère qui gisait dedans.


Officier Endov, trinquons! Mais évitons tout de même d'entrer dans le même etat, si je porte mon armure, c'est que ma compagnie de grenadiers n'est pas loin, en foret et attend mes ordres.

La porte s'ouvrit à nouveau, la vague silhouette d'un homme chaudement emmitouflé se glissa alors à l'intérieur de la taverne, accompagné d'une violente et glaciale bourrasque de blizzard.
A hauteur du comptoir le gérant de la taverne l'interpella :

" Qu'est-ce que j'vous sers ? "

Ignorant la question, l'homme se dirigea d'un pas rapide vers la cheminée.
Il resta là quelques longues minutes, planté devant la chaleur bienfaisante de l'âtre, les yeux perdus dans le vague il contemplait le jeu des flammes qui dansaient autour de deux énormes bûches de chêne.

Le bruit d'un corps tombant lourdement sur le sol le tira soudainement de sa torpeur. Il ôta alors ce qui lui servait de manteau, découvrant un uniforme de l'armée française qui, semble t-il, avait du connaitre de meilleurs jours.

St Amaury se dirigea alors vers une table isolée dans un coin, tira une chaise à lui et s'assit lourdement dessus, la chaise émit un inquiétant craquement sous son poids mais tint bon.

Le tavernier qui ne l'avait pas quitté des yeux remarqua alors que l'officier français se tourna vers lui et fit un simple signe de tête en guise de commande. Le gérant de la taverne s'exécuta et porta un verre de vodka au nouveau venu.

St Amaury saisit le verre, le leva à hauteur de ses yeux et entreprit de le faire tourner doucement, il Contempla un instant le liquide transparent tournoyant dans le verre à la propreté douteuse puis lâcha entre ses dents :

" Sacrée putain d'guerre ..... "

Il porta ensuite rapidement le verre à sa bouche et en bu une gorgée en fermant les yeux, laissant lentement le liquide se répandre dans son corps.
Après avoir bu une bonne moitié de verre, l’officier français commença seulement à s'intéresser aux autres personnes présentes en ce lieu …
Il balaya du regard l’assemblée à la recherche de visages familiers en songeant en son for intérieur :

Eh bien …. Quel beau tableau nous avons là, la fine fleur de l’armée russe, un ramassis d’ivrognes et de sauvages, probablement des cosaques ou une de ces tribus arriérées dont fourmille la steppe.

Tout à coup se yeux tombèrent sur le visage d’un officier russe qui semblait le dévisager avec attention.
Il ne connaissait pas cet homme mais il lui sembla reconnaitre la lueur dans son regard, un regard qu’il avait souvent croisé ces derniers jours.

« Ce pourrait-il que ce soit …… Le commandant de la Garde Preobrajensky …. Le major Vilpinov ? » dit-il, en se parlant à lui-même.

Le Major Vilpinov approcha de la table du Major Bienfoski.

Bonjour messieurs, Permettez moi de vous offrir ces verres. Il est rare que nous autres, officiers supérieurs, nous rencontrions ainsi sur ce champ de bataille.
Cette taverne est bien chauffée ma foi. Je pense que nous seront bientôt nombreux.

Il regardait vers la cheminée, l'officier français qui venait d'entrer. Un major du 3e RI. L'uniforme n'était pas tout neuf, donc ce n'était pas une de leur recrue récente du 8e RI. Il correspondait aussi très bien à la description faire par l'officier Fusiller qui venait d'être défait par un groupe de cuirassiers parmi lesquels la compagnie du Major Gilles St Amaury, second du 3e Régiment d'infanterie.
Il posa une pièce d'or sur la table et dit

Excusez moi, je vais aller voir cet officier.

Il quitta la table où l'alcool coulait manifestement à flot depuis un bon moment et il avança vers l'officier français.

Bonjour Major,
Major Vilpinov, Commandant de la Garde Preobrajensky.