La Campagne de Russie

Quelle journée,quelle déception dans mon coeur a l'idée de la retraite de mes amis morts...la guerre n'a pas changé.
J'ouvre la porte de la taverne,"Tavernier avez-vous du cidre?"
"DU CIDRE ici on boit de la vodka monsieur!!!"
"Je prendrais de l'eau s'il vous plait avec une de ces patisserie"
Vivement que le ravitaillement de cidre et de Kouign-aman arrive
"Avez vous vu comment les russes se battent ils savent défendre leurs pays même si il est vaste."

Yerch'Mat Colonel.
Bien merci Colonel,dure journée hein?Les hommes sont exténués et a la limite de leurs capacités,mon adjudant est malheureusement loin d'ici,ils soignent ses blessés et pleure ses morts,

À la vôtre se dit "Yerc'h mat"...
Je vais faire également instructeur de Breton...

Si vous passez votre temps à pleurer les morts de votre compagnie, vous risquez de faire déborder le fleuve qui borde cette fichue Mine...

Je préfère pour ma part songer aux 12500 Russes que j'ai déjà passé au fil de l'épée et à tous ceux qui viendront les rejoindre !
C'est plus réjouissant !

A propos de breton, je sais que "Au revoir" en breton se dit Kénavo, mais comment dit-on bonjour ? A tous les bretons à qui j'ai demandé, ils ne savaient pas. P'têt ben qu'en Bretagne, on dit pas bonjour !...

dez mat

Kenavo, sans accent...

Chabert, voulez vous participer aux "kentelioù an noz", les cours du soir que nous dispensons au bivouac ?
"Bonjour" se dit "demat", mais on emploie aussi beaucoup de petites prépositions qu'on rajoute : à toi, à vous... Ce qui donne "demat dit' (bonjour à toi), "demat deoc'h" (bonjour à vous).

Deiz mat ou devezh mat, c'est plutôt le "bonne journée" qu'on lâche en partant du bistro accompagné d'un "ken ar wech all" (à la prochaine)...

Faire déborder le fleuve sera dur colonel il est déja plein de nos morts qui flotte sur l'eau,en parlant de russe je dois avouer qu'il se batte bien,en tant que recrue ce peut etre un petit compliment mais bon.
Au moins j'aurai fait perdre plus d'hommes aux russes que j'en ai perdu sa mee console un peu...

Un homme entra dans la taverne accompagné d'un de ses adjudants. Il jeta un rapide coup d'œil dans la taverne et aperçu le Colonel Roscanvel. Il se dirigea vers celui-ci, le salua et dit :

Mon colonel, puis je me joindre à vous ?

Ah, je vois que nous fêtons l'anniversaire d'une de nos jeunes recrues ?! Tavernier !!! Mettez donc une tournée pour moi !! De l'eau pour le jeunot et un truc bien fort pour moi et le colonel.

Lá Breithe shona dhuit ! comme on dit chez nous soldat !

Bien le bonjour et merci capitaine adjudant major Biarlmont,c'est un honneur que de vous recevoir ici,j'ai entendu beacoup de bien de vous comme du colonel Roscanvel.
Mes amis d'ailleurs j'ai une bonne nouvelle bientôt mon adjudant Pierre pourra se joindre a nous dans quelques jours,au fait Colonel il vous remercie d'habiller ses hommes de guêtres,ah ils ont une autre ses gars maintenant.
Une tournée pour tout le monde je dis,vodka pour ceux qui veulent,cidre pour les bretons et kouign-amann,j'ai eu le ravitaillement de Brest hier,et de l'eau pour ce qui veulent servez-vous allez-y.
Je porte un toast au Régiment de l'Ecole Militaire Française et à son état-major,j'en porte un autre à l'Empereur,béni soit-il...

Ah, si le kouign-amann vient de chez Perenou à Lannilis j'suis preneur! Un délice! Dites donc, il y en a des brezhoneg par ici...
Y'a peut-être moyen de s'organiser un p'tit fest-noz un de ces quatres?...

Pourquoi pas avec le ravitaillement sa ne sera pas dur on a du vrai de vrai cidre.

Le long de l'un des murs de bois de la taverne, se trouvaient un Sous-lieutenant et un Adjudant, tous deux vêtus de noir. Déjà là depuis un bout de temps, ils ne bougeaient guère, sirotant silencieusement et sombrement leurs verres remplis d'une liqueur transparente, contenue dans une bouteille posée exactement au centre de leur table.

Le sous-lieutenant était de très forte carrure, et portait les cheveux courts et la barbe longue, noirs de jais comme son uniforme; l'adjudant portait les cheveux longs, la barbe mi-longue, et les avait bruns parsemés de gris. Tous deux portaient également un grand sabre dans son fourreau; aucun pistolet n'était apparent.

Quand l'exubérant -à leurs yeux du moins- breton lança qu'il offrait sa tournée, la patron passa de table en table, et les deux hommes refusèrent la vodka proposée, hochant la tête et montrant leur bouteille du doigt, le tout toujours aussi silencieusement. Le patron pinça des lèvres et s'éloigna vers un autre groupe de militaires, qui lui firent meilleur accueil. De toute évidence, il n'aimait pas ceux qui apportaient leur propre boisson, mais les français occupaient la région, et il ne pouvait pas facilement leur refuser des chaises.

Au bout d'un petit moment, l'officier en noir promena son regard sur les soldats occupant la taverne, et l'arrêta sur le groupe de l'EMF. C'est alors qu'il se rendit compte de la présence de Brialmont, et vit les insignes de Roscanvel. Ni une ni deux, il se leva, déployant son corps sur une hauteur invraisemblable, puisqu'il mesurait plus de deux mètres. En quelques grandes enjambées, les pas claquant sur le sol de la taverne à cause des épaisses bottes de cuir que l'officier portait, il amena son immense carcasse à la tablée de l'EMF.

Saluant dans un garde-à-vous et un salut impeccables les deux Colonels et le Capitaine-adjudant-major, il égrena d'une voix profonde, très grave:

- Sous-lieutenant Lupus, quarante-et-un mille trois cent treizième compagnie, Armée du Rhin, mes respects mon colonel...

Il s'était d'abord adressé à Roscanvel, qui était chef de de l'EMF et celui des deux colonels qu'il connaissait le plus.
Un signe de tête aux trois autres officiers et quelques mots complétèrent le salut, dans l'ordre:

- ...mon colonel...mon capitaine...mon lieutenant...

Il connaissait également moins le colonel Fourchette, et seulement de nom, bien qu'il sache que cet officier était chef du 25ème régiment.

- Si vous me permettez...je souhaitais remercier de vive voix le capitaine-adjudant-major Brialmont pour m'avoir si vite envoyés les visas que j'avais sollicités de votre part.
J'ai ainsi eu le temps de m'instruire encore davantage...nul enseignement, en période de guerre, ne doit être dédaigné, n'est-ce-pas ?

Ce n'était pas là une question que posait le sous-lieutenant, mais bien plus, une affirmation. Lupus se tourna ensuite vers Amiral.

- Mon lieutenant, je voulais vous demander...que pensez-vous de vos expériences du combat, pour l'heure ?[/b]

Ce que j'en pense,hmm difficile à dire je n'ai eu qu'un avant gout,ce que je sais que la guerre n'est pas un jeu si on joue avec elle on est mort
je faisais une pause pour boire ma bouteille de cidre
En tout cas pour le moment mes hommes s'en sortent bien malgré la déroute de mon adjudant,ils font de leur mieux,comme moi lieutenant Lupus,en tout cas l'EMF est comandé par un bon état-major,qui instruit bien les recrues au combat.
Et vous que pensez de votre expérience du combat?

interrompant le jeune sous-lieutenant avant que la discussion ne traine trop:

Avant que je ne vous quitte, amiral29, puisque vous semblez bien vous plaire sur le front de Russie : je pense qu'il est temps pour vous de passer par le bureau des effectifs et de vous trouver... Heu... un patronyme bien de chez nous sous lequel votre bataillon sera fier de combattre !...

Je ne sais pas, moi, vous n'avez pas dans votre entourage un Edouard Nenez ou un Gilles Evilaine, ou bien un Jean-Claude Darmor...
Bref quelque chose qui sonne un peu mieux couleur locale que ce patronyme à numéro qui m'écorche les lèvres à chaque fois que je dois prononcer votre nom à l'appel...

Merci pour le verre.
Ken bremaik...