La Campagne de Russie

L'autorisation avait tardé à venir.
En fait on ne savait pas trop si la ville tiendrait et s'il vraiment était utile de faire ouvrir cette taverne.

Finalement, la ville tenait, les deux camps s'y battaient.
Cette taverne serait utile.

L'autorisation fut donc donnée par les autorités militaires russes.
On fit même pourvoir la Taverne en vodka qui serait vendue à prix réduit aux soldats russes.

La taverne fut installée au sud-est de la ville à la demande du tenancier.
Un commerçant malin et qui était prêt à prendre des risques pour faire de bonnes affaires.
La cargaison de vodka n'arriva que le 26 décembre :

La cargaison de vodka n'arriva que le 26 décembre :

Et à heure et à temps selon le désir du Tsar !



Messieurs Dames, vos godets je vous pries ....

Après avoir participé activement à la défense de Balaklava (quel nom à coucher dehors pensa-t-il), l'officier Alexandre Kaveline décida de faire une halte dans la taverne pour s'y réchauffer.
Il fut surpris de trouver la taverne vide.
Il est vrai que la prise d'Alma avait mis en lumière une taverne jadis française.
Alexandre en profita pour discuter avec l'aubergiste et lui proposa du cognac et du champagne venus de France de sa réserve personnel.
L'aubergiste en fut ravi: "Ça nous changera de la vodka..."
Il est vrai que dernièrement plusieurs officiers russes avaient exrimé leur intérêt pour le cognac.
L'aubergiste lui servi une vodka pour le remercier. Elle réchauffa les entrailles du jeune officier.
Puis Alexandre alluma sa pipe prêt du feu et s'assoupit....

"non loin de la vodka le Bienfoski sera"c est bien connu



avec une tête des petit jours Bienfoski entra

TAVERNIER!!!VODKA AA
et toi camarade que fait tu?va pas t empoisonner avec des cochonneries venu de France
hhheeeuuu mais oui c est vrai on devrait en voir ici normalement!!!mais ils sont ou?cela fait des lustres que je ne les ai pas vue en ville!!!on dit même qu ils aurait perdu une autres ville plus a l Est!!!

Le Maréchal Zinix passait en revue ses troupes dans les rues de Balaklava.

Les Grongnards de l'Empereur étaient d'humeur joyeuse en ce début mars. La ville, qui se refusait depuis si longtemps aux français, était tombée comme un fruit mur.

Les ravages de l'occupation par les cosaques se voyaient à chaque endroit. La population, épuisée par les pillages sortait enfin accueillir ses libérateurs.

Il était probable que les russes, ne trouvant plus rien à voler ou bruler, avaient simplement quitté les lieux vers d'autres pillages.

Zinix ne connaissait que trop bien le sort que ces pauvres hères avaient subi pendant leur occupation. Les cosaques ne faisaient pas de cadeaux. Maintenant, la Grande Armée se devait de fortifier ses positions pour empecher le retour de la barbarie. Balaklava serait l'espoir de cette contrée, avant la libération prochaine de Mir, Riga, Wesselovo et Alma.

Après de longs mois d'ennui dans la grande ville du centre, suite à la déroute des armées napoléonienne, quelques cul blancs venaient de reposer leur séant blafard dans quelques tavernes et bancs d'église.

Enfin un peu d'animation!

Les troupes désœuvrées de la Sainte Mère Russie, qui campaient dans les faubourgs de la ville, allaient pouvoir défouler leur trop plein de vitali(té) en abandonnant temporairement leurs compagnes caprines quelque peu distendues, pour aller forcer joyeusement des boyaux nettement plus resserrés.

La nouvelle tomba comme un couperet! Le "Génie du Tsar" avait très tôt alerté le Haut Etat-Major, puis les différents régiments en charge du Centre, du raid musclé de la vieille garde du "25ème RI". Balaklava était passée entre les mains impies de la merdaille franski, un camouflet qu'il fallait au plus vite venger. Fourchette et Lensa, était deux des officiers "culs-blancs" qui avaient fait la légende du "25ème RI".

Vitali Viatchesla s'était encore engraissé cet hiver. Il faut dire que depuis qu'il avait intégré les cadres de l'"Ecole Militaire Russe", il profitait allègrement du budget alloué par le Haut Etat-Major destiné à la formation des cadets... Et il estimait tout naturellement qu'une bonne formation était plus aisée lorsque les instructeurs étaient rassasiés, le ventre et le foie plein.
Et sur ce point, l'énorme cosaque ne se privait de rien... à tel point que sa monture petite et trappue qui avait trainé son opulente carcasse ces dernières années, avait fini par passé l'arme à gauche, épuisée par tant d'années d'un dur labeur!

Or donc, Vitali consultait les derniers rapports sur Balaklava....


"_ Mouairf... je ne connais pas la moitié de cette chienlit tricolore! Lensa...? Ca ne m'étonne pas qu'il soit dans un coup pareil. Fourchette...? Probablement l'instigateur... Et il a envoyé son bras-droit Mérou... Bof... chacun sait que celui-ci a un gros poil dans la main... et la bonne nouvelle... héhéhé... c'est que LE POIL DE MEROU S'TOND...!!! MOUAAAAAAARF... ARF ARF ARF...!!!"


L'énorme cosaque riait à s'en taper la panse. Une quinte de toux l'étrangla. Il cracha ses glaires et afin de se nettoyer la gorge, pris une bouteille de vodka, en arracha le bouchon de liège avec ses dents avant de le recracher par terre et boire plusieurs rasades.


"_ Tient! Il faudra que je la ressorte aux frères Bogdanovs celle-là. Peut-être arriveront-ils à se détendre un peu. Mais surtout pas à Nicolaïkov, ou il me faudra passer des heures à lui expliquer ce bon mot..."

Oui on peut dire aussi qu'à force de tirer dessus, le poil de Mérou pète.

Vitali Viatchesla a écrit :Bof... chacun sait que celui-ci a un gros poil dans la main... et la bonne nouvelle... héhéhé... c'est que LE POIL DE MEROU S'TOND...!!! MOUAAAAAAARF... ARF ARF ARF...!!!"

Cette vanne mérite une médaille de la nation !

Du haut des remparts de Balaklava, Zinix entendait les troupes russes qui hurlaient et ripaillaient de l'autre côté des murs. En regardant plus attentivement, les sons venaient du campement de l'Ecole Militaire Russe. Il reconnu le rire de Vitali. Il l'avait connu autrefois, c'était un gueux de la pire espèce, et il ne comprenait toujours pas pourquoi le Tsar l'avait nommé à la formation des cadets. D'ailleurs les hurlements semblaient provenir de l'un deux, qui subissait probablement l'un des bizarres rites de passages imaginés par les cosaques.

Décidément, la future fine fleur de l'Armée russe sera bien pervertie, et molle du fondement.

Tsss... Les données, Zinix, tu as oublié les données.
Balaklava, on ne la prend pas avec une poignée de kamikazes quand la ferme de la 2ème DG se situe à un peu plus de 2 tours.

Par contre, nous savons qui va tomber comme un fruit mûr d'ici quelques heures...

V. Stephanovitch a écrit :Par contre, nous savons qui va tomber comme un fruit mûr d'ici quelques heures...

un gland ?

zinix a écrit :Décidément, la future fine fleur de l'Armée russe sera bien pervertie, et molle du fondement.

Au fait, en parlant de cadets "pervertis", Vitali tu nous as jamais dit comment ça c'était finalement terminé avec Rémi sans famille. Tu l'as revendu ? Moi j'ai jamais eu le coeur de regarder jusqu'au bout la série.

Briscard a écrit :

V. Stephanovitch a écrit :Par contre, nous savons qui va tomber comme un fruit mûr d'ici quelques heures...

un gland ?

C'pas mwa qui l'ai dit... Par contre, c'est pas beau de parler de ses petits camarades comme ça, Briscard.

Et dire que Lili' a pris part à cette chute alors qu'il est sensible comme tout : il veut bien écorcher du bleu sans pitié mais verse sa p'tite larme devant Rémi...

Ya un truc que je comprend pas depuis le début : vous parlez de la chute de quoi ?


En revanche, Vitali avait tort. Ça ne vous a pas beaucoup détendu.