par vétéran Astore Cavallini » Ven Mars 22, 2013 10:45 am
"_ Moi, russe...!!!??? Chien de franski! Si je ne t'avais pas offert le "lait de chèvre de l'amitié", je te ferais cracher tes dents par ton auguste postérieur, Briscard tête-de-lard! Je suis cosaque et fier de l'être! Et ne me compare plus jamais à un russe, ou l'un de ces bouffons de la Cours du Tsar prêt à se faire emmancher par n'importe quel noble, pour une médaille, un titre ou un lopin de terre!"
Le cosaque fulminant se rassoit aussitôt. Il se saisit du tonnelet quasiment vide, au milieu des restes du jambon et de la soupe à moitié répandue sur la table, s'en saisit en en boit les deux derniers litres, sans oublier d'en déverser abondamment sur sa tcherkesska en peau de chèvre.
"_ Bon allez, camarade Briscard! C'est nous autres cosaques qui dérouillons, et c'est toi qui a besoin d'être consolé! Un comble! Tu veux que je te donne un câlin? Permets-nous tout de même de ne pas nous laisser faire aussi facilement dans le Nord. Nous sommes encore nombreux, et on a envie de distribuer quelques baffes encore..."
Sur ces entrefaites, Zinix qui s'était tu jusque là, reçu un billet d'un de ces jeunes sous-lieutenant franski à l'uniforme flambant neuf tiré à quatre épingles, un manche à balais dans le cul. Un salut règlementaire avant de tourner les talons...
"_ Grrrr... pas si fort les talons, merdeux de "cul-blanc"!!! râla le cosaque."
Zinix parcouru le billet et son visage rayonna pour la première fois depuis plusieurs jours! Enfin le générallissime bonapartiste bardé de nombreuses médailles que jamais il ne mérita, sortit de sa léthargie et s'exprima enfin...
"_ Rhaaaaa... tes gredins m'ont empêché de dormir en effet! Faut dire que mes hommes n'étaient plus très en forme et avaient été harcelés durant la soirée. Du coup avant qu'il ne soit trop tard, j'ai tenté ma chance sur le sieur Garripipoque, qui a bien mouillé sa chemise pour nous ravir l'église soit dit en passant! Tiens, j'en profite aussi pour saluer et remercier les derniers Préobrajensky qui nous ont bien aidé pour conserver "Ladoga" quelques jours de plus. On leur doit une bonne rincée de vodka ceux-là. J'espère également qu'ils vous ont bien fait chier, et qu'ils vous chercheront des poux longtemps encore...! Merci aux "Grenadiers Réunis" pour le magnifique défilé qu'ils nous offrent dans les quartiers nord de Mir. Le nabot corse doit être fier de ces gaillards là, volontaires, revanchards, ne ménageant pas leur peine... mais hélas... terriblement sourds... car en effet, les "Grenadiers Réunis" ne semblent pas entendre les cris de désespoir de la "Garde Impériale" qui assourdissent les troupes Baggovouts et Romanovs."
Le Chef de Guerre cosaque héla le tavernier qui ne répondit pas. Il l'appela deux fois, puis trois, mais le tenancier ne vint toujours pas. Il chercha du regard la serveuse boulotte repérée plus tôt et la vit sur les cuisses d'un officier franski qui la pelotait. Enfin, il se rendit compte qu'il était le dernier cosaque dans la Taverne. Pire... il était le seul slave, l'établissement étant envahi par les troupes bonapartistes. Vitali se racla la gorge et fit à ses deux interlocuteurs...
"_ Ahem... euh... Vous en avez peut-être assez du lait de chèvre, camarades. Ca vous dirait un peu de vodka de ma réserve personnelle?"
Bataillon du "Génie Royal Italien"
Per la rosa spesso la spina si coglie (On n'obtient pas le respect, si l'on n'en témoigne).