par vétéran Davoust » Mer Déc 05, 2007 5:21 pm
Journal du Sous-Lieutenant Davoust
Le 56e a été définitivement anéanti après avoir été décimé par le Froid, une troupe de cosaques nous sont tombés dessus, en pleine nuit, alors que nous survivions, errant dans la plaine gelée. Ils nous ont massacré sans aucune pitié, ivres de vodka ... Une balle vînt se loger dans mon épaule et je cru la fin quand un cavalier m'asséna un coup de sabre à mon bras. Ils ont laissé les cadavres avant de s'éloigner ... J'étais destiné à mourrir lentement, mangé par les charognards, transpersé par le froid et consumé par la douleur ... Pendant un temps indéfini qui vit l'aube se lever, je mourrais. Regardant le ciel ... Sans nul autre choix d'ailleurs, j'étais resté là pendant très longtemps. Lorsque le soleil fut à son zénith, des éclaireurs français vienrent sur les lieux. Descendant de cheval, ils commencèrent à vérifier si tout était bien mort. Arrivé à moi, je commençais à me débattre avec les jambes et la tête pour leur signaler que j'étais bien en vie. Ils me priren et m'amenèrent dans une ces maisons d'horreur. Je m'étais ensuite endormi pendant je ne sais combien de temps. Je fus réveillé brusquement par une intense douleur, on m'ôtait la balle qui était logé dans mon épaule. Je hurlais de douleur. Il voulurent me couper le bras pour être sûr que je n'avais pas la gangrène ou le typhus, je me débattit et finalement ils me laissèrent tomber et me couchèrent dans un coin après m'avoir panser. L'horreur, le dégout, je vomis plusieurs fois et après une semaine, le spectacle de l'hopital de campagne m'avais mortifié. Je réussis miraculeusement à guérir et pus me lever une semaine plus tard. Les champs de batailles, la maladie, la mort; par une incompréhensible chance, j'avais survécut. Mais le pire était à venir, et quand je vînt me présenter et me mettre à disposition du premier Colonel que je voyais, celui exprima de l'étonnement en entendant mon nom. Il me demanda si j'étais bien le Commandant Davoust, mort en avant-garde, que répondis que oui et il me dit alors ces mots :
"Commandant, vous pouvez vous vanter d'être célèbre, car on parle de vous dans les veillées, de celui qui perdit ses hommes et mourrut par son manque de compétence, même le Maréchal a entendu parler de vous. Si j'étais à votre place, je me tirais une balle dans la tête ... Quoique non, les munitions commencent à manquer, je ne sais comment vous avez suvécut et m'enfiche pas mal, mais si j'étais vous je partirais dans le blizzard pour mourir !"
Et sur ce il me laissa anéanti ... J'avais dévoué mon corps et mon âme à la Nation et l'Empereur et voilà que désormais on me traitait de lâche et d'incompétent. Finalement je me mis à errer en quête de la mort ...