Davoust

[vétéran Davoust (Mat. 6369)]

Journal du Sous-Lieutenant Davoust

Après plusieurs jours de marches nous étions arrivés sur le front. Les hommes sont impatient de commencer le combat, moi aussi. Moncey, mon adjudant m'a envoyé son aide de camp pour m'informer qu'il avait pris place près du fleuve derrière lequel les Russes étaient positionnés. J'ai hâte, hâte de venir prendre part aux combats.

Les baillonettes sont aiguisées, le son du canon ne va tardait à retentir !

[vétéran Davoust (Mat. 6369)]

Journal du Sous-Lieutenant Davoust

Les renforts de mon adjudant, Moncey, ne sont plus très loin ... La nervosité qui a gagné les hommes rend l'atmosphère irrespirable qui donc ouvrira le bal ? Je ne le sais, cepandant, nous serons danser avec notre partenaire Russe encore une fois. Il fait froid, le vent bat ces plaines désolées où commencent s'amonceler les cadavres de derniers engagements ... La situation est critique. Demain peut être des hommes mourront ... Cette perspective rend morose les jeunes recrues ... La mélancolie s'installe doucement dans chaque camp, l'air est insoutenable ... Pauvre Desne, il n'aurrais pas dû finir ainsi. Si il aurait été là, je ne serais pas en train d'attendre le reste de ma compagnie.

Je regarde encore une fois l'étendard de notre compagnie, sera-t-il plus rouge que bleu demain ...

[vétéran Davoust (Mat. 6369)]

Journal du Sous-Lieutenant Davoust

Aujourd'hui Moncey m'a enfin rejoins, nos deux compagnies conjugués aurront raison des Russes, l'arrivée de camarades du bataillon dans les rangs à considérablement augmenté le moral des troupes. Enfin, dans peut de temps le coup de canon qui ouvrira la noce rententira ! Le sang couvrira la plaine désolée et l'honneur de notre patrie sera sauf ! A cause du jeune Tsar Russe, nous avons enduré tant de souffrance des marches sans fin, des privations horrible que je ne souhaiterai à personne sauf à un Russe. Le Tsar avait trahi l'alliance de nos deux empires et aujourd'hui j'espère que nous ferons souffrir comme nous avons souffert que chaque Russe au sol soit un poignard dans sa poitrine, que chaque Français au sol soit fier d'être mort pour sa Patrie !

Aujourd'hui des Russes et des Français mourront pour les caprices de leur dirigeants qu'ils vénèrent !

Pour l'Empereur, la Gloire et la Patrie !!!

[vétéran Davoust (Mat. 6369)]

Journal du Sous-Lieutenant Davoust

Terrible journée. J'apperçois encore la main de Moncey crispée sur son sabre levé vers le ciel qui s'abaissa lentement à l'ordre de tir. La salve fut impressionnante et le cri de la mort ce fit entendre. La suite fut répétitive et horrible, comme dans de nombreuses batailles, les compagnies s'avançaient, tiraient et revenaient parmis les autres. Ce jeu pouvait durer longtemps ... Gagnerai celui qui ne reculerais plus. Un messager vînt m'apporter une missive. Alors qu'il arrivait près de moi un boulet une compagnie russe s'avança est lacha une salve meutrière. Une balle lui transperça la tête et il s'effondra. Je courrut voir ce qu'il m'ammenait. Tachée de sang une envellope ,qu'il tenait encore fermement, m'informa que je devais lui envoyait le sergent Nelenne, son fils. Je le cherchit des yeux et en appelant son nom, j'apprit sa mort.
Alors je me mit à hurler :

"Tout soldat qui mourra sans en a voir eu l'autorisation sera renvoyé de ma compagnie !"

Visiblement la plaisenterie détendit les plus jeunes soldats et j'entendis plusieurs rires nerveux.

[vétéran Davoust (Mat. 6369)]

Journal du Sous-Lieutenant Davoust


Aujourd'hui, la pluie s'est mise à se déverser sur nous et la poudre étant difficilement dissimulable, nous ne pouvions tirés. Une trêve fut acceptée pour la totalité de la journée. Les blessés furent évacués. Le champ de bataille était couvert de cadavres à jamais figés ... Quand cette guerre allait elle finir ! Une réponse me vînt à l'esprit : quand la victoire totale sur les Russes sera acquise.

[vétéran Davoust (Mat. 6369)]

Journal du Sous-Lieuteant Davoust

Les combats n'ont cessé depuis deux jours. Me voilà fourbu. Tant de désolation me rend nerveux, mais la conviction qu'au delà de toute cette boucherie, l'Empire vaincra, me revigore continuellement. Moncey est morose, sa compagnie a été décimée, heureusement les renforts arrivent petit à petit et bouchent les trous sanglants qui se percent dans nos rangs. Le moral des hommes est très variable, certains, dont les plus jeunes sont mélancolique, voir dépressif, en se demandant si demain, ils seront encore en vie. D'autres, au contraire, ont une grande motivation et combattent avec héroisme en se comparant à des Guerriers Immortels de la Paix ... C'est ce qui permet de maintenir les rends solides face aux tirs ennemis.

Et c'est au son du canon, des Tambours et des "Vive l'Empereur !" que meurent les soldats de l'Empire, les héros de la France.

[vétéran Davoust (Mat. 6369)]

Journal du Sous-Lieutenant Davoust

Partit en permission spécial du 14 au 26 Juillet 1812 pour la santé de ma soeur qui est décédée avant mon arrivée, je suis allé me morfondre dans une auberge. Désormais, il ne me reste aucun parent et je me battrai jusqu'à mon dernier souffle pour la Gloire, l'Honneur et la Patrie ... Alors que je me morfondais dans mon auberge, un jeune clochard vînt s'asseoir à côté de moi et me murmura :
"Ca va pas fort mon général ? - Que veux-tu canaille, lui ai-je répondu. - Pourquoi-vous le dirai-je, le silence est d'or, Voltaire. - Est-ce pour me parler philosophie que tu es venu t'asseoir ici ? Pars ! - La véritable raison de ma venue est le fait que j'ai faim et je viens manger habituellement à cette table."

Après un long silence, il me dit : " Dîtes ... Vous partez pas pour la Russie ? - Ma soeur est décédée alors je suis partit en permission. - Mes sincères condoléances ... - Merci. - Et là vous repartez ? - Oui, je n'ai plus de famille ... Il ne me reste plus qu'a mourrir au combat et à être envoyé dans la fosse commune avec un maximum de chance. - Pouvez-vous m'emmener avec vous ? Non parce que moi j'aurrais bien envie d'aller en Russie ... - Pour vous faire tuer ? - Non, ça c'est votre idée, je désire voir un autre pays avec d'autre mentalités. - D'autres mentalités ? - Voyez-vous nous autres européens avons eu les humanistes, les Lumières ect ... Pas les Russes aussi je me demandais comment pensent-ils ... - Tu m'a l'air bien instruit pour un crève la faim. - Olà un peu de resect ! Je me suis volontairement à la rue et il me semble que si votre fortune se compte en franc, la mienne se compte en esprit et j'ai l'air ma foi bien plus heureux que vous ! - D'accord clochard, quel est ton nom ? Que je n'est plus à user ce sobriquet. - Je n'en ai point, du moins plus. Appelle moi tel que tu le voudras. - D'accord, clochard, je t'emmène avec moi. - Vous inquiétez pas je mange peu. "

Et c'est ainsi qu'en tant que mon aide de camp, Clochard vînt avec moi en Russie. Arrivé là-bas il me faussa compagnie et j'en fut bien heureux, j'espèrait qu'il ne tombe sur aucune des deux armées qui tels deux Titans se battaient dans une lutte fantastique.

De retour sur le front Moncey qui m'avait remplacé lors de mon absence m'apprit que la 6370e avait était mis en déroute et que la 6369e demeuré introuvable.

Diantre, l'affaire n'était pas mince ! 200 hommes disparus ! Je partit à cheval sur le champ et parcouru la morne contrée du champ de bataille. Un déserteur, m'apprit en échange de la vie sauve qu'ils étaient capturés dans un bois à une bonne vingtaine de kilomètres au Sud de son affection. Je rassemblais la 6370e et partis à l'assaut de la prison. La bataille fut sanglante et la 6370e reçut le surnom de "Compagnie du Suicide". Malgrès les pertes je récupérais mes hommes et libérais 2 autres compagnies prisonnières. La 6370e retournit recevoir des renforts au camp, pendant la 6369e partit, moi en tête, rattraper le retard perdu.

Ces soldats ont désormais une grande soif de gloire ! Tremblez soldats Russes me revoilà !

[vétéran Davoust (Mat. 6369)]

Journal du Sous-Lieutenant Davoust

Je garde le goût amer de la débâcle de mes troupes ... Trop de Marie-Louises. Il me donne envie de vomir. J'ai attendu la mort longtemps après que mes derniers soldats ce soiet débandés. Elle ne venait pas. Même la Mort me rejetait de l'Enfer. Je perdais crédit devant mes supérieurs. Ma préscence ce faisant rare sur le front du fait du manque d'endurance de mes hommes, ils gardaient un oeil sur moi. Toute promotion me semblait inespérée ... Je devenais irritable, même avec Moncey et Sellier, ce pauvre bougre de brave homme ui était un sergent ancien d'Austerlitz.

Je devais m'y résoudre, je mourrais avec le grade que j'aurrais obtenu à l'Académie.

Sans famille, presque sans ams ni soutien, le froid dévorant de Russie transformait ces souffrances martyrs en douleurs attroces. Je voulais mourrir. Dormant dans les tempête de neige parmis les chiens et les loups, la Mort ne voulait pas de moi.

Je croyais avant que pire sort qui pendait tel une épée de damoclès, était la Mort ... J'avais tort, la pire chose, le pire châtiment c'est la vie.

[vétéran Davoust (Mat. 6369)]

Journal du Sous-Lieutenant Davoust

Sellier vient de transmettre une missive de mon Colonel, m'avisant que Moncey avait trouvé la mort lors d'une offensive ...

Sa mort m'afflige beaucoup ... On m'envoya pour le remplacer un dénommé Gudin de la Sablonnière. Il sortait tout frais de l'Académie et semblait prometteur. J'espérait qu'il survivrait plus longtemps que moi tout en lui souhaitant bonne chance pour la "Compagnie du Suicide".

J'était érinté, fourbu et sans doute en dépression morale très sérieuse. Mes amis, les derniers soutiens que j'avais, mourraient un à un. Mon Colonel avait ajouté qu'à la vitesse ou je perdait mes hommes j'épuisait trois quarts des renforts mensuels envoyés depuis Mayence.

La dégradation était toute proche. Mon espérance pour gagner le grade de Lieutenant s'envolait en fumée. Je tentit deux fois de me suicider cette semaine, mais Sellier qui ne me quittait plus m'empêchait. Maudit soit-il !

[vétéran Davoust (Mat. 6369)]

Journal du Sous-Lieutenant Davoust

Je revenais d'une taverne qui était coincée entre les deux fronts et neutre par un accord commun je me rendit compte que la propagande avait fait du boulot. Quel monstre que notre Empereur, un monstre certes, mais un monstre sublime.

Rien qu'en repensant aux campagnes de Prusse et de Pologne, dans lesquelles j'avais fait mon baptême du feu, je me fit nostalgique de notre gloire passé où notre Petit Caporal n'avait qu'a siffler et le monde était à ses pieds. Nostre Empereur qui avait ramassé la France dans le merdier politique dans lequel nous étions ... Ah, Dieu je donnerais tout pour que ce carnage cesse et que nostre patrie l'emporte sur ces ... ces hommes qui par leur courage inconscient avait osé nos braver ...

Alors que nos meilleurs mourraient en Espagne, nous agonisions faute de vétérans expérimentés.

Le vent sec nous désséchait tandis que les quelques neiges nous glaçais jusqu'à la moile ! Et la faim ! Cette faim quinous rongeait, nous en étions réduit à manger les rares racines comestibles que nous trouvion. Plus d'un homme est mort mangé par ses amis pour avoir tiré la mauvaise paille !

Quelle souffrance, quelle douleur !

Dieu est pitié de nos âmes et sort nous de cet enfer !

[vétéran Davoust (Mat. 6369)]

Journal du Sous-Lieutenant Davoust

Une lettre d'un de mes supérieurs m'a informé ma mise aux arrêts pour 4 jours.

Au moment ou j'écris ces lignes je purge ma peine ... Mon adjudant Gudin m'a était retiré et on m'a "donné" Oudinot, cet homme que j'ai rencontré lors de ma mise aux arrêt partage mon point de vue et nous avons un peu discuté avant ma mise aux arrêts. Cette conversation fut très enrichissante et nous commencions sans doute une solide amitié.

Dans le cachot je rencontris trois soldats refractaires, un sergent incitateur de mutinerie, un caporal pilleur et un adjudant qui, je m'en etonnit fort, était en prison pour le même motif que moi : " mauvaise volonté et comportement in citant la mutinerie "

[vétéran Davoust (Mat. 6369)]

Journal du Sous-Lieutenant Davoust

Son nom était Suchet, adjudant d'une compagnie de voltigeurs, il se trouver au cachots pour les mêmes raisons que moi. Nous eûmes une longue conversation pendant laquelle retrouvai un être si semblalble à moi que me demandais si j'étais devenu fou.

Il me raconta qu'il appartenait au Génie militaire et que ses supérieurs se plaignaient de lui comme de moi. Nous étions aux yeux des autres prisonniers, des autres sous-officiers, des autres soldats, des autres humains, "des gens à la limite de la dérision". Termes enrobés signifiant débile mental qu'on a pas le temps de placer en hôpital et ayant trop peu de courage pour les tuer ou les renvoyés définitivement à nos foyers.

Les hommes sont moches, telment moche que je vomis à la pensée d'en être un. Néanmoins ce séjour me permit de mes souvenirs de mes années patriotiques, de mes jours heureux, lors des quels rien de m'était impossible et où la cocarde tricolore me servait de boussole.

Souvenirs heureux ...

Soudain, le vieux jeune esprit qui était en moi se réveillit que faisais-je dans une geole française ? J'avais une patrie, un honneur un bon cognac et un camenbert à défendre. Tudieu, mon élan m'enportais, je me souvenais de mes cours de l'Ecole de Brienne en 1801.

De mon passage au 3e Régiment de Hussard, de mes livres entroposés dans le fond d'une caisse à Paris, du doux parfum de la brise du matin et de mes épaulettes.

On allés voir ce qu'on allait voir ! Cette cure au pain sec et à l'eau croupie, m'avait revigoré. Ainsi donc on disait que le Sous-Lieutenant Pierre Guy Davoust était un mauvais élément ! Ho Ho ! Ha Ha !

Bientôt des étoiles viendront recouvrirent mes épaulettes et mon uniforme s'alourdira de médailles ! En attendant dans ma cellule paisiblement en rongeant mon frein depuis le départ de mon camarade, j'attendrais mon heur et le moment voulu, le nom de Davoust sera inscrit sur les arcs de triomphe !

A moi Moscou ! A moi la Gloire !

[vétéran Davoust (Mat. 6369)]

Journal du Sous-Lieutenant Davoust

De retour sur le front, j'appris que les Russes avaient coupés le front en deux ! Par iniative j'emmenais ma compagnie sur les lieux du combat, Sellier mourrut une balle dans le crâne alors qu'il emmenait courageusement une section au feu. La mêlée fut rude, mais rien ne pouvait plus me faire peur.

Après deux heures de combat sanglant, les Russes se replièrent et le front se reconsolida. Je reçut les féliciations de mon supérieur, qui plaisanta en disant que si tous le monde pouvait guérir après quelques jours au cachots, nous serions déjà à Moscou !

Je regardais au soir, l'imperturbable Kolocza, qui venait du fleuve même de la Moscova. Elle était rouge de sang, d'un sang versé par la folie des hommes ! L'Empereur vaincra !

Tout en écrivant, je comptemplais le fleuve pourpre et je fredonnais "... un sang impure, abreuve nos sillons ..."

[vétéran Davoust (Mat. 6369)]

Journal du Sous-Lieutenant Davoust

Aujourd'hui les hommes ce sont biens comportés. Ils sont restés impavide devant le feu, serrant les rangs quand il y avait des morts ... Grâce leur soi faîtes car les pertes furent élevée ... 21 des braves sont tombés aujourd'hui et la moitié du reste est bléssée.

Mais le moral ne faiblis : pas chaque mort Français sera venger au centuple ! Les couleures de l'Empire Français de la Respublique flotteront bientôt sur le Palais du Tsar !

Au soir nous avons, à la veillée, honnoré les fils de l'Empereur et morts au combat et dont le sang sera vengé.

La nuit, je pensais mais blessures, tout en admirant la tenacité et le courage aveugle de ses Russes qui brûlait leurs contrées pour nous faire consciemment un moindre mal ... Ils étaient fous ...

Les Russes, du moins les soldats, ne sont pas des humains ... Ce sont des guerriers.

[vétéran Davoust (Mat. 6369)]

Journal du Sous-Lieutenant Davoust

La pluie est venue trempée les capotes ... La boue a embourbé nos bottes ... La poudre moulliée est devenue inutlisable ...

L'ordre de charge a retenti. Les baillonettes furent mise aux canons. Après deux jours de combats sanglants, une trêve fut décidée pour panser et évacuer les bléssés, mais surtout dégager la plaine et le fleuves de tout les cadavres qui s'y étaient ammoncellés. Le fleuve Kolocza est rouge de sang. Les renforts afflu des deux côtés et demain le choc sera terrible. Il laisserai-je ma peau ?

Non, j'ai déjà vu la mort tant de fois que je m'en suis fait une compagne.

J'entendais des fois des cris Français parmis les rangs Russe ... Des aristocrates. Cela me rappeler la Guerre de Vendée où j'avais était envoyé en tant que Cadet pour devenir Aide de camp du Chef de Brigade Jacques Hulot ...

Lorsque les chefs Blancs hurlaient "Vive le Roi !" et étaient repris en breton par les Chouans ... J'ai fait parti des prisonniers que Bonchamps a gracié. A ce moment je me souvînt avoir eu un sentiment presque sympathique pour ces nobles qui tel des rapaces qui tentaient de reprendre leurs nids celestes que leurs avaient ravis des mésanges bleues, blanches et rouges ...

Bordinni, mon nouvel aide de camp, était un caporal qui venait de l'Armée Italienne du Prince Eugène. Grand, fort et musclé, il avait ce visage typiquement italien qui était capable vous ravir votre soeur ou votre femme ...

Il m'apporta donc une lettre de mon supérieur (ci-jointe).

L'attaque était prévue pour demain et ma compagnie se trouverait en première ligne ...