par vétéran Antoine de Froiss » Lun Oct 08, 2007 12:02 pm
Clément avait reçu le document et la carte, pensant que la censure de l'Etat-Major aurait pu se faire valoir devant de telles données. Mais le sceau n'avait pas été rompu, comme si le simple fait que celui soit transmis à un ancien membre de l'Etat-Major dispense tout risque de traitrise ou que des données secrètes puissent être découvertes.
D'ailleurs, depuis que la Gendarmerie ne répondait plus aux exigences de l'Etat-Major mais se gérait elle-même, en unité franc-tireuse, les rapports avec la hiérarchie étaient brouillés et les informations n'étaient pas réellement souhaitée. La Force Prévôtale savait ce qu'elle avait à faire, elle formait une élite dans son genre et à en voir le nombre de compagnies russes envoyées au tapis qui se comptaient désormais par dizaines alors qu'eux n'avaient souffert d'aucune fuite des hommes ou de problèmes de cohésion des formations.
Sur le plan, on reconnaissait sans mal les abords du Palais du Tsar. La cavalerie était-elle aussi aisément reconnaissable et il savait à qui appartenaient chacune de ces unités, certains lui ayant même demandé conseil. Clément avait fait parti du groupe d'étude sur l'infiltration et possédait désormais des bases sûres, il savait comment avaient opéré les russes par le passé, quelles avaient été leurs erreurs et comptait bien évidemment ne pas les reproduire.
A en voir le dispositif, tout semblait filer à merveille, les renforts arrivant au compte goutte pour soulager le Val seraient renvoyées vers les tentes, alors que le nombre de cavaleries irait crecendo au fur et à mesure des jours et des traversées noctures. On parlait de la cavalerie de la Garde Impériale et même du 12° Cuirassier. A quand les troupes montées de la Gendarmerie représentées par Fauconnet ou Anthelme ?
Clément prit donc note du contenu, et jeta au feu le pli alors qu'il quittait sa tente.
" Antoine ! "
Le jeune homme apparut alors, émergeant d'un groupe de gendarmes en grande discussion, sans un mot, il se planta devant son supérieur.
" Il va falloir aviser promptement. Quand est-ce qu'Anthelme peut être opérationnel avec ses hommes ?
- D'ici deux à trois jours* tout au plus. Pourquoi ?
- Foutre Dieu ! Avertissez-le dès que possible, lorsque j'aurai besoin de vous rappliquez je vous en dirai plus long sur. "
Les deux hommes se séparèrent ainsi, Clément fustigeant du regard le brasero emporter avec lui le message de la ravisstante Rossignol.
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* A considérer comme semaines, temps du jeu oblige.