Gautier entra dans la grande maison à deux étages, qui avait manifestement appartenu à un riche seigneur, récemment réquisitionné par Le capitaine adjudant major Tidus, son supérieur, membre de l'Etat Major, pour y constituer les bureaux de la logistique te de la cartographie de son bataillon et pour centraliser certaiens tâche administrative de l'ordre de l'Etat Major . La maison était à quelques km du front et des messagers allaient et venaient sans arrêt entre fronts et bureaux. Gautier passa la porte de la salle principale gardés par deux soldats imposants avec leur carrure de 2m voir plus. Les murs étaient déjà recouvert de cartes en tout genre et une activité constante donnait l'impression de ce trouver dans une véritable ruche alors qu'il faisait déjà nuit. Gautier rejoignit ses sous officier, les caporaux Pierre et André. Ils les salua et ils répondirent rapidement son salue puis reprirent leur activité.
Gautier était chef du 3096° de voltigeur mais à cause du manque de renfort sa compagnie en sous effectif avait été assigné par le capitaine adjudant major au bureau de la logistique. Cela ne déplaisait pas Gautier qui était un grand passionné de l'organisation et qui y avait déjà consacré une importante partie de sa vie.
Il rejoignit son bureau à l'étage en saluant ses collègues au passages: tous étaient là rassemblé pour un même objectif: organiser et suppléer au demande du front. Gautier aperçu de loin Jean Lumière en pleine discussion avec ses subalternes, Gautier échangea un rapide bonjour avec un caporal dont il ne put se souvenir le nom, mais qui représentait Mr. Coignet qui était venue prendre des nouvelles du nord.
Gautier arriva enfin dans la pièce qui lui avait été alloué comme bureau personnel. Le mobilier était sobre: une table de bureau avait été placé en son centre,déjà recouvert de dossier, trois chaises et une armoire à dossier, le tout éclairé par des lampes à huile. Gautier alla s'assoir derrière son bureau et après avoir rangé ses affaires personnel de travail dans le bureau il empoigna le premier dossier.
Il ouvrit rapidement le tas de feuilles trempé: c'était le rapport cartographique de mr. Delange, chef de l'escadron de lancier du bataillon de Tidus. Foutre dieu de nom ... La moitié du rapport et de la carte avait été effacé par la pluie. Ce Delange était au front que depuis récemment et son travail était plus que brouillon d'après Gautier, il serait obliger de lui passer un savon, un tel travail était inacceptable. Gautier soupira et essaya de déchiffrer le rapport endommagé pendant quelques minutes. Puis il se leva et ouvra la porte pour crier:
"DAMIEN!!!"
Dans la seconde son aide de camps, Damien Juste, arriva en courant un paquet de carte sous le bras.
"Oui Mr. vous m'avez appelé?"
"Oui Mr. Juste je veux que vous envoyez une missives à Mr. Delange de ma par pour l'informer de l'état désastreux de son rapport et que j'exige un nouvel exemplaire intacte et si cela n'est pas le cas j'irais voir Mr. Tidus pour lui en parler, vous avez tout enregistré Damien?"
"Oui Mr. Diestel je vais m'en occuper dans l'instant."
Juste claqua des talons et partit en courant dans le couloir. Gautier referma la porte et alla à son bureau prendre le deuxième dossier qui l'attendait. C'était un rapport de Mr. Delacroix chef de la deuxième compagnie d'infanterie du bataillon. On pouvait tout lui reprocher, d'être un rustre vétéran sans manière et un amoureux de la bière, mais Delacroix maitrisait parfaitement l'art de la paperasse et de la l'administration: son dossier était parfaitement intact et clair. Gautier survola les quelques pages constituant le dossier. Delacroix y dénonçait la lenteur de l'acheminement de poudres et munitions pour sa compagnie et celles l'entourant. Gautier griffonna rapidement une note et la glissa dans le dossier qu'il posa sur le bord de table des dossiers travaillés. Puis il alla s'assoir et rédigea un lettre à l'intention du responsable de la logistique du nord. Une fois terminé il la posa sur le dossier de Delacroix, il demanderait à Damien de l'envoyer demain il était déjà tard.
Gautier se releva et alla à la fenêtre et observa un cour instant le ciel noir de la nuit, aucune étoiles ne parvenaient à se frayer un chemin à travers les grands nuages de pluie qui annonçaient la fin de l'été: dès les première neiges sont travail deviendrait encore plus pénible qu'il ne l'était maintenant, avec les routes enneigées. Toute la maison vibrait encore de vie alors qu'il devait bientôt être minuit. Depuis sa fenêtre Gautier pouvait voir les innombrables feu de camps au loin qui parsemaient le camps français. Des milliers de soldats qui s'apprêtaient à passer la nuit alors que Gautier allait encore devoir travailler sur les 3 autres dossiers sur son bureau qui étaient cette fois ci pas du gabarit des deux premier mais des dossiers en provenance du Capitaine adjudant-major Tidus lui même...