La chute de l'Aigle

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La chute de l'Aigle

Message par vétéran Astore Cavallini » Sam Déc 01, 2007 7:03 pm

En ce 1er jour du mois de décembre de l'an de grâce 1812, les cosaques allaient bivouaquer à porter de mousquet du fortin du Bonaparte. Cette ignominie architecturale cachait la lune, haute et pleine. Les échafaudages, fragiles protections, encadraient encore l'édifice de pierre à moitié achevé. Au cours des journées précédentes, quelques héroïques sapeurs "culs-blancs" tentaient de se remettre à l'ouvrage. Mais ils étaient aussitôt pris pour cible par les tireurs d'élite russes et cosaques. Par ailleurs, les franskis peinaient à ne pas céder à la débandade. Ils étaient à deux mesures de vodka de la déroute complète. Même la présence de vieux de la vieille d'Austerlitz ne parvenait pas à redonner du baume au coeur aux cadets!

Ainsi, la fragile carcasse de pierre au crépuscule, n'était-elle qu'un objet de dérision dans les rangs des troupes impériales russes. On disait d'elle qu'il ne manquait plus qu'une bise sibérienne souffle dessus, pour que le fleuron des forts français ne tombe dans un terrible fracas. Dans les rangs russes, on remerciait également les bonapartistes, d'avoir apporté et taillé tant de pierres afin qu'un jour, l'on puisse dresser une ville pour comémorer cette grande victoire à venir. Même Sa Majesté Impériale Alexandre Ier, se gaussait d'une si dérisoire situation. Depuis son "Palais du Tsar", où il accueillait en ce moment toute la Haute Noblesse, il ne se passait pas une soirée sans que l'on ne rie de la débâcle prochaine des franskis, sans que quelques acteurs et compositeurs ne jouent la déconfiture franski. On racontait même, que la Tsar partait souvent dans la forêt voisine, il y a peu encore parcourue par la cavalerie française, pour de longues chasse à cours, traquer le cerf et le sanglier!

Ce soir là, les cosaques ne savaient plus que faire de tous les prisonniers qu'ils avaient fait ces dernières semaines. Ils étaient presque aussi nombreux que le régiment comptaient de cosaques! Ainsi, la Rada décida de leur réserver le sort réservé aux vaincus! Les cosaques installèrent devant leurs lignes, de grands buchers. De l'autre côté, le no man's land, puis le fortin cadavérique, et enfin, les rangs des français épuisés et démoralisés... Les cosaques allumèrent les buchers, embrasant la nuit déjà bien avancée... enfin, les plus braves des cosaques eurent l'honneur de porter les drapeaux franskis qui avaient été ramassés sur le champs de batatille, au milieu de plusieurs centaines de morts... tous s'approchèrent des buchers, et boutèrent le feu aux oriflammes. Ils les firent danser au-dessus de leurs têtes, portés par les chants et rires gras de milliers de cosaques qui narguaient ainsi leurs ennemis!

Rapidement, le jeu se termina... Il n'y eut aucune réaction dans les rangs bonapartistes. C'est alors qu'enchaînés les uns aux autres, des soldats prisonniers traversèrent les groupes cosaques, encadrés par leurs gardiens. Ces prisonniers sales et l'air abattu étaient facilement reconnaissable à leurs uniformes : frocs et baudriers blancs, redingottes bleus... ces franskis avaient été défaits par les troupes du Don, de l'Oural, du Kouban, du Dniepr. Ils supporteraient ce soir l'humeur des cosaques revanchards!

Ils furent alignés face aux positions françaises, séparés à intervalles régulières par les buchers flamboyants. Encouragés par leurs geoliers, ils furent encouragés à appeler leurs compagnons, qui étaient encore en vie et libre à quelques centaines de mètres de là...



"_ Au secoooouuuurs....!

_ A l'aaaaaaaiiiiide...!!!

_ Venez nous libéreeeeeeer....!

_ Nous ne voulons pas mouriiiiiir...!"


Soudain, la mitraille assourdissante et une pluie de plombs vint achever la mise en scène. Des centaines de prisonniers français venaient d'être fusillés. Une dizaine de cosaques, enfin, shaska au poing, passa au milieu des cadavres , mettant fin aux râles des supplices de ceux qui avaient survécu aux tirs!
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Message par vétéran Astore Cavallini » Ven Déc 07, 2007 4:27 pm

"_ A la baïonneeeette! CHARGEEEEEEEEEZ...!!!"


Cosaques et "Gardes du Tsar" lancèrent leurs troupes à l'assaut. Le sol était boueux, conglomérat de pluie, de terre, de neige et de sang. Les armées du Tsar enjambaient les cadavres des franskis qui dans leur retraite progressive, n'avaient plus le temps d'enterrer leurs morts. Le "1er de cavalerie" russe épaulait au mieux les fantassins, et la déroute française se poursuivait avec cet incroyable succès.

Le fortin était en vue. Les balles criblaient les récents remparts par milliers, prenant pour cible les héroïques défenseurs bonapartistes qui s'accrochaient désespérément à ce symbole de l'Aigle corse. L'édifice était une insulte au Tsar! Et russes et cosaques se feraient fort de laver l'affront dans le sang et la ruine. Les cadavres des culs-blancs s'accumulaient, par dizaines, au pied des remparts... déjà, des échelles étaient portées en première ligne, et les franskis acculés, se repliaient encore, renversant charrettes ou tonneaux de vivre pour s'en faire des bastions de défense. Mais rien ne semblait pouvoir arrêter ce jour là les troupes du Tsar, transcendées par la volonté unique d'en finir avec Napoléon. Et qui sait... peut-être que l'un d'eux parviendrait-il à le débusquer, tapis quelque part dans un recoin sordide de ce fortin de pierre, et aurait l'insigne honneur de pouvoir lui trancher la gorge après lui avoir couper les roustons pour les offrir à l'Impératrice!


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Message par vétéran Astore Cavallini » Dim Déc 09, 2007 2:59 am

Durant ces dernières semaines une certaine rivalité, voire une animosité était née entre la "Garde du Tsar" et les cosaques. Les premiers étaient des soldats vétérans de maintes campagnes, très à cheval sur le code militaire, et les arts de la guerre en général. Les cosaques, à l'opposé, haïssaient tout ce qui se rapportait aux traditions martiales conventionnelles, et aux valeurs prônées dans les écoles militaires ou casernes. Inévitablement, les heurts se multiplièrent entre les deux partis.


"_ Avance!!! Mange merde de la "Garde"... hurlait un chef de guerre à un officier du Tsar.

_ Les ordres sont les ordres! Cul-terreux de cosaque... lui répondait inévitablement l'officier outragé.

_ Reste en place au lieu de faire replier tes hommes, pleutre de couille flasque... braillait un autre cosaque.

_ Ca s'appelle la discipline et obéissance! Crève-misère ignare... lui rétorquait le soldat de la "Garde du Tsar"."


Cela ne faisait aucun doute, ces deux régiments ne semblaient avoir aucune estime l'un pour l'autre. Sans doute se jalousait-ils les privilèges octroyaient par le Tsar, Alexandre Ier. Toutefois les cosaques disposaient du droit du pillage, et ceux de la "Garde" jouissaient des meilleurs cantonnement et du meilleur équipement. Le divorce était donc consommé, et pourtant, ces deux régiments là côte à côte, faisaient des merveilles!

Les cosaques fonçaient par le nord du fortin, ne prenant même plus la peine de s'arrêter quand ils avaient anéantis une compagnie ennemie. Leur tactique favorite était de tirer plusieurs salves, pour ensuite engager l'ennemi agonisant, et l'achever en sabrant tout ce qui pouvait bouger encore. Les cosaques qui récupéraient légèrement en retrait, se ferait un plaisir de récupérer le matériel laissé, et de détrousser les cadavres.

La "Garde du Tsar" par l'ouest du fortin, n'avait de cesse d'avancer. En rangs serrés, lâchant salves sur salves. Et bordées après bordées, c'était à peine si la fumée des décharges s'était estompée que déjà de nouvelles compagnies avançaient pour relayer leurs camardes qui portaient les couleurs du Tsar, et rechargeaient leurs fusils.

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Le fortin fut le théâtre de courts mais violents combats. Cerné de toute part, le siège ne dura guère plus de six jours. Les compagnies françaises qui osaient braver la fougue tsariste étaient harcelées et irrémédiablement massacrées. Elles ne durent leur salut que dans le refuge illusoire du fortin, ou encore dans la retraite... Le fortin à peine érigé, portait déjà le stigmates des terribles batailles que se livraient les hommes à ses pieds. Faute de défenseurs suffisamment nombreux et valides, l'immense bâtisse de pierre fut envahie par les hordes de la "Garde" et cosaques. Si les premiers tâchaient de retrouver les officiers ennemis, soignaient leurs blessés, rassemblaient les prisonniers, et sécurisaient les lieux, les seconds, pillards sanguinaires de tradition, achevaient tout ceux qui gémissaient encore ou tentaient de se rendre, pillèrent tout ce qui pouvait se revendre ou pourrait faire plaisir à une compagne ou une maitresse, et abusant de pauvres femmes qui n'avaient eu le temps de fuir avec les soldats franskis.

Le fortin... création du diable corse, bâtisse infâme qui balafrait le sol russe, était déjà après un mois d'existence à peine, entre les mains du Tsar de toutes les Russies. Les cosaques avaient promis le fortin avant la noël... ils tinrent parole.

Mais ce n'était pas encore acquis... Car il fallait encore repousser les franskis, profiter de leur débâcle totale pour les traquer jusqu'au dernier, et leur asséner le coup final...

Déjà, le "Génie du Tzar" envoyait ses sapeurs avec quelques pièces d'artillerie afin de raser ce que les "culs-blancs" n'eurent même pas le temps de nommer!
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Message par vétéran Astore Cavallini » Dim Déc 23, 2007 12:39 am

La neige était tombée toute la nuit. Pas en grande quantité, mais juste ce qu'il fallait pour recouvrir les stigmates des combats de la veille. Ca et là pourtant, on pouvait voir quelques membres figés, un visage aussi livide que les yeux sans âme, une lance ou un sabre fiché dans le sol, un charriot fumant ou les ruines d'une vieille bâtisse qui achève de se consumer. Le froid était mordant, dans la plaine encadrée par les deux massifs montagneux, on n'entendait que le sifflement de ce vent sibérien, et le croassement des corbeaux qui faisaient bonne chair de la folie meurtrière des hommes.

Les armées du Tsar avaient très rapidement pris le fortin ennemi. Elles s'étaient livrées, les cosaques les premiers, à un pillage ne règle du château. Tout ce qui pouvait être pris ou démonté, avait été emporté par les vainqueurs... les caves, les chambres, les salons et autres bibliothèques avaient été pillé de toutes les richesses mobilières et décoratives qui souvent, n'avaient même pas été déballées. Il apparaissait que les franskis ne s'attendaient certainement pas à une capture aussi fulgurante, et n'avait donc eu le temps d'emporter tous leurs biens dans leur retraite.

Ces derniers jours, les troupes impériales russes, et les cosaques, avaient avancé à grande vitesse sur l'ennemi bonapartiste. Celui-ci était épuisé, démoralisé, et en manque cruel d'effectifs. Il devait se dire que c'était seulement dans là retraite qu'il pourrait encore trouver le salut, face à des adversaires implacables et déterminés. Combien de soldats français périrent dans les "Hauts pâturages", et combien d'entre eux tombèrent encore pour la défense désespérée du fortin sur le "Plateau d'Ulysse"... Toujours est-il qu'ils continuaient à mourir par centaines chaque jour, réduisant l'espoir de reprendre l'initiative à peau de chagrin.

Ce matin là, les deux armées se faisaient face.

Côté est, Alexandre Ier avait déployé ses hordes cosaques au nord, bien séparés de sa "Garde" qui elle tenait le sud de la vallée. Des rivalités étaient nées entre ses deux régiments. Le Tsar n'avait cure des raisons qui déchiraient ces deux phalanges. Tout ce qu'il constatait, c'était que ces dissensions amenaient les deux régiments à se surpasser, et à réaliser des exploits qui servaient ses intérêts et sa stratégie globale. Alexandre Ier ne devait surement pas s'attendre à ce que le fortin ennemi tombe si vite. Il se garda bien en conséquences, d'intervenir dans les démêlés judiciaires qui opposaient sa garde personnelle et les soudards cosaques. La glace et le feu...

Côté français, à l'ouest, les rangs étaient terriblement clairsemés. Les officiers peinaient à garder un semblant de cohésion parmi leurs troupes, hommes hagards, affamés, vêtus d'une simple capote pour résister aux rigueurs hivernales de ces lointaines contrées hostiles. Devant le nombre, l'organisation et l'animosité quasi barbare de ceux contre lesquels ils se battaient, il fallait être fou pour vouloir combattre encore... Sans compter que les renforts tardaient encore. Le "30ème Régiment d'Infanterie" et les "Autumnois" n'étaient plus que l'ombre de la gloire acquise jadis à Austerlitz. Sous peu, ils ne tarderaient pas à s'éteindre sous les coups de boutoir russes.


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Message par vétéran Astore Cavallini » Dim Déc 30, 2007 2:41 am

Sur le "Plateau d'Ulysse", la nuit venait avec son cortège d'espoir. Pour les franskis, cela signifiait que leurs officiers les laisserait en paix, et qu'après avoir formé le carré, ils pourraient trouver un peu de repos. A condition toutefois, qu'ils ne soient pas choisis pour veiller au bivouac toute la nuit durant. Cela signifiait également qu'ils avaient survécu une journée de plus, et peut-être, que Dieu ou le Diable, leur permettrait finalement de rentrer en un seul morceau au pays. Avec un peu de chance, ils verraient peut-être les renforts arriver aux premières lueurs de l'aube... ces renforts qu'ils demandent depuis des semaines maintenant! Combien de missives étaient-elles parties à l'intention de l'Etat-Major... Il avait été prévenu pourtant. Rien ne pouvait arrêter ces démons cosaques et la troupe d'élite du Tsar. Une nuit de plus. Une nuit pour récupérer un peu, dormir malgré le froid mordant... Une nuit, avant une nouvelle journée en enfer!

Côté russe, les nuits étaient synonymes de fête, alcool, chants et danses. Le "plateau" serait illuminé des feux innombrables des centaines de bivouacs cosaques et russes. Tous feraient bombance de provisions prises à l'ennemi, et se s'enivreraient du vin qu'il avait également laissé dans sa fuite. Ces nuits réchauffaient le coeur des braves qui avaient fidèlement servi le Tsar, en poursuivant les soudards franskis qui fuyaient dans les plaines gelées, et les abattant impitoyablement. Bientôt, la crasse bonapartiste serait chassée des terres de Russie, et son sol serait nettoyé de toute la fiente laissée sur son passage. Deux ou trois hivers la-dessus, et la vermine du nabot corse ne serait plus qu'un vague souvenir, quelque sombre histoire à raconter sous les chaumières aux enfants qui n'auront pas été sages.
----


Au petit matin du 10 décembre 1812...

Au cours de la nuit, des espions étaient régulièrement arrivés avec de sinistres rapports: les renforts franskis avaient massivement rejoint les maigres troupes françaises qui résistaient encore à l'assaut impitoyable des troupes du Tsar! Les sentinelles russes laissées en faction pour la nuit, avaient entendu les clameurs de joie dans les rangs ennemis. Pour l'Etat-Major russe du front nord, il fallait renverser la vapeur pour continuer sur cette victorieuse lancée. Toute la nuit fut consacrée à l'élaboration d'une nouvelle stratégie.



"_ Dis bien à tes chiens de cosaques de ne pas s'en prendre une nouvelle fois à l'un de mes gardes... fit Leto fièrement campé sur son cheval, à l'adresse de Vitali. Ou bientôt, toute la racaille que tu commandes risquerait fort de se retrouver dans les geôles de notre Tsar bien aimé.

_ Cela ne devrait guère arrivé si tes misérables gardes avancent sur l'ennemi comme on leur demande... répondit Vitali sur le même ton, tout en rajustant le col de son manteau de fourrure sous le menton. Dans le cas contraire, tous les pendards que tu commandes risqueraient fort de se retrouver dans les cimetières de "ton" Tsar bien aimé.

_ Vous n'allez pas recommencer, vous deux! éructa Rumph, royaliste français, membre du Haut Etat-Major en charge du front nord. Ou je jure que ce sera la prison pour toi, Leto, et le cimetière pour toi Vitali."


Sur le promontoire rocheux à flanc de montagne, la quinzaine d'officiers russes et chefs de guerre cosaques ne broncha pas. Tout aussi orgueilleux qu'étaient ceux-là, l'officier français ne manquait pas d'aplomb, et savait donner du poing sur la table quand il fallait se faire entendre par ses subordonnés. Plus d'un sur cette crête, lui aurait bien tranché la tête à ce "cul-blanc retourné". Mais ils lui reconnaissait sa valeur militaire.

Quasiment du jour au lendemain, les forces françaises avaient presque doublé. Certes, russes et cosaques avaient encore un léger avantage en terme d'effectifs, et ils inspiraient la terreur chez l'ennemi brisé et démoralisé. Mais l'espoir pouvait être un excellent allié pour se sortit d'une série de défaites. L'Etat-Major du front nord ne pouvait le permettre. Les bonapartistes étaient déjà positionnés à l'ouest du "Plateau d'Ulysse", adoptant la formation du damier. Les russes de la "Garde du Tsar" et de la Milice, de même que les cosaques, recevaient encore les consignes de leurs chefs. Il semblait qu'ils n'étaient pas encore prêt à en découdre, snobant royalement leurs ennemis.

Depuis sa monture, Rumph leva la main. Un héraut hissa la bannière du Tsar depuis une hauteur, et la rabaissa par trois fois avant de la tenir droite. A ce signal, les compagnies et sotnias du Tsar se mirent an mouvement.



"_Rejoignez vos hommes... fit Rumph. Aujourd'hui, rien ne pourra arrêter notre détermination à vaincre la vermine bonapartiste!"


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