Bulletins de la Garde

[vétéran Sainte-Croix (Mat. 15834)]

1er Bulletin de la Garde


L'Empereur, sa pensée, son action, ceux qui l'ont approché, servi ou desservi, tout ce qui touche à cet homme exceptionnel sont des sujets sur lesquels nous n'aurons jamais dévoilé leurs derniers secrets, l'admiration ou la critique n'auront jamais dit leur dernier mot. De ces sujets, la Garde Impériale est un des plus attachants parce qu'elle est son oeuvre, parce qu'elle est l'objet direct de ses soins et la fidèle gardienne de sa vie; de ses travaux et de son repos; parce que l'Empereur est son seul chef, son âme, l'inspirateur des actes sublimes de vaillance, de dévouement, d'endurance qui lui valent un renom tel qu'aucune troupe n'en connut de comparable.

La Garde, espoir suprême et suprême pensé, est toujours capable, comme par le passé, de prouver sa valeur.

Se battant avec succès face aux deux régiments de la Garde russe, les Officiers de la Garde Impériale ne livrent pas un simple combat, une simple bataille. Ils créent, de par leurs nombreuses victoires, un symbole ! Symbole de la supériorité de la Garde Impériale sur ses équivalents russes ! Symbole de la suprématie de la Grande Armée !

Signalons la prise homologuée de huit drapeaux, par la Garde, depuis le début de la bataille pour le franchissement du Dniepr au sud de Krasnöe, dont pas moins de cinq entre le 8 et le 15 mars de cette année. Cinq drapeaux ! Prit en seulement une semaine de combats acharnés ou la Garde n'a cessé d'avancer. Les vaillants cuirassiers du Chef de Bataillon Louis Nicolas Davout, officier de la Vieille Garde, se sont distingués en prenant trois de ces drapeaux en quelques jours ! Dont le drapeau de la compagnie du Major russe Vladimir Sidorenko ! L'un des plus brillants officiers des armées russes. Lui et ses deux cents grenadiers n'avaient pas connu la défaite depuis plus d'un an.

Signalons aussi le sacrifice du Bataillon de la Petite Garde, Garde du Roi de Rome, commandait par le Sous-Lieutenant Delaporte, qui n'a pas hésité à se sacrifier pour permettre à la Garde d'avancer.

Signalons le dévouement et le courage du Bataillon des Gardes Corses commandait par le Lieutenant Pascal Paoli, ou encore des Bataillons Rossetti, Cima, Lestrub et Hyppolite Charles.

Gloire pour finir au Colonel Général de la Garde, le Chef de Bataillon Frédéric St Sauveur qui a su, à merveille, prendre le commandement de la Garde suite au départ des Majors Coignet et Poniatowsky.

Spectateurs des exploits de leurs frères d'armes, les officiers de la Garde n'ont, en deux semaines, cessés d'avancer. Anéantissant en moyenne deux à quatre compagnies russes par jour. Montrant l'exemple, comme il est de son devoir, à la Grande Armée !

Aujourd'hui comme hier, la Garde, tout comme l'ensemble de la Grande Armée, est fatiguée, a froid, a faim... Mais elle ne doit pas oublier que le jour viendra bientôt ou, le tsar s'abaissant une nouvelle fois devant notre Empereur, nous pourrons rentrer dans nos foyers.

Officiers de la Garde, l'Empereur est content de vous ! Montrez aux mondes que la Garde de Napoléon n'a plus rien à envier aux Légions de César et Phalanges d'Alexandre le Grand ! Après tant de siècle, ces corps d'élite ont trouvé leur successeur !

VIVE L'EMPEREUR ! VIVE LA FRANCE !