Visite de la Tsarine au XXIIème Jägers

Racontez vos histoires autour d'un verre sous la tente...

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Message par vétéran kipik » Mer Mai 14, 2008 5:00 pm

kipik était à l’infirmerie avec la moitié de ses hommes. Il était fatigué, très fatigué. Il avait mal à la tête. Pas ce petit mal de tête suite à une mauvaise nuit de sommeil au milieu du bruit des canons, un mal de crâne magistral, après une cuite magistrale. La veille il avait sorti 3 tonneaux de vodka de sa charrette personnelle, et avait invité tous les hommes de son bataillon à se saouler, afin de fêter leurs récents exploits sur le champ de bataille, mais surtout pour oublier les blessés et les morts qui parsemaient les rangs. Ils l’avaient bien mérité.

Il avait fait l’erreur d’invité Vlad’, son gaillard de beau-frère, taillé comme un ours, et comme à leur habitude ils s’étaient défiés, à qui boirait le plus de vodka. La nuit avait été longue et sans retenue . Il avait perdu, comme souvent.

Il était en train de boire un café d’une force à réveiller un mort. Il était débraillé ,mal rasé, des poches immenses sous les yeux, la veste de combat déchirée par le récent coup de baillonette qui l’avait empalé. Il avait eu de la chance. Son uniforme ouvert et couvert de sang laissait apparaître un bandage qui faisait le tour de son abdomen. Il souffrait encore trop de la balle dans son pied pour pouvoir correctement marcher, alors il restait la, assis. Tranquillement, tout doucement pour ne pas agresser sa cervelle endolorie, il faisait le compte des blessures de ses hommes.

Ramassis de vétérans redoutables, ayant connus de multiples combats, l’un avec une jambe de bois, l’autre un oeil crevé, encore un autre allité, les trippes à l’air en train de se faire opérer. Il savait qu’il pouvait compter sur eux, valeureux hommes d’honneur au caractère bien trempé, fidèles à leur chef jusqu’à la mort.

Il entendait un brouhaha dehors, des cris, des ordres, des bruits de bottes dans la boue du printemps, comme un bataillon qui était passé en revu par un chef trop exigeant. Il reconnaissait les voix d’Erwin, Reeodonov, et Roustroupov qui semblaient faire un concours, à qui serait le plus sévère, le plus exigant envers ses hommes.

Il entendit de beaux discours, probablement ses camarades qui s’entraînaient pour la venue de la Tsarine. Comme si elle allait venir ! ! ! n’importe quoi, et puis pas besoin de se préparer, c’était la meilleure facon de perdre tous ses moyens le moment venu, la visite n’était prévue que dans quelques jours. Il n’y croyait pas de toute facon, comme si elle n’avait rien d’autre à faire que de risquer sa vie à l’arrière d’un champs de bataille.

kipik entendait bien des voix de jeunes filles gloussées à qui mieux mieux, ca devait être les quantinières qui apportaient la ration de Bortch pour le soir. Elles semblaient en avance, il devait y avoir quelques nouvelles car il ne reconnaissait pas les voix de ces donzelles.

Pour mettre un peu d’ambiance au milieu de ses hommes qui géniaient, il lanca quelques boutades.



« vous entendez ces m’as-tu vu ? c’est à celui qui sera le plus beau coq ! Ils sont en manque de chair fraîche, ils s’attaquent aux cantinières !»

les hommes : « hahahahaha »

malgré son mal de tête, il se dit que ce serait bon pour le moral du bataillon de lancer quelques blagues cinglantes comme à son habitude, et se forca à hausser la voix malgré son mal de tête pour qu’on l’entende loin, l’habitude de crier tout le temps lui avait donné une voix profonde, puissante et clair :

« REEODONOV ! TU VAS VRAIMENT LUI OFFRIR DES CHAPEAUX PERCES A NOTRE MARRAINE ? TU VEUX PAS LUI DONNER TON PANTALON NON PLUS ? ET FAIT GAFFE, TU VAS TE COUPER AVEC TON SABRE, IL NE MANQUERAIT PLUS QUE TU TE BLESSES»

les hommes : « HAHAHAhahaha »

« ERWIN ! GAAAARDE A VOUS ! MAIS QUAND VAS-TU TE DECOINCER BON DIEU, C’EST PAS LE PALAIS DU TSAR ICI , C’EST UN CHAMP DE BATAILLE ! ET ON NE DIT PAS SALUAIT, ON DIT SALUEZ, QUAND VAS-TU PERDRE CE FOUTU ACCENT PRUSSIEN A COUPER AU COUTEAU ! »

les hommes : « hahahahaha » (un peu génés, Erwin était le second du régiment, mais ils connaissaient tous le franc parlé de leur chef)

« ANDREJ ! TU NE TE RAPPELLES PLUS DE TON DISCOURS ? TU BAFOUILLES ? TU PANIQUES MON JEUNE AMI, NE TE PISSES PAS DESSUS QUAND ELLE SERA EN FACE DE TOI ! »

les hommes : « HAHAHAHAHAHA »

ET APPREND DONC TA COPIE, NOTRE DEVISE C’EST TSARINE NOUS VOICI ! PAS « Tsarine nous voici!Tsarine,nous voilà!" ET POURQUOI PAS DARLADIRLADADA TANT QUE TU Y ES ! »

les hommes : « HAHAHAHAHAHA » (tappes sur les cuisses, sur les épaules du voisin, certains demandant au chef d’arrêter tellement leurs cicatrices leurs font mal à force de rigoler) « HAHAHAHAHAHA »

« désolé les gars, je continu, je m’amuse trop, ils me font rire tous ses coincés ! DOKHTUROV ! TU CROIS QUOI ? QUE C’EST UNE DEESSE ? ON COMPREND PAS C’QUE TU DIS, T’AS TA GRANDE GUEULE DANS LA BOUE TELLEMENT TU T’INCLINES BAS ! »

les hommes : « HAHAHAHAHAHA »

« UN PEU DE FIERTE QUE DIABLE, TU VEUX PAS NON PLUS LUI LECHER L’C.. »

juste à cet instant, le sous-lieutenant Andrej ROUSTROPOV rentre dans l’infirmerie du bataillon kipik, preuve que son courage était en train de s’affirmer. Il fallait de l’assise pour oser rentrer la. Il était accompagner d’un jeune dandi très propre sur lui, avec un chapeau horné de plume et un costume d’apparat brillant de ridicule, habillement inconnu de kipik qui ne connaissait que les champs, de blé ou de bataille, il était parfumé à grand renfort de senteurs orientales. Ses manières avaient tout de ses hommes qui se déguisaient pour faire plaisir aux autres hommes, l’air incommodé par les effluves de sueur et de sang qui flottaient dans la tente.

Kipik avait trop bu le soir et trop rit le matin, il ne se rendait pas compte, son esprit était brouillé, il ne comprenait pas ce qui se passait.


« alors Andrej, tu as trouvé une copine ? t’es plus puceau ? dis lui de sortir, il embaume la donzelle, c'est risqué pour lui»

les hommes : « HAHAHAHAHAHA »

Andrej ROUSTROPOV eu l’air de se décomposer, devint blême et prit la parole plusieurs secondes après.

« Capitaine Adjudant-Major kipik, je vous présente le conte Tchernitchev chargez de la visite de la Tsarine, elle est un peu en avance sur le programme prévu … »

Kipik : « AHAHAHAHA ! c’est ca, et moi je suis le Tsar, ou ais-je mis ma couronne … »

les hommes : « HAHAHAHAHAHA »

Andrej ROUSTROPOV : « La Tsarine est dehors avec sa suite, elle vous attend depuis 5 minutes pour un passage en revu de votre bataillon, elle s’impatiente »

Kipik, encore les larmes aux yeux de sa propre connerie, fixa le jeune sous-Lieutenant, et brutalement sa bouche passat d’un sourire immense à un sourire inversé, l’air grave, les plis multiples sur le front, comme il était la plupart du temps.

Il se leva, clodiqua jusqu’à l’entrée de la tente, l'ouvrit d'un geste rapide et ample, et il vit, il comprit … Une multitude de cris d'indignation se forma dans le cortège fasse à lui. Alors il relacha doucement la toile pour refermer la tente. Le bruit à l'extérieur ne désenflait pas.

Il pensa une seconde « non de dieu , la boulette du siècle, Vlad’ m’a prévenu hier entre 2 verres tardifs, la vodka m’a fait oublié son arrivée… » et puis il agit.


« BRANLE-BAS D’COMBAT ! TOUS LES HOMMES EN TENUS D’APPARATS ! VOUS AVEZ 2 MINUTES POUR VOUS METTRE DEHORS EN FORMATION ET AU GARDE A VOUS ! LES BLESSES DERRIERE, LES JEUNOTS DEVANT ! J’EMPALE MOI-MEME CELUI QUI NE SERA PAS PRET. Conte Tchernitchev, j’espère que vous comprendrez, je ne savais pas qui vous étiez ….»

Il tourna la tête, et voyant ses hommes sidérés par ce soudain revirement d’humeur auquel leur chef ne les avait pas habitué, il reprit :

« VOUS ME CONNAISSEZ, JE NE PLAISANTE PAS ! «

Un brouhaha indescriptible commenca alors à ce faire entendre dans les tentes du bataillon et de l’infirmerie, kipik lui même ayant beaucoup de difficulté à reboutonner sa veste et à enfiler ses bottes à cause de ses blessures. 5 minutes après, le bataillon au complet était enfin prêt, au garde à vous devant la Tsarine, un parterre de noble, des chariots de donzelles parfumées et la garde personnelle de la Tsarine, tous les regardaient, sidérés. Les hommes du bataillon avaient les yeux ronds comme des billes et admiraient le spectacle qu’offrait leur Marraine et sa suite, unique rencontre de toute une vie. Leurs yeux étaient inexorablement attirés par le troupeau de demoiselles de bonnes familles, plus belles les unes que les autres. Il y avait bien un chapeau de travers ou un uniforme mal boutonné deci-dela dans les rangs, mais kipik n’avait plus le temps.

Le conte avait des yeux de braise et fixait kipik en permanence. Il soutient son regard un moment, puis tourne la tête sans en tenir compte, nullement impressionné par ce perroquet parfumé, tout conte qu’il était, la dureté de la guerre avait durci comme de l’acier trempé un caractère déjà fort.

Il vit que la Tsarine avait l’air impatiente, mais aussi amusée. Il prit la parole.


« SON ALTESSE, L'IMPERATRICE ELISABETH ALEXIEVNA ET MARRAINE DE TOUS LES JAGERS, NOTRE MARRAINE, NOUS FAIT L’IMMENSE HONNEUR DE NOUS RENDRE VISITE, SOYEZ FIER, SOYEZ DROIT, GAAAARDE A VOUS ! ! ! »

Tous les hommes, préparé à cela, parlèrent ensemble, puis, montant crechendo, crièrent ensemble : « tsarine nous voici tsarine nous voici tsarine nous voici TSARINE NOUS VOICI TSARINE NOUS VOICI ... etc ...»

kipik fit une grimace douloureuse lorsque ce cri uniforme, profond et sourd sortit des entrailles de ses hommes. Il savait que c’était impressionnant, de quoi donner des frissons à 1 km à la ronde, mais sa tête le lancait. Il fit un pas en avant et sentit une douleur a chacun de ses pied. Il se rappella qu’il n’avait prit une balle que dans un pied, et baissa les yeux … Il avait mit ses bottes à l’envers ! La Tsarine qui le fixait vit sa tête se baisser, accompagna de son regard doux la direction de ses yeux et se fendit d’un large sourire en relevant la tête.

kipik, droit comme un I et malalaise pour la première fois depuis de nombreuses années, poursuivit son discours, en s’adressant à la Tsarine, sa Marraine, sa Dame, toute sa Vie. Il la regarda droit dans les yeux, et continua :


« Votre Altesse,

Je vous présente les fiers et redoutés soldats du 14ème bataillon de Jaggers, que j’ai l’honneur de commander.

vous ne pouvez pas savoir le bonheur immense que nous ressentons en vous voyant, sachez que chacun de mes hommes donnerait sa vie 10 fois pour vous contenter chaque jour . Vous êtes notre marraine bienveillante, j’espère que vous ne tiendrez pas rigueur à mes hommes de cette présentation débraillée, j’en suis le seul responsable, sachez que leur courage, leur efficacité et la terreur qu'ils inspirent sont aussi grand que ma bétîse.

Compte-tenu de la façon honteuse dont je vous recois, je présenterais ma démission à notre chef Anton Viersky dés la fin de votre visite, je redeviendrais simple soldat ou serais fusillé selon votre convenance»

kipik s’attendait désormais au pire, voyant les regards courroucés d’une bonne partie de la suite de noblaillons, probablement outrés par les mots entendus à leur arrivée devant l’infirmerie.

Attendant une réponse, il jeta un coup d’œil au ciel, pensant à son père qu’il devait décevoir, mort au champ de bataille et pour qui il avait juré de devenir le cauchemard de l'ennemi.
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Message par vétéran Rumph » Mer Mai 14, 2008 5:28 pm

Rumph arriva enfin au campement des Jägers. Il était accompagné de 3 de ses hommes, tous avaient des cernes profonds sous les yeux. Il descendit de cheval, tendant les brides à ses compagnons et leur faisant un geste explicite pour qu'ils restent là. Il attrapa un homme qui courrait et lui demanda :

- Où est Anton Viersky ?
- Je ne sais pas Monsieur...

Rumph le regarda de haut en bas, c'était un simple soldat mais il était très bien habillé. Sans doute venait-il de voir la Tsarine...

Rumph continua son chemin, et après être tombé sur des hommes un peu plus au courant, il arriva devant les quartiers d'Anton. Il se fit annoncer et attendit qu'on lui donne l'autorisation d'entrer.
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Message par vétéran Andrej ROUSTROPOV » Mer Mai 14, 2008 5:42 pm

Le Comte Tchernitchev eut à peine le temps de rendre son salut au jeune sous-lieutenant que le commandant du régiment arriva prestement sur sa monture et lança de sa voix forte habitué à être obéi et courtoise toute une série de salutations et d'ordres.
A la mention de son nom,Andrej se mit prestement au garde à vous et hocha la tête aux paroles de son supérieur.

Quand ce dernier repartit,Andrej quitta sa position et constata que le Comte Tchernitchev enfourchait déjà la sienne.Andrej se tourna alors vers son bataillon et cria:


"Adjudant,je vous laisse le commandement pour le moment."

Puis,alors que dans un grand vacarme de pas,de cliquetis,la compagnie faisait demi-tour pour rejoindre leurs positions au front,Andrej se dirigea vers la monture qu'un ordonnance du commandant lui avait laissé et se hissa lestement en selle avant de rejoindre le Comte et le cortège impérial.

C'est à ce moment là que commencèrent à résonner les cris de l'officier Kipik,facilement identifiable à sa voix de stentor,à son vocabulaire fleuri et à sa propension à l'humour déplacé.L'enthousiasme d'Andrej retomba d'un coup lorsque les premières paroles lui parvinrent et qu'il vit les réactions sur le visage des courtisans qui accompagnaient la Tsarine.Le Comte particulièrement,porta un mouchoir à sa bouche,un pli désaprobateur inscrit sur son visage.
Le sous-lieutenant se fit plus petit sur sa selle alors que les piques de l'officier Jäger prenaient toujours plus d'ampleur et allaient toujours plus profond dans la grossièreté.Non pas que les insultes de son officier supérieur à son égard le génassent (enfin oui,mais ce n'était pas la raison principale),mais surtout,Andrej eut honte que la Tsarine ait à entendre de tels propos de la bouche même d'un officier de son régiment.
Sumum de la honte,le cortège s'arréta.Si les courtisans semblaient choqués par ces discours,ils en semblaient aussi très friands,sinon,ils seraient passés outre.Andrej comprit rapidement qu'il devait aller prévenir l'officier Kipik,le scandale était assez grand pour qu'en plus,ce dernier ne montre pas son bataillon à la Tsarine.Descendant de cheval,le Comte le suivant,Andrej se précipita vers l'infirmerie.Arrivé à proximité,il allait entrer lorsqu'il se rappela que le Comte était derrière lui.


"Sire,je ne sais si vous apprécierez le spectacle,peut être vaut-il mieux que vous restiez dehors."

Le comte fit un geste impatient et Andrej dut s'incliner et tout deux entrèrent.Aussitôt,une forte odeur d'alcool,de chair en putréfaction,de corps mal lavés assaillir leurs narines.Andrej commençait à y être habitué et fit mine de ne rien sentir,ni rien voir.Par contre,le courtisan qui l'accompagnait semblait très surpris par les tripes qui se vidaient d'un des bonhomme sur une table.Mais Andrej n'avait pas le temps de s'inquiéter des états d'âme du comte,il fallait d'abord arréter Kipik dans son débordement.
Ce dernier n'en semblait d'ailleurs pas capable.Rien qu'à voir sa tête,Andrej comprit que ce dernier avait une sale gueule de bois,encore pire que toutes celles qu'Andrej ait jamais eu.C'est alors que l'officier,après s'être attaqué à lui,s'attaqua à son honneur,ridiculisant le jeune sous-lieutenant devant la troupe.Son visage juvénile se décomposa et devint blème.Il eut aimé répondre quelque chose d'intelligent et spirituel mais il risquait plus de s'enfoncer qu'autre chose,et puis,la Tsarine attendait dehors.Après un gros effort sur lui même,Andrej réussit à articuler les présentations d'usage et à prévenir le capitaine adjudant major.Mais ce dernier ne voulait rien savoir et Andrej dut insister.

Enfin,l'officier comprit et lorsqu'il eut contemplé l'extérieur de la tente,son visage se décomposa autant que celui du jeune sous-lieutenant tout à l'heure.Kipik s'occupa alors de lancer une série d'ordres et Andrej fit sortir le comte,comprenant qu'ils géneraient plus qu'autre chose au milieu de cette pièce.
Les cinq minutes que Kipik mit avec son bataillon sembla une éternité à Andrej qui ne savait plus où se mettre.Infliger un tel spectacle à la Tsarine,voilà qui était difficile pour lui.Envolée la joie de ce matin,terminée le voile rose qui couvrait son regard,Andrej était aux prises avec une réalité presque pire qu'un bombardement d'artillerie française.Il entendait les murmures désapprobateurs de la cour et en voulait à son officier.Oh,certes,Andrej avait beaucoup admiré comment Kipik avait réussi à organiser devant lui de jeunes recrues en un bataillon important,sachant répondre aux ordres et avancer à l'ennemi alors que la situation semblait intenable,Andrej avait été transporté d'ardeur par les discours de son capitaine.Mais là,en présence de la Tsarine,avec un tel franc parler,Andrej se sentait aussi mal que si c'était lui qui avait dit tout cela.

Enfin,les vétérans du capitaine furent prêt et alignés pour la parade et Kipik se comporta à peu près normalement.Maintenant,tout dépendait de la Tsarine.
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17ème bataillon de la section de Novgorod
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Message par vétéran Reeodonov » Mer Mai 14, 2008 10:19 pm

Reeodonov revint au campement à lui nuit, le sourire aux lèvres. Ses hommes avaient de nouveau anéanti une unité ennemie, cela compensait un peu l'absence de canon ennemie sur le front des jagers. Cependant, ce qui le faisait sourire était le fait qu'il devait se rendre au diner organisé de la Tsarine où il devait représenter en partie les jagers. Il retourna donc dans sa tente pour se changer et se laver, il sentait beaucoup trop la poudre car de retour après une inspection de ses companies, il avait dut essuyer 3 salves ennemies.
Ses hommes avaient repris la bosquet à l'entrée du cirque, la même où l'adjudant Poskovish avait si brillament tenue en échec les troupes françaises. Celles-ci, toujours aussi peu courageuses, avançaient, tiraient puis retraitait le plus loin possible de la première ligne. Cela donnait un avantage tactique aux jagers car leurs replis incessant les bloquaient régulièrement, sans compter que cela les fatiguait aussi plus rapidement.
Il entra donc dans sa tente, se demandant si les considérations tactiques de la guerre pouvait bien interresser la Tsarine, elle lui avait semblé très cultivée et attentive, et de toute façon, il se demandait bien ce qu'il pourrait bien lui dire d'autre ... il n'était pas un courtisan et n'avait pas l'intention d'en devenir un ...
Il s'avança au milieu de sa tente et demanda à son aide de camps de préparer le nécessaire pour le diner, il était déjà en retard car sinon il aurait tout préparer lui-même.
Il prit cependant de poser la nouvelle carte de zone sur la table, posséder des cavaleries dans la section était un atout indéniable, d'autant plus, qu'il avait presque réussi à rendre les français aveugles en éliminant une grande partie de leurs unités de soutien ...
Le bain étant préparé, il s'y activa se disant qu'encore une fois toutes ses pensées retournait au champ de bataille ... d'ailleurs, il fallait qu'il réfléchisse aux ordres pour le lendemain ... la situation avait bien évoluée et le cirque commençait à s'ouvrir ... malheureusement, il ne fallait pas trop s'emballer, les jagers étaient nettement en sous nombre dans cette zone.
Il finit donc son bain et mis sa tenue d'apparat, impécable pour l'occasion, il regarda alors sur la table ce que ses hommes lui avait rapporté suite à leur victoire du jour ... il eu un sourire, un sabre et un pantalon d'officier français, il avait raconté la mésaventure de l'officier de surnom 'kipik' et ses hommes avaient pris ses paroles au mot et s'étaient démener pour obtenir le-dit pantalon et un sabre ... le sabre avait quand même plus de classe ... son regard se posa alors sur la botte d'officier qu'il avait rapporté pour Anton, qui attendait sagement sous la table, elle était de toute beauté, il se dit qu'avec celle-ci Anton pourrait bien satisfaire Nathalie ...

Une brise fraiche s'introduisit sous la tente, cela le ramena à la réalité, il sortie alors et pris la direction des quartiers de la Tsarine à deux vesdres de la, il avait l'habitude de marcher et prit garde à ne pas se salir pour arriver sans se presser. Il était clair que cela serait le plus dur moment de sa journée, bien plus dur que d'affronter les franskis ...

Lorsqu'il arriva sur les lieux, il s'apperçut que les lumières étaient tamisées, visiblement, il y avait peu d'activité dans l'endroit. Il s'arrêta et préta l'oreille ... rien, pas un bruit. Après quelques instants, il réfléchit et se rendit compte que la fête n'était pas pour ce soir. Avec un ouf de soulagement, il reparti comme il était venu, discrètement seul dans le noir mais toujours souriant.
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Message par vladislav Miaskovski » Jeu Mai 15, 2008 7:17 am

Quelques heures avant l’arriver de l’officier Reeondonov

La tsarine, tout en continuant son inspection prématuré, remarqua au loin un homme, peut être un officier mais la distance et sa tenu ne permettait pas d’en avoir la certitude.
Cependant son agitation et ses hurlements semblais impressionner les quelques hommes qui l’entourait.

Se retournant vers l’officier Roustropov.


Sous-lieutenant, qui est cet homme, et pourquoi semble-t’il énervé.

Après un rapide coup d’œil Roustropov indiqua.

Votre Altesse il semble que cela soit le Capitaine Vladislav Miaskovski, quant à l’objet de son énervement, je ne puis vous renseignez immédiatement.

Roustropov était inquiet, la tenu du commandant de la section Smolensk indiquait clairement qu’il ne s’attendait pas à voir la Tzarine si tôt.

Grace a son 5ème sens, ou son instinct de survie Vlad se retourna et vi au loin dans le camp une escorte peu commune. Il avait bien prévenu Kipik de l’arriver de la Tzarine tout en espérant qu’il ne ce fasse pas si tôt.

Le plancher en bois qui avait ordonnée de faire aux charpentiers de sa milice venait juste d’être terminer.
Il donna quelque ordre et repartir sous sa tente.

Vlad a l’abri des regards constata que de jouer avec Kipik et des bouteilles de vodka commençais à ne plus être de son âge, un mal de crâne lui tapait les tempes et il commençait à regretter cette soirée de beuveries.

Il se prépara rapidement, propre ou sale, avec la tête qu’il avait la différance n’était pas grande.

Il retourna dehors vérifier que les préparatifs avançaient.

Plusieurs caisses étaient posées a coté du plancher en bois. Les charpentiers commençaient à les démonter et à en sortir des pièces de métal.

Le Capitaine rouspéta encore une fois pour la lenteur du déballage.
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Message par vétéran Tsarine » Jeu Mai 15, 2008 10:58 am

Dans son carosse la Tsarine entendi les imprécations pour le moins chattoyante de cet Officier du XXIIème selon l’uniforme qu’il portait (ou ce qui en tenait lieu). Sa première réaction fut courroucée pour le manque de respect dont il faisait montre envers ses pairs.

Puis elle se renseigna sur l’identité de l’intéressé et on lui indiqua qu’il s’agissant de l’Officier Kipik. Elle constata que dans l’intervalle, son attitude avait changé du tout au tout et elle comprit la méprise qui fut celle de cet homme. Elle sourit intérieurement de la situation et son caractère taquin la décida à lui donner une petite leçon qui serait également de nature à lui apprendre le respect de ses pairs.

Elle descendit de son carosse et s’approcha de l’Officier qui raide comme un piquet et rouge vif la saluait et s’inquiétait de plus en plus au fur et à mesure qu’elle s’approchait.

Elle s’arrêta devant lui, le regarda droit dans les yeux en silence. Le front droit, le regard n’exprimant rien et le menton relevé. Ce silence était impérial de longueur et de force d’âme.

Kipik suait à grosse goute, priant pour ne pas devoir parler d’aussi prêt à l’Impératrice pour ne pas lui infliger son haleine chargée et se demandant si il allait être exécuté de suite ou dans quelques jours seulement…

Capitaine Adjudant-Major Kipik, si je ne me trompe ?

Kipik balbutia péniblement essayant en vain de détourner la tête sans trop en avoir l’air : Pour vous servir votre Altesse.

La Tsarine reprit haut et clair :

L’Officier Reeodonov, m’a offert un troffée pris à l’ennemi.
L’Officier Roustropov m’a offert son service.
L’Officier Dokhturov m’a offert un beau discours de tribun.

Et vous Officier Kipik qu’allez vous m’offrir (haussant le ton) : un échantillon d’idiome Cosaque qui m’a presque fait confondre votre personne avec celle de Vitalli Vietchelsla ?


Le ton était neutre, Kipik sentait ses jambes flageoler sous lui et le peloton d’exécution se mettre en marche.

Je vais vous dire ce que vous m’avez offert Officier Kipik : un moment de sourire dans ce déluge de malheur qu’est le front.

Cependant, votre méprise ne justifie pas entièrement le fait que les dames de ma suite, dont la vertu se doit d’être préservée, ait eu à entendre votre langage fleuri à l’attention de vos frères d’armes.

Aussi je vous ordonne, en guise de réparation, de me servir de garde du corps lorsque je visiterai le front.

La Tsarine sourit alors largement et ajouta : je pourrais difficilement mieux choisir qu’un Officier qui a pour réputation de faire de la première ligne sa résidence habituelle. L’Officier Roustropov vous convoquera le moment venu.

La Tsarine se prépara alors à reprendre place dans son carosse, lorsqu’elle entendit la déclaration d’un Officier d’un autre régiment que les Jägers.

Elle lui répondit : il m’est malheureusement impossible de visiter l’ensemble du front mais sachez que non seulement chaque régiment mais surtout chaque homme ou femme de cette armée quel que soit son étendard ou son grade a tout mon respect et est dans mes prières quotidiennes. Le sacrifice de chacun ici est sans prix pour moi comme pour mon époux. Je délivrerai ce message à l’Etat-Major prochainement. Que Dieu vous garde Grenadier.

Elle remonta alors dans son carosse, regardant toujours en souriant l’Officier Kipik qui n’avait pas bougé d’un millimètre (tant il n’arrivait pas à croire qu’il était toujours en vie).
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Message par vétéran Anton Viersky » Jeu Mai 15, 2008 11:05 am

Anton venait à peine de rentrer de sa rencontre d'accueil avec la Tsarine qu'on lui annonçà l'arrivée d'un membre de l'Etat-Major.

Il sortit pour accueillir ce nouveau visiteur (décidement aujourd'hui rien ne lui serait épargné !).

Anton salua le Chef de Bataillon Rumph. Chef de Bataillon Rumph, voilà une visite peu fréquente, entrez donc je vous prie.

Anton fit entrez son visiteur et lui proposa une verre de vin.

Alors que me vaut l'honneur de votre visite, une nouvelle mission pour le XXIIème ou l'arrivée anticipée de son Altesse ?
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Message par vétéran Rumph » Jeu Mai 15, 2008 2:58 pm

Rumph rentra dans la tente du Lieutenant après lui avoir rendu son salut.

J'accepterais bien volontiers un petit remontant, la route est longue jusque ici!

Rumph goûta le vin et fit une mimique explicite montrant qu'il appréciait tout particulièrement. Puis il répondit à Anton :


N'avez-vous point reçu ma missive Lieutenant ? Elle vous annonçait ma venue aussi vite que possible. Sans doute le messager a-t-il eu quelque contre temps... Je viens effectivement pour la visite de la Tsarine, puisqu'il semblerait qu'elle souhaite parler à un membre de l'Etat-Major.
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Message par vétéran kipik » Jeu Mai 15, 2008 7:54 pm

Kipik avait arrêté de respirer lorsque la Tsarine s'était approchée de lui. Il avait pu admirer sa beauté et sa grandeur de très prêt. Quelle classe ! Il comprenait maintenant ce que voulait dire le mot impériale.

il avait viré au rouge, puis au violet.

La Tsarine s'éloigne et il se permet enfin de souffler ....Pfffffffouuu ... il se dégonfle comme une baudruche et retrouve des couleurs plus classique.

La comparaison avec le Cosaque Vitalli Vietchesla ne l'avait pas surpris vu l'allure qu'il avait. De toute facon il se sentait plus proche des Cosaques et de leur franc parlé que des officiers moscovites guindés.

Kipik n'en revenait pas, il était toujours en vie. Non qu'il ai peur de la mort, sinon il ne serait pas soldat, mais vu ce qu'il avait fait ...

Et en plus elle lui avait sourit ! Elle connaissait sa réputation, et voulait qu'il soit son garde du corps ! quel honneur elle lui faisait ! Il se jura de se rattrapper et de montrer la meilleure image possible de lui-même lors de la visite du front. C'était décidé, il se ferait beau. Il n'aimait pas ca, mais elle le méritait.

Tournant la tête, il vit son beau-frère sur une estrade fraîchement construite, se demandant ce qu'il y avait dans les caisses posés à côté.

Encore un cadeau pour leur Marraine ?
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Message par vétéran Andrej ROUSTROPOV » Jeu Mai 15, 2008 9:46 pm

Andrej se tenait toujours aussi raide,retenant son souffle lorsque la Tsarine descendit du carrosse.En ces instants de terribles tensions,il craignit pour la vie de son camarade officier,poussant même jusqu'à lui pardonner ses insultes.Pour Andrej,il ne faisait aucun doute que la seule issue possible était le peloton d'éxécution.Le capitaine n'avait pas seulement manqué d'égard envers ses pairs,mais il avait ridiculisé le régiment devant la cour et sa marraine.D'ailleurs,tout les carosses ne cessaient de jeter des regards hostiles à Kipik,pensant probablement la même chose qu'Andrej mais en moins compréhensif et plus persiflard comme le sont les personnes de cours.Quand la voix de la Tsarine s'éleva dans l'air clair du printemps,Andrej eut presqu'envie de se boucher les oreilles et fermer les yeux pour ne pas avoir à subir la suite,mais il demeura immobile à sa place,priant pour l'âme de son camarade qui ne tarderait pas à rejoindre de nombreux autres russes.
Et là,coup de théâtre,alors que personne n'eut parié un denier sur les chances de survie du capitaine,ce dernier se retrouva propulsé à l'insigne honneur de garde du corps et guide de la Tsarine sur le front,au nez et à la barbe de son escorte personnelle de Hulans.
Imperceptiblement,Andrej relâcha un peu la pression,satisfait que cela se termine aussi bien,avant de se redresser aussitôt lorsque la Tsarine prononça son nom.Il s'inclina lorsqu'elle repassa devant lui pour entrer dans le carosse et lui même ré-enfourcha sa monture.

Il eut alors la surprise d'entendre que les propos des courtisans avaient changés du tout au tout.Alors que tout n'étaient que calomnies et insultes envers l'officier Kipik,voilà qu'il était désormais considéré comme homme d'esprit et que sa ressemblance avec les cosaques lui donnait un petit air sauvage qui ne déparait pas sa bonne mine,et tout un tas d'autres comparaisons saugrenues qui laissaient difficilement présager que quelques instants avant,ces nobles n'auraient rien moins souhaité que de le voir fusillé.Ainsi son les usages de la cour.Andrej ne regretta pas un seul instant d'être parti avant que son père ne l'envoie à Saint Petersbourg,du moins,parce qu'il s'abstenait de regarder les carosses des dames d'honneur...

En se dirigeant vers leur prochaine destination,Andrej jeta un regard à son camarade laissé en arrière.Si Andrej avait partagé de tout coeur l'épreuve avec lui,désormais qu'il était gracié,le jeune sous-lieutenant se rappelait les brillantes insultes que le capitaine avait dirigé sur lui et il rougit de n'avoir su se défendre.Le sentiment de camaraderie qui l'agitait naguère envers cet officier s'estompa légèrement et il se promit de ne plus le laisser dire ainsi.Alors qu'il rejoignait le comte Tchernikev qui se tenait à proximité du carosse de la Tsarine,cette dernière posa soudainement une question concernant le personnage au loin.
Plissant les yeux,il reconnut le personnage,même s'il n'avait pas eu encore l'occasion de trop s'entretenir avec lui et il répondit à la Tsarine.
Mais l'accoutrement de l'officier et la sévérité de sa voix laissait sous entendre qu'il n'était pas prêt dans ses préparatifs.S'inquiétant légèrement,le jeune sous-lieutenant chercha rapidement quelque chose pour ralentir e cortège afin de laisser un peu de temps à son supérieur.L'officier Kipik avait suffi dans le manquement au protocole,mieux valait ne pas trop tenter la chance.
Ce qu'il aurait fallu en cet instant,c'est un bon discours bourgeois mais si près du front,il se faisait rare...De plus,Andrej craignait trop de commettre un impair en orientant le convoi vers un autre bataillon.Aussi resta-t-il à sa place,espérant que le capitaine finirait ses préparatifs brièvement.Et le commandant qui n'était pas là et le second en vadrouille!
[/i]
Les soldats combattent pour la patrie,mais meurent pour leurs amis...

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Message par vétéran Anton Viersky » Ven Mai 16, 2008 12:40 pm

Anton servi deux verres de vins. Votre missive m'est bien parvenue mais tout comme son Altesse vous arrivez extrêment rapidement.

J'avoue qu'elle nous a tous surpris en arrivant presque une semaine plutôt que prévu mais nous saurons l'accueillir dignement.

Son Altesse m'a en effet demandé une rencontre avec l'EM ou à tout le moins avec un de ces membres.

Si j'ai bien compris elle souhaite ainsi pouvoir délivrer un message à l'ensemble de l'armée même si sa visite est prioritairement destinée à l'inspection du XXIIème.

Dans l'hypothèse où vous seriez le représentant de l'Etat-Major elle m'a dit qu'elle serait ravie de s'entretenir avec vous de la vie à Versaille. Belle époque où votre pays n'avait point encore sombré dans la folie.

Je lève mon verre à la Tsarine et au Roy de France ! Na zdarovie !

Pratiquement, je ne sais quand son Altesse pourra vous recevoir mais les Officiers de l'EM du XXIIème sont invités à un repas chez la Tsarine demain. Si vous pouvez y être, je pense que votre présence sera opportune (j'arrangerais cela avec le comte Tchernitchev qui accompagne son Altesse et veille à la bonne organisation de son séjour).

A part cela quelle nouvelle du Lys, j'avoue ne plus guerre en avoir ces derniers temps.
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Message par vladislav Miaskovski » Ven Mai 16, 2008 9:00 pm

Reeodonov qui rentrait du front en soirée, constata à l'emplacement de la revu des troupes de l'officier Miaskovski un grand drap en toile de jute tendu au tour d'une plateforme en bois.

Par curiosité il s'approcha.

A moins de 12 pas de l’objectif une jeune recru de la milice de Miaskovski sortie de l'ombre en hurlant :


QUI VA LA !!

La Capitaine Reeodonov fit semblant d’être surpris car il observait le milicien bien avant que ce dernier eu repéré son approche.

CAPITAINE REEODONOV.

VOUS N’AVEZ RIEN APRIS DEPUIS QUE VOUS ETES DANS L’ARMEE ??

Hurlant plus fort.

GARDE A VOUS quand un supérieur vous adresse la parole.

Cependant a la grande surprise du Capitaine, le milicien arma son vieux fusils et mis en joue l’officier supérieur.

Halte ou je tir mon Capitaine, ordre du Capitaine, mon Capitaine. Pis j’ai aussi un message a vous donnez.

Le milicien sorti de la poche de son pantalon une missive cacheté qu’il lança a Reeodonov.

Ce dernier la rattrape et s’approche d’une lanterne pour la lire.


Salut Reeo,
Je te conseil de faire ce que te dit ce milicien, je l’ai choisi car il n’a d’égal a sa bêtise que l’envie de faire au pied de la lettre ce qu’on lui ordonne…….

Et je lui ai demandé d’abattre tous officiers, sous officiers, simples soldats ou cantinières qui appartiennent à ton régiment.

M’en veux pas, mais il y a trop longtemps que j’attend pour que tu me détruise mes nouveaux joués, surtout que je réserve la primeur de la découverte a notre sainte protectrice.

Salutation Vlad.



L’officier ayant probablement compris, esquissa un sourire et reparti dans l’ombre non sans jeter un regard desaprobateur sur l’homme qui monte la garde.
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Message par vétéran Reeodonov » Ven Mai 16, 2008 10:08 pm

Reeodonov finit de lire la missive puis regarda le milicien plus attentivement ... après quelques instants, il se dit qu'effectivement vlad avaient encore réaliser l'exploit de trouver la personne convenant à la tache qui lui avait confié. Le regard vide de toute intelligence du soldat en disait long sur sa compréhension des choses ... mais où allait il les chercher ceux la, à croire que Vlad avait un don pour ça ...
Son regard se porta sur le drap et l'estrade, sentant le milicien se raidir, il ne bougea pas analysant lentement ce qu'il y voyait ... les ordres de Vlad ne pouvait vouloir dire qu'une chose ... il préparait un mauvais coup, c'était certain. Barf, il suffirait de faire boire kipik pour tout savoir dans les moindre détails ... mais il se rappela que celui-ci après sa gaffe devait surement rôder autours de la Tsarine à jeun ... il devait souffrir ...
Enfin, il ne pensait pas que Vlad oserait la provocation jusqu'à équiper son bataillon d'un de ces gros engins bruyant et lent en métal auxquels cas, ce n'est pas d'un milicien qu'il aurait besoin pour protéger son jouet ... mais plutôt d'un gros coussin pour le moment où il lui botterait le cul !
De toute façon, il avait bien des façons de rendre inopérant un canon, scier un essieu, le boucher avec de la terre, tuer ses servants ... mais bon, il doutait que le commandant ait autorisé une telle hérésie ... surtout le sachant confier à des têtes vides. Une chose est sûr, il ne laisserait plus une unités de vlad dans son dos avant d'être sûr de quoi il retourne ... et même après d'ailleurs au vue du spécimen planté devant lui ... Enfin avec un peu de chance, ils finiraient par se tirer dessus ...
Il se retourna et reparti dans l'autre sens, réfléchissant à comment mettre les signes distinctifs de son bataillon sur les éventuels servant du canon, avec les miliciens de Vlad, cela pourrait faire qu'ils se tirent dessus plus rapidement. Il reparti alors vers la taverne pour trouver et observer Vlad puis attendre qu'il roule par terre pour échanger son uniforme avec le sien , non seulement, il pourrait retourner voir l'espèce d'amibe et se faire passer pour quelqu'un de son bataillon mais en plus, le vlad ne pourrait plus approcher de son propre jouet sans se faire trouer les fesses ....
D'un pas décidé, il parti vers la taverne et attendit pour mettre en oeuvre son plan ... il pensa en route à la Tsarine et se demanda ce qu'elle dirait si elle était au courant .... En tout cas, elle en ferait une drole de tête si les hommes de Vlad tiraient au canon dans la salle de bal ... tiens encore une idée à creuser, ça permettrait peut etre d'interdir les canons dans le régiments ce truc ....
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Message par vétéran nathalie » Lun Mai 19, 2008 11:16 am

Après de longs jours passé au combat nathalie poussa la porte de la salle de réception.

-Ohhhhhhhh! firent les mâles du 22ème jägers.

nathalie avait revetu une robe et c'était ceint du ruban de chef de bataillon.

nathalie, dans un état second, s'approcha la tsarine. Elle entendait le brouhaha de ce fier régiment. C'est la première fois qu'il loa voyait ainsi vétue


Elle fit sa réverence devant sa marraine, la tsarine.

En inclinant la tête elle lui dit:
-
"Ma Tsarine je viens vous quémander un peu plus de pièces d'or, pour l'excellent officier et Capitaine vladislav Miaskovski qui a eu le courage de prendre un canon.

Grâce à son geste nous serons plus fort, grâce à nous votre régiment sera plus respecté et grâce à vous nous serons meilleurs".

Nathalie se releva en se disant qu'lle préfèrait son uniforme mais que pour la venue de la Tsarine elle avait fait cet effort.

Elle fit un signe de la tête et se dirigea vers le lieu où l'on servait à boire.

-"Une tisane améliorée" dit-elle.

Cherchant du regard son chef de régiment elle le vit et s'approchant de lui elle lui dit:

-"Décidement la Tsarine est encore plus belle qu'en peinture. Et elle est si conciliante avec son régiment".

-"A la tienne Anton et à ton régiment et à celui de sa marraine".
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Message par vétéran Anton Viersky » Lun Mai 19, 2008 11:21 am

La Tsarine s'était bien installée dans la demeure qui lui avait été réservée et un campement confortable avait été organisé aux alentours.

Son Altesse avait invité l'EM du XXIIème Jägers à déjeuner et sur demande d'Anton Viersky, l'Officier d'Etat-Major Rumph avait été ajouté à la liste des invités : Viersky, Miaskovski, Reeodonov, Dokhturov, Von Botrÿche, Nathalie, Yousev Cotterley.

Cette dernière invitation embarassait énormément Anton Viersky, car cet Officier venait d'être mis à pied pour un mois pour raison disciplinaire.

Le Ss-Lieutenant Roustropov logeait maintenant chez la Tsarine et serait présent pour assurer son office d'Ordonnance.

Anton Viersky, en grande tenue, mit un point d'honneur à arriver le premier.

Il quitta donc sa tente de bonne heure et se présenta à la résidence de l'Impératrice. Il fut accueilli par Andrej Roustropov qui le salua.

Mes respects mon Commandant.

Anton rendit son salut au jeune Ss-Lieutenant.

Repos mon ami, alors l'installation de la Tsarine s'est elle bien déroulée? Pas de difficulté particulière ? Pouvez-vous m'annoncer à son Altesse et à M. le Comte Tchernitchev ?
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