La percée Russe

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La percée Russe

Message par vétéran Ivan Vassilev » Mar Fév 27, 2007 5:43 pm

27 février 1812

En avant Soldats ! Personne n'amènera la victoire à vous ! Bougez vus le cul nom de Dieu !

Encore un réveil glacial, en ce froid mois de Février. La neige était tombée en abondance ces derniers jours, cela n'allait pourtant pas ralentir notre progression, car le sang de cinquante générations Russes coulait dans nos veines...

Vladimir ! Où est Vladimir Proutskov bon sang ! Faites lui parvenir un coursier ! Je veux voir ces hommes sur cette crète au plus tard ce soir ! Et dites lui de bouger son cul !

Il fallait motiver les troupes, les faire bouger... Ce froid accablant vous tuait un homme en une heure ou deux, c'est pourquoi les hommes étaient en constant exercice...

L'Armée du Tsar, régiment auquel j'appartenais, l'élite Russe, progressait rapidement à travers la forêt. Les cadavres Français s'empilaient, rares étaient ceux qui n'avaient pas déjà récupéré un quelconque trophée en souvenir de victoire, et le moral était au plus bon.

De part et d'autres de nous, de nombreuses compagnies se pressaient, rejoignant le point de ralliement... L'Armée du Tsar était nombreuse, l'Armée du Tsar était plus motivée que jamais... Telle une déferlante, nous balayerons les Français et leurs espoirs de nous arrêter.

J'entendis d'ailleur dire un jour notre chef de régiment Alexandre Ivanovitch:

Que Dieu ait pitié des fous qui oseront nous attaquer, car nous n'en n'aurons aucune.

Je regardais à l'horizon, et je pus avec peine distinguer les compagnies Françaises en déroute, trainant leur bléssés, paniquées par notre art de la guerre.

Bientôt, bientôt, nous sortirons de cette forêt, et enfin commenceras notre vrai combat, car ceux qui ont déjà eu lieu ne sont que pour tout le monde un prélude de notre destin...

Bientôt...

P.S: Ceci est en quelque sorte un journal de bord sensé conter l'histoire d'une bataille de l'armée du Tsar. Merci de ne pas poster, c'est une chronique alone.
Dernière édition par vétéran Ivan Vassilev le Mer Fév 28, 2007 6:44 pm, édité 2 fois.
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Message par vétéran Ivan Vassilev » Mer Fév 28, 2007 5:12 pm

28 février 1812

Les drapeaux des compagnies, fièrement levés, battaient au vent. Ivanovitch passait en revue les troupes, bien alignées, parfaitement disciplinées, prête au combat.

Il s'arrêta tout d'un coup. Les français arrivaient.

En sous nombre, exténués par des jours de marche, nous pouvions lire la peur que se dessinait sur les visages de leurs soldats.
La peur. Ils en étaient rempli. La peur les mènerait a la mort. La peur était notre plus fidèle allié.


Ivanovitch, sur son fringant cheval, baissa le bras qu'il avait levé quelque peu auparavant. Les Français étaient a portée de tir. Ils ne comprendraient rien à ce qu'il allait leur arriver.

Les compagnies de Warlorde, Khan Igou, Chernei de Rastak, Pierrot, Miroslav Poniatowski et la mienne ouvrirent le feu. La première compagnie ennemie fut balayée sous le feu nourri, complètement exterminée. La suivante ne dura pas plus de temps. Et la troisième s'enfuisit, trainant d'innombrables bléssés.

S'en était presque trop facile... Ces pourris de Français n'avait aucun sens de la tactique, ils se jetaient tout seul dans la geule du loup, et n'en resortais jamais...

Le sifflet du musicien d'Ivanovitch sonna.

- En avant ! cria celui ci

Les quelques 5000 soldats et cavaliers de l'Armée du Tsar se mirent en marche en ordre parfait.

Le vacarme était incroyable, le sol tremblait sous les bottes cirées des soldats Russes. Les bléssés Français qui se trainaient encore a terre furent piétinés sans un regard.

Telle était la guerre. Telle était notre guerre. Telle sera notre victoire...
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Message par vétéran Ivan Vassilev » Lun Juil 30, 2007 11:23 am

30 Juillet 1812

Le paysage environant empestait la charogne. Des milliers d'hommes étaient mort, et le soleil d'été les faisait pourrir plus vite que nous ne pouvions les enterrer.

Un foulard sur le visage, afin de mieux s'accomoder à la puanteur, Ivan progressait avec ces hommes. L'Armée du Tsar. Ce glorieux régiment lui avait demandé plus de sacrifices en deux mois qu'il en avait fait en toute une vie. Des colonnes de fumées s'élevaient dans le ciel noirci par la suie. On se serait cru en enfer.
Cet enfer, cela faisait longtemps qu'il le cotoyait. Le fleuve, auparavant d'un bleu profond, témoin d'une longue vie, était a présent terne. Des centaines d'hommes pansaient leurs blessures le long de la berge, et la maladie s'y répandait comme une trainée de poudre.

Mais ce n'était pas son problème. L'Armée du Tsar, régiment d'élite de la Sainte Mère Russie, avait d'autres chats à fouetter. Contre sa poitrine, Ivan serrait une enveloppe. Une enveloppe qui pourrait paraître anodine à beaucoup de soldats.

Mais cette lettre, les officiers supérieurs Français auraient tout donné pour l'avoir. Cette lettre, c'était l'avenir de la Russie.
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Message par vétéran Ivan Vassilev » Jeu Août 02, 2007 7:51 pm

2 août 1812

La plaine autrefois verdoyante n'était plus qu'aujourd'hui qu'un vaste pâturage boueux, oeuvre du passage de dizaines de milliers d'hommes.
De nombreux cors, tous ayant leur son distinctifs, retentissaient autour de nous. Les différentes compagnies nouvellement arrivés restait silencieuse en voyant passer le régiment de l'Armée du Tsar.
Les nombreuses cicatrises, les différents butins de guerre et les drapeau ramassés sur l'ennemi inspiraient le respect.

Le fracas des combats résonnait à l'Ouest. Le peu d'information qui filtrait jusqu'à nous laisser à penser que les Russes de l'Armée du Maréchal était en progression vers la ville du centre.

Le contingent de l'Armée du Tsar, fatigué mais toujours possédé par sa soif de bataille, et sa rage de vaincre, progressait en colonne.

Du haut de son cheval, entouré de ses aides de camps, Ivan dominait les troupes du haut d'une petite colline, à l'écart du chemin.
Avec de bons yeux, on aurait presque pu voir les combats, las bas, au loin. Avec de bon yeux...
Bléssé par une balle perdue, Ivan ne portait plus le même regard. Il n'aurait jamais plus sa vue d'antan.

Instinctivement, il regarda encore une fois si la précieuse lettre était toujours au même endroit, auprès de lui.
Comme à l'habitude, elle était là, attendant qu'on la lise.
Il ne l'avait pas ouverte. Tels étaient ces ordres. Il devait encore attendre...

Mais bientôt, bientôt...
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Message par vétéran Ivan Vassilev » Mer Août 15, 2007 1:17 pm

15 août 1812

Les derniers relevés des cartographes Russes étaient réjouissants. De nombreuses troupes Françaises étaient massées dans la plaine, attendant la saignée.

-Sa va castagner, hein Ivan ?

Me détournant des cartes, j'aperçu mon adjudant. Lui aussi avait vieilli, mais il avait toutefois gardé toute sa rigueur au combat. C'était un bon élément.

-Sans doute oui, sans doute... Ces Francis s'accrochent à nos terres comme les putins à leur clientèle !

Nous fûmes tout deux secoués d'un rire tonitruant et nous le savourâmes intensément. Rire n'était pas chose aisée en ces temps de guerre. Cepandant, nous seront bientôt rentrés chez nous. J'en suis certain.

Me détournant de lui, je réfléchis rapidement. Il fallait que nous nous tenâmes prêt à toute perspective. Les hommes étaient frais, ils avaient hâte de retourner au combat. Cette occasion leur serait bientôt donnée.
Regardant de plus prêt les cartes, Ivan aperçu la faille qu'il convoitait tant. C'est ici qu'il fallait frapper.


-Coursier ! hurla-t-il

Un soldat rentra dans la tente un instant après, paré à faire son office.

Lui tendant la lettre qu'il avait rédigé en code, il lui fit part de son destinataire.


-Porte ceci au major Ivanovitch. Fait vite, et si jamais les Français te prennent, souvient toi que la tâche des coursier est sacrée. Va maintenant !

Dans un claquement de talon et un bref salut, l'homme s'en alla. Il l'entendit éperonner son cheval et s'en aller au triple galot. Un galot qui devient rapidement un bruit lointain...

-Ces Francis vont le payer au triple...

Se reservant un verre de vodka, qu'il vida net

-Au quintuple !
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Message par vétéran Ivan Vassilev » Ven Août 24, 2007 7:51 pm

24 août 1812

Un tonnerre de mitraille venait de passer au dessus de nos têtes. Il s'en serait fallu de peu pour que nous essuiyions ce tir nourri.
Un relent de sang pourri empestait la position. Nous traînions malheureusement trop de bléssés avec nous.

Un tir unique éclata, suivi d'un cri. Le soldat Gorgski venait de prendre une balle en pleine tête, alors qu'il tentait de regarder par dessus le parapet. Son corps s'écroula, sans personne pour le pleurer pendant au moins la prochaine heure.

Un semblant d'incohésion flottait dans l'air. Pas question de perdre l'initiative !

- Soldats ! Baïonette au canon ! m'écriais-je
L'ordre remonta rapidement la tranchée, et un concert de cliquetis se fut entendre. Le massacre se dessinait. Ces Français allaient le payer.

M'approchant du parapet, je saisis la longue vue que mon adjudant avait préalablement sortie de son sac, et je scrutais les positions ennemies.
Les régiments de la garde impériale et le IIIe Corps d'Armée se bousculait dans une confusion des plus totale.

-Bande de bouseux ... Chuchotais-je pour moi même
-Pardon Capitaine ? s'interrogea Nikolaïev, mon assistant.
-Rien qui ne puisse t'empêcher de dormir mon garçon.
Nikolaïev n'avait pas vingt ans, et pourtant, il s'était porté volontaire pour ce bain de sang.

Me retournant vers mes hommes, je scrutait les yeux des plus proches.
Nikita, Rose, Malapovitch étaient bléssés, et pourtant, leur baïonnettes étaient fixés. Karlskoff, Burgdonski, Ikalovitch, Sanka, Borgdski, tous de bon soldats, laissait sentir une odeur de peur mélangée à la soif de bataille que tout soldat de l'Armée du Tsar se devait d'avoir.
Tous étaient prêt.

Hochant la tête vers le clairon de la compagnie, Agarnadoff, celui ci sonna la charge.
La bête Russe, implacable, remonta le parapet et se lança à l'assaut de la vermine Française. Des cris de fureurs sortaient du plus profond des soldats déterminés à vaincre ou mourir.

Durant un laps de temps qui pourrait paraître incroyablement long à plus d'un homme, moi même et mes quelques cent quatre-vingt soldats avalèrent la distance qui nous séparait des Français, rugissant et hurlant des injures de toute sorte, allant même jusqu'a demander la bénédiction de notre Seigneur à tous.

En courant, j'hurlais moi aussi. J'avais sorti mon Sabre d'Officier du Tsar, forgée par les meilleurs artisans de l'Empire. Elle avait vu plus d'un homme se plier face à ces coups dévastateurs.
Les lignes Françaises s'approchaient. La collision allait être sanglante.
Je vis et j'entendis l'officier commandant distribuer des ordres, et même si je ne comprenais pas un traître mot de ce qu'il disait, je pus percevoir la peur qui transcendait dans chacune de ses paroles.

- ...pprètez ... Armes ! ... mon comman...ment... Feu !

Un nuage de fumée s'éleva des bouches des fusils Français. L'ennemi était sur nous.

Le soldat Alekseï s'écroula sur le coup. Un tir croisé lui avait touché la tête et arraché la jambe gauche.
Petrovski fut gravement bléssé au ventre, et finit par mourir de ses blessures. La bandouillère de Dimitri fut touchée, et la poudre qu'elle contenait explosa, laissant un trou béant à la place de sa hanche. Bogdan s'écroula en hurlant, la main arrachée. Anatoli, qui rêvait de voir Paris, fut stoppé net par une balle qui atteignis sa jambe droite. Il s'écroula la face la première dans la boue.
Mais pas le temps de s'attendrir. Le sang encore plus échauffé par ces horreurs, je courrait de plus belle vers l'ennemi qui fut étonné de ne pas nous voir ralentir. Les premiers rangs pâlirent, puis s'enfuirent tout à coup.
Mes cent trente hommes restant enfoncirent les rangs français en tuant tout sur leur passage. Un soldat ennemi fut empalé par Nikolaïev, alors qu'il tentait de s'enfuir. Rose et Malapovitch abatirent l'officier et son adjudant, qui tentait de rassembler les hommes.
Et ce fut le début d'une mise en déroute sanglante. Alors qu'ils tentaient de fuir, soixante-cinq Français furent abattus comme des chiens, trainés dans la boue et percés de part en part. On dénombrait de notre côté vingt-cinq morts, et trente cinq bléssés. Mais qu'importe ! L'ennemi était en déroute ! Et c'étaient tout ce qu'y comptait.

A bout de souffle, je pus voir les renforts Russes approcher, enthousiasmés par tant de bravoure et de courage.

-L'Armée du Tsar ouvre la voie ! m'écriais-je
-Hourra ! s'écrièrent en coeur les survivants
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Message par vétéran Ivan Vassilev » Dim Sep 09, 2007 10:47 am

9 septembre 1812

L'officier chargé du ravitaillement avait fort à faire ses jours ci, en vue de l'opération de la plus grande importance qui se préparait.
Bandages, munitions, vokda, poudre, viande, céréales, courrier...
Des centaines de tonnes de cargaisons arrivaient chaque jour sur des chariots ou même à dos d'homme. Les quelques 7000 soldats que comptait l'Armée du Tsar avaient rudement besoin de cet équipement afin de mener une guerre digne de ce nom, et tout cela aux frais de la Russie...

Bien sûr, la contrebande existait, comme partout ailleur. Lames de rasoirs, baïonettes en acier renforcé, drogue, tabac, alcool illicite, pouvaient se procurer sans trop de peine. Le tout était de s'adresser à la bonne personne. Rien n'était fait pour y remédier, car les officiers étaient déjà trop occupés à surveiller les cargaisons.

Ces derniers jours, des outils, du bois, et même des explosifs étaient arrivés dans les cantines mobiles. Un gros coup se préparait. Il est cepandant sûr et certain que les Français savent déjà ce que nous allons entreprendre, leurs espions étant diablement efficaces.

Les Français, ou plutôt les Franski comme nos amis Cosaques les appellent, avaient été mis en déroute quelques jours plus tôt, suite à une solide percée dans leur rangs. Selon les rapports de nos soldats infiltrés, il ne fait aucun doute qu'ils sont a présent fortifiés de l'autre côté de la rive. La traversée du fleuve de la Volga ne sera pas une partie de plaisir. Heureusement pour nous, tout à déjà été répété... Ces lâches ne ne verront pas la prochaine pleine lune.

L'Armée du Tsar ouvre la voie !
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Message par vétéran Ivan Vassilev » Sam Sep 22, 2007 5:35 pm

18 septembre 1812


Par une nuit sans lune...

5000 hommes se tenaient accroupis, le long du fleuve de la volga, attendant leur heure avec appréhension et la rage de vivre. Tous étaient volontaires pour aller au charbon. Pas un n'en reviendrait vivant, tous simplement parce qu'ils étaient morts. Morts depuis qu'ils s'étaient engagés dans cette guerre.

Tous les soldats s'étaient préparés tant bien que mal à la traversée, tant physiquement que moralement. Le passage dans l'eau glacée, bien qu'il soit de courte durée, allait être mortel pour plus d'un.
La rive Française, située à 100 mètres de la notre, était à peine visible. Il ne faisait aucun doute que plusieurs minutes allaient être nécessaire pour l'atteindre, durant lesquelles les hommes seront livrés à eux même. La moitié des hommes constituant la première vague n'en reviendrait pas. Et ils le savaient.

Anxieux, Ivan jeta un coup d'oeil à droite et à gauche. La présence d'officiers chevronnés le rassurait, bien qu'une fois lancé dans la rivière, ils ne pourraient rien pour lui. Sa compagnie avait été selectionnée pour faire partie de la première vague. Son adjudant, Vladimir, était dans la seconde. Autrement dire qu'un monde les séparait. Ou plutôt deux.
Nikolaïev porterait le drapeau de la compagnie. Dix des meilleurs hommes avaient été sélectionné pour le protéger. Nikita et Rose, deux de ses meilleurs éléments, en faisait partie.




-C'est le moment, faut y aller chef ! susurra Agarnadoff
-Oui, c'est l'heure de montrer à ces fils de chienne ce que nous sommes ! répliquais-je
Levant le bras, bien en vue des Officiers qui composait la premiere vague, Ivan donna le signal. Lentement mais surement, 5000 hommes commencèrent leur marche glacée dans les eaux boueuses du fleuve de la volga.

-En avant, en avant bon sang ! chuchotais-je en poussant chaque hommes passant à portée de main
Bougez vous ! Bougez vous ! Gardez la poudre hors de l'eau ! Aller aller aller !

En tendant l'oreille, on pouvait facilement entendre quelques dizaines d'officiers dire les mêmes imprécations qu'Ivan. Tous connaissaient leur boulot, tous le ferait jusqu'a ce que la mort vienne les chercher.
La moitié de la compagnie ayant commencé la traversée, Ivan commenca à rentrer dans le fleuve. Comme nombre d'autres, il laissa échapper un petit grognement de surprise suite au contact avec l'eau
glacée.


La moitiée de la première vague était en train de pateauger dans la flotte, se démenant mais ne faisant aucun bruit. Certains soldats manquait de justesse de tomber à l'eau, mais aucun accident ne survint.
Ivan crut un instant que les Dieux avaient entendus ces prières. La traversée allait bien se passer. Ce ne fut malheureusement pas le cas.
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Message par vétéran Ivan Vassilev » Lun Déc 03, 2007 7:45 pm

3 décembre 1812

Où sont les Français ? Là est la question que toute l'armée Russe se pose. Une estafette du régiment de la garde du Tzar, arrivée hier dans la soirée, nous a informé que le fortin français, (quelques briques empilées les unes sur les autres, et une cave remplie de bouteilles (faut dire qu'ils ne perdent pas de temps ceux là)) avait été retrouvé à l'abandon. Aucune trace du régiment des Autunnois signalé dans la zone. Rien. Pas même un radis.
Des rapports similaires arrivaient de toute part. Les Français reculaient, encore et toujours. Serait ce le froid qui les pousserait à rentrer chez eux ? Ou bien auraient il perdu la rage de combattre ?
Il ne fait aucun doute que quelque chose à changé dans leurs plans. Quelque chose les pousse à aller se terrer dans leur derniers retranchements. Grand bien leur fasse. Ils mourront jusqu'au dernier.
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