Les oies sauvages

[Chabert (Mat. 1442)]

13 Mars 1812

*Au terme de longues pérégrinations Chabert arriva sur les arrières gardes de la ligne de front.

Il croisa nombre de bataillon qui marchaient silencieusement dans les brumes des prairies attenantes aux montagnes qui bordaient la plaine.

Satisfait de se trouver de nouveau dans la grande arméee, il tira sur son long manteau afin de cheminer plus aisément sur sa monture.
Il était saisissant de voir tous ces bataillons monter les premiers contreforts des montagnes
.Tout comme une armée d 'ombre , ils se mouvaient en silence , disparaissaient puis de nouveau comme UN , compact il franchissaient tous les obstacles.
Quelque part au loin , des tirs sporadiques indiquaient que nous n'étions pas de toucher à notre but.Le contact avec l'ennemi approchait.
Combien de ces ombres disparaitraient à jamais dans les dernières neiges de l'hiver Russes.
Chabert pensa qu'il avait fain et qu'il prendrait bien un bon ol de Bortch, le tout arrosé d'une bonne rasade de Vodka.
Il fouilla dans sa sacoche qui pendait en bandoulière sur son flanc et tira une boite de fer pleine de tabac à chiquer. Il fourra au fond de sa bouche une boule de chique , cela lui coupera la faim et l'aiderait à penser a de bonnes choses.
Sa monture se cabra légèrement et il tira sur les rennes , de son genou droit il la remit en route , franchissant un tronc d 'arbre calciné.
Les affres des batailles n'épargnaientt ni les hommes et encore moins la nature..."

[Chabert (Mat. 1442)]

29 Mars 1812
Rien , rien que de la neige , des montagnes de la plaine .Pas un ennemi visible.Chabert bougonna .
IL avait perdu quelques hommes dans des escarmouches avec un ennemi invisible.
Il envoya une escouade en reconnaissance bien loin vers l'est .
Aux dernières nouvelles , ils n'avaient rencontrés que quelques loups décharnés , avide de manger suite à cet hiver des plus rigoureux.
Le sous lieutenant pensa à faire bifurquer sa troupe vers le sud à la recherche de territoires plus avenant , espérant rencontrer au moins quelques villages ou il pourrait faire le fourrage et rassasier ses hommes.

[Chabert (Mat. 1442)]

10 Avril 1812

L 'escouade descendait bien vers le Sud mais elle ne remarqua rien d'hostile.Seul quelques corbeaux planaient au dessus de cadavres déjà nettoyés par des hordes de loups faméliques. Ce pays ne présentait aucun in^érêt à Chabert .
Enmitouflé dans sa couverture il se laissait bercé par le pas docile de sa monture , de temps à autre il se retournait pour jeter un regard rapide à la troupe qui le suivait .
Les hussard tiraient maintenant plein Sud , ainsi il bénéficiaent du peu de soleit tout au long de la journée , cela modérait le vent glacial venu du nord est.
Au détour d'un escarpement une escouade de reconnaissance arriva et l'officier lui fit un rapport détaillé de la situation à plusieur lieues au Sud .
§Le sous lieutenant se trouva rassuré de savoir qu'il pourrait dans quelques temps faire jonction avec des éléments de l'arrière garde de l'armée impériale.
Du coup il se redressa sur sa selleet d'un grand mouvement de bras il fit signe d'aller ; d'avancer toujours plus au Sud. Il laissa passer devant ses hommes et leur adressa quelques paroles encourageantes , histoire de maintenir le moral.

[Chabert (Mat. 1442)]

16 Mai 1812

Fait ce qu'il te plait! C'est Mai , toutefois Chabert ne pouvait pas trop en abuser de " ce qu'il te plait" .

Le bataillon avait subitdes pertes conséquentes lors d 'une tentative de traversée du grand fleuve .L'inaptitude aux combats en zone froide avait rendu les bataillons inertes , sans grande vivacité de movement. Depuis
Chabert avait replié ses hommes et fait soigner les bléssés.Rééquipés , après un mois de repos, leurs lentes progressions les enmenaient vers le sud.
Les dernières pluies et vents glacials du Nord s'estompaient , le moral était de retour et cette campagne de Printemps se présentait sous de bons augures.
Restait à trouver l'ennemi et voir le comportement de ses hommes sous le feu de l'ennemi.
Chabert lissa sa moustace; il accéléra le pas de sa monture et encouragea quelques trainards.
Il lui tardait d 'en découdre ...