On rigole bien chez les grenadiers de Pavlof

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On rigole bien chez les grenadiers de Pavlof

Message par Jyb GAGARINE » Mar Oct 07, 2008 3:18 pm

Vouté sur son bureau de fortune, le Général GAGARINE lisait les derniers rapports de bataille. Quand soudain, un officier des chasseurs à cheval fait irruption, sans aucune forme de politesse en vigueur dans notre armée :

« Bon, général ça va pas là, faut vraiment que je te vide ma musette, maintenant.
- Mon cher Lominsky… Je vais bien merci, bonjours aussi, mes respects tout autant.
- Pardon, désolé, excuse moi ton général, mais la situation est grave, tu n’as pas l’air de t’en rendre compte. Nos hommes ont le moral dans les guêtres, nous avons des cas de désertion comme jamais nous n’en avons connu. Le moral de nos troupes est vraiment bas, très bas. »


Le général GAGARINE se redresse doucement et sourit.

« Ha bon, je comprends pas. Moi, je pette la forme. Mon moral n’a jamais été à ce point au zénith.
- Attends, nos hommes se battent à 1 contre 2, contre l’élite de l’armée française. Nous nous faisons tailler en pièce. Je te rappelle, que nous sommes encor un régiment de bleusaille en comparaison de la garde Impériale ou de la gendarmerie, pour ne citer qu’eux.
- Tant mieux mon cher Lominsky. Ca veut dire que nous allons gagner cette guerre.
- Pardon, mais …
- Oui Lominsky, nous allons gagner cette guerre. Nous faisons peur, nous régiment de bleusaille à la plus belle bande de planquée de l’armée française. En effet, alors que la gendarmerie et la garde impériale appellent à la rescousse la moitié de l’armée française « Hou ! sauvez nous, sauvez nous, les méchants Pavlof y nous font mal. On n’a pas l’habitude nous »… Pendant ce temps, cher amis, les renforts manquent cruellement à l’est comme à l’ouest dans les rangs français. Grace à nous, mais surtout à l’incurie de l’élite française, nous allons gagner cette guerre.
- Comme tu y va mon général, on se prend des raclés sur le terrain, je ne sais pas si t’as vu la pièce qui se joue sur le théâtre.
- Je ne dis pas le contraire Lominsky. Tactiquement, ils sont redoutable, les plus redoutables peut-être. Et alors, quels exploit ont-ils réalisé ?...
- …
- Aucun Lominsky, aucun. Ils ont planté leur tente et leur bordel à qu… et n’ont plus bougé.
- Oui, c’est vrai, je dois bien l’admettre.
- Oui, et pendant que sur les fronts est et ouest, l’armée française nous bottait le cul, qu’ont t-ils fait ?... rien, enfin si, du gras.
- Tu sais ton général, je commence à les regretter nos petits autunois et compagnie.
- Ha, c’est sûr, avec le 12e cuir, le IV e corps, ça c’était des hommes d’honneurs. Ils se battaient pour une cause, pour du terrain, des objectifs stratégiques, pour nous vaincre. Bon sang, ils nous ont bien appris à nous battre. Ha oui, les Autunois et compagnie, ils se battaient pour leur pays, eux. »


Du bruit dehors, un officier russe bondit dans la tente du général, brisant cette instant de nostalgie.

« Mon général, mon général…
- Capitaine Swiipsky, quel bonheur de vous voir en peine forme…
- Mon général, nous avons pris un espion dans notre camp.
- Bravo Swirsky, tu l’as raccourci, ce fils de chien ?
- Pendu haut et court, mon cher Lominsky. »



Le général s’assoit, l’air sombre, comme pour recevoir une mauvaise nouvelle.

« Et vous avez eut son nom Capitaine Swiipsky ?
- Oui, mon général, il se faisait appeler Saquem Colonov.
- …
- Bon travail Swiipsky
- Merci lominsky.
- Capitaine Swiipsky, vous êtes en train de me dire que vous avez cassé mon joué ?
- !...
- Pardon mon général !...
- Comment ?!!... T’étais au courant pour l’espion, général ?
- Ha, c’est pas vrai, des vrais enfants de cœur. Enfin, ce n’est pas grave, vous avez bien fait quant-même Swiipsky. Voila une bonne nouvelle pour nos hommes. Faites distribuer pour l’occasion, une bonne quantité de vodka.
- Général ?
- Quoi ? Bien sûr que je le savais. Depuis la fin aout, je l’ai à l’œil. Quoi ? il faut bien que j’occupe un peu l’ennemi en agitant des chiffons rouges devant ses yeux. Ils ne vous ont pas paru étrange tous ses plans foireux, les contre-ordres de dernière minute et compagnie.
- Non, …
- Non plus, on vous faisait confiance.
- D’ailleurs, on fait encor plus confiance maintenant.
- Ha ça, pour sûr qu’on a pris une leçon mon cher swiipsky.
- Tu l’as dit Lomi. »


Une silhouette surgit de l’arrière de la tente. Les deux capitaines bondissent sabre à la main. Le général Gagarine s’interpose violement pour repousser ses 2 officiers surpris.

« Heu !... c’est moi les gars.
- Rastanov ?
- Mais tu fais quoi dans cette tenue ?
- Mission pour le général.
- Quelle mission ? »


L’officier Rastanov tend une missive au général et s’assoit à la table du général pour se servir un cognac pris sur l’ennemi.

« Vas-y sers toi.
- c’est déjà fait.
- ?…
- C’est quoi cette lettre Rastanov, et tu viens d’où là ?
- Houla, voyez ça avec notre général, moi je fais seulement le coursier. Je ne veux pas savoir, non non, je ne veux pas.
- Mon général ?
- Hum !?!...
- …
- Ho ça ? c’est mon espion, qui m’envoie son rapport. Une lavandière prussienne, une patriote qui rêve elle aussi, de voir son pays débarrassé des troupes du nabot. Je lui donne un peu d’or, pour l’aider. Elle me transmet quelques informations directes de chez nos grenouilles. Enfin rien de bien militaire hélas, comme là par exemple. »


Le général brule la missive. Les 2 capitaines attendent d’en savoir plus, mais leur général semble déjà ailleurs, l’air amusé et arborant un large sourire.

« Hé dit donc, ton général, nous aussi on aimerait bien savoir ce qu’il y a de si drôle.
- Ho, ça ?
- Bin oui, la missive de ta lavandière à l’air de te mettre de bonne humeur. On veut bien nous aussi être de bonne humeur.
- Héhééhéhé !... Ma lavandière prussienne vient de me relater la visite surprise dans le camp du V e corps et de la gendarmerie, du nabot. En effet, il y a matière à être de bonne humeur, et même à rire.
- Bon, j’y tiens plus là. Faut que je te torture général.
- Oui oui, patience.
- Heu, bon bin moi j’y vais, loin. Rastanov y va aller au front, c’est moins risqué.
- Salut Rastanov …
- Il semblerait que l’empereur français ait quelque peu bousculé les officiers des la garde, du Ve et surtout de la gendarmerie. En effet, il n’est pas content de leur immobilisme. Et surtout, il reproche à beaucoup d’être devenu trop gras. « Porcinet », il en a même appelé certain de ses officiers, « porcinet ». Après un discourt peu glorieux pour ces régiments, le nabot à ordonné aux officiers de la garde et de la gendarmerie de perdre au moins 20 kilos. Haahahaha, dans un entretient privé, ma lavandière à surpris l’empereur français ORDONNER à Uminsky, de perdre 50 kilos, s’il veut pouvoir rentrer dans un uniforme qui ne ruine pas les finances de toute l’armée.
- Hahahahahah !...


Dans tout le camp des grenadiers de Pavlof, retentissent les rires de 3 officiers.

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Jyb GAGARINE (Mat. 17714)
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