par vétéran Vasili Zaiztev » Dim Mars 18, 2007 12:05 pm
Bastion central, la fin de l'aventure avec le 40ème
17 Février 1812
La compagnie qui avait pris pied dans la ville sur notre rive a été anéantie (572ème compagnie de ligne de Talael) par contre il y a du monde derrière, l'église est perdue et la 1092ème compagnie de ligne française est sur notre rive au nord de nos positions (90/43)
18 Février 1812
La 830ème compagnie de Ligne Française du Sous-Lieutenant TomNuke a pris des bâtiments de notre rive et elle a en appui toujours celle 1092ème (Eric Lelapin)... 3 autres compagnies françaises essaient de traverser la rivière. La situation est peu reluisante.
19 Février 1812
La situation est très critique, voir intenable. Environ 5.716 français à pied sont en face de nous, ils ont reçu des renforts. De notre côté, le 40ème semble avoir été abandonné... nous ne sommes plus qu'environ 1.645 fantassins à tenir la ville et 50 cavaliers légèrement en retrait.
Quels sont les ordres de l'Etat Major du Régiment ? Doit on se laisser massacrer sur place ? Des renforts sont ils en route et devons nous tenir jusqu'à leur arrivée ? Si une estafette du Grand Etat Major de l'Armée Russe souhaite se rendre compte de la situation, il faudrait qu'elle fasse vite...
28 février 1812
40 hommes en provenance de notre pays natal, la Sibérie, sont venus renforcés la compagnie de l'adjudant Zatsaiev durement touchée suite à la retraite du bastion central.
2 mars 1812
Le régiment ne donne plus signe de vie, on végète dans les montagnes, dans la neige, le froid, nos hommes tombent sous les balles des français retranchés dans la ville ... et le commandement de notre régiment ? Au chaud dans son campement ? Pas finit de déguster le dernier arrivage de victuaille de St Petersbourg ?
8 mars 1812
39 tués et 11 blessés sur la 803 ème de Louis Vasserot (de mon côté seulement 9 tués et 9 blessés dans l'assaut. Vive les troupes Sibériennes ! Le moral de l'ennemi est en baisse, ses hommes fébriles. Le nombre de pertes élevés est du à leur désorganisation au moment de notre attaque par la 1143 ème Compagnie de l'Adjudant Zukov Zatsaiev. Le commandement adverse a tout juste pu maintenir la cohésion de l'unité.
9 mars 1812
Les français ont fuit le sud de la ville. La contre attaque du 40èmeet des indépendants a été rapide est efficace, de nombreuses compagnies françaises ont été décimées, sans que nous même ne subissions trop de dégâts. Il reste encore la 830ème de ligne, des téméraires ou des inconscients, dans les faubourgs qui semble ne pas suivre le repli des autres français. Malheureusement, l'Eglise est toujours aux mains des hommes de Napoléon et les renforts sont bien faibles chez nous pour nous en ouvrir les portes. Les forces françaises se massent au Nord de la ville, à notre tour nous devons craindre une contre attaque.
10 mars 1812
En début d'après midi le sous lieutenant Cenarius a lancé l'une de ces compagnies de ligne sur l'église du bastion central. Son assaut a été un succès ! La ville est à nous ! Maintenant il va falloir tenir à près de un contre trois. Du côté de notre bataillon, la compagnie de l'adjudant Zukov Zatsaiev, après deux nouvelles mêlées, se retrouvent avec les effectifs réduits presque à la moitié... un ordre de repli dans les quartiers les plus au sud de la ville lui a été donné pour soigner ses blessés (très nombreux) et reconstituer ses effectifs. Une compagnie amoindrie ne servira à rien lors de la contre attaque française qui irrémédiablement ne manquera pas de venir.
13 mars 1812
Le bataillon s'est retrouvé à moins de deuxcents hommes valident sur les quatre cents qui le composent initialement. Nos sibériens ont commencé à penser que les pertes étaient un peu trop élevées pour un résultat bien faible. D'autant plus qu'un manque cruel de soutien se fait sentir. L'ordre, cette fois, a été donné de bivouaquer en dehors de la ville au pied des montagnes afin de soigner l'important contingent de blessés des deux compagnies... et aussi pour calmer les sibériens. Une distribution de tonneaux de vodka aux hommes de troupes a été faite afin de préserver la cohésion et soigner les blessures ! Le moral reste tout de même excellent. A noter la disparition d'un sous officier subalterne qui prônait la résistance à outrance dans les faubourgs de la ville.
17 mars 1812
Après l'abandon de poste de l'ancien commandant du 40ème qui décida de créer un autre régiment au plus fort de la bataille du bastion central, nous laissant une semaine sans EM régimentaire, voilà que le nouveau commandant semble de nouveau absent. Le Sous Lieutenant Zaiztev a appris que l'un des valeureux défenseurs du bastion était traduit en cours martiale... un comble !!! Sa fureur a laissé pantois plus d'un de nos soldats sibériens qui pourtant ne sont pas des tendres et tous se sont écartés de son chemin quand il est sortit de sa tente de commandement... L'ordre a été donné de ne plus afficher notre appartenance au 40ème... la coûteuse aventure de l'armée du Maréchal s'arrête là. Visiblement, les hommes sont heureux de cette décision, plus d'un d'ailleurs avait déjà détruit les insignes régimentaires.
Отечественная война
