par dada » Dim Nov 30, 2008 10:12 pm
réfléchit quelques secondes avant de répondre à Didier.
Mon grand âge ne m'empêche pas de voir clair, il y a quelques jours j'ai débusqué un voltigeur infiltré depuis certainement longtemps à quelques vesdres de nos tentes. Et en ce moment mes cuirassiers protègent les votre, je ne voudrais pas que les hommes du nabot sallissent votre cuirasse toute neuve, j'ai encaissé un bataillon complet sans broncher pour vous et votre frère, le vieux tient à sa progéniture et il a la peau dur, ne m'enterrez pas trop vite.
Didier est gêné, il se rend compte qu'il n'a pas été très respectueux. Mais son père est tollérant envers ses fougueux de fils qui n'ont jamais connu leur mère, il sait que le Major oubliera vite en ces temps de guerre.
Quand à se servir d'un fusils, c'est surtout les baïllonettes au bout que j'utilise, je sais le Tsar en difficulté financière, cela permet d'importantes économies en plombs et poudre. Et puis je trouve le corps à corps plus noble.
Ah mais voici votre frère, passons à table !
Le repas se passe, les discussions diverses se succèdent. Enfin le dessert se termine, le Major se décide à aborder le sujet principal de leur entrevue.
se lève, prend sa cuillère fraîchement lechée, tape sur son verre
"dingdingding"
Ses fils se figent et se taisent, respectueux de la parole du maître de famille en ce genre de circonstance
voici pourquoi je vous ai convoqué, cette affaire concerne principallement Dokhturov, mais je voulais que Didier en soit informé en tant que frère.
se tourne vers son fils cadet, l'air sérieux
J'ai reçu la visite d'un jeune baron dont le nom de famille ne vous sera pas inconnu, le baron Koradze, frère de la jeune et belle baronne Anna Koradze, avec qui je sais que vous entretenez une correspondance abondante.
le regarde droit dans les yeux, y cherchant visiblement une réponse
L'objet de sa visite était des plus original, pour ne pas dire culoté, ce qui m'a beaucoup plus. Ayant perdu leurs parents, il a été chargé par sa soeur Anna, qui semble ressentir une vive attirance pour vous, de savoir si l'idée d'un mariage ...
Dokh se lève, ouvre la bouche ...
... Asseyez vous, je n'en ai pas terminé.
Son fils s'assied après 3 secondes de réflexion intense, probablement concernant l'autorité paternelle, et attend visiblement la moindre occasion de répondre. Le Major reprend.
Donc il voulait savoir si l'idée d'un mariage entre Anna et vous pouvait me convenir. Vous avez 18 ans, vous êtes jeune mais la vie d'un soldat est pleine d'incertitudes et je voudrais être sûr avant de partir que notre nom de famille ne disparaîtra pas dans les limbes de l'oublie, je voudrais être sur d'avoir au moins un petit fils.
Dokh se lève à nouveau, ouvre la bouche ...
SILENCE ! JE N'AI TOUJOURS PAS TERMINE ! ASSIED TOI !
le ton était suffisamment clair, le tutoiement envers ses fils était rare et inquiétant, il le savait. Dokhturov se laisse encore retomber sur sa chaise. Le Major jette un oeil à Didier, qui sourit avec un air amusé
Et toi le grand frère, ne fais pas le malin ou je te marie avec la contesse Bertha Gruth qui cherche toujours l'élu de son coeur à 52 ans, je suis sûr que tu apprécieras son mètre trente cinq et ses quatre vingt treize kilos, elle a beaucoup de charme avec ses dents de lapins.
Le Major plaisantait, mais Didier n'en est pas si sûr puisque la contesse existe vraiment, et il connait aussi le danger que représente le tutoiment de son père. Il n'ose pas broncher, son sourire s'efface. A son tour Dokh' esquisse un sourire à cette idée de couple hétéroclite, sourire qui disparaît aussitôt que les yeux agacés de son père reviennent sur lui.
Se calme, les yeux s'attendrissent, la voie devient plus douce.
J'ai cru comprendre que vous êtes attiré par cette demoiselle de sang noble, alors j'ai accepté pour votre bonheur, le bien de notre famille et la survie de notre nom.
bien sur nous devrons révéler notre vrai nom rapidement à la famille Koradze pour qu'il n'y ai pas de malentendu, si besoin je saurais convaincre votre promise que vous ne lui avez pas menti, enfin pas vraiment, puisque votre père vous a interdit formellement de parler de vos origines.
Mais la n'est pas la question pour l'instant, je voulais tout de même avoir votre version sur vos sentiments pour Anna et sur cette idée de mariage, car son frère nous invite a sa table très prochainement ...
Voïvode Khturov, boucher de père en fils
Elu pire cauchemar par les Français
si je t'attrape je te mord