Le Général, la Sorcière et la malédiction

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Le Général, la Sorcière et la malédiction

Message par vétéran Alexai Diakonov » Sam Nov 22, 2008 4:16 am

Il était une fois en Russie, en l'an 1812, un Général qui avait sous ses ordres une armée aussi nombreuse que les raffineries de vodka en Sibérie.

Il avait toute la confiance du Tzar qui lui avait confié en personne une mission de la plus haute importance. Il avait une jeune belle femme et un domaine prospère. Il avait tout pour être heureux mais pourtant.......... mais pourtant.

Le doute tenaillait les entrailles de notre Général au point qu'il n'en dormais presque plus. Il était obsédé par les récents évènements, son armée avait perdu coup sur coup le Palais du Tzar et une forteresse très importante. Une nuit n'y tenant plus, il se glissa hors de sa couche, se revêtis de ses vêtements les plus chauds et s'enfonça dans la forêt.

Que les arbres étaient grands, que la nuit était noire. Le corbeau croassait dans l'arbre et les hululement du loup montaient vers les étoiles. Il avançait lentement, marchant courageusement au devant de son destin. A chacun de ses pas, la neige faisait un inquiétant frout-frout sous ses semelles.

Il arriva rapidement dans une petite clairière et constata qu'au milieu de celle-ci se trouvait une petite chaumière d'où filtrait une faible lueur. Intrigué notre brave Général se rapprocha. Il pu rapidement distinguer à travers la carreaux sales, la silhouette malingre d'une femme à l'âge incertain.

Il hésita quelques secondes puis entra.

"Je vous attendais hin hin hin monsieur le Général"

"Comment cela ?!"

La vielle eut une crise d'épilepsie et sa voix plus chevrotante que jamais résonna dans la grande marmite en fonte sur laquelle elle se penchait.

"hin hin hin les secrets du temps n'ont aucun mystère pour moi"

Le Général oscillait entre l'excitation et la peur, en cette fraîche nuit de Novembre, il en était sur, allait se dissiper les ténèbres de l'incertitude, le message de la vielle allait être capital pour la bonne marche de l'Empire Russe.

A suivre......
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Message par vétéran Alexai Diakonov » Dim Nov 23, 2008 5:57 am

- Je lis l'accablement dans votre regard, Général, dites moi ce qui vous tracasse.

- J'ai l'impression d'avoir échoué dans ma mission, j'ai l'impression de ne plus contrôler les choses, j'en ai perdu le sommeil. Je ne sais plus quoi faire au point que j'envisage le suicide et même la démission.

Un sourire malsain éclaira le visage de la vielle femme.

Voudrais tu résoudre une partie de tes problèmes.......je peux t'aider à le faire....

Une grand sourire éclaira le visage du Général il sentait l'espoir revenir aussi vite qu'une troupe de cosaques au galop. Il en avait envie de chanter les promesses d'un lendemain meilleur et d'oublier ses tristes problème.

La voie erraillé de la vielle le ramena à la dure réalité

....mais il t'en coutera.......

Le Général sentit la sueur perler sur son front, comme la foi ou grand-mère l'avait surpris a tremper ses doigts dans le pot de confiture.

...... la moitié de ton âme

Le vieux Général ressentit un soulagement immense. Depuis le temps qu'il envoyait des sales petites recrues félonnes à l'abattoir, cela faisait des lustres qu'il n'en avait plus d'âme.

La vielle se caressa la verrue qui ornait son joli nez pointu. Elle fit mine de réfléchir. Les seconde qui s'écoulèrent semblèrent durer des siècles. Elle commença à lentement ouvrir la bouche tandis le Général, complètement hypnotisé, attendait avec impatience que sorte enfin la solution miracle à tout ses problèmes.

"Il était une fois, dans un pays merveilleux, une petite famille très heureuse, il y avait le papa, la maman, un garçon et le gentil petit chien....

Le Général frappa des mains pour applaudir, le début de l'histoire lui plaisait beaucoup. En ces temps difficile il fallait bien s'égayer et lui même aimait bien raconter tout plein d'histoires.

Mais la guerre survint et pays merveilleux devint un funeste champ de ruine fumantes. Le gentil papa fut tué à la guéguerre, la gentille maman fut violé et éventré sous ses yeux par des gens très méchants. Quelle injustice ! Que de vies ruinés, tout cela à cause de la guerre. Le petit Garçon, devenu orphelin fut donc placé chez son oncle.

La vielle marqua une pause, et repris d'une voix grave.

Mais son oncle était un ivrogne, une brute violente qui le battait régulièrement. La douleur intérieure du petit garçon était insupportable, il avait tout perdu à cause de la guerre et subissais au quotidien la violence des coups...... quelle tragique situation......pauvre, pauvre petit garçon.

Le Général ne retenait désormais plus ses larmes. Il se revoyais au travers de ce petit Garçon, il s'identifiait à lui. Lui aussi était une victime de la Guerre, lui aussi était martyrisé par un ennemi plus fort que lui qui lui avait cassé sa forteresse et son palais tout neuf.

Mais que pouvais faire notre petit garçon face à une situation aussi tragique ? Il se sentait impuissant, complètement dépassé .....que pouvait donc t-il faire ?

Le Général se mit à beugler

"Oui, dit moi grand mère qu'est ce que le petit garçon peut faire je veux savoir, dit le moi grand mère !!!!"

Il était à genoux, agrippé aux fripes noires de la vielle.

Et si je te disais que ce petit garçon habite non loin d'ici....... suis moi si tu veux voir comment ce petit garçon a surmonté sa situation et les injustices de la vie.....

L'Aube commença à se lever, et c'est dans l'inquiétant frout-frout de la neige sous leur pas que le Général et la vielle se rendirent à la demeure du petit garçon.

_________________________________

A suivre......
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Message par vétéran Alexai Diakonov » Mar Nov 25, 2008 2:54 am

Sous les joyeux rayons du soleils, qui d'un jaune heureux embellissait gaiement le petit sentier, ils arrivèrent devant la demeure du petit garçon.

Le Général tomba a genoux et se mit à sangloter. Devant lui se tenait une petite croix de chêne dont la terre avait été fraichement retourné. C'était la demeure du petit garçon.

"NoooOOoOOoOOOOoonnnnnnn, alors c'est cela ta solution vielle femme....."

Les larmes coulèrent le long de sa joue. C'est décidé, il allait poser sa démission et se suicider.

"Tu n'as compris un broc de mon histoire ! Qui t'as dit que tu étais le petit garçon ?"

Le Général était interloqué.

"Mais alors......"

Chaque jour le Général envoyait à une mort des centaines de soldat et quand un officier plaisait un peu trop à sa jeune épouse, il n'hésitait pas à l'envoyer en première ligne.

"Toi aussi tu dois trouver un exutoire Général, l'oncle du petit Garçon avait une vie difficile, son travail était pénible, sa femme était devenu acariâtre alors il se vengeait comme il pouvait des injustices de la vie. Tu étais angoissé car tu ne trouvais ni solution ni responsable à tes problèmes, mais avais tu seulement essayé d'en trouver un ?"

"Mais ça serait pas un peu dégueulasse par hasard......voire complètement dégueulasse"

"Sais tu quelle partie de ton âme tu m'a cédé ?"

Le Général se mit à rire il venait de comprendre. La conscience, c'était la conscience bien sûr.

La vielle était simplement géniale, il ne lui restait plus qu'a mettre en application ce qu'elle lui avait appris. Il courut dans la neige sans s'inquiéter du frout-frout, il tira à bout portant sur le premier écureuil qu'il rencontra. Puis levant ses yeux luisant vers le ciel il ricana :

"Je vais tous vous trouver vous les responsables !"

Il continua sa route en direction de l'Académie Militaire. Quel lieu rêvé pour un Général qui cherche responsable à ses malheurs. Des dizaines, que dis-je des centaines de sales petits officiers félons et récalcitrant à bizuter. En s'imaginant la raclée qu'il allait pouvoir leur infliger le Général ne pu contrôler une certaine joie, il lui faudrait changer de pantalon mais qu'importe.
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Message par vétéran Alexai Diakonov » Mer Nov 26, 2008 6:37 am

En chemin, le Général croisa son ami le gentil l'Instructeur et lui dit :

"Salut, gentil Instructeur, tu as l'air en forme aujourd'hui"

Ce dernier lui répondit d'un air enjoué :

"Oh oui, gentil Général et toi comment va tu ?"

Tout le monde savait, de par les déclarations élogieuses du compétentissime instructeur sur lui même, que ce dernier aurait pu être le premier Officier Russe à se voir offrir le commandement d'un Bataillon de 5 compagnie compagnies mais qu'il avait finalement préféré faire nombre d'aller-retour aux tentes afin d'entreposer son trésor de guerre. Il était la sagesse incarné, un dicton ne disait-il pas d'ailleurs "Avisée est le petit écureuil qui amasse assez d'or pour soudoyer le magistrat. "

"Bien l'ami, mais j'irais encore mieux quand tu m'aura livré les responsables ahaha ?"

"Je ne comprend pas un broc à ce que tu racontes vieux compère, ahaha"

Le Général reprit une voix normale, c'est à dire une voix grave presque menaçante.

"Tu n'es pas sans savoir, que notre armée est dans une mauvaise passe et je veux traiter le mal à la racine, or la racine c'est ici, alors livre moi les responsables tout de suite !"

"Mais que peuvent bien avoir à faire des Officiers fraîchement émoulus dans nos déboires, la faute n'incombe t-elle pas justement à ceux qui dirigent et construisent cette armée depuis toujours ?"

L'instructeur réfléchit un court instant.

"Ah non ça ne va pas. Oublie ce que j'ai dis. Arrivé le dernier fusillé en premier. Je marche. Tu as une liste ?"

"Non, tu n'en aurais pas qui seraient un peu différent par hasard, qui auraient un petit quelque chose de .......?"

"Des juifs ? Des Lithuaniens ? On les as déjà presque tous envoyés en première ligne"

Il regarda le cadran solaire.

"A l'heure qu'il est ils doivent tous être déjà mort !"

Le Général était dépité sans se douter que l'Officier qui s'avançait les larmes aux yeux, allait combler ses plus folles espérances.

"Monsieur, monsieur, y a des bleus qui ont 3 chevrons alors que moi j'ai eu beaucoup plus de pertes qu'eux !"

Le Général fut pris de convulsion et l'instructeur défaillit au point que ses aides de camps durent lui donner ses sels.

"Quuquququququ Quoiiiiiiiiiiiiiiii ! Me faire cela dans mon armée ET SUR MON FRONT EN PLUS ! Qu'on me les amène !"

On lui présenta un rangée de chiards à peine sortis de leurs classes.

"Alors les misérables, vous croyez que tuer des ennemis c'est mieux que de perdre des hommes ? Excusez vous publiquement devant toute cette armée, ne recommencez plus jamais et peut-être je ne vous ferait pas fusiller"

Les sales petites recrues lui souriaient, c'était évident qu'ils ne le prenait pas au sérieux, lui le grand Général qui commandait une armée aussi nombreuse que la foultitude des moutons d'Ukraine. Qu'est ce qu'ils s'imaginaient ceux la, que la guerre était un jeu ou l'on pouvait s'amuser et agir comme on l'entendait ? Il s'approcha du plus petit d'entre eux.

"Donne tes chevrons à ton camarade, rends les lui, et plus vite que ça !"

Le Général tenta d'arracher de force les chevrons mais ils restaient accrochés à l'uniforme. Fou de rage et humilié, il quitta les lieux pendant que le gamin murmurait.

"C'est mes chevrons, ils sont à moi....... "

Le Général se retourna tout rouge de colère.

"Je t'ai entendu SALE PETIT VOLEUR ! Petit égoïste de m.....! Tu blasphème contre toute les belles valeurs de notre patrie mais -Flash-"

Trou noir, lumière blanche. Depuis qu'il avait bu cette mixture chez la vielle, il lui arrivait d'entendre des voix lui communiquer d'étranges choses sur les temps à venir. Il vit des jours heureux se profiler, des jours ou les sales petits profiteurs seraient enfermés dans de grandes prisons en Sibérie, cette vision l'apaisa.

Le Général sourit. Il fit signe aux sales petites recrues d'attendre et s'attabla pour engloutir un pot de miel avant de reprendre d'une voix grassouillette.

"Présentez vous demain au Tribunal, nous organiserons tous ensemble une petite réunion sympathique ou chacun pourra exprimer son point de vu sur la question en toute liberté et surtout en toute convivialité."

Il les tenait enfin ces fameux responsables.
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Message par vétéran Alexai Diakonov » Ven Nov 28, 2008 4:22 am

Rage, fureur.

Le sol tremblait sous ses pieds. La neige ne faisait plus frout-frout, elle avait bien trop peur. Le Général était tout rouge, presque violacé, on aurait dit une tomate cramoisie sur patte qui courait dans la neige. Tout s'obscurcissait, il ne comprenait plus rien. Pourtant l'affaire avait été rondement menée. Seule une personne de bon conseil comme la vielle pouvait expliquer ses déboires.

Il donna un coup de pied rageur dans la porte.

"Quel est la raison de ton courroux Général ?"

"J'ai trouvé les responsables de tout mes malheurs mais c'est encore pire qu'avant, maintenant leur seule évocation me provoque des nausées."

"As tu extériorisé tes souffrances sur eux ?"

"Oui, j'ai organisé un vrai pugilat contre eux, j'ai fait venir les Officier les moins finauds de toute mon armée, j'ai distribué à chacun un panier de d'œufs pourris et on les a laminés"

"Mais c'est très bien. Qu'a tu ressentis ?"

"Si tu avait entendu cette symphonie de belles insultes viriles....... ouah c'était carrément magique, sans doute le plus beau jour de ma vie"

"Mais ou est le problème alors ? Ne me dit pas que tu as eut un problème avec les autorités ? Tu avais prévu un prétexte bidon au moins ?"

"Les autorités ne m'ont pas dérangés, j'ai fait croire à tous que ces petites saloperies étaient volontaire pour se faire lyncher. Mais de toute manière je n'avais même pas besoin de prétexte puisqu'ils ont osé engager l'ennemi sans mourir, or ceci est très sévèrement punis par notre loi."

La vielle le regarda d'un air dubitatif. Elle n'était certes pas experte en l'art de la guerre, mais les propos du Général lui paraissait suspects.

"Bon rhehemmm et alors ou se situe le problème ?"

"Le problème ? LE PROBLÈME ?! Mais c'est que ces misérables n'en n'ont rien eut a carrer de mes injonctions. Ils ne se sont pas jetés à mes pieds, ils n'ont pas imploré mon pardon, ils ont poursuivit leurs sombres exactions en gagnant des chevrons dans l'ombre. Ça m'a rendu fou de rage et de douleur, j'étais hors de moi. Je ne pouvais plus les voir alors j'ai fait partir tout mon régiment du secteur en espérant que seuls face à l'armada Française ces sales petits cancres allaient enfin être étripés....."

Le Général sorti une bouteille de sa poche, bu une rasade et repris d'un ton mélancolique.

"Mais ces petites raclures de novices mettait bien trop de temps à mourir, c'était trop long, beaucoup trop long alors je suis venu leur faire des remontrances pour qu'ils accélèrent un peu la cadence........ le lendemain ils n'étaient plus là, j'ai d'abord pensé qu'ils étaient enfin crevés ces petits sagouins mais mes nombreux espions qui observent, cartographient, et notent leur déplacements quotidiennement m'ont appris qu'ils avaient purement et simplement déserté. J'ai alors immédiatement intenté un procès contre eux......"

Des larmes coulèrent le long des joues du Général.

"....mais c'est vicieux un novice, je t'assure grand mère, de vraies teignes........."

Le Général sanglotait.

".....et alors sous prétexte qu'ils avaient incorporé un Régiment ils ont fait prévaloir le droit de librement rejoindre leurs affectation........"

Il bu une seconde rasade puis se mit à crier dans un sursaut de rage

"TU IMAGINE LE DÉLIRE GRAND MÈRE ? DES COMPAGNIES ENTIÈRES POUVANT BOUGER CONTRE MON CONSENTEMENT ?.......C'ÉTAIT L'ANARCHIE, LA FIN DE TOUT.....de notre État-Major........de notre Justice.......des valeurs de notre belle armée....du Palais du Tzar.... la fin de tout Grand Mère......... le pire c'est que presque tout le monde m'a lâché Grand Mère, pas un n'est venu les accabler... j'ai posé la lettre de démission sur le bureau du Tzar....... mon ami le Juge, qui malgré ses irruptions fréquentes dans le tribunal n'a hélas pu juger cette affaire m'a imité.. mon ami l'instructeur aussi........on était tous trop dégoutés...."

La vielle l'interrompis.

"Frappes le petit chat"

Le Général semblait ne pas bien comprendre et la vielle du répéter.

"FRAPPES LE CHAT BORDEL !"

Le Général s'exécuta, il donna une petite tape sur la tête du petit chat mais dernier se retourna et lui griffa violemment la main.

"Mais AIE il est complètement fou ce chat !!!!"

"C'est toi le fou, tu crois que le chat va sagement se laisser frapper. Tu es bien bête de penser cela."

"Mais alors que faire ?"

Aide moi à prendre cette couverture.

Le Général s'exécuta et ensemble ils abattirent prestement la couverture en prenant astucieusement le petit chat au piège. Ils frappèrent longuement la petite silhouette jusqu'à ce qu'elle ne donne plus aucun signe de vie.

"Tu as compris la leçon ?"

"Il faut que j'enferme ces officiers dans des couvertures et que je les bastonne jusqu'à ce que mort s'ensuive ?"

La vielle soupira.

"Tu dois d'abord trouver des alliées pour tendre un piège à ton ennemi. N'hésites pas à te montrer vil et mesquin. Il faut l'isoler et ensuite tu pourras librement donner libre cours à ta vengeance."

Le Général eut un sourire malin et retrouva une petite parcelle d'espoir au fond de son cœur endoloris. Il connaissait un Instructeur violent et un Juge corrompu. Ensemble ils allaient pouvoir enfermer un paquet de sales petits chat dans leurs couvertures. La vielle était décidément trop géniale.
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Message par vétéran Alexai Diakonov » Dim Nov 30, 2008 9:28 pm

Le chamane sur sa montagne de l'Oural entra en transe, il invita l'esprit des loups à lui révéler certaine choses.

Tout d'abord l'esprit lui révéla que Maître loup, suite au départ d'une minuscule poignée de chiens qui combattaient une foultitude de grenouilles envoya trois fois plus de "bons" et "vrais" loups très expérimentés mais ces derniers reculèrent tout aussi vite que les quelques chiens sans qu'aucune critique ne soit formulé. Maître loup prétendait par ailleurs que partout les grenouille étaient beaucoup plus nombreuses, mais il se trompait, sa vue lui jouant des vilains tours.

L'esprit lui révéla aussi que Maître loup ne disait pas toujours la vérité, car jamais les chiens n'avaient critiqué les loups, jamais les chiens n'avaient prétendu savoir mieux que les loups. Par contre les loups eux, n'arrêtaient pas de jaser sur le compte des chiens en faisant prévaloir leur extraordinaire expérience, d'ailleurs le loup qui apprenait la guerre aux autres se plaisait à répéter que lui pouvait être un chien, mais en bien meilleur.

L'esprit lui apprit aussi que les chiens voulaient seulement que les loups arrêtent de les critiquer sans arrêt, ils étaient très peu nombreux, ils n'avaient certes pas l'expérience des loups mais était-ce une raison pour qu'ils soient considéré comme un ennemi plus dangereux que les grenouilles juste parce qu'ils n'étaient pas d'accord avec quelques loups très influents ?

L'esprit révéla également que le monde des loups était impitoyable, il fallait écraser les nouveaux venus, leur montrer qui dirigeait la meute et marquer son territoire. D'autres canins extérieurs aux chiens remarquaient d'ailleurs que le chef des loups et ses acolytes cherchaient à nuire aux les chiens par tout les moyens. Car si les loups étaient contre les chiens, les renards n'étaient pas des loups. La vue du Maître Loup baissait, qui était chien, qui était loup, qui était renard ?

Certes le maître Loup et ses acolytes du conseil de la forêt qui jugeaient quels animaux étaient des "bons animaux" et lesquels n'étaient pas des "bon animaux" contrôlaient la tanière et faisaient ce que bon leur semblait.

Certes, les chiens, les renards, et les autres parias de l'espèce canine n'avaient pas l'autorisation de se constituer en meute et n'avaient pas les mêmes droits que les loups. Mais combien de louveteaux étaient en secret des chiots et des renardeaux ?

Mais un jour viendra ou ......... owimboé......owimboé.......owimboé, owimboé.............owimboé....owimboé......owimboé.............

ihiiiihiiiiiihihiihihiihiihiiihiiii

......... owimboé......owimboé.......owimboé, owimboé.............owimboé....owimboé......owimboé.............
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Message par vétéran Alexai Diakonov » Mar Déc 02, 2008 10:47 pm

Le Général gambadait comme un chevreuil dans la jolie forêt, il se sentait léger, grandiose était la victoire. Il avait retrouvé le sommeil et il tenait à rendre hommage à la vielle. Plus précieuse que 10 généraux, plus efficace que 100 bataillons, cette vielle était la pierre angulaire de sa réussite.

Aujourd'hui il n'était plus question de démission, il était question de triomphe. En repensant à ce procès il ressentit des convulsions de bonheur. Quelle belle vengeance !

En voyant son sourire la vielle compris immédiatement que le Général avait laissé échappé le démon sommeillant en lui.

"Alors le petit chat a été attrapé ?"

"Cela a été dur, mais nous avons fait fort ! Figures toi que ces teignes s'étaient réfugiés dans une troupe règlementaire. On a eu du mal à les déloger mais j'ai retenu le coup de la couverture....."

Le Général ménagea son effet de surprise, il était très fier de lui.

"En fait comme on n'avait carrément rien à leur reprocher, mon ami instructeur a commencé à mentir à leur sujet et à les provoquer, en moins d'une journée il a réussi a semer la zizanie et à mettre le feu à leur refuge. Le commandant leur a alors demandé de partir, les pauvres ils ne comprenaient rien, c'était vraiment de la pure délectation. Bon j'aurais préféré les voir exclu par sanction disciplinaire mais nous n'avions aucun motif et le commandant n'est pas rentré dans notre combine. Dommage....."

Sur le visage de la vielle se dessina un rictus énigmatique.

"On ne peut pas tout avoir non plus, méfie toi des gens qui ont une certaine conscience"

La joie radieuse du Général fut traversé par une pellicule d'appréhension.

"Oui a ce sujet, tout ne s'est pas passé comme prévu.......mais bon la victoire reste presque totale. Imagine toi qu'ils ont porté plainte contre mon ami l'instructeur pour "insultes" et d'autres pacotilles comme la transmission de faux ordres, la désertion de poste......ahahahahaha"

L'incrédulité de la vielle se lisait sur son visage.

"Non mais ne t'inquiète pas le Juge est un ami, précisément celui qui avait voulu démissionner après qu'ils eussent été acquittés pour avoir rejoint leur affectation. C'est donc lui qui a prit la plainte. Il est super fort, il les a directement menacé, avant même qu'ils ne déposent le dossier. Enfin pour lui ce sont des semeurs de zizanie à la solde des Français donc je peut te dire que le procès ça a été expéditif. En plus j'ai mandaté un beau parleur, comme il n'avait théoriquement rien à foutre là je lui ai trafiqué des papiers vite fait bien fait car je suis aussi directeur du seul cabinet d'avocat Russe, tu sais notre monde est petit grand mère."

"Donc ton ami Juge à disculpé ton ami Instructeur ?"

"Mieux que ça la vielle, de toute manière on n'a même pas traité la plainte, on n'allait quand même pas suivre des procédures pour une vermine pareille quand même ? Pourquoi s'emmerder à lire leur plaidoiries avec trop de mots compliqués ou étudier leurs pièces alors qu'on savait déjà qu'on allait leur foutre une bonne trempe à ces saloperies ? Et comme on a vu que le mensonge ça paye plutôt bien, le Juge a essayé lui aussi. Tu sais le fameux dossier qu'ils ont déposés et qu'on a jamais prit en compte, le Juge a demandé un complément et il a prétendu ne pas l'avoir reçut.....du coup bingo !"

"Ah et avec cela vous les avez condamnés ?"

"Oui de la prison ferme, sans procès ni rien. Je t'ai dit pas besoin de s'emmerder avec les procédure la vielle, c'est nous les chefs, on fait ce que l'on veut quand on veut, personne ne peut nous stopper ! On est pas ici pour s'amuser nous !"

"Je suis très fière de toi !"

"Mais tu sais le mieux, on a réussi à faire croire qu'en fait c'était eux qui avaient agressé l'instructeur, tu te rends compte ahahahaha, enfin ça n'avait aucun sens mais c'est le résultat qui compte pas vrai ?"

"Tout à fait mais je suis surprise que personne n'ai réagit ce me parait gros quand même"

"Mais il y a eut des réactions, il y a même un Juge qui a voulu porte plainte contre son confrère et un autre Officier qui a voulu porter plainte contre la totalité de la Justice Russe pour atteinte au renom de l'armée. "

"Et alors ?"

"On les à tous viré, tous. Nous on est comme ça. Et puis qui peut destituer un Juge ? C'est pas moi qui le ferait ni son autre collègue. Tu sais l'important n'est pas de soutenir la vérité ou le droit, c'est de soutenir et d'être soutenu par les bonnes personnes. D'ailleurs nous n'avons eut aucun ennuis avec les hautes autorités, tout le monde nous a laissé faire, car c'est nous les rois et on fait ce que l'on veut. Les déchets de notre armée on va s'en débarrasser et on aura toute une panoplie de nouvelles lois pour cela ! Demain la chasse sera ouverte et on va terminer le travail qu'on a commencé !"

"Ça ne va pas générer des troubles"

"Si quelques Officiers sont déjà partis, mais ne t'inquiète pas la vielle, le mensonge paye toujours, il suffira de dire que c'est de leur faute ?"

Le Général quitta la vielle, rempli de bonheur et regagna son bureau. Il y été déposé une lettre. Il la décacheta et l'ouvrit prestement.

Les chiens sont partis, VICTOIRE"


Le Général tomba dans les pommes, son vœu le plus cher venait de se réaliser. Le champagne allait couler toute la nuit à flot dans le camp Russe et ce sans discontinuer.

Le dernier mot fut pour la vielle :

Entend tu le vent dans les arbres ? Oh oui la semence a été généreuse, vivement la récolte.

HRP : Non pas de fausse joie, tout es veridict, y compris la bonne nouvelle !
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