Prise d'Armes du 2 Décembre 1813 : Commémoration du Sacre

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Prise d'Armes du 2 Décembre 1813 : Commémoration du Sacre

Message par Coignet » Mar Déc 02, 2008 8:28 am

2 décembre 1813, un peu avant 8h00 du matin, Cantonnement du Vème C.A.

Le Colonel Coignet, en grande tenue, se tenait sur la place d'armes du Vème C.A. Deux pas en retrait, sur sa droite, se tenait son aide de camp, le Lieutenant Emmanuel de Stax. derrière lui, un jeune tambour, un gamin d'une quinzaine d'années tout au plus, se tenant droit comme un i et visiblement débordant de fierté. Sur leur gauche, la musique du Vème C.A. au repos attendait les ordres.
Malgré le froid mordant, les hommes restèrent immobiles quelques minutes.

A l'est le soleil commençait à poindre.


Coignet tourna enfin la tête vers son aide de camp.

- " Emmannuel, rassemblement" dit-il simplement.

Le jeune Lieutenant salua son supérieur.


- " A vos ordres mon colonel!" Le Lieutenant se tourna alors vers le jeune tambour.

- " Rassemblement!"

Le jeune tambour pris ses baguettes et commença à marteler son tambour.

Le roulement de tambour se répercuta sur les murs des bâtiments autour de la place d'armes. Quelques instants plus tard, des dizaines de soldats commencèrent à sortir des baraquements et se précipitèrent sur la place d'armes. Les officiers et sous-officiers du Vème C.A.mirent rapidement les hommes en place pour la prise d'armes en l'honneur du sacre de l'Empereur le 2 décembre 1804 et de la victoire d'Austerlitz un an plus tard.

Le Colonel Coignet, immobile, regardait les soldats du Vème Corps d'Armée, presque tous des étrangers, former les rangs.
Dans toutes les casernes et campement de la Grande Armée, le même spectacle devait se dérouler.

La France célébrait son Empereur et ses victoires.
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Message par vétéran Sainte-Croix » Mar Déc 02, 2008 10:40 am

Au même moment, dans la caserne de la Garde...

Tous les officiers de la Garde, en magnifiques uniformes de parade, attendaient.

Toutes les armes étaient présentes ! Les grands grenadiers, les Marins de la Garde, la Petite Garde, les lanciers polonais, les mamelouks, la Garde italienne, et des milliers d'autres hommes, tous appartenant aux plus belles unités d'Europe.

Officiers et soldats de la Garde Impériale s'étaient réunis au centre de la caserne afin d'accueillir Sa Majesté Impériale et Royale, qui avait bien entendu ses quartiers au sein même du campement de sa fidèle et loyale Garde.

En sortant de ses appartements, l'Empereur croisa un grenadier qui n'avait pas hésité à le tutoyer, en lui souhaitant un bon anniversaire ! ... Une telle chose était inconcevable dans une autre armée !

L'Empereur arriva enfin à la place d'arme de la caserne, la musique avait déjà commencé à jouer "Le Salut des Aigles".

Parmi tous ces hommes, le docteur Larrey, chirurgien en chef de la Garde, était émerveillé:

"Mon cœur battait la générale, tandis que l'Empereur et sa suite chevauchaient au milieu de sa Garde; les arbres, interdits, se pliaient devant lui, à mesure qu'il s'avançait les rayons du soleil dardaient, tremblant; et curieux, à travers le feuillage, et sur le ciel bleu on voyait distinctement scintiller une étoile d'or. Dans ses traits, on lisait: "Tu n'auras pas d'autre dieu que moi", et les soldats criaient de ses mille voix: "Vive l'Empereur !"."

Le Major Général de la Garde, l'officier de Sainte-Croix, s'avança vers l'Empereur.


- Sire, n'oubliez pas que tous les officiers de la Grande Armée ont organisé un grand banquet en votre honneur. Et ce afin de célébrer le Sacre et la victoire d'Austerlitz comme il se doit.
Nous devrions partir sur l'heure...

Le lieu exact ou devait se tenir ce banquet n'était connu que des officiers de la Grande Armée, et ce afin d'éviter toute mauvaise surprise venant des russes.
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Message par vétéran Aurélien Davignon » Mar Déc 02, 2008 11:48 am

Au lieu du banquet les cuisiniers s'attelait à faire les plats, à préparez les tables tandis que les troupes du génie faisait en sorte que personne qui ne soit pas du personnel entre. Le commandant D'Avignon, n'avais pas revêtue l'uniforme d'apparat des sapeurs mais celui des carabiniers, unité ou il fit ses armes avant d'être au génie, par principe il garda les boutons de manchette en forme de hache croisé tournée vers l'extérieur mais sa cuirasse cuivré avait était vernis histoire qu'elle brille plus et la chenille rouge de son casque était tout aussi étincelante de couleur au milieu de la neige.

Un de ces adjudants, le lieutenant Mistral vint lui faire son rapport de la demie-heure.


-Monsieur, tout est prêt pour accueillir l'Empereur. On a mis les petits plats dans les grands.
-Bien, vous avez une idée de ce qui est prévue au menu.
-Mis à part la vodka rien de russes ! Mistral esquissa un petit sourire hilare. Mais les cuisiniers n'ont pas voulue me dire le menu.
-bon, les gouteurs, il y en a aucune qui à fait un malaise ?
-Non, sécurité maximum, chaque plats et gouter par quatre personne, dont une cinquième juste avant que sa soit servit. En plus de la vaisselle en argent, pas un seul russe ne peut entré dans le périmètre, les sentinelles dans les arbres les auront à l'œil.
-Bien prévenez moi quand tout sera prêt.

Les musiciens d'un quatuor accordés leurs instruments tandis que les sapeurs commençait à former une haie d'honneur pour les officiers et l'Empereur qui ne devrait plus tarder ...
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L'immortalité ne s'obtient qu'une fois la mort acquise.
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faut pas me chercher ...
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Message par vétéran Soult » Mar Déc 02, 2008 12:14 pm

Tout le 4eme corps d'armée, en grande tenue d'apparat, formait une longue haie d'honneur, étendards flottant au vent, pour accueillir le vainqueur d'Austerlitz.
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Message par vétéran Chaudard » Mar Déc 02, 2008 2:45 pm

Chaudard attendait le signal du commandant Soult pour que ces hommes se mettent au garde à vous au passage de l'Empereur et de ses maréchaux.
Chaudard était anxieux et intimidé, c'était la première fois qu'il allait voir l'Empereur.
Certains de ses vieux grognards qui avaient participé à Austerlitz le rassurer, ils étaient au premier rang, prêts à se mettre au garde à vous au passage de l'Empereur.
Chaudard avait réunit ses deux compagnies de ligne la 21253ème et le 21254ème et sa nouvelle compagnie de voltigeurs.
Les uniformes de parade était neufs, ils avaient peu servi sur ce front. Chaudard astiquait ses nouveaux galons de Lieutenant, il venait d'être promu. Il ne portait pas le sabre des autres officiers à sa ceinture mais il une rapière, la fine lame qui fait la fierté des gascons, cette rapière lui avait été offert par son père lors de son entrée à l'école militaire de Toulouse.
Chaudard scrutait le moindre geste de Soult tout en veillant sur ces hommes et leur tenue. Tous avait leur fusil au pied, et attendait en position de repos, le vent de Sibérie soufflait at accentuait l'impression de froid, mais les hommes étaient stoïques et ne bougeaient pas.

Les adjudants Blanchet et Dumont était devant leur compagnie, leurs sabres sorti, le bras tendu attendant de le lever et de saluer leur Empereur.

Chaudard quand à lui était devant avec les trois porte-drapeaux juste derrière lui, il ne cessait de surveiller chaque mouvement, des dragons et des hussards passaient à toute vitesse.

L'attente fut longue, quand Chaudard aperçut Soult faire signe, l'Empereur arrivait.

« Gaaaaaaaaaaarrde à vous! »

Les hommes claquaient leurs talons et se tenaient droit.

« Présentez aaaarmes! » criait Chaudard en mettant sa rapière en face de son visage comme ses deux adjudants. Les hommes mettaient leur fusil contre leur torse.

Tous attendait fébrilement le passage de leur Empereur.
La Liberté appartient à ceux qui l'ont conquise
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Message par vétéran Ferrey » Mar Déc 02, 2008 5:45 pm

Des officiers du 18ème de Ligne était également présent. Le capitaine adjudant major Ferrey accompagné de ces adjudant, Thomières, Patchod, Bauduin et Lallemand. Tous étaient anxieux, de pouvoir enfin apercevoir l'Empereur en personne, surtout à une date aussi charnière de l'histoire de la France.

Comme tous les autres officier et soldats présent, ils formaient une haie d'honneur avec leur camardes attendant avec une grande impatience le petit caporal. Puis le bruit couru que Il arrivait! Les officiers commencèrent à paniquer, regardant et vérifiant la tenue de leur uniformes encore une fois. Puis ils furent tous au garde à vous attendant la légende......
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Message par vétéran Arghentur » Mar Déc 02, 2008 7:03 pm

On avait maintenant prévenu tout le 18e. Ordre avait été donné aux officiers de se joindre au banquet. Le capitaine Arghentur chevauchait maintenant avec ses adjudant et son ami Ferrey vers le lieu donné. Tout les soldats avait leur uniforme de parade les médailles avaient été serties les épaulettes et les chevrons avait été tirés à 4 épingles ainsi que l'uniforme.

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Les lanciers avait les seul à escorter le groupe d'officiers et ils se devaient de faire honneur à leurs camarades restaient au front ! Un soleil vint à percer aux environs de midi ! Allez savoir pourquoi ? Le dieu soleil venait il lui aussi rendre hommage à Napoléon ? Nul ne le saura !

Le groupe arriva enfin en vue du campement les grenadiers de la veille garde surveillaient les environs et guettait l'arrivée de l'Empereur !
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L'honneur se trouve devant !
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Message par vétéran Le Viking » Mar Déc 02, 2008 7:08 pm

Le Capitaine Le Viking de retour du front, avança vers Soult, lui tendit un poème qu'il prit dans la main d'un vétêran du IVème Corp d'armée tombé aujourd'hui.
Monsieur, je pense que ceux-ci serait le plus beau cadeau que notre Empereur puisse recevoir du IVé
Puis regagna la haie d'honneur du IVéme Corps d'armée

L’aube en ce 2 Décembre très lentement se lève,
Laiteuse d’un brouillard qui cache les vallons.
L’armée Française est prête .L’attente enfin s’achève,
Il est passé sept heures. On entend les canons
De Davout, isolé, qui crachent leur mitraille.
Napoléon, au nord, du tertre de Zuran,
D’où il peut dominer tout le champ de bataille,
Fait dire à Soult, au centre, que pour l’heure on attend.
Du plateau de Pratzen continuent à descendre
Russes et Autrichiens qui poussent les Français
Trois fois plus faibles en nombre et cherchent à les prendre
A revers. On se bat... bosquets après fossés.
De village en village les Français se retirent
Mais pour ces gaillards là on s’accroche ou l’on meurt!
A couvert ils se mettent, ils arment, visent et tirent;
Et, la culasse vide, ils chargent avec fureur.
Baïonnettes en avant, d’un brusque coup d’épaule
Ils projettent la lame qui pénètre en chuintant...
Les Colins, les Thomas excellent dans leur rôle,
Habitués à manier leur fourche de paysan.
On recule, et il faut repasser la rivière,
Celle qu’on traversa hier avec entrain.
Sur la berge gelée on se rue vers l’arrière
Où la réserve attend :.Davout lève la main:
Trente canons de bronze se mettent de la fête.
Ils tirent sur l’autre rive, ils tirent à bout portant,
Fauchant mortellement; et dans cette tempête
Tombent, l’un après l’autre, les uniformes blancs...
L’offensive s’enlise .L’Autrichien se retire.
C’est maintenant au nord que se joue la bataille.
Du tertre de Zuran Napoléon admire
Les grenadiers de Lannes, stoïques, qui, vaille que vaille,

En bataillons serrés, progressent sur la route
Pour affronter les Russes du prince Bagration.
Les voilà au contact; il faut, coûte que coûte,
Empêcher l’ennemi de faire la jonction
Avec ceux du Pratzen Le combat est farouche;
Souvent au corps à corps. De haie en boqueteau
Par bonds chacun progresse et, sous les balles, se couche
Avant de repartir à l’assaut du coteau...
L’action est indécise et les Français piétinent..
Malgré tout leur courage les hommes d’Oudinot,
Grenadiers de légende, que le devoir anime,
Reculent face au nombre. Mais l’Empereur aussitôt
Il a vu le danger-, d’un signe,il donne l’ordre
A Murat de charger...Dragons et cuirassiers
Brutalement s’élancent pour semer le désordre
Dans les rangs ennemis qui doivent se replier...
Embrasant le levant d’une lueur intense
Le soleil se lève au dessus du brouillard.
L’Empereur superstitieux y voit signe de Chance:
Ce Soleil est le sien, il brille pour sa gloire...

Cachés par ce brouillard qui, léger, se sublime
Au centre, Soult et ses troupes, massés dans la vallée,
Attendent, impatients. Enfin c’est l’ordre ultime:
Vingt cinq mille bonnets noirs montent vers l’épopée!!!
Et roulent les tambours!!!”Ce que nous allons rire!
Rantanplan!Rantanplan!On leur trouera le flanc”
Mais l’ennemi est là et de partout il tire,
Arrêtant un instant l’irrésistible élan
De ces vingt cinq mille hommes pour qui c’est jour de fête !!!
Et la Garde du Tsar -terribles cavaliers
S’élance sabre au clair, déclenchant la tempête,
Ecrasant les Français qui meurent à leurs pieds ...
Sur l’aride étendue c’est un affreux carnage.
Un moment le Destin semble changer de camp;
Mais les escadrons noirs de Bessières s’engagent
Epaulés des Mamelouks qui chargent en hurlant...

Leurs sabres recourbés, dans l’air, tournoient terribles,
Fauchant les têtes blondes des cavaliers du Tsar.
Dont les corps mutilés par des blessures horribles,
Traînent sous leurs chevaux qui s’enfuient au hasard...
Le plateau est conquis, la manoeuvre est parfaite...
Les Autrichiens au sud, pris sous les feux croisés,
Le long de la Goldbach, commencent leur retraite,
Poussés vers les étangs et les marais gelés.

Les canons de Davout se mettent en colère
Ils tirent, tirent encore, sur ces pauvres pantins
Qui sur la glace glissent et, suprême misère,
Se noient, tout en croyant échapper au Destin...
Ce n’est plus la retraite, c’est déjà la déroute...
De l’eau jusqu’à mi-corps, perdus dans les marais,
Les Autrichiens se rendent. Il n’y a plus de doute:
Le Saint Empire se meurt sous les coups des Français...
Koutousov, humilié, bedonnante silhouette,
Se retire en désordre, laissant, couverte de morts,
La campagne morave; et son regard s’arrête,
Comme désespéré, sur ces milliers de corps...
La fleur de la Noblesse gît là,sur cette terre,
A jamais massacrée. Tous ces beaux officiers,
Cadavres déjà froids dont Moscou était fière
Sont tombés comme tombent des soldats en papier...
La bataille s’achève...Les canons encore grondent
Poursuivant ce qui reste des régiments du Tzar,
De cette triste armée qui, dans la nuit qui tombe,
S’enfuie honteusement, sauvée par le brouillard...
L’Empereur alors fait taire les soldats qui l’acclament:
“Qu’on fasse le silence pour trouver nos blessés
Et qu’on leur donne à boire de cette eau qu’ils réclament
Et les ramène ici pour qu’ils y soient pansés.”
Roustan à son coté, il chevauche dans l’ombre,
S’agenouillant parfois au coté des mourants.
Et il entend gémir, râlant dans la nuit sombre
Tous ces soldats si braves qui partaient en chantant...

En ce jour de Décembre un nouveau monde est né.
Deux grands Empires vaincus, l’Autriche et la Russie,
Devant des Hommes Libres, ont du se prosterner...
Ce que d’autres ont tenté,”Lui”, il l’a réussi...
“Soldats proclame-t-il” vous avez décoré
Vos aigles d’une gloire qui sera immortelle!!!
Je suis content de vous” Mais le Temps est compté...
L’Angleterre déjà veut une guerre nouvelle...
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Message par vétéran Georges Pontmercy » Mar Déc 02, 2008 8:10 pm

Georges Pontmercy arriva un peu en retard au lieu du banquet, car lui et ses hommes avaient du se frayer un chemin dans le palais du Tsar où subsistaient encore quelques russes pour ramener le caviar qu'il avait promis. Il envoya un soldat porter cette contribution aux cuisines, et se tourna vers sa troupe.
Son adjudant Mathieu Dumas derrière lui, portant l'étendard du IIIème Corps, il ordonna à tout les hommes de son bataillon de se poster en rangs à coté des autres membres de la Grande Armée.
Il salua quelques amis d'un signe de tête, mais ne se permit plus des fois que l'Empereur arriverait plus tôt que prévu.
Il était envoyé en tant qu'ambassadeur par le IIIème, mais ne désespérait pas de voir l'un ou l'autre de ses compagnons d'arme arriver d'un moment à l'autre.
Il attendait fébrilement la venue de l'Empereur, et tout ses hommes espéraient comme lui apercevoir enfin cette gloire vivante de la France...
"pontmercy ne cherche que le pouvoir. ce personnage n'a aucune limite dans son ambition aucune moralité. je prevois des jours tres sombre a la CDR si il continu a sevir. Avec L*** je les vois bien avoir conclue un pacte pour prendre le pouvoir a CDR"
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Message par vétéran Sainte-Croix » Mar Déc 02, 2008 9:57 pm

Une compagnie de hussards, avec l'officier Colbert, aide de camp de Sainte-Croix, arriva enfin au lieu ou devait se dérouler le banquet.

De nombreux officiers de la Grande Armée, de quasiment tous les régiments, étaient présents...

Tous avaient reconnu les uniformes de la Garde que portaient les cavaliers. C'est ainsi qu'ils se regroupèrent autour de ces derniers.

Colbert prit la parole:


- Les officiers commandants la Garde Impériale de Sa Majesté vous informent que l'Empereur et son escorte sont sur le point d'arriver !

Il est demandé aux officiers et soldats de la Grande Armée de se mettre en bon ordre afin de recevoir l'Empereur comme il se doit.

Les français eurent à peine le temps de s'exécuter que l'Empereur et la Garde arrivèrent enfin...
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Message par vétéran Antoine de Froiss » Mar Déc 02, 2008 10:08 pm

... Du moins, c'est ce que pensaient tous les officiers et soldats voyant un imposant cortège arriver. Bonnets d'ourson, cuirassiers, chants, la procession semblait bel et bien être celle de Sa Majesté Impériale.

Nonobostant le froid, la brume, les uniformes n'étaient point ceux de la Garde Impériale mais bel et bien ceux de la Gendarmerie, reconnaissables au jaune qui les distinguait du reste de l'armée.

Au milieu du flot monté, on pouvait reconnaître les Officiers Andréossy, Tidus ainsi que le Juge Suprême de Froissac, tous en grande tenue. Voilà l'image que la Grande Armée voulait voir de la Gendarmerie Impériale depuis longtemps, celle d'un Corps présent au plus près du reste de l'armée.

Mettant pied à terre devant le parterre d'officiers visiblement déçus que ce ne soit pas l'Empereur, Antoine de Froissac se permit une salutation de la main à l'adresse de quelques privilégiés, tels les officiers Le Viking, Arghentur ou bien encore Pontmercy qui fut même gratifié d'un clin d'oeil aisément discernable.

Dès lors les hôtes prévôtaux furent descendus de selle, les escadrons firent demi-tour ainsi que plusieurs hommes à pied. La fête qui s'annonçait serait indéniablement grandiose.
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Message par Napoléon » Mer Déc 03, 2008 12:00 pm

Napoléon n’avait cessé de penser à cette journée du 2 Décembre qui revêtait pour lui une double importance. Neuf ans plus tôt, il était sacré Empereur des Français faisant de lui l’homme le plus puissant de la vieille Europe voire peut-être même du monde, l’année d’après ses hommes lui offraient une éclatante victoire à Austerlitz contre la coalition austro-russe. Quel monarque disposait pareille chronologie ?
Voilà qu’en ce jour on faisait de nouveau l’éloge de la Grande Armée partout en Europe, après Smolensk, la destruction du fortin de l’Armée du Tsar, la prise de Mohilev, son armée avançait derechef et pourfendait l’armée russe au bord de l’étouffement en raison de ses querelles internes. Alexandre Ier, qui avait payé son inexpérience en Moravie, allait connaître de nouveau la défaite pour n’avoir su fédérer autour de lui ses hommes, voilà un triste exemple de commandement militaire.

Faisant les cent pas dans sa tente, ses souliers n’avaient de cesse d’écraser le sol à la même façon qu’un régiment en train de charger tandis que son esprit se laissait aller en songes et réminiscences, que ce soit tant en souvenir de sa chère France ou bien encore de ses nombreuses victoires aussi bien en Europe qu’outre méditerranée. Ce soir, il serait l’heure de réaffirmer la suprématie de l’Empire français, ce soir, il serait l’heure de montrer à l’Empereur Alexandre Ier que son Palais recevrait nombre de banquets et qu’ils ne seraient aucunement organisés par quelque russe mais bel et bien par ceux de la Grande Armée.

Dès lors qu’il se sentit prêt à rencontrer ses vaillants soldats, à les féliciter pour leur courage, il appela son aide de camp qui lui remit son bicorne flambant neuf. Au dehors attendaient Gendarmes d’Elite et officiers de la Garde, prêts à conduire Sa Majesté Impériale vers le lieu de la réception. Le silence qui pesait devant la tente, imposé ou non par le protocole, permettait au moins à l’Empereur de savourer à sa convenance chaque instant qu’il passait dans l’intimité, imaginant déjà l’accueil qui lui serait fait devant le Palais du Tsar qui arborerait ce soir les couleurs de la cocarde tricolore.

On fit ainsi appeler les montures afin que l’Empereur ne fasse pas attendre trop longtemps dans le froid ceux qui s’étaient déplacés pour fêter avec lui ce double anniversaire. Quittant ainsi son campement, encadré de près par sa garde personnelle, il traversa le champ de bataille qui n’était plus qu’un terrain de labour piétiné de part en part par des milliers d’hommes depuis déjà fort longtemps. Le froid intense montrait le visage rigoureux de cette Russie que Sa Majesté Napoléon Ier tentait de faire changer depuis bientôt deux ans. Il se souvint ainsi de toutes les épreuves qu’il avait eu à endurer, de tous les efforts déployés qui furent nécessaires pour que ses hommes ne reculent, pour que la puissante armée française ne poursuive sa route jusqu’à Moscou.

Il se perdit ainsi en rêveries et fut ramené à lui par l’un des cavaliers qui l’averti de leur approche devant Mohilev, alors que la ville semblait être suspendue dans le temps, comme si rien ne bougerait plus durant d’une soirée. Laissée déserte pour le passage de l’Empereur, les cavaliers qui l’accompagnaient veillaient au grain ; les gendarmes qui avaient connu l’Espagne avaient appris les dangers que constituaient les rues étroites et mal éclairées d’une ville où combattait à la fois l’allié et l’ennemi.

L’arrivée devant le Palais ce fit cependant sans encombre et sous un tonnerre d’applaudissements ; une fierté intense envahit alors l’Empereur, comme tous les ans à cette même date de nombreux officiers quittaient leurs bivouacs afin de lui fêter avec lui et comme il se devait, ses deux anniversaires qu’il ne pouvait manquer de partager avec eux.

Il quitta donc sa monture sous les hennissements puissants de cette dernière, céda les brides à l’un des cavaliers et salua l’assemblée constituée afin de l’accueillir.


« Mes chers officiers, merci de m’avoir fait l’honneur de votre venue. Mais plutôt que de se féliciter réciproquement à l’extérieur, je préfère encore le faire à l’intérieur de ce Palais si… accueillant. J’aurai plus à cœur de parler dans un climat plus provençal. »

Passant au milieu de la haie d’honneur partant de la porte du Palais jusqu’à lui, il attendait déjà avec impatience le repas et les discussions à venir.
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Message par vétéran Chaudard » Mer Déc 03, 2008 12:10 pm

Chaudard était fébrile, voir tous ces officiers supérieurs, et tous ces glorieux régiments, le 18ème Régiment de Ligne, le Génie, le IIIème CA, le Ivème CA, le Vème CA, la Gendramerie Impériale et la Garde.

Voir tous ses différents uniformes, tous ces différents régiments unis pour célébrer la Victoire suprême de notre Empereur.

L'émotion est grande pour le jeune lieutenant.
Il va enfin apercevoir l'Empereur, le héros de tout un peuple, l'homme qui incarne la Justice et la Liberté en Europe.
Mais Chaudard doit rester stoïque et ne pas craquer, il est là immobile devant ses hommes à garde à vous présentant leur armes, prêt à saluer leur Empereur.

« Pourvu qu'il ne me parle pas, je ne serais que dire. Que dire à mon Empereur? Pourvu qu'il salue seulement les hommes, je ne me suis jamais senti assez apeuré même face à la charge d'un ennemi supérieur en nombre. » pensait Chaudard.
Ses pensés furent troublées par la clameur des grognards un peu plus loin.
La tension autour de lui montait, l'Empereur approchait.
Chaudard serrait sa rapière comme jamais, son pouls s'accélérait, quel honneur d'apercevoir l'Empereur.
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Message par vétéran Georges Pontmercy » Mer Déc 03, 2008 12:14 pm

Pontmercy fut estomaqué.
Plutôt qu'un triomphal discours pour féliciter les soldats du IIIème et des indépendants pour la prise du palais dans lequel se déroulerait la réception, plutôt qu'honorer d'entrée de jeu tout les morts de la Grande armée qui s'était battus bravement, plutôt que de féliciter pour leur abnégation les officiers et les soldats venus de très loin l'accueillir et l'acclamer, il ne dit qu'un vague "j'ai faim alors on entre".

Les hommes ne pouvaient pas tous tenir dans le palais, la moindre des choses aurait été de faire un geste envers eux avant qu'ils ne s'en repartent camper non loin pour protéger celui qu'ils étaient venus applaudir...
Mais il ne fit que passer, avec à peine un geste de la main.
Même le Major Antoine de Froissac, à qui il avait répondu par un sourire et une inclinaison de la tête lui avait paru plus respectueux des soldats... Lui n'aurait surement pas fait l'erreur de les oublier ainsi.
Les officiers auraient leur part de gloire à l'intérieur, mais le Capitaine Pontmercy ne put retenir un sentiment de frustration par égard pour ses hommes.

Ceux ci étaient bien sûr émerveillés et ne se rendaient pas compte de l'outrage que venait de subir leur courage. Partout dans les rangs, fusaient des:


"Vive l'Empereur!"
"Hourra pour Napoléon 1er!"
"Vive la France !"


L'homme les avait bien sûr mérités, et plutôt deux fois qu'une. Mais Georges n'en fût que plus dépité; Un si grand homme, oublier ainsi ses soldats... Il se mit au garde à vous, bien sûr, mais le coeur n'y était qu'à moitié.
"pontmercy ne cherche que le pouvoir. ce personnage n'a aucune limite dans son ambition aucune moralité. je prevois des jours tres sombre a la CDR si il continu a sevir. Avec L*** je les vois bien avoir conclue un pacte pour prendre le pouvoir a CDR"
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vétéran Georges Pontmercy (Mat. 12207)
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Message par vétéran Aurélien Davignon » Mer Déc 03, 2008 1:44 pm

D'Avignon frétilla en voyant l'imposant cortège, certes il retrouva son calme quand il aperçue que c'était des gendarmes et non des gardes. Malgré ça, il en profita pour faire les dernières mis au point. Il alla voir les tambours des régiments présents.

Quand l'Empereur entre, entonnez les batteries d'Austerlitz, et je veux une synchronisation parfaite et du plus belles effet.

Un des musiciens fit tout de même savoir que l'acoustique des lieux laisser à désirer pour des tambours, mais D'Avignon faisait fi de cette remarque.Une fois ceci fait, il se plaça avec les autres officiers de la grande armée dans la haie d'honneur, brossa sa cuirasse, repeignit la chenille de son casque, lustra ses galons et boutons de manchettes, et vérifia que ses médailles étaient bien accrochés. Quand enfin le cortège impérial arriva, la tension monta d'un cran, qui sait si un russe prépare un mauvais coup.
Anim Génie
L'immortalité ne s'obtient qu'une fois la mort acquise.
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faut pas me chercher ...
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vétéran Aurélien Davignon (Mat. 186)
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