Une attaque Pavlov

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Une attaque Pavlov

Message par vétéran Seigneur » Mer Déc 03, 2008 5:03 pm

On était le 29 novembre, en Russie, près des ruines encore fumante de ce qui fut la forteresse de Smolensk.
Les troupes Russes battaient légèrement en retraite devant un ennemi bien supérieur en nombre, en expérience, et en motivation. Parmi les Régiments qui faisaient face aux quelques compagnies Pavlovs présentes, il y avait le glorieux V Corps, commandés par les deux colonels Coignet et Poniatowsky et le Génie Impérial, qui malgré son faible effectif, pouvait causer énormément de dégats.

Nous étions donc le 29 novembre, la rivière était gelée, la neige qui tombait à gros flocons grossisait la couche blanche déjà présente sur le sol. Il faisait froid, et les vivres arrivaient peu nombreux, souvent pourris. Même la boisson se faisait rare, et le moral des officiers présent diminuait. Depuis combien de temps se battaient-ils, et surtout, pourquoi le faisait-il ? Alors que plusieurs années plus tôt, ils auraient pu répondre à n'importe quel officier qui leur aurait demandé, aujourd'hui, peu auraient été capable d'aligner plus de dix mots.

Mais la guerre continuait, et continuerait tant que les Français ne seraient pas repartis chez eux. Mais aujourd'hui, plus que jamais, ce jour paraissait lointain, très lointain. Plusieurs des combats de ces derniers mois avaient été perdus, et les pertes Russes se faisaient largement plus nombreuse que celles française, et même les drapeaux que le Tzar leur avait demandé de garder étaient passés aux mains françaises.

Cependant, la guerre continuait. Dans le paysage désolé où se trouvait ce qui restait du bataillon de Seigneur, les compagnies des adjudants Louis Le Bon, et Le Bourbon buvaient les quelques tonneaux qui restaient. Il était huit heures du matin, dans peu de temps, l'attaque allait être lancée. La veille, un concile avait eu lieu entre les officiers Lepine, Mikhaïl Roussa, et Seigneur sur le nom de la prochaine cible. Le nom avait paru évident : Uminski, les ligniers du Colonel Poniatowsky, qui n'avaient pas connu la tente depuis plusieurs années. Toujours derrière le reste des officiers, il ne prenait jamais de risque. Mais ils avaient commis une erreur, elle leur serait fatale.

Quelques jours auparavant, le V Corps avait lancé une attaque sur la mine que devait garder les Grenadiers, et l'avait prise. Ils étaient encore sur l'île, mais la résistance Russe s'était intensifiée. C'est à ce moment là que la compagnie de l'adjudant Uminski était arrivée en renfort, à portée de salve depuis la rive.

Les 4384 victimes que la compagnie affichait fièrement allaient être vengées dans la journée. Vers 16h, les premières salves furent tirées, mais les hommes d'Uminski ne bougèrent pas, ils attendaient l'ordre express de leur colonel, ils défendaient leur honneur. Cela allait leur être fatal.

A 17h, les hommes du bataillon Lepine rajoutèrent une nouvelle salve sur la victime, les hommes étaient fébriles, ils angoissaient. Devaient-ils battre en retraite ?
Ce ne fut que 50 minutes plus tard, profitant d'une accalmie, les hommes de l'Adjudant Le Bourbon, enfin, ce qui en restait puisqu'ils avaient subis, quelques jours plus tôt, plusieurs attaque qui les avaient obligé à reculer, entamèrent leur marche vers la cible. Après trois lieues dans la neige, sur le signe du Bourbon, les hommes chargèrent leur fusil. "Ne tirer que sur mon signe" leur avait précisé l'Adjudant avant de commencer la marche. Ils avaient obéis, et étaient tous là, prêt à anéantir leur future cible.

Lorsque l'ordre fut donné, les hommes tirèrent, causant une douzaine de morts dans les rangs adverses, qui manquèrent de battre en retraite. A la seconde salve, seulement une dizaine s'écroulèrent, mais on ne pu déterminer le nombre exact de morts, car la compagnie avait fuie !

Le cri de victoire qui fut poussé par les hommes retentit sur tout le front. Ils avaient réussis à anéantir la compagnie de Uminski. Les 4300 victimes étaient vengées ! Longue vie au Tzar !


Les hommes se replièrent, et immédiatement après, les missives circulèrent. L’Armée entière allait être au courrant, que cette victoire puisse procurer une bouffée d’oxygène à toute l’armée.

POUR LE TZAR !
POUR LE TZAR !


HRP :
Merci à ceux qui ont lu le RP, grosse capture, petit RP (bah oui, je suis nul...) Bref, Uminski est reparti aux tentes pour la 4e fois de son histoire... avec 4384 XP adjugant (soit 43 chevrons si c'était possible).

Je voudrais que le sujet reste vierge, sauf si un membre du V Corps (idéalement Poniatowsky) voudrait intervenir.
Ex - Animateur

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vétéran Seigneur (Mat. 809)
Major
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