Anthropologie de la Garde Preobrajensky

[vétéran NEY (Mat. 2027)]

L’excellence de cet ornement de l’armée russe faisait l’unanimité des observateurs étrangers. Un Officier anglais écrivait :
« Il ne saurait exister un corps d’apparence plus noble et plus guerrière, et la simplicité de la tenue révèle pleinement le caractère et la contenance des hommes »

un autre observateur, une anglaise, L ady Burgersh, notait que « la beauté de la garde etait au-dessus de toute description. Le soin extrême des tenues et leur propreté sont réellement magnifiques. Les gardes a pied du tsar, tous soigneusement sélectionnés et pris parmi les hommes les plus grands de Russie, sont les plus beaux de l’empire. Leurs manteaux sont rembourrés pour gonfler leur poitrine et élargir leurs épaules. Ils ressemblent a des statues. »
Et cette femme ajoutait a l’intention de son correspondant : « ne croyez pas que j’exagère car chacun s’extasie sur eux »

Quand à Napoleon, il se serait lui-même extasié sur les régiments de la garde :

« je suis surpris de la précision et l’assurance de cette infanterie… Une armée si bien discipliné et d’une telle fermeté serait la première au monde si, à ces qualités, s’ajoutait un peu de cet enthousiasme électrique français, comme chez mes Autunnois »

L’infanterie de la garde était au départ, composé de 3 célèbres régiments :

- PREOBAJENSKI
- SEMENOVSKI
- IZMAILOVSKI

Dont les officiers venus de la noblesse, n’est certainement pas plus compétent que ceux de ligne. Un Allemand von Schubert, note que s’il était le point de mire dans les bals et autres événements mondains, ils étaient plus remarquables par leur bonne éducation et leurs manières policées que par leurs qualités morales. Autant de caractères renforcés par la présence parmi Eux d’un grand nombre d’émigrés des plus grandes familles française. La proximité du régiment des partisans du Lys n’étant pas un hasard.

Tout imposants qu’ils pussent apparaître, leurs habitudes n’en étaient ^pas moins déconcertantes. Lorsque la garde impériale offrit un banquet a son homologue russe lors de l’entrevue de TILSIT, le sergent Coignet fut épouvanté de voir les hommes de la garde russe, officiers et soldats déchirer la viande avec leurs mains, avaler des grandes coupes de vin en une seule lampée et incapables de terminer les plats présents sur la table, se faire vomir pour pouvoir recommencer : « ainsi écrit Coignet, faisaient-ils trois repas en un seul diner. »

De tels comportement faisaient que les autres nations européennes regardaient les russes comme des êtres tout juste a demi civilisés.

Extrait du : « Manuscrit de MIL HUIT CENT DOUZE – Tome Premier»

[vétéran Barbarian (Mat. 30306)]

Je prends tout ceci pour une somme de compliments. Il faudra que je vous rende la politesse dans le pré.

Bien à vous,
Sous-Lieutenant Barbarian