Carnet de Campagne

[guila (Mat. 23515)]

Après avoir été cherché des feuilles, de l'encre et une plume, Guila se mit à écrire, il coucha sur le papier tout ce qu'il avait vécu et vus depuis qu'il était monté au front, depuis qu'ils étaient entrés dans ce pays.

"Je me souvient.........
je me souvient, du temps ou j'était encore qu'une fraiche recrue, un bleue parmi les braves; à cette époque l'école militaire n'était pas aussi organisée telle quelle est aujourd'hui, (ce qui est une bonne chose) car j'avais dus apprendre sur le tas, et mes premières erreurs causèrent la mort de tant d'hommes.
Heureusement le temps a passé et leurs souvenirs c'est effacé de ma mémoire pareillement aux noms inscrits sur les tombes qui effacés par le temps qui passe, ne sont plus visibles.

J'avais heureusement, commencé mon engagement à la belle saison, les rivières coulaient fraiches et vives grâce a la font des neiges, ces rivières qui ne coulent qu'abondantes au printemps et ne sont que des ruisseaux à la fin de l'été, arrosaient les prairies envahies de fleurs nombreuses colorées et parfumés. Ce que je ne savait pas encore c'est que ces paysages idylliques allaient être entachés par les horreurs de la guerre.

Saloperie de guerre, tu nous prend les meilleurs et les plus braves, et quand tu ne nous prend pas, tu nous laisse mutilé aussi bien dans le corps que dans l'âme.

A cette époque nous avancions rapidement, gagnant chaque jours, toujours plus de terrain en faisions reculer l'adversaire; au prix cependant de la mort de nos camarades ainsi que des soldats dont j'avais le commandement.
J'avais à cette époque la fougue du jeune soldat avide de bataille, mais qui n'a pas encore connue le vrai visage de la guerre, heureusement cette fougue me permit de surmonter mes premières épreuves.

Nous avancions, nous avancions toujours plus loin, toujours plus profondément dans les territoires de la grande Russie, de plus en plus loin de notre chère patrie.
Mais tout cela dans quel but? avancer toujours avancer, pour la gloire de notre Empereur? elle se ternissait malheureusement dans le sang et les morts de nos braves qui y étaient restés et dont les tombes jalonnaient la campagne russe.

Mais le pire étaient encore a venir....

Un beau jours nous arrivâmes devant un,e petit village tenu par quelques compagnie adverses, nous eûmes tôt fait de prendre d'assaut cette position et d'en chasser, les russes, à nous enfin un petit lit douillet et un sommeil sous un vrais toit, cela faisait des mois que nous dormions à la belle étoile dans les nuits fraiches de Russie.

Nous avons tenu cette position pendant quelques temps, mais la soif des russes de se venger de l'affront que nous leurs avions fait en prenant ce village, nous fit reculer jusqu'à des positions que nous n'avions plus revus depuis longtemps.

enfin un jours ou le temps était au gris, apparut les premiers flocons; la joie apportée par cet évènement s'éteignit rapidement, je n'avait jamais encore endurée un tel froid ni même vue de telles quantités de neige, l'avantage était que ce manteau blanc cachait toutes les atrocités de la veille.

Le printemps arrive, et la neige commence a fondre, il fait moins froid, et l'on entend déjà le gazouillement des premiers oiseaux qui sortent de leurs hibernation, nous n'avons pas réussi à reprendre Borisov aux Russes, et l'on nous apprend la fin de cette campagne.
Mais pour quand? je ne pense pas qu'il y aura des permissions pour tout le monde, en effet notre Empereur veut continuer la guerre pour battre une fois pour toute ces arrogants de russes et soumettre enfin ces chiens d'anglais avides de pouvoirs.

[guila (Mat. 23515)]

Le temps a passé, la neige a fondu, nous avons obtenu la victoire et conquis définitivement Borisov, et ensuite?

et ensuite il en a coulé de l'eau sous les ponts.

EN effet notre Empereur béni sois t'il rêve de prendre Moscou, ce qui symboliquement rendrai gorge aux adversaires à Paris de notre bien aimé "petit caporal".

après seulement trois jours de repos au lieu des trois mois de permissions que quasiment tous attendaient, nous nous somme lancés dans les immensités russes, nous avons ainsi marchés, marchés pendant des lieux et dans des paysages vides avec pour seul compagnon ce vent fort et mordant qui en hiver devient un véritable vampire assoiffé de biens braves camarades.
enfin nous avons trouvés les russes et engagés le combat, jusqu'où irons nous donc.

Nous avons voulu apporter la paix et la liberté aux russes, ils nous ont crachés dessus et préférés les douleurs de la guerre, la perte de leurs camarades les souffrances des blessés.
j'espère qu'ils se rendront bien vite compte de leurs erreur, et qu'ils accepteront enfin les valeurs de liberté de fraternité qui sont si bien magnifiés par notre Empereur, qui est bien obligé de défendre notre patrie des droits de l'homme des agressions de ses voisins jaloux,

de l'Angleterre cupide et de la Russie honteuse