Chab

[Chabert (Mat. 1442)]

Terres arides

Nous sommes fin Mars, les neiges fondent et le temps se fait plus clément, plus propice aux grandes manoeuvres; ce que d'ailleurs les Russes ont anticipés en lançant une offensive massive dans les terres arides du Sud. Chabert partagé entre l'ordonnacement du grand bal de printemps et la gestion de son bataillon et les multiples taches qu'il doit assumer à l'Etat major du III corps d'armée semble ne pas être serein, l'inquiétude l'à gagné depuis de nombreuses semaines et l'optimisme affiché n'est plus de mise.

Il passe de longues soirées à écrire des rapports, faire et refaire des plans de campagne qui à peine diffuser sont déjà obsolètes.
Il invective, il gueule , il tape du poing sur la table ....

- On ne laissera rien ! Rien de rien , faites passer ; je veux que derrière notre repli il n'y ait que de la terre brulée, si peu fertile soit cette terre qu'elle le demeure à jamais !!!!

Il était bien rare et peu coutumier de l'officier que celui-ci fut si dur!
Mais depuis la fin de la 1ere campagne du Sud qui n'avait aboutit que partiellement, Chabert n'avait pas encore digéré les manquements de l'Etat Major Impérial de la grande armée.

Malgré son sens du devoir, il se sentait rebelle et aussi résigné.
Il soufflaz la bougie et sortit à l'extérieur de la tente afin de rejoindre le feu ou se groupait quelques soldats. Il avait besoin d'être prés d'eux , solidaire dans ces moments douloureux .

[Chabert (Mat. 1442)]

Bonne nouvelle !
Le cheval passa au galop à travers les campements disséminés du III iem Corps d 'armée.
L'estafette , les yeux abbatus , le teint fade et les traits tirés sauta à terre et s'engoufra dans la tente de Chabert.

Le second du Corps d'armée n'avait que peu dormit et fut surpris de l'irruption brutale du sous officier.


- Major ! major je vous apporte là des nouvelles du colonel Pontmercy...
voyez nous le savons maintenant vivant.
Chabert s'assit sur la paillasse et demanda au jeune homme de lui compter calmement les nouvelles

-Bien voilà Major, depuis notre repli, comme vous le saviez nous n'avions perdu tout contact avec notre chef de corps ; nous ne savions si celui -ci avait été fait prisonnier par les Bagovouts, s'il était bléssé et dévoré par les loups ou bien tout simplement caché le temps de rejoindre nos lignes.
Hier par chance nous avons reçu un courrier porté par un paysan local et les quelques mots gribouillés sur le papier , sans équivoque sur la provenance , nous laissaient entendre que le chef de Corps était bel et bien en vie !
quelle joie pour nous ! N'est ce pas Major ?

Chabert regarda par dessous l'estafette et esquissa un sourire, il savait le grand attachement qu'avait les hommes à Georges Pontmercy...

-Voilà effectivement une bonne nouvelle ! Allez donc vous décrasser et prendre victuaille aux cantines avoisinantes ...

[Chabert (Mat. 1442)]

Siege de Polostck 7 Avril

On disait que les Russes avaient pénétrés par le Nord Est et le Sud Est de la ville ! Rumeurs ? Non point ! Les petites gens colportaient la nouvelle de rue en rue , d'échopes en échopes . On pouvait lire sur leur visage ; satisfaction ou bien encore désarroi ...selon les affinités et les affaires en cours. Pour chabert, il n'avait cure de savoir si le peuple etait ou non satisfait de cette incursion en ville ; ce qui le préoccupait c'etait de connaitre les effectifs Russes qui visiblement s'étaient ammassés au Sudet Sud Est de Polstock.... du palais ou avait lieu le grand bal de l'empereur, il visionna la plaine, cherchant à percevoir et décompter le nombre de feux de l'ennemi...il soupira sans ne dire mot

[Chabert (Mat. 1442)]

Perte de Polosck


Marie Allessandra courrait dans le dédale des vieilles ruelles de la ville .

Le bal de l'Empereur ...elle n'avait pu y s'y rendre et bien que Bonarparte ayant décrété la ville neutre pendant cette période de festivité, les russes n'en firent que peu d'état et profitèrent de cet instant pour lancer une offensive majeure sur la ville.
Elle fuyait les siens connaissant la haine et la fureur des premières lignes Russes, abreuvées de boissons pour monter au combat.

Elle se dirigea au mieux vers le Sud pour rejoindre le 3 Corps d 'armée ou elle savait que Chabert avait ses cantonnements.

Dans la matinée elle apprit que le Palais impérial était tombé, il n'y avait plus d'espoir et dans la déroute et la pagaille la plus totale des régiments Français défendant la ville , elle fuit l'horreur ......

A la sortie Ouest de la ville elle s'effrondra sur le corps d'un fantassin du 25 iem mélé à celui d'un officer de l'armée du Rhin , les coprs étripés gisaient pêle mêle, impudique , moribonds aux senteurs nauséabondes .
Horrifiée, elle accentua sa course pour bifurquer sur la route menant au Sud, elle dépassa de nombreuse familles de la bourgeoisie de Polostck , ainsi que quelques marchands ayant entassés rapidement le plus important de leur commerce.

En fin d'après midi, épuisée, les pieds mortifiés elle s'arreta et se mit à l'abri sous le couvert d'un épais bosquet .

Les cavaleries des deux armées chevauchaient en tout sens et parfois il s'agissait de Russes et parfois de cuirassiers Francais . Ni les uns , ni les autres ne semblaient etre pret à l'entendre etencore plus a la laisser en vie tellement la peur des espions etait grande.
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[Chabert (Mat. 1442)]

Quand le III Corps d 'armée se fache

Cela faisait plus d 'un mois que le IIIem Corps d'armée avait amorcé un repli stratégique vers le Sud Ouest.

L'officier Hidao avait été en charge d'effectuer ce repli, ainsi en avait décidé l'état major du corps d'armée ; car cela faisait aussi, parti, de la formation des cadres ...

Bel exploit pour ce jeune officier promu récement ...effectuer une telle manoeuvre sous le feu et la pression ennemi ne fut pas aisé, mais bien épaulé par ses pairs le III iem s'en sorti plutot bien.

Las d attendre le corps d'armée après s'être regroupé lanca une offensive sur le plateau Sud ou s'etait regroupé nombre de Russes.

Jean Lannes officier de grande valeur du III iem fut l'instigateur de cette offensive qui devait délogé les Russes de ce point tactique.

L'affaire fut rondement menée par tout le corps d'armée ...Le vendredi 16 Avril dans l'apres midi les premières escarmouches commencèrent .
Chabert lança tout son bataillon à l'assaut du plateau en passant par le Sud afin de contourner le dispositif mis en place par l'ennemi .

Vers 16 heures il etait au contact de l'ennemi et figea la position de son bataillon.

Vers 19 heures le III Corps d'armée lança l'assaut .... Dans la nuit les combats continuèrent et l'ennemi fut mis en déroute .

Le Samedi matin les cavaleries se chargèrent de détruire les derniers fuyards.

Au soir de ce dernier jour une grande beuverie courronna le succès de cette opération rondement menée .

[Chabert (Mat. 1442)]

Campagne de printemps au Sud

Alors que la jeune Marie Alessandra fuyait devant l'avncée des troupes Russes , au quartier général du III Corps d'armée les officiers s'affairaient à établir de nouveaux plans d'actions pour la deuxième campagne Sud .
Avec l'arrivée des beaux jours, les régiments du corps d 'armée avaient repris de la vigueur et le moral de la troupe était excellent , surtout apres avoir stoppé les Russes aussi nettement à la bataille du plateau ( opération Jean Lannes).

Chabert exultait, en tant que second officier commandant le Corps d'armée il se rendait compte combien les officiers qui composait cette troupe étaient solidaires .
Cette cohésion était une longue oeuvre de partage d 'information, de formation d'établissement de plans en commun .
Les services d 'espionage, de recrutement étaient au point ...Il ne restait qu'au III à mener ses batailles éclaires contre les forces Russes du Sud et tous s'y attelaient

[Chabert (Mat. 1442)]

D'un moulin à l'autre

Une nouvelle fois, les troupes Russes et française s'affrontaient autour d'un moulin a vent.

Les canoniers Noirs du régiment des partisans du Lys avaient montés une batterie au Nord du moulin qui venait d'être repris aux russes par le chef de bataillon Touti35 du III Corps d'armée.

Celui-ci harcelé de toutes part par les voltigeurs du colonel Did73 renforca la défense du moulin.

Chabert envoya son 3 RIA sur la batterie de canons ennemi . L'infanterie française sortit du champs entourant le moulin et la charge energique permit d'emporter et faire sauter la batterie de canons .

Le 3 RIA se replia et détruisit au passage les voltigeurs Fussillers Noirs en embuscades non loin du batiment récement réoccupé. .
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[Chabert (Mat. 1442)]

Retrouver chabert

[i]La jeune femme transie par l'humidité matinale sortit du couvert des bosquets et chercha quelle orientation prendre pour rallier le campement du Major Chabert.

après avoir longuement observé la plaine environnante , elle chosit de prendre un chemin creux qui lui permettrait d'être à l'abri de tout regard.

Elle s'enfonça dans la sente qui menait vers le Sud Est, ses pieds nus glissèrent sur les pierres encore humides de par la rosée du matin .

Au passage elle attrapa une branche solide qui trainait là et s'en servit comme baton de marche et de défense....cette pietre arme la rassura bien qu'elle sut que celle-ci ne lui serait d'aucun secours dans le cas d'une mauvaise rencontre.

Alors qu'elle marchait depuis bien longtemps et que le soleil pointait maintenant à la verticale elle s'arreta et entreprit de déchirer le bas de sa robe de mousseline qui ne ressemblait plus qu'a un immonde haillon .

Elle regarda son oeuvre et apres avoir reprit sa marche , elle en conclue qu'elle se sentait bien plus à l'aise pour marcher , voir courrir le cas échéant.

elle franchit un petit pont de pierre qui emjambait un ru presque à sec .

Une odeur nauséabonde de cadavre en décomposition l'incommoda et elle chercha d'ou venait cette puanteur .

Un cheval en décomposition avancée , le ventre gonflé, pret à éclater, la bête d'ou s'échappait l'odeur , s'étalait en eau et terre sur la berge.

Près d'elle gisait le corps d'un jeune lieutenant de l'armée Française.

Doucement, en retenant son souffle elle s'approcha du soldat ...Du bout de son baton elle toucha le corps de l'homme dont la face etait contre terre .

visiblement l'homme etait mort, car aucune respiration ne transpirait de son corps .

Elle passa le baton sous le torse de l'homme et d'un mouvement de levier fit basculer le lieutenant sur le dos .

Ce soldat avait un joli visage , certe un peu cireux, mais les traits n'étaient pas encore tirés , ni creux .

L'homme avait du succomber il ya peu de temps car aucune odeur fétide ne s'en echappait .

Une affreuse et béante blessure au ventre semblait lui avoir oté la vie .
Elle regarda le jeune homme , ses yeux s'embrumèrent de larmes .
Quel gachis cette guerre...si jeune ...Si beau Ses pensées romanesques ne durerent que peu de temps ; elle comprit vite l'avantage qu'elle pourrait tirer de ce mort.

Elle pensa qu'elle devait être à la limite du front et qu'en poursuivant sa route vers le sud Est elle rencontrerait inévitablement le Corps d 'armée ou Chabert exercait.

Une femme seule, se promenant entre les lignes ennemis était une proie facile pour tous les soudards des deux armées.

Elle entreprit de déshabiller le lieutenant Francais et de lui prendre son uniforme ;vu la stature du jeune officier, elle avait toutes ses chances de ne pas nager dans ses vêtements .

sans aucune pudeur, elle se dénuda et laissa choir sa robe de mousseline, elle ota son corset et ne gara que sa fine tunique de lin , pardessus laquelle elle endossa la veste du lieutenant .
Elle s'affubla ensuite de la culotte et des baudriers, puis glissa ses petits pieds dans les bottes de cuir noir.

Ainsi affublée, elle se pencha au dessus de l'eau afin de se mirrer .
Sa longue et belle chevelure lui tombant sur les épaules la laissa songeuse un instant.

Elle tira ses cheveux en arriere et se regarda de nouveau, visiblement cette nouvelle facon de se coiffer lui donna toute satisfaction...D'un geste rapide et nerveux , du tranchant de la lame du sabre elle trancha l'excedent de sa chevelure .
Elle relacha alors ses cheveux puis les rassembla de nouveau en arrière tout en regardant d'un air dégoutté les belles boucles noires au sol.

Sans plus attendre et tout en fouillant la vareuse du soldat elle entreprit de reprendre rapidement la route à la recherche du III Corps d 'armée.

[Chabert (Mat. 1442)]

Bataille du champ de blé

au pied du moulin s'étendait un immense champ de blé, obstacle bien mince contre l'évolution de l'offensive Russe menée ses derniers temps par divers régiments.

L'état Major du III Corps d 'armée apres la bataille du plateau et les chasses perpétuelles aux infiltrations Russes sur leurs arrières avait mis un point d'honnt eur a prendre cet édifice aux grandes ailes ....mortes.
Il s'agissait dans un premier temps d'y réaffecter le meunier qui etait sans travail depuis la perte du moulin du SUD EST et d'autre part d'avoir du ravitaillement au plus pres de la ligne de front.
Apres une bataille acharnée jusqu'a l'intérieur même du moulin, les Français finirent par en prendre possesion et le garder.
toutefois les troupes adverses , tenaces et guerrières continuaient à garder possession du champ de blé.
Le Meunier criait au scandale car bien qu'ayant pris soin de remettre le moulin en marche , il n'en possédait pas pour autant les grains pour produire la farine .
Faisant irruption dans le campement de l'état Major il dit combien cela lui était insupportable de faire tourner à vide un si bel instrument .

Les cadres de l'état major comprirent l'intérêt qu'ils avaient de conquérir ce champ rapidement afin que ce Meunier puisse moudre pour le bien de tout le Corps d'armée.

La bataille rangée durait depuis bien une semaine; et le III Corps d'armée fut étonné de voir que les Russes alignaient de grosses pointures tel que Pionastowski de l'armée du Tsar ....

Décidément Chabert ne comprenait toujours pas la logique Slave ...

Le 27 avril au matin apres une résistance acharnée dans le pré de céréale, les Russes pris de flanc sous le feu de l'Armée du Rhin refluèrent vers le Nord EST .


-Meunier !!!! tu peux t' atteler à la tache ; le champ de blé est à nous , il m aura couté assez cher en hommes ! Alors tache de nous consoler avec de la bonne farine pour nos pains de 2 livres

[Chabert (Mat. 1442)]

Retrouvailles

Le soldat de 2iem classe Lafleur astiquait consciencieusement son mousqueton lorsqu'il vit surgir d'un bosquet un soldat vacillant .
Il lâcha son arme pour lui porter secours.
Le soldat marmona quelques mots que le jeune deuxième classe ne comprit pas .

Lafleur passa son bras autour de la taille du blessé et l'aida jusqu'à une tente du campement. De là il l'aida à s'allonger, puis cétant assuré que son blessé n'était pas en train de mourir il alla solliciter le médecin du régiment.

Ce dernier était affairé a recoudre un estropié revenant du front et finissait de mettre un point final aux points de couture qu'il avait effectué.Le médecin recula de quelques pas et admira son oeuvre sur l'épaule du hussard .
Satisfait de lui meme il se frotta les mains ...

- MAJOR ! Major Médecin !! J ai besoin de vous !!! Nous avons là bas un jeune soldat en souffrance !

- héééé! Vas y doucement Lafleur ! Crois tu que je n'ai rien a faire ? Les Russes nous tailladent tellement que je ne peux prendre un instant de répit ...Vas y ; dit moi voir ou se trouve ce gaillard !

Lafleur acompagna le docteur auprès du jeune moribond ...
Alors que le médecin commençait à l'osculter et chercher quelques blessures , il fut fort étonné de voir sous la vareuse , la naissance d 'une poitrine généreuse se dessiner ....D'un bond il se redressa .

-Mordiou! par tous les saints ....Sous cet uniforme, voila que je palpe de la femelle !!!! Depuis quand la grande armée enrole t elle des femmes ?

Le jeune Lafleur passa sa tête par l'embrassement de la toile de tente et pu admirer la naissance d 'un sein .

- Je me disais bien qu'il semblait bien etre jeune et avoir un joli minoit ce soldat bredouilla le deuxieme classe

-Poudiou ! fou moi le camp de là et va donc me chercher Pontmercy ou Chabert !

Le jeune Lafleur essaya vainement de jeter un dernier coup d'oeil sur le corps de la femme avant de s'exécuter a chercher un gradé

A ces mots, Marie Allessandra ouvrit les yeux , un léger brouillard les embrumait, il finit par se dissiper et vit au dessus d'elle une grosse barbe poivre et sel lui demandant
- La tite Dame va t ell emieux ?
Alllessandra cligna des yeux , puis voyant son poitrail quelque peu dénudé, tira d'un geste brusque l'espece de toile qui servait de couverture ...Elle chercha appuit sur ses coudes de façon a se redresser , puis ayant trouver son ppoint d'appuit elle s'adressa au vieux medecin.


-Chabert ...chabert ; vous connaissez ? le III Corps d 'armée ....je les cherche ..
Sans meme plus attendre la mine réjouit du Major Medecin lui dit
- Madame , vous ne pouviez mieux tomber , vous êtes entre de bonnes mains ; c'est ici le III Corps d'armée et j ai fait prévenir l'état Major ...
Pontmercy ou Chabert devraient être l'un d'un moment à l'autre ....
sur ses bonnes paroles la jeune femme se laissa de nouveau choir sur la paillasse , rassurée ...elle ferma de nouveau les yeux , tant la fatigue de ses derniers jours etait intense.

[Chabert (Mat. 1442)]

Front Sud



Ce matin, il pleut . La première ligne à avancée. La seconde la colle au derriere , la troisèle légèrement en retrait.
Les baïonnettes pointent vers l'avant.
Le pas lourd des grenadiers s'enfonce dans le sol frais en plein dégel.
La bataille de ce jour va être rude . Celles des jours à venir encore pire.
Nous savons qu'au Nord les troupes de l'empereur ont regagné des contrées perdues ...Polostck est devenu un charnier, les morts servant de barricades , chaque maison est investie et nettoyée au prix de lourdes pertes de part et d'autres.
Le Russe est en difficulté sur une bonne partie du front .
Reste le Sud , source de convoitise ...Voilà quelques semaines les espions du III Corps d'armée tracaient le mouvement des diverses régiments russes au Sud et cherchaient l'orientation qu'allait prendre ses divers régiments .
L'Etat major du corps d'armée s'attendait a une offensive majeure des Russes , il était indéniable qu'elle devait avoir lieu.

Chabert s'essuya les levres d'un revers de main , elles étaient sèches bien qu'il pleuve et qu'il fut trempé.
Il tourna la tête , chercha ses voltigeurs ...ceux_ci œuvraient déjà .
Sa deuxieme compagnie de ligne etait en pointe et avait déjà ouvert un feu nourrit et précis ,stoppant ainsi l'ennemi.
Le Major s'appretait a donner quelques ordres quand il fut interrompu par une estafette lui demandant de rejoindre le campement .
Une drole d'histoire devait y être réglée.
Chabert se tourna vers les officiers ...
-Prenez la suite ...J ai une affaire a régler au bivouac , je reviens au plus vite !


Il tourna le dos au champ de bataille et partit au galop vers l'arrière

[Chabert (Mat. 1442)]

Elle, lui et la guerre de l'Aigle

Elle se coiffa sous le regard attendrit du soldat Lafleur, il lui avait apporté un vieux mirroir , brisé, mais qui rendait service ...Elle lissa ses cheveux et regarda le jeune soldat comme une mère regarde son enfant .

-Vous êtes bien jeune pour être soldat ; mais quel age avez vous donc?

- Madame, j ai l 'age de tenir un fusil ! De plus je tire parfaitement bien et je fais mouche a plus de 150 pieds

Savait il vraiment son age ? Bien de jeunes enrolés sortait du plus profond des campagnes de France et bien des familles décimées par la pauvreté ou la maladie avaient laissé leurs enfants à d'autres proches.
L'age avait peu d'importance , seule la corpulence , la force pour aller aux champs comptaient .

Lafleur accompagna ensuite la jeune Marie Allessandra au travers le bivouac , a chaque carré de tentes bien rangées , les soldats s'arretaient de parler devant tant de splendeur, non pas que Marie Allessandra fut merveilleuse belle ; mais la troupe voyait en elle une miraculée, une femme soldat, une bien jolie jeune fille .

Lafleur était fier de l'accompagnée ainsi a travers le campement .


L'animation allait bon train...Moulte soldats recevaient des ordres et chacun trouvait a s'affairer , le repos il y en avait peu ....Le III Corps d'armée était en effervescence.

D'un pas certain , elle se dirigea vers le carré des tentes réservé aux officiers . elle se tourna vers Lafleur et joignant le geste à la parole elle sortit de sa chemise une letttre.


Voyez soldat, j ai là une missive de l'officier Paoli à remettre en main propre au Major Chabert ! Etes vous en mesure de me dire ou se trouve ce dernier ?

Embarrassé le jeune ordonnance , bredouilla maladroitement , qu'il ne savait ou se trouvait le second du III iem Corps d'armée, que le mesage comme quoi la jeune dame était là lui avait été passé , qu'il avait quitté le front pour le campement , qu' en chemin il avait approuver et écouter le discourt d'investiture du nouveau chef d'état Major de l'armée Impériale , mais que depuis on; personne ne savait ou il se trouvait .

A ces deniers mots , la femme eut le visage qui s'assombrit et elle demanda à ce qu'on lui montra la tente du Major et quelle allait prendre ses quartiers dans celle-ci.

Lafleur bien embarrassé, essaya vainement de lui faire entendre raison , mais déjà Marie Allessandra ayant repéré une cape de campagne signée , brodée dans son angle droit par elle , des initiales du Major , prit pied dans la tente.
Elle regarda tout autour d'elle et possa un long soupir ...quel dérangement !
Tout était pêle mêle ; l'homme ne semblait être pas soigneux et passait sans aucun doute bien plus son temps à cheval qu'à entretenir ou faire entretenir sa tente !

A quelques lieux de là le Major Chabert se vit dans l'obligation de combatre des infiltrations Russes .
Epuisé, il arriva a l'heure du souper par la route Est menant au campement , à peine avait ils mit le pied à terre qu'il fut assaillis par des sous officiers de sa cavalerie ainsi qu'une compagnie de ligne

Pardieu Messieurs , laissez moi mettre pied à terre , mon cuir esten fau et je dois avoir quelques furoncles mal placés ! Allez donc vous enquérir du Médecin en chef

Sur ces entrefaits le Major Medecin arriva à grands pas et regarda Chabert se tenir le derrièret ; amicalement , il l'interpella .



Alors Chab ! Tu as tourné le dos aux Russes ? Tu as du plomb dans le derrière !

- Ah si ce n'était que cela ! Penses tu , ma selle est trop dur et mon cul trop mou !

- Les gâ amener moi ce banc là , que je m'occupe de panser le cul de votre Major

Le banc fut installé près du feu et Chabert s'y allongea pour que le Medecin Chef puise opéré ...La troupe s'assembla autour de la table d'opération improvisée.

Le chef opéra de manière délicate les furoncles du Major et lui donna les dernières nouvelles .

Ah j'oubliais de vous dire Chab, que voilà bien passé une journée nous avons récupéré un soldat ... drolement affublé et bien peu orthodoxe !
Une certaine dame ; Marie Allessandra vous attend, elle a prit ses quartiers dans votre tente et Lafleur lui sert d'ordonnance !



Chabert faillit s'etouffer et alors qu'il allait se refroquer, la troupe s'écarta pour laisser passer une jeune femme , que Chab identifia tout de suite comme etant la belle dont le Chef lui parlait à l'instant
- Vous voilà en bien mauvaise posture cher ami !

Le Major se refroqua maladroitement et vint lui baiser la main.
Sans plus attendre elle lui donna le bras et tous deux s'éloignèrent, elle lui tendit la lettre de Paoli.

Chabert prit son temps pour lire et relire le message; il semlait détendu et heureux d avoir des nouvelles de son ami.


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[Chabert (Mat. 1442)]

L'ombre de l'Aigle

Si Chabert dit chab, avait été un politicien, il aurait sans doute été un des premiers à rédiger une constitution ; la nouvelle constitution...
L'Empereur avait adopté celle du Major Paoli officier de la Grande Armée, integrer à la Garde Impériale et responsable du front centre.

Il connaissait Paoli et il savait que celui ci etait un homme qui etudiait jusqu'au bout , qu'il était à l'écoute de tout a chacun ....

Il pensa que cet homme serait un bon politique a coté d eGuillaume de Sarthe et que le second général épaulant Guillaume de Sarthe devait être plus un militaire .

Il reva quelque instant à un Triumvirat ainsi composé...
Il confia son idée à Marie Allessandra qui confirma ses intuitions et ses dires concernant le Major Paoli . Elle avait eu la grace de le rencontrer à Polostck lors d 'un diner mondain et fit part à Chabert de l'élégance, le savoir, l'écoute et la bonté de l'homme.
Puis tous deux évoquèrent les dernières nouvelles, elle parla de la conquête de Polostck par les troupes Russes et l'exode qui s'en suivit , la défense acharnée du 4 iem CA et de la Gendarmerie puis de la reconquête de la partie Ouest par le 25 RI et la Gendarmerie.

Toutes les nouvelles prises sur le bords des routes parlaient de combats meutriers , de corps à corps atroces , de misères pour les populations .

L'Aigle et l'Ours voulaient chacun à leur manière mettre un terme a cette campagne et peu importait les moyens mis en oeuvre pour un bon aboutissement.

Chabert confirma les sacrifices de tout à chacun , parlant avec enthousiasme de la grande offensive de l'armée du Nord , de la témérité de la Brigade Infernale qui enfonce le Front centre ...
La Grande Armée malgré la réforme en cours, blessée mortellement pendant l'hiver relevait maintenant la tête .

Le voyant pensif Marie Allessandra lui serra la main , ils échangèrent des regards qui en disaient longs sur leur destinée .

[Chabert (Mat. 1442)]

Le Moulin Rouge

Sur le front du sud , la bataille des moulins depuis quelques mois allait bon train .
Aussi le bon meunier du III Corps d'armée n'arretait il pas de prendre son baluchon et ses outils pour s'en aller , venir , revenir.

Cette fois le moulin qui avait été abandonné par les Francais semblait être devenu le repère de certains propagandistes révolutionnaire Russes ,mais il y avait aussi une autre version qui , celle là beaucoup plus légère ( c'est le cas de la dire), laissant entendre que ce moulin était aussi un lieu de divertissement pour les troupes Russes.

Lorsque Eblé eut connaissance de cette dernière version et bien que Waudrez le précéda , ces officiers se précipitèrent à l'assaut du repère.

L'officier Waudrez y laissa quelques plumes comme il se doit en un tel lieu et Eblé ne put constater que ce lieu était , très "dépouillé" .

Seule une vieille "cocotte " toute amaigrie picorait dans un coin....
Quoiqu'il en fut ...le Moulin "ROUGE" fut reprit par les troupes Francaise .

[Chabert (Mat. 1442)]

Quand Chabert décida de postuler au titre de Géneral

Chab expliqua ses intentions à la belle Marie Allessandra.

Il lui expliqua que le titre lui importait peu, bien que la solde fut intéressante...Mais il lui dit combien cette campagne était lassante et meurtrière ! Combien elle fut politique , bien plus que militaire et cela le lassait .
Il voulait frapper un grand coup et mettre à genoux les Russes afin que les politique réorganisent en profondeur le haut état Major.

Il lui expliqua aussi, que même s'il n'était pas nommé à ce poste, il allait devoir comme au début de sa carrière entreprendre et sans doute pour une dernière fois mener une entreprise périlleuse.

A ces derniers mots les yeux de la belle se baissèrent et son visage s'attrista . Chab lui promit toutefois qu'il en reviendrait et qu'il passerait plus de temps aupès d'elle , dans des lieux plus digne de sa personne.