par Chabert » Mar Juin 24, 2014 5:32 am
Fin Juin
[i]Les bataillons s'étaient élancés dans le goulet situé entre montagnes et marais; il y avait peu de marge de manœuvre et les compagnies opéraient serrées les unes contre les autres .
Nous devions déboucher sur la plaine de Leipzig par les plateaux . 2 plateaux flanqués de part et d'autres au débouché du défilé.
Les premiers temps nous avions bien avancé, tant et si bien que les Russes nous envoyèrent des renforts pour contrer notre puissance de feu.
Quelques batteries de canons bien positionnées firent dans nos rangs de terribles dégâts .
Chabert lança ses cuirassiers par plusieurs fois afin de parvenir jusqu’à ces batteries d 'artilleries , protégées par des compagnies de fusiliers.
Notre acharnement fut vain , malgré que l'ennemi subit de lourdes perte , il continua sa marche pour nous repousser vers le Nord dans l'étroit passage.
Là sans possibilité de manœuvrer le soldats français tombèrent comme des mouches , les compagnies s 'entassèrent , se perdirent corps et âmes dans le marais pestilentiel .
Après un tir nourri de son bataillon de fusilier , le Colonel s’apprêtait a donner la charge ...de la route qui serpentait dans le couloir de manœuvre , une escouade de lancier déboula forçant les fusiliers a se mettre en carré .
Alors même que Chabert faisait volte face , une douleur extrême lui traversa la cuisse , il sentit tout le corps de sa monture frémir et flancher sous la lance qui venait de lui traverser la cuisse et qui s'était figée dans le flanc du cheval . Le colonel croisa le regard du lancier Russe qui s 'arque boutait sur sa lance afin de faire basculer cavalier et monture . Trop loin de son sabre , le colonel ne pouvait en finir avec ce Russe. D'un coup franc de haut en bas , il fini par trancher la hampe du pieu qui s'était figé en lui et la bête. A son tour le cavalier Russe fut déséquilibrer et sa monture se trouva de fait en mauvaise posture . D'un suprême effort Chabert étrilla sa jument , qui bondit , renversa définitivement l'adversaire , le sabre du colonel décoiffa le haut du crane du cavalier Russe. Chabert se replia sur l'arrière .
Aucune compagnie ne déboucha sur la plaine de Leipzig .
Vivre libre ou mourir