par vétéran Georges Pontmercy » Dim Déc 20, 2009 12:54 pm
La main restée en suspens après la déclaration de Saint-Hilaire tomba sur l'épaule de Chaudard. Georges était dépité, mais après un refus si catégorique il valait mieux abréger. À présent que les espoirs de tous étaient réduits à néant, lui et ses hommes étaient en danger et il fallait achever la discussion au plus vite. Ce n'était pas le chef de l'Armée Russe, qui leur faisait face, qui parlait et qu'ils auraient pu convaincre, c'était la décision du Tsar lui même et il était inflexible.
-Laisse mon ami. Nous sommes Français, simples officiers, et nous avons une cause qui nous aveugle, nous ne pouvons voir toutes les données. Ne crois tu pas qu'à la place du Tsar nous aurions fait la même chose ? Il se fiche bien de notre pays alors que le sien est ravagé... Les arguments de Saint-Hilaire, bien qu'ils m'emplissent de peine, sont justes. Nous ne pouvons demander à des gens de faire quelque chose qui les mettrait en péril. Après tout, peut être tout ceci était il une mascarade pour que nous amenions un grand nombre de Russes dans un piège, qui sait ? Tu peux les comprendre. Ces luttes perpétuelles épuisent la malheureuse Russie.
La politique... Encore l'une des choses qui éloignaient les hommes. Les considérations d'Alexandre pour son peuple l'obligeaient à le faire tuer dans une guerre inutile et couteuse, quelle ironie. La guerre ne se terminera pas sur un accord, ni même sur la paix: elle s'achèvera dans un bain de sang dont les enfants seront la haine et l'envie de vengeance. Peu importe le gagnant, qu'il soit l'Empereur ou le Tsar, les perdants seraient toujours les soldats.
-Major Rouskoff, me ferez vous l'honneur de maintenir votre gracieuse proposition d'hospitalité pour cette nuit ? Demain à l'aube, vous vous en doutez, nous nous retrouverons malheureusement face à face, mais aujourd'hui devrait rester jusqu'au bout un jour de paix. Gardons pour nous ce qui s'est dit ici afin que nos hommes ne s'entretuent pas et ripaillons comme si un accord avait été conclu, c'est la meilleure chose que nous pouvons faire.
Quoiqu'il en soit, à vous, Rouskoff et de Castillon, ainsi qu'aux soldats de vos compagnies, je promets de ne jamais faire tirer dessus en souvenir de la bonté dont vous avez fait preuve en temps de guerre. Acceptez donc, Major, mon sabre et vous, Chef de Bataillon, le drapeau de mon régiment en cadeaux. J'eusse aimé que vous fussiez Français ou que je naquis Russe.
Pontmercy regarda Saint Hilaire dans les yeux, avec une envie de tuer perceptible. Il n'était que le messager de la volonté de son souverain, peut être lui même aurait il préféré aider les Français, mais le fait était là: il venait de prolonger un conflit qui aurait pu s'arrêter.
Retournant s'assoir, il dit d'une voix basse à Chaudard:
-Maintenant que nos propositions ont été rejetées nous sommes exposés, il faudra partir au plus vite: nous sommes, à mon grand dam, toujours en guerre.
"pontmercy ne cherche que le pouvoir. ce personnage n'a aucune limite dans son ambition aucune moralité. je prevois des jours tres sombre a la CDR si il continu a sevir. Avec L*** je les vois bien avoir conclue un pacte pour prendre le pouvoir a CDR"