LE 18 brumaire la république vengée! L'Empereur a été tué

Racontez vos histoires autour d'un verre sous la tente...

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Message par vétéran Chaudard » Lun Nov 16, 2009 3:03 pm

Je voyais le plancher du couloir de cette maison, ce couloir me paraissait interminable, d'un coup mes deux anciens camarades s'arrêtaient, Arghentur esquissait un salut militaire, je ne distinguais pas à qui était adressé ce salut.
Par contre je reconnaissais la voix.


Gendarme ! Posez votre arme et sortez accompagné, nous aurons à parler !


Le juge Bailly! C'était lui! J'aurais mis ma main à couper. On demandait aux deux officiers qui me portaient de stopper leur marche. On faisait passer le cadavre de mon grognard devant moi et les autres conjurés, j'essayais de lever mon bras pour le saluer une dernière fois.

"Pour laaaa Naatttion." disais-je avec le peu de force qui me restait. Le reste de la troupe prisonnière fit de même.
J'entends encore la voix de Bailly donner des ordres, puis la voix s'approchait et demandait aux deux officiers de m'escorter dans une autre salle, pour un autre interrogatoire.
Argenthur et Ferrey essayaient de me faire le moins mal possible, il faut dire que l'officier gendarme s'est régalé. Nous arrivons devant une porte, apparement seul le juge Bailly avait la clé. Le juge ouvrait la porte et passait le premier, suivi apparement d'un infirmier, nous entrions ensuite.
Le juge était assis derrière son bureau et sortait de quoi écrire, j'entendais son ordre de me poser sur son lit de camp et de me donner des soins.
Enfin, je pouvais me reposer un peu, reprendre le contrôle de mon esprit. Il demandait à Ferrey de fermer la porte à clé. Les douleurs prenaient le dessus sur moi, je m'assoupis doucement.
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Message par Jean Bailly » Lun Nov 16, 2009 3:23 pm

L'on m'avait donné la clé d'une chambre à l'étage. Les Gendarmes gardaient la porte alors que Duval interrogeait le Gendarme ayant organisé le premier "interrogatoire". Ferrey et Arghentur avaient le choix de rester ou non dans la pièce pour la suite...

Après un peu de repos, je réveillais l'officier Chaudard et lui servais un verre de mauvaise vodka, question de lui arracher le gosier et le réveiller une bonne fois pour toute. Il était faible, il s'était vraiment fait défoncer la tronche.

~*~~~~*~

Levant le menton de l'officier de deux doigts tout aussi blancs que son visage maladif, Jean regarda dans les yeux de l'officier avec un de ses regards stricts emprunts de colère contenue.


Chaudard...

Jean claqua des doigts devant ses yeux pour attirer son attention, ce qui réussit pleinement.

Chaudard,

Raconte moi tout.
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Message par vétéran Arghentur » Lun Nov 16, 2009 6:30 pm

Arghentur avait assisté sans ciller à l'interrogatoire, bien qu'en lui il bouillait et à chaque mouvement du tortionnaire il s'apprêtait à dégainer son sabre. Au moment où il amena un soldat Arghentur pensait au bluff mais lorsque le coup partit il fut tellement surpris qu'une crise cardiaque faillit l'emporter. Au moment où il sortait son sabre pour fendre le crâne à cet homme le Juge Bailly entra.

-Bonsoir Juge Suprême.
Bien que la sécurité de l'Empereur l'exige je ne pense pas que nous devrions utiliser de tels moyens.
Personnellement je pense que nous pourrons discuter plus tard je vous laisse.


Il se mit au harde à vous et fit le salut réglementaire dû à un officier supérieur et sortit.
Arghentur vit s'ébranler toute la cavalerie lourde qui quittait Polotsk.
Peu après chasseurs de la moyenne s'étaient formés en colonne de manœuvre et se préparaient à quitter Polotsk quand on entendit de coups de feu et des coups de canons.


-Et merde que se passe t'il encore ? Il courut de l'autre coté de la place où se tenait les régiments d'infanterie et monta sur le toit du palais. Il put distinguer clairement des soldats français entrant dans Polotsk et forçant les positions de la Garde
-Les fous pensa t'il Ferrey vous me repousser tout ça je vous laisse la Jeune et la Vieille Garde, je vais placer les chasseurs de la moyenne en retrait afin d'assurer une légère retraite.

Ferrey partit et plus tard on entendit le feu de mousqueterie redoubler. La situation pour la Garde bien qu'avantageuse elle restait inconfortable. Les voltigeurs et quelques compagnie de chasseurs entretenaient un feu intense de mousqueterie aux fenêtres et fauché par dizaine et centaine bientôt les soldats entrant dans les Rues. Les grenadiers derrière les barricades repoussèrent un premier assaut d'une salve. On déplorait pas mal de blessés et quelques morts parmi les voltigeurs et les insurgés eux déploraient déjà plus de 150 morts. Néanmoins un deuxième assaut fut décidé et repoussé à la baïonnettes cette fois les soldats se battait avec hargne et il fallut toute l'expérience des grenadiers pour le repousser au bout du quatrième assaut les grenadiers furent submergés et se replièrent laissant la barricade aux insurgés. Les voltigeurs durent monter sur le stoits pour se replier car déjà les révoltés entraient dans les maisons afin de les en chasser. Ils allaient débouché dans une autre rue quand on entendit un canon de 12 tirer à mitraille fauchant les 4 premiers rangs. Les soldats s'arrêtèrent et foncèrent sur la batterie. Cette colonne fut prise de flanc par un autre canon dans une rue perpendiculaire. Là l'assaut fut stoppé. La Garde comptait 114 grenadiers morts et 236 blessés et on dénombra 38 voltigeurs morts et 147 de blessés, les révoltés avait déjà perdus au moins 600 hommes.
Arghentur alertait par le tir de batterie arriva et vit Ferrey.


-Vous avez fait tiré aux canons ? aux canons répéta t'il
-Bah oui ils étaient trop nombreux
-Tellement nombreux que vous avait fait chargé vos hussards
-Ah non ça c'est parce que Lallemand était pris dans le feu de l'action.
-Dîtes lui de se calmer alors.


Et il repartit pour replacer les chasseurs et les grenadiers.
Les voltigeurs reprirent position dans un deuxième patée de maison et ils purent voir les autres bataillons de voltigeurs, dans les maisons adjacentes, qui pointaient déjà leurs fusils vers la rue.


HRP/ une partie du dialogue tiré du film "Le souper"./HRP
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Message par vétéran Chaudard » Mar Nov 17, 2009 3:10 pm

Alors que je grimaçais lors de ma gorgée de vodka, le juge Bailly me demandait de m'expliquer.
"Ca pique votre boisson Juge Bailly. Etes vous vraiment sur de vouloir tout savoir?"
Le juge acquissait de la tête et commençait à prendre sa plume.
"Vous vous rappelez Letobourg? Le procès? Puis l'emprisonnement, c'est à ce moment là que tout à commencer, à cet époque des officiers russes m'ont fait compendre la dangérosité de l'Empereur pour la France. Une chose que je pensais impensable à l'époque. Ils me montraient des preuves des massacres de civils en Espagne, des français en prison pour une des opinions différentes de la pensée de l'Empereur, le nombre de français morts pour ce despote."
Je reprenais mon souffle, car le passage à tabac avait été sévère.
« Bien entendu, je pensais que c'était de la pure propagande, mais avec le temps quand j'y réfléchissais, ils n'avaient pas tort, bien au contraire.
Combien de nos compatriotes périssent dans les prisons pour des motifs dérisoires? Combien de civils sont morts sous nos balles ou de faim? Combien de frères d'armes avons nous perdus? Cela fait un an et demi que je suis et j'ai du perdre plus de 1000 hommes en commandement direct, et je ne sais combien par mes ordres à d'autres compagnies. Tout ça pourquoi juge? Dis moi pourquoi? Pour transmettre les idéaux de la Révolution? Non plutôt pour la Grandeur du Corse! »


Mes mains tremblaient, j'étais si nerveux de tout balancer, mais je ne devais pas parler de mes amis qui se battaient encore à l' extérieur.

« Mais j'avais encore foi en lui, je ne pouvais y croire et une lettre m'est arrivée de l'administration, il y a quelques mois où j'appris que mon père était mort à Smolensk avec des hommes du 8ème RIL lors d'une contre attaque russe. J'en voulais aux russes mais ils défendent leur terre et leur façon de vivre. Le pire dans sa mort, c'est qu'on la déclaré déserteur! Lui, un ancien de 1789, de Valmy, de la Campagne d'Italie et des autres triomphes du Nabot! Et il n'y a que peu de temps que la gendarmerie a réabiliter mon père lorqu'ils ont trouvé un charnier aux portes de Smolensk. Avoir eu le culot de le porter déserteur, voilà où ma foi de l'Empereur a vascillé, ne même plus se souvenir des anciens qui ont combattu avec lui et pour lui.
Alors, oui grâce au positionnement du IVème Corps, j'ai pu prendre contact avec l'ennemi royaliste et russe. »

Je me sentais fatigué, je demandais un verre d'eau et j'attendais les questions de Bailly.
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Message par Arnaud nicolas » Mar Nov 17, 2009 6:18 pm

Les officiers Arnaud nicolas et Georges Pontmercy se rassemblaient et préparaient à marcher avec leurs forces sur la place dz Letobourg, cela assurerait la sécurisation d'une grande partie de la ville et ensuite ils pourraient se porter sur le Palais observer la situation.

cependant, alors que plusieurs officiers méditaient sur une carte précise des rues de la ville de Polotsk, un capitaine vint avertir l'ensemble des officiers que lors des diverses attaques menées aux différentes entrées, non seulement, des insurgés qui se révoltaient contre la garde et contre leur unité avaient bien été tués! mais qu'également deux postes tenus par la garde avait été enfoncé! Ces postes étaient tenus par la moyenne garde, qui au loin avait le même uniforme que l'infanterie légère... surtout qu'ils étaient en tenu d'hiver.


Arnaud nicolas senti alors un profond abattement... Il ne voulait pas attaquer la garde avant même d'avoir pu voir la situation près le Palais....

Il fallait repenser le plan d'attaque de la place dde Letobourg, car il se pourrait que des unités de la garde soient disposés dans des patés de maisons d'un coté de la place, et de l'autre des insurgés... Et se retrouver au milieu d'un tir croisé est tou sauf bon. Il fallait régler les problèmes les uns après les autres. D'abord rétablir l'ordre dans Polotsk, et éviter la garde car de son coté Arnaud nicolas savait que celui-ci devait être bien établi.

une fois l'autre partie de Polotsk que la garde n'était pas censée maitrisée sera sous le controle de l'armée dite de la République, il y aura peut etre moyen de négocier avant une attaque meurtrière entre la garde et les unités aguerris de l'armée Nord.

Les officiers envoyèrent leur sordonnances afin de demander quels types d'hommes et de quels types d'uniformes ils portaient, afin de bien identifier quels étaient les points tenus par la garde et ceux tenus par les insurgés.


4 heures plus tard, les ordonnances étaient toutes revenus et un plan avait été dressé avec toutes les barricades, à savoir celles de la garde et celles des insurgés


-Eh bien mesieurs, dans le genre bordélique et front inexistant on ne fait guère mieux! Regardez ici et ici la moyenne garde est enfoncée et même isolé de trois patés de maison de la place de Letobourg. en revanche Letobourg n'est pas aux mains de la garde ou bien ce ne sont que de petits détachements isolés.

Apperemment il y aurait eu de la cavalerie tout à l'heure, elle a regrettée d'avoir voulu charger dans des rues étroites. Nous allons déployer l'infanterie. Nous allons passer par ces trois passages qui se dessinent ici, là et encore ici. De cette façon nous éviterons de passer trop près des barricades de la garde et pourront prendre la place de Letobourg. Avec chance cela détruira et désorganisera les forces devenues incontrolables pour l'un ou l'autre des partis présents.

L'armée se mit donc en marche. Avec un procédé méthodique infaillible, toutes les barricades tombèrent sans provoquer de lourdes pertes en hommes, beaucoup étaient blessés, mais peu de tués. En l'espace d'une demi heure les premiers éléments de l'armée de la République atteignaient Letobourg. Le 3eme bataillon de la nouvelle 1ere demi brigade fut accueilli par de la mitraille et deux salves synchronisées ce qui les fit reculer dans les patés de maisons et se déployer dedans.

Sur la place, il y avait deux pièces d'artillerie dos au batiment de la gazette et l'équivalent d'un bataillon au dehors dispersé sur la place. Jean Rostanbière dans une maison donnant sur la place pu observer dans sa longue vue que les autres batiments abritaient de nombreux tireurs et qu'il était inutile d'engager le combat sur la place, mais qu'il fallait d'abord l'encercler puis ensuite serrer l'étau d'une façon de plus en plus opressante.

Le problème est que pour cela il fallait passer sur deux corps de garnisons de la moyenne garde....

ayant eu l'autorisation de la part des supérieurs de l'armée de la Rpublique d'entamer des pourparlers avec la garde il tenta de s'approcher pacifiquement, mais il ne fut reçu qu'avec un coup de semonce, dont une balle visiblement, avait choisit pour finir sa course, le haut de son chapeau.


Ils n'ont pas dû aprécier qu'on massacre leurs deux premiers postes lui lança un chasseur.
-En effet, aenez la pièces de 6 et chrgez y un boulet de fonte et tirez dans un batiment. cela sera aussi notre coup de semonce, s'ils peristent chargez la boite à mitraille de façon qu'elle éclate au dessus d'eux pour les tuer d'un coup. Dernière chose, quand vous ferez cela, cachez vous tous, la mitraille porte très loin quand elle éclate en hauteur.

La moyenne garde après avoir reçu le coup de semonce de la pièce riposta. C'était des tirailleurs grenadiers avec des flanqueurs. L'un des flanqueurs ajusta son tir et tua le lieutenant d'artillerie.

Les cannoniers furieux et blessés d'avoir perdu leur officier, chargèrent avec uen rapidité extrême le boulet explosif rempli de mitraille. La mèche coupée assez courte pour que le boulet éclate au bon moment.

La pièce de 6 fit feu et l'obus éclata en plein à la verticale des flanquerus et tirailleurs grenadiers qui tombèrent morts. L'infanterie de la république progressa et Jean Rostanbière aperçu alors les chairs des visages, tuméfiées, arrachées, brulées par la mitraille. il y avait là bien 70 hommes qui venaient de mourir pour rien...

Jean fit recharger le canon au cas où le second poste aurait la même stupidité de l'accueillir avec une salve de semonce. Le second poste, du moins l'endroit où il aait été aperçu n'existait plus en fait. Il demeurait quelques tonneaux, une charette en travers de la route, mais plus aucun défenseurs. Jean cria alors a ses hommes d'ouvrir la colonne et de se coller au murs des maisons et aux voltigeurs d'y entrer. L'embuscade était à redouter dans une telle configuration, mais le déploiement le fut en vain, l'alarme inutile, il n'y avait bien personne, plus un défenseur.

en une heure les 1000 hommes du détachement de jean sur les 1200 initiaux ne comptait que 50 morts et arrivait par l'arrière du batiment de la gazette. Il sembla bien que ce coté ci n'était pas surveillé. Alors sans aucune hésitation, l'attaque générale de sa colonne fut lancée sur le batiment de la gazette et les deux autres qui étaient de part et d'autre. Les grenadiers au nombre de 300 hommes devaient prendre la gazette, les fusiliers devaient marcher sur la gauche et les voltigeurs prendre à droite.

Le canon quant à lui devait ensuite, une fois les batiments pris, se positonner sous une arche de pierre qui servait de communication et de sortie de la place.

La soudaineté de l'attaque avait totalement surpris les défenseurs insurgés qui retournèrent leurs pièces d'artillerie.

L'officier Arnaud nicolas de son coté avec sn état major et 2000 hommes attendait encore une dizaines de minutes avant de lancer l'attaque de son coté.

Georges Pontmercy marchait quant à lui plus au Sud avec ses 3500 hommes pour rechercher un contact direct avec l'Est du palais. Son râtissage permi de sécuriser l'ensemble des secteurs de la ville à l'Est sans quasiment avoirle besoin de faire appel à son artillerie. Par la suite, l'officier Arnaud nicolas devait, une fois l'ensemble de ses forces rassemblées y compris celels de sa réserve, c'est à dire en tout 5500 hommes marcher et prendre position au Nord et Nord Ouest du palais. La garde comptait bien 8000 hommes d'infanterie et 2000 cavaliers en tout. Mais cs derniers étaient inutiles dans le combat qui allait se jouer dans Polotsk.

Les derniers regroupment de la garde avaient un avantage, celui d'occuper encore 1500 hommes, qui étaient en fait des cavaliers démontés. Ces derniers devaent proposer aux différents bastions isolés de se rendre afin d'être ramené au Palais en échange de prisonniers mais aussi mais cela plus discrètement d'une probable amnistie si l'empereur réussissait à revenir à Polotsk trop rapidement.

L'attaque dans la ville de Polotsk avait eu de grands retentissements. la place de Letobourg était visible clairement du Palais à la longue vue, la garde pourrait assister à un martyr franco français, en prélude à ce qui pourrait se passer si l'un ou l'autre des camps venait à déraper.

Chef du 30ème RI
Ier Ca
ex Chargé de mission de la Iere Armée

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Message par Didier Lacoste » Mar Nov 17, 2009 7:04 pm

PENDANT CE TEMPS.........


Tchekov a écrit :
[i]Saint Hilaire regardait Tchekov d'un air horrifié. Comment un ministre pouvait se comporter ainsi. De Castillon s'approcha de son vieil ami et lui prenant la bouteille de la main


Allons Tchekov, tu n'es pas seul, moi aussi j'ai longuement chevauché.

Et il vida le reste de la bouteille.


une estafette arriva et demanda à être reçue pas le chef de bataillon de castillon.

une fois en présence, de castillon se fit remettre la missive.
après lecture, il fit signe à l'estafette de quitter la tente.

se tournant vers ses amis:


général st hilaire, rouskoff, tchekov,mes amis,
ce qui fut à craindre et désormais avéré.

chaudard est prisonnier des gendarmes du nabot, et le fait que ce dernier soit vivant vient de m'être confirmé par mes espions laissés en place dans la ville.
ils me précisent également qu'il leur est impossible de tenter la moindre action pour libérer chaudard. la garde est renforcée et les troupes fidèles à Napoléon sont partout en position de force et prennent de plus en plus les axes stratégiques de la ville.

nous avons éssayé, mais il nous faut nous résoudre, cette guerre va durer.

st hilaire semblait perplexe, il écoutait, regardait ses cartes, regardait devant lui, mais sans fixer de point précis, il était présent, mais ailleurs....
rouskoff, sans mot dire, buvait lentement son verre de vodka, mais son regard noir laisser présager de la hargne qu'il mettrait dans les combats qui s'annoncaient.
tchekov lui, s'était affaissé dans son fauteuil, le teint blafard.

de castillon se pencha immédiatement sur son ami:


tchekov ! qu'as-tu mon ami ? tu es bléssé ?

gardes ! faites venir un médecin, et vite.

rouskoff, viens m'aider, il est blanc.
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Message par vétéran Arghentur » Mer Nov 18, 2009 1:42 pm

L'attaque initiale de Polotsk avait été repoussé avec succès par les canons de 12. Alors qu'on entendait qu'une bataille faisait rage au nord en direction de LetoBourg les officiers de la Garde s'entretenaient sur l'attitude à tenir dans Polotsk. Visiblement les insurgés allaient sans doute se joindre aux troupes d'Arnaud Nicolas. Cela créerait un désordre dans leurs rangs néanmoins, cela porterait leur nombres à 8 000, 9000 hommes presque autant que la Garde.
Et l'Empereur qui n'était toujours pas en sécurité ...
Après de vives discussions on décida de se replier sur la rive est de Polotsk autour du Palais, on ferait miner les ponts et on placerait les batteries de 12 juste en face. La moyenne garde se replia avec la jeune garde et on les hommes se répartirent dans toutes les maisons qui longeaient la rivière.


Plus au sud les cavaliers progressaient rapidement et bientôt ils arrivèrent devant les lignes russes qui leurs barraient le passage. Pas moins de 1500 cuirassiers, carabiniers, grenadiers à cheval accompagné de 2000 lanciers, chasseurs à cheval, hussards et dragons se tenaient face aux Russes. Néanmoins les chargeaient alors que ceux ci formaient déjà le carré étaient inutile. L'artillerie à cheval arriverait bientôt et tirera dans les carrés ce qui les obligerait à reculer sinon d'être anéanti.

Afin de gagner du temps et de tromper les Russes le commandant de la cavalerie s'approche avec 5 grenadiers à cheval avec un drapeau blanc. L'officier russe les reçut et le commandant déclara qu'un armistice avait été signé et que les Russe devaient se replier derrière le marais. En échange de cela les troupes françaises s'engageaient de dégager la ville d'Ostankino. L'officier russe refusa tout net et la commandant de cavalerie le menaça d'en parler à sa hiérarchie afin qu'elle relate les faits au Tsar. Pendant une demi heure l'échange continua avant que l'officier ne cède.

Les Russes reculèrent et les cavaliers les contournèrent et arrivèrent bientôt dans les marais. Maintenant la partie devenait plus rude il fallait retrouver l'Empereur rapidement avant que les Russes ne se ressaisissent.
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Message par vétéran Chaudard » Ven Nov 20, 2009 11:55 am

Le juge prenait note de mes propos. Ces soins et cet interrogatoire m'avais permis de reprendre des forces, je regardais autour de moi, je voyais une pièce assez grande, avec quelques tableaux d'aristocrates russes, la Garde choisit toujours bien ses batiments contraitrement à nous où nous logeons dans des bicoques. Le juge était concentré sur mes paroles.
"Monsieur Bailly pourrions nous ouvrir la fenêtre, le passage à tabac de vos hommes me donne quelques chaleur et je suis un peu clostophobe, cette petite pièce m'angoisse, voir le soleil me fera du bien."
Bailly demandait à son ordonnance qui gardait la porte d'ouvrir la fenêtre. De ma place je pu voir que nous étions qu'au premier étage de cette maison inconnue, je ne reconnaissais pas les bâtiments en face de moi.
"Juge, je veux tous vous avouer, cela devient trop lourd pour moi de garder ces secrets et je vous dois votre mansuétude, par contre je voudrais que l'on soit seul, des personnes haut placés sont concernées dans ce complot."
Le juge se levait de son fauteuil et allait voir son ordonnance, il lui murmurait quelque chose, il faisait signe à l'infirmier et les deux sortaient de la pièce, le juge fermait la salle à clé.
"Je t'écoute Chaudard, comme tu vois nous sommes seuls." me disait-il.
"Bien Bailly, ce plan a été échaffaudé par les partisans du Lys qui m'ont promis une haute fonction dans leurs ministères une fois la monarchie en place."
Bailly était frénétique dans sa prise de note.
"Mais je n'ai jamais été un monarchiste, je suis un pur républicain, alors j'ai joué double jeu avec un ami qui travaille à la gazette et quelques maréchaux dont celui qui a convoqué l'Empereur au sein du Ivème Corps."
Bailly s'arrêtait d'écrire et me disait d'un air étonné.
"Soult? Soult est impliqué?"
"Oui Monsieur, d'ailleurs donnez moi une feuille je vais vous faire le plan de l'embuscade que nous avions élaboré."
Il me donnait une plume, de l'encre et une feuille, je commençais à gribouiller les positions de l'embuscade, où chaque homme était placé, où l'attaque a eu lieu, j'écrivais les noms en tout petit, je marquais le nom de chacun des participants sur la feuille. Et je lui donnais la feuille.
Il étudiait avec intérêt, mais il n'arrivait pas à tout déchiffrer, il sortait un monocle de sa poche, mais il n'y arrivait toujours pas.

"Chaudard, vous écrivez comme un chat, venez m'expliquer votre dessin."
Je me levais de ma chaise, je fit une grimace de douleur pour lui montrais que j'étais encore souffrant alors que j'allais bien mieux. J'étais juste derrière lui, et je lui montrais avec mon index les personnes impliquées. Il se concentrait sur la feuille, et c'est à ce moment que j'ai profité de ce moment de faiblesse. Je m'approchais de la fenêtre ouverte sans qu'il s'en aperçoive, une chance pour moi, en dessous de la fenêtre une charette de foin, j'enjambe la rembarde et je lui dis.
"Adieu, Monsieur le juge, vous avez été bien bon pour moi, mais je tiens trop à la Liberté."
Je le voyais se lever de son siège courant vers moi pour me rattrapper croyant que je voulais me suicider, je sautais dans le vide et je tombais quelques secondes plus tard dans la charette de foin. Le juge n'en revenait pas, je le vois encore ahurri de cette situation.
Je sortais de la charette et je l'entendais hurler.

"A la Garde! A la Garde! Une évasion! A la Garde!"
Je courrais dans la première ruelle venue, malgré mes blessures qui recommençaient à ma faire souffrir, je me déplaçais sans rencontrer le moindre soldat. Après avoir fait quelques centaines de mètres, j'entrais dans une maison au hasard et fermais la porte derrière moi. J'avais retrouvé la Liberté. Mais pour combien de temps?

[HRP] Pour ceux qui pense que c'est impossible, je rends un hommage à l'évasion d'Albert Spagghiari à Nice, vous verrez ça c'est passé un peu comme ça. :wink: [/HRP]
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Message par vétéran Arghentur » Mer Nov 25, 2009 4:50 pm

Cela faisait maintenant 2 jours et 2 nuits que les combats faisaient rage dans la ville. Une bonne partie de la ville avait été incendié par les boulets et les torches dont se servaient les soldats pour combattre de nuit.
La Garde tenait encore le palais et les 5 rues partant de celui ci. Néanmoins elle comptait de nombreuses pertes dans ses rangs et avait reculé sous les assauts plus terribles les uns que les autres des conjurés. Les troupes se battant pour la République essuyaient des pertes considérables et malgré tout il y avait toujours des volontaires pour commander la charge.
Arghentur dont l'uniforme ressemblait maintenant plus à une cloque qu'à une chemise se battait avec ses grenadiers dans une maison à l'ouest de la ville et tenté de repousser les assauts russes qui pouvaient toujours arriver. Il faisait la navette entre les ses grenadiers et ses lignards qui eux se battaient contre des français à l'est.
Une colonne de troupes s'avançait dans la rue, une énième attaque allait arriver, machinalement les soldats pointèrent leurs fusils, les voltigeurs se penchèrent par dessus les balcons et dés que l'ordre retentit ils firent pleuvoir une grêle de balle sur la colonne. Ferrey arriva et point le canon de 12 affectait à ce quartier et fit tirer à mitraille. Aussitôt la décharge retentit et coucha la tête de la colonne néanmoins le reste fit battre la charge et s'élancèrent vers le canon. Les fusiliers sortirent dans la rue et commençaient à embrocher les attaquants quand une trompette retentit.
Tout les soldats se figèrent car qui disait trompette disait cavalerie or ni les Républicains ni la Garde n'avait de cavalerie. Profitant de la confusion les fusiliers rejetèrent les conjurés et les mirent en déroute.
Au moment où les conjurés allaient atteindre leurs barricades que des cris de "Vive l'Empereur" retentirent.
L'Empereur accompagné de toute la cavalerie lourde de la garde plus quelques escadrons de chasseurs débouchèrent de la rue menant au palais. L'Empereur était de retour et bien en vie. Arghentur se précipita vers les nouveaux arrivants et aussitôt il ordonna à la cavalerie de contourner les positions républicaines et de se préparer à charger. L'infanterie de la garde reçut bientôt les même ordres.
L'Etat Major de la Garde rejoignit l'Empereur avec les grognards du 1e bataillon de grenadier de la Vieille Garde et l'Empereur se fit expliquer la situation. Une fois mis au courant celui ci ordonna qu'on repousse les conjurés hors de Polotsk et de rallier les troupes françaises qui en attente d'ordre erraient le long du front.
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Message par vétéran Chaudard » Jeu Nov 26, 2009 3:17 pm

Cela faisait à peine une journée que j'étais dehors. Je me suis endormi comme une masse après avoir barricadé la porte de la chambre où je me situe. La nuit tombe vite en cette période, le passage à tabac et l'évasion m'avaient épuisé. Si j'avais eu un soupçon de survie, jamais je ne me serais endormi par crainte d'être repris mais mon corps fatigué voulait se reposer. La lueur du jour me réveillait, je jetais un oeil discret sur la rue, impossible de reconnaître quoique ce soit, en tout cas un calme olympien y régnait, on entendait au loin quelques coups de feu, mais ils étaient très éloignés.
Je me rasseyais par terre et me demandais comment allais-je sortir de cette situation. Je devais quitter cette ville, mais pour aller où? Et si je dois sortir de là, je dois quitter cet uniforme, trop de sang sur l'uniforme, puis mon visage, je sens encore quelques boursouflure quand je touche mon visage. Je me levais et fouillais dans la maison pour trouver des vêtements civils et abandonner cet uniforme, je dois passer incognito, que personne ne puisse m'approcher. Dans une chambre, je trouvais des vêtements usés qui me satisfaisaient au plus au point. J'enfilais la chemise, le pantalon puis la veste, il devait y avoir quelques puces car ça me grattait, je trouvais une écharpe que je mettais autour de mon visage pour cacher mes blessures et je continuais à me gratter, ces vêtements étaient infestés ce n'était pas possible autrement. Puis je me rappelais de mes premiers jours à Borisov où je vis un homme cachant son visage faisant l'aumone, un panneau écrit en cyrillique était devant lui mais je ne comprenais pas alors que j'allais le toucher, un de mes traducteurs m'en empêchait, je ne comprenais pas et il me disait que sur le panneau était écrit « aider un pauvre lépreux ».
La voilà ma porte de sortie, je me ferais passer pour un lépreux et personne n'osera me toucher, je pourrais sortir de cette ville et rejoindre si possible les Baggovouts.
J'essayais de me rappeler ces satanés symboles qui avaient marqué mon esprit, je pris une feuille, une plume et j'écrivais dessus
« Помогите бедному прокаженнени » en espérant que je ne me trompais pas. J'attachais la feuille à de la ficelle que je mis autour de mon cou, l'écharpe jusque sur mon nez, un chapeau vissé sur ma tête, je n'avais plus qu'à espérer que personne ne me reconnaisse ou me pose une question en russe ou en français.
Je prenais mon courage à deux mains et je sortais de la maison, la rue était toujours aussi vide, je partais vers la direction des tirs pour voir où en était la situation. A mon grand désespoir, une patrouille de la Garde s'avançait vers moi, deux hommes. Je tremblottais et grommelais quelques sons de ma bouche, mais à la vue du papier autour de mon cou, ils s'écartèrent de mon chemin.
La ruse avait fonctionné, il me fallait maintenant quitter cette ville au plus vite et rejoindre soit les russes, soit les conjurés.
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Message par vétéran Tchekov » Ven Nov 27, 2009 11:04 pm

De castillon, voyant son vieil ami s'affaiser ainsi ouvrit la porte en criant

Vite, un médecin ! Le ministre fait un malaise.

Il revint vers Tchekov pour essayer de le ranimer. Rouscoff et Saint hilaire s'était eux aussi placé autour du colonel. Saint Hilaire secouait une feuille, essayant de faire de l'air, tandis que Rouscoff levait la main pour gifler le ministre.

De castillon l'arréta

Malheureux, tu veux l'assomer en plus ! L'alcool te monte à la tête.

Un médecin s'approchait enfin. Après avoir examiné le malade, il demanda de l'eau chaude, des serviettes et mon matériel.

De castillon regardait le médecin d'un air bizarre.

Votre matériel ?

Oui, il faut saigner le malade. Faire sortir les humeurs malignes.

Rouscoff intervint

Enfin, il est ivre, c'est tout. Après deux bouteilles de vodka, quoi de plus normal. Même pour lui !

Hochant la tête, De castillon ajouta en sortant son sabre

Je vous vois vous approcher de lui avec une lame et je vous tranche la gorge

A ce moment, Tchekov émit un grognement et se redressa en prenant le bras de De Castillon

Et Pontmercy ? Tu as des nouvelles ?

Non, aucune, seulement de Chaudard !
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Message par Didier Lacoste » Sam Nov 28, 2009 12:01 pm

Tchekov a écrit :Hochant la tête, De castillon ajouta en sortant son sabre

Je vous vois vous approcher de lui avec une lame et je vous tranche la gorge

A ce moment, Tchekov émit un grognement et se redressa en prenant le bras de De Castillon

Et Pontmercy ? Tu as des nouvelles ?

Non, aucune, seulement de Chaudard !


de castillon lacha alors son sabre et serra son ami dans ses bras,

tu m'as fait peur l'ami, putain! qu'est-ce que tu m'as fais peur.

se reprenant, il ajouta:

chaudard a réussi à s'enfuir, mais nous ne savons pas où il se trouve.
j'ai envoyé une compagnie aux abords de la ville pour tenter de le repérer et de le ramener dans nos lignes.

se tournant vers rouskoff et st hilaire:

aidez moi à l'allonger et de grâce, faites sortir ce boucher qui voulait saigner notre ami.
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Message par vétéran Chaudard » Lun Nov 30, 2009 3:58 pm

Je m'approchais des bruits de fusil et de mitrailles, la bataille avait l'air d'être intense et meurtrière, pas un moment de répit, pas un moment d'arrêt, des détonations d'armes sans arrêt. Alors que je continuais ma marche et que mon superfuge fonctionnait vu que tous les russes ou français que je croisais m'éviter, j'entendais derrière moi des bruits de fers sur le pavé, de la cavalerie! Mais amie ou ennemie? Quand j'entendis ces mots qui résonnent encore dans ma mémoire.

"Place, faites place! Laissez passer l'Empereur Napoléon!" hurlait un cavalier qui ouvrait la voie à une cinquantaine d'autres cavaliers. Je m'appuyais contre le mur et voyais de mes propres yeux que la rumeur était bien fondée, l'Empereur était vivant toujours égal à lui même, imposant et magnifique. Son regard croisa le mien, j'ai eu bien peur qu'il me reconnaisse, moi son assassin, mais il continuait sa route en compagnie de ses gardes vers les barricades.
10 minutes plus tard, je n'entendais que des cris au loin, des cris de joie, un cri d'espoir pour certains et de chatiments pour d'autres
.
"Vive l'Empereur! Vive l'Empereur!"
Alors, je n'avais qu'une seule solution, fuir! Fuir comme un lâche! Laisser mes camarades et chercher la protection du Tsar. Je cherchais une rue qui m'emmenerait vers l'extérieur de la ville, ces rues n'en finissaient pas, Dédale lui même se serait perdu dans cette ville.
Je prenais une rue et je voyais un petit groupe de soldats qui portaient un officier français sur une porte, je reconnaissais la voix de l'un d'entre eux.

"Faites attention à lui messieurs, Argenthur doit au moins arriver vivant à l'infirmerie!". C'était Ferrey! Il ne s'inquiétait pas de ma présence trop préoccupé par le sort de son camarade d'incorporation. Je ne sais pas ce qu'il est devenu mais apparement son cas avait l'air sérieux.
Je continuais à chercher une sortie, mais rien à faire. Je tournais en rond, je n'arrivais pas à m'orienter. Je décidais de m'arrêter pour reprendre mon souffle, les coups du gendarme me faisaient encore un peu souffir. Quand une main se collait à ma bouche et que l'on me tirait vers l'arrière dans une ruelle sombre. J'ai cru que ma dernière heure était proche. Je fermais les yeux et pensais à ma famille laissée en France, je les reouvrais et je voyais devant moi un homme qui me demandait de me taire et me montrer un insigne sous veste, que je reconnu de suite, un Baggovout!
Il me chuchotait au creux de mon oreille
.

"Toi Chaudard, moi connaitre toi, combattre avec De Castillon et toi.
Toi suivre moi pour voir chef. Toi comprendre?"


Je faisais signe d'avoir compris et je commençais mon périple pour rejoindre les lignes russes.
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Message par Didier Lacoste » Lun Nov 30, 2009 8:17 pm

Chaudard a écrit :"Toi Chaudard, moi connaitre toi, combattre avec De Castillon et toi.
Toi suivre moi pour voir chef. Toi comprendre?"[/size][/color]

Je faisais signe d'avoir compris et je commençais mon périple pour rejoindre les lignes russes.


après 2 jours de route à éviter les troupes françaises et à s'expliquer avec les troupes russes, la compagnie de de castillon arrive enfin au campement des baggovout et avec chaudard en vie. il est en relative bonne santé ( les coups pris lors des intérogatoires lui ont laissé certaines séquelles).

l'adjt vladimir interpelle la sentinelle.


je suis l'adjt vladimir baggovitch.
je suis en mission spéciale pour le chef de bataillon de castillon.
ma compagnie accompagne un officier de haute importance pour l'armée de russie.
le mot de passe est "moscova".


de fait, la sentinelle s'empresse de prévenir l'officier de faction qui fait entrer la troupe et la dirige vers la tente de de castillon.


il fait nuit, l'ordonnance de de castillon reveille son superieur qui vient très vite accueillir son ami français.

chaudard !
je suis heureux, tu es en vie !

entre, viens te reposer, je vais faire prévenir rouskoff, tchekov et st hilaire.

comment vas-tu ?

mes hommes ont-ils respecté mes ordres ?

t'es-tu senti en sécurité au sein de ma troupe ?

quelles sont les nouvelles concernant l'empereur ?

désolé pour toutes ces questions, mais j'avais tellement peur pour toi!

tiens, prends ce verre de vodka, il te rechauffera.

ensuite, tu pourras te coucher sur cette paillasse et profiter d'un bon repos.

d'ici 2 jours, je pense que tu prendras la route pour rencontrer notre tsar.
ta prise de position contre le nabot commence à dépasser mon grade et mes fonctions.
j'ai fait au mieux, mais désormais, il te faut rencontrer les hautes sphères du pouvoir.

j'ai fait appeler mon médecin, ensuite tu pourras dormir.
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Message par vétéran Tchekov » Lun Nov 30, 2009 9:43 pm

Tchekov commençait à se remettre lentement des épreuves subies. Du repos, quelques bons repas et il se sentait enfin prêt à retourner au combat.

Un homme entra avec un billet.


Chaudard en vie.

Il est dans nos lignes avec moi; Rejoins nous auprès de ma première compagnie.

Didier


Tchekov fit attendre l'homme le temps d'enfiler un bon manteau et de mettre un bonnet de poil. L'hiver arrivait.

Accompagne moi jusque ton commandant. Et vite.

Les deux hommes partirent dans le vent sous une pluie battante. Après avoir chevauché plus d'une heure, ils arrivèrent au campement des hommes de De Castillon.

Tchekov rechercha son ami et l'officier Français. Ceux-ci étaient près d'un feu qui avait du mal à chasser le froid tant la pluie était forte.

Les deux hommes étaient transis. Tchekov s'approcha.

Bonsoir Didier, bonsoir Chaudard. Bravo pour ton évasion.

Tchekov se fit expliquer en détail la situation coté Français. Demandant quelques rares précisions.

Avez vous des nouvelles de Pontmercy ?

Voyant les tristes mines des deux hommes, il ajouta.

Je crains pour sa vie. S'il tombe dans les mains de Bailly et ses sbires, il mourra probablement. Mais toi Chaudard, comment faire. Veux tu passer de notre coté ? J'en doute, vu ton amour pour ta patrie et la manière dont tu nous as combattu ! Mais tu serais le bienvenue ! Sinon, il faut trouver une manière de te renvoyer la-bas sans risques pour toi !
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