La Campagne de Russie

par **vétéran Chaudard** » Dim Déc 27, 2009 9:22 am

10 décembre 1812,

Alors que notre grand IVème Corps ne cessait de reculer et que l'armée impériale russe se faisait de plus en plus menaçante sur Polotsk. Une idée hantait mon esprit depuis ma sortie de la tente médicale du régiment, une trève entre les deux camps pour le jour de la Nativité, un jour de paix où nous pourrions fraterniser, soigner nos hommes, enterrer nos camarades et arrêter cette boucherie.
Ne plus entendre le bruit des fusils toute une journée, n'entendre que le bruit de la nature ou encore la joie des hommes de se reposer.
Ce désir n'est sans doute qu'une utopie, mais elle peut se réaliser, si j'arrive à trouver des hommes de bonne volonté, je suis sur que cela serait possible.
Je filais voir mes supérieurs, les commandants Laloose et Zouhorus, pour leur demander si ils étaient d'accord avec cette idée et si je pouvais demander officiellement une trève aux soldats russes.

par **Didier Lacoste** » Dim Déc 27, 2009 1:49 pm

12 décembre 1812,

bien qu'étant son ennemi,
de castillon connaissait l'officier Chaudard et éprouvait pour lui un immense respect et une certaine amitié.

ayant eu vent par ses informateurs du souhait de l'officier Chaudard d'une trève de Noël (celui des catholiques), de castillon se rendit auprès de son chef de Régiment, le Major Rouskoff.

cher ami,

visiblement, chaudard du 4e corps, un officier qui a tout mon respect, souhaiterait proposer une trève pour leur Noël les 24 et 25 décembre inclus.

si son Etat Major y répondait favorablement, pourrions nous également accorder cette trève ?
les hommes des 2 camps méritent ce repos et en notre qualité d'officiers,
nous nous devons de veiller à préserver ces moments de répis.

je suis favorable à cette trève.

qu'en penses-tu ?

HRP/ salut chaudard,
je tente de participer au "rp" en qualité de russe pour donner de l'échange.
si cela va à l'encontre de ton idée initiale concernant ton récit, "mp" moi et je supprimerai ce post :wink:

HRP/

par **vétéran Chaudard** » Dim Déc 27, 2009 4:08 pm

11 décembre 1812,
Polotsk, Russie.

J'ai passé toute la nuit a essayé de convaincre mes officiers supérieurs du bien fondé de cette trève.
Au point de vue moral, nous sommes en retraite et toute armée déteste reculer, de plus donner soin à nos hommes et une terre pour nos frères tombés apaiserais bien des consciences dans les rangs des troupes et de notre hiérarchie.
Au point de vue stratégique, nous ne gagnerons rien si ce n'est qu'un jour de répit, nous pourrions certes revoir notre défense mais nous sommes en total désorganisation qu'une journée ne suffirait pas.
Au point de vu humain, nous avons tout a gagné, l'amitié des hommes de troupes ainsi que de nos ennemis, les rescpect de tenir une promesse et connaitre une paix, une paix de courte durée certes mais une paix.

Zouhorus et Laloose m'ont donné leur accord et sont prêts à faire passer les ordres d'un cesser le feu pour le 25 décembre. Cette utopie que je pensais irréalisable prend la voie du possible. Il faut que je trouve maintenant un contact avec les troupes ennemies qui nous font face.

J'écrivais une lettre à De Castillon.

Cher ami,

Comme tu sais, pour nous catholiques, le 25 décembre est un jour saint célébrant la nativité du Christ, ma hiérarchie me donne son accord pour vous proposer une trève pour ce 25 décembre. Nous donnons notre parole qu'aucun homme du IVème ne tirera un coup de fusil sur les troupes adverses. Il faut que je prenne contact avec ton supérieur et avec l'un des Partisans. Réponds moi par le réseau habituel.

Chaudard

par **rouskoff** » Dim Déc 27, 2009 4:51 pm

Didier sorti de sa poche la lettre qu'avait envoyer l'officier Chaudard, il l'a lui tend.
Rouskoff parcouru la lettre en fronçant les sourcils, il connaisait l'homme, il ne doutait pas de lui mais ils ne pouvait se lancer dans une tréve au moment méme ou nos troupes avancent de toute part sur l'ennemi.
"Didier, tu sais bien que j'ai foi en la parole de cet officier, mais il n'est qu'un homme et comme tel il doit obéir à certains ordres.
Nous sommes actuellement en train de reprendre du terrain sur notre énnemi, tu vois bien ce qu'il se passe, nous allons prendre le risque de perdre cet avantage maintenant, alors que l'hiver arrive, notre hiver si froid si dur pour nous !!! alors imagine toi comment ces hommes habiller de bleue le vive cet hiver...nous devons enfoncer le clou ou bien nous perdrons ce que nous avont si chèrement acquis."
Il remplis nerveusement deux verres et il en tendit un à Didier.
"Je sais que cette réponse ne te convient pas, alors trouve des arguments et je reviendrai peut étre sur ma décision."
Il trinquèrent ensemble Didier semblait satisfait de cette réponse pour l'instant

par **Didier Lacoste** » Dim Déc 27, 2009 6:44 pm

12 décembre 1812

de castillon comprenait les raisons de son ami et chef de refuser la trève, mais pour autant, il n'arrivait pas à se résigner à refuser la proposition de l'officier chaudard.

rouskoff,

chaudard a l'accord de ses chefs, pour eux c'est une fête sainte.
même si nous sommes en train d'avancer et de gagner du terrain, nos hommes comme les leurs, sont épuisés.
une trève de 24H00 ne pourra changer le cours des choses.
de plus, nous pourrons demander la même trève pour notre Noël dèbut Janvier.

il faut te décider et me donner ta réponse que je transmettrai à chaudard.

et pour rappel,

il n'y a pas plus homme de paix que le militaire.

c'est toi qui m'a appris cette "maxime".
chaudard semble avoir le même point de vue.

tu veux briser ce concept sous pretexte que nous avançons et que l'hiver est là ?

mon ami, il te faut bien peser ta décision, et évaluer la portée de ton choix.

je te suivrai quoi que tu décides, mais je tenais à être sincère quant à ma position concernant la proposition de chaudard.

je réitère donc mon avis:

je suis pour leur accorder la trève.

de castillon bu le verre tendu par son ami et resta figé en attendant sa décision.

par **rouskoff** » Dim Déc 27, 2009 6:58 pm

Rouskoff détestait cette position qui l'obligeait à choisir entre le choix rationnel et celui du coeur il trouva une parade:
"Didier si tu m'apporte des preuves tangibles qu'il ne sagit pas d'une manoeuvre échaffauder par l'ennemi pour nous ralentir, en profitant de notre relationnel avec cet officier français je reconsidèrerai ma position"
"Et cesse de faire cette tête tu sais bien qu'il ne peux y avoir de querelle entre nous" lui tendant à nouveau la bouteille.

par **Didier Lacoste** » Dim Déc 27, 2009 8:13 pm

content et heureux,
de castillon prit la bouteille,

il avait désormais une chance de tendre la main à son "ami" chaudard.

il appela une estafette.

officier,

veuillez porter cette missive à l'officier français chaudard.
il vous faudra passer les lignes ennemies.

officer chaudard,
cher ami (puis-je le dire ainsi ?)
voici la décision de mon chef.

donnez-nous la garantie de votre trève et il semblerait que nous puissions la valider.

mais encore faut-il que nous puissions lui en apporter la preuve.

je reste en l'attente de ta réponse, celle-la mëme qui reste en urgence.

bien à toi "chaudard",

de castillon.

par **guila** » Lun Déc 28, 2009 2:23 pm

Guila se dirigea vers son ami

Chaudard, vielle branche, te rappelle tu il y à un an? à la bataille de Smolensk, n'avions nous pas proposé la même trêve pour ce jours sacré?
alors que les russes croient que c'est un piège moi j'en rigole, et te tend ce verre, buvons à tous nos camarades tombés mais aussi à tous ces braves russes mort eux aussi pour leurs idéaux et leurs patries.

par **vétéran Chaudard** » Lun Déc 28, 2009 5:19 pm

"Oui mon cher ami Guila, je sais bien que l'an dernier nous avions tenté de faire une trève et que cela a échoué mais je veux persévérer, j'ai envie de vivre un jour de paix dans cette boucherie."
Alors que j'accompagnais la tournée de Guila, un de mes messagers entrait dans la taverne où je me trouvais avec de nombreux officiers du IVème Corps. Je lisais la missive de De Castillon.

"Messieurs, je dois vous laisser, j'ai un problème assez urgent à règler."
Je partais dans la taverne et je commençais à écrire une réponse à De Castillon.

Cher ami,

Pour prouver la bonne fois de mon régiment, je te propose une rencontre en première ligne devant nos deux armées pour pouvoir parlementer. Aucun de nos hommes ne sera armés. Aucun drapeau français ne sera présent uniquement des drapeaux blancs. Je vous donne même rendez vous à proximité de Polotsk.
En espérant voir tes supérieurs et ceux des Partisans.

En attendant ta réponse.
Cordialement Chaudard.

par **Didier Lacoste** » Lun Déc 28, 2009 6:21 pm

15 décembre 1812?

l'estafette de de castillon revient au campement des baggovout.

après s'être présenté, l'officier tend la missive de chaudard à de castillon

Chaudard a écrit :[b]
Cher ami,

Pour prouver la bonne fois de mon régiment, je te propose une rencontre en première ligne devant nos deux armées pour pouvoir parlementer. Aucun de nos hommes ne sera armés. Aucun drapeau français ne sera présent uniquement des drapeaux blancs. Je vous donne même rendez vous à proximité de Polotsk.
En espérant voir tes supérieurs et ceux des Partisans.

En attendant ta réponse.
Cordialement Chaudard.

de castillon se rendit immédiatement dans la tente de son chef et lui fit part de la réponse du "Français".

rouskoff mon ami,

allons-y et selon ses directives.

il nous faut rencontrer l'officier chaudard.

ensuite et qu'importe le Dieu, nous suivrons notre destin.

puis-je faire préparer les hommes ?

par **rouskoff** » Lun Déc 28, 2009 8:42 pm

Rouskoff resta un moment dans ses pensées :

"Trés bien, Didier prépare tes cuirassiers et demande à ce que les miens soit prés aussi, je t'accompagne"

"Mais ne te trompe pas sur mes intentions, si je vient c'est uniquement pour m'assurer que tu ne tombe pas dans un piège" appuyant ses paroles par un clin d'oeil.

Didier le lui rendit en lui tapotant l'épaule et puis s'éclipsa preparer cette rencontre.

par **Didier Lacoste** » Mar Déc 29, 2009 12:04 pm

de castillon était satisfait,
il envoya son estafette porter une missive à chaudard.

chaudard, mon ami,

mon chef, le Major Rouskoff est d'accord pour que nous nous rencontrions.
fait moi savoir le lieu, l'heure et la date de la rencontre.

cordialement

de castillon

par **vétéran Chaudard** » Mar Déc 29, 2009 3:28 pm

18 Décembre 1812,
Polotsk, Russie.

Alors que la Brigade Infernale et notre IVème Corps reculaient depuis plus d'un mois et que le sud de Polotsk était à la merci des russes, notre effort commençait à porter ses fruits et nous passions de nouveau à l'offensive.
Certes nous ne gagnions pas grand chose quelques centaines de mètres mais ces mètres coutaient chers en vie russe. Notre moral repartait à la hausse. Malgré tout ça l'envie de voir une trève entre nos deux camps me paraissait plus importante que la stratégie militaire.
Je recevais le pli de mon ami De Castillon et à sa lecture mon coeur battait de joie. Une discussion entre nos deux camps étaient possibles.

J'allais voir mes officiers supérieurs pour leur indiquer qu'un dialogue de paix était possible avec notre ennemi.
Mes officiers supérieurs étaient toujours d'accord pour que la trève ait lieue malgré notre avancée.

J'envoyais donc une missive à De Castillon.

Cher ami,

Avec l'aval de mes officiers supérieurs, je t'indique le lieu de rendez vous de nos deux armées le carrefour au dessus du moulin, nous serons devant nos lignes mais aucun homme ne sera armé. Le rendez vous aura lieu le 21 décembre à 10h du matin. Je m'y tiendrais seul avec trois de mes hommes pour pouvoir parlmenter avec ta hiérarchie et je serais heureux de pouvoir te revoir.
J'attends ta réponse.

Cordialement,
Chaudard

par **Didier Lacoste** » Mar Déc 29, 2009 4:07 pm

19 Décembre 1812,

l'estafette de de castillon était de retour au camp et se rendit immédiatement auprès de son chef.

de castillon lu la réponse de chaudard.

Citation:
Cher ami,

Avec l'aval de mes officiers supérieurs, je t'indique le lieu de rendez vous de nos deux armées le carrefour au dessus du moulin, nous serons devant nos lignes mais aucun homme ne sera armé. Le rendez vous aura lieu le 21 décembre à 10h du matin. Je m'y tiendrais seul avec trois de mes hommes pour pouvoir parlmenter avec ta hiérarchie et je serais heureux de pouvoir te revoir.
J'attends ta réponse.

Cordialement,
Chaudard

rapidement, de castillon rédigea une réponse.

cher ami,

nous serons au rendez-vous.

nous venons avec 2 compagnies de cuirassiers, mais elles resteront en retrait. il y aura donc le major Rouskoff, moi-même et 6 cuirassiers.
nous ne serons pas armés et porterons le drapeau blanc.

j'espère sincèrement que cela nous permettra la trève que nous tous avons mérité.

au 21 donc

cordialement ,
de castillon

s'adressant à son estafette:

c'est la dernière missive,

dès ton retour tu pourras te reposer.

mais si tu savais l'importance de celle-ci, je gage que tu serais pret à faire 10 fois le voyage.

tout repose sur toi, vas et reviens moi.

de castillon regarda son fidéle officier se diriger à nouveau vers les lignes ennemies pour porter le message à chaudard.

ensuite il se dirigea vers Rouskoff pour lui signifier l'heure le jour et la date de la rencontre.

par **vétéran Chaudard** » Mer Déc 30, 2009 2:45 pm

20 décembre 1812,
Sud de Polotsk, Russie.

Je recevais le messager de mon ami De Castillon dans ma tente près des premières lignes fançaises. Notre armée continue sa marche en avant, les hommes sont entrain de nettoyer le bois près d'un carrefour. Notre armée est sur le lieu de rendez vous.
A la lecture de la lettre, je faisais passer l'ordre à toutes les troupes du IVème Corps de stopper leur avancée et de ne tirer sur l'ennemi uniquement en cas d'attaque.
J'allais voir mes officiers supérieurs pour leur indiquer que le rendez vous aura bien lieu.

Je me déplaçais vers le lieu de rencontre, dans quelques heures peut être qu'une trêve sera conclue. Un bel espoir de paix pour le jour de la naissance du Christ. Une journée de paix où nous pourrons enterrer nos morts, panser nos blessés et ne plus entendre la fusillade ou la canonade.

Au bout d'une heure de marche, je me trouvais en première ligne près de mes hommes, l'ordre de cesser le feu avait été transmis à toutes les troupes françaises. Je voyais là des militaires tous l'arme au pied inquiets car l'ennemi en face pouvait agir, mais rien se passait. Un silence de mort reignait, pas un soldat des deux camps n'osaient bouger.

Je me mettais devant mes hommes, je jetais mon sabre et mon pistolet.

"Messieurs, hissez le drapeau blanc!"

A mon ordre, le porte drapeau de mon régiment baissait le drapeau tricolore et le remplacait par un drap blanc, ce geste fut copié par toute la ligne française et par les troupes russes quelques temps après.

"Messieurs, vous allez vivre un moment historique. Nous sommes ici, pour proposer une trêve à l'ennemi. Pour qu'il n'y est aucun malentendu, je veux que vous mettiez vos fusils en faisceau en première ligne devant vous. Exécution."

Les hommes étaient pressés et allaient vite pour mettre les armes en faisceau. Une trêve possible, voilà une nouvelle à laquelle ils ne s'y attendaient pas.

"Messieurs d'ici quelques heures, des généraux russes et français viendront parlementer de cette trêve, je ne veux pas voir de signes inamicaux envers l'ennemi. Le moindre geste sera sanctionné par de la prison. Est ce bien clair messieurs?"

"Oui, chef!" hurlaient les soldats français.

"Bien! Allumez des feux, la nuit sera longue et froide messieurs!"

La Campagne de Russie

Trève de Noël

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