"Des russes contre des russes ?!"
"Il s'agit seulement de nous ramener Kovien, sa compagnie n'est pas impliquée. Revenez avec les poignets de Kovien entre les mains, ou qu'elles soient couvertes de son sang."
Voilà ce qu'on m'a dit dans la tente de l'Etat Major, une journée plus tôt. Cet ainsi que ma compagnie se retrouva à une vingtaine de lieues du bivouac de l'officier Kovien. Marchant péniblement face au vent glacial de la Sainte Russie.
- Sergueï !
- Oui Lieutenant ?
- Je vais t'expliquer la situation rapidement, nous approchons.
- Très bien Lieutenant.
- Le sergent Kovien a apparemment désobéi de l'Etat Major, nous avons ordre de le ramener, mort ou vif. Il se trouve, lui et ce qu'il reste de sa compagnie à la lisière du bois de Trent. Nous avons l'autorisation écrite de le capturer, donc vous ne tirerez sous aucun prétexte c'est compris ?
- Bien mon Lieutenant !
La nuit tombai alors que nous n'étions plus qu'à une ou deux heures de Kovien. J'ordonnai tout de même de monter le camp, les hommes devront être reposés pour l'escorte de Kovien.
Seul sur ma paillasse, je me demandai bien ce que Kovien avait fait pour être la cible d'un " mort ou vif " . Peut être avait-il déserté une bataille, ou peut être a t'il collaboré avec les bleuets. Tant de questions qui commençaient à me faire appréhender.
Le lendemain matin, c'est Sergueï qui vint me réveiller.
- Lieutenant ! Lieutenant !
- Humpf... Oui ?
- Il vaudrait mieux partir, l'soleil s'est levé.
- T'as raison ... Réveilles les hommes, qu'on reparte rapidement.
- Bien Lieutenant.
Nous revoilà partit. La brume de la veille s'était levée pour laisser briller le sol enneigé. La compagnie avait bien profité de la nuit, les hommes étaient reposés. Le pas régulier, nous arrivions enfin face à la troupe Kovien.
J'ordonnai la redition de Kovien pendant que mes hommes s'étaient mis en position.
- Par ordre du Haut Etat Major, nous ordonnons au Colonel Kovien de se rendre immédiatement à notre compagnie, sans quoi, nous serions contraint d'ouvrir le feu.
Les hommes de Kovien, à peine sortit de leur couchette, se levaient avec étonnement. Quand sortit enfin l'officier de la grande tente.
- Vous n'aviez pas besoin d'amener autant d'hommes Lieutenant, je me rend.
- Avancez seul dans notre direction ! Votre compagnie à ordre de rejoindre les tentes de son régiment au plus vite !
Je soupirai de soulagement, moi qui pensais que tout allait mal se passer. J'ordonnai aux hommes de faire monter à cheval Kovien, nous devions partir vite.
- En formation de colonne ! Marchez mes frères !