Il était une fois... un fortin...

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Il était une fois... un fortin...

Message par Jacques Gallifet » Sam Fév 13, 2010 5:46 pm

J’avoue ne pas voir toujours le temps de faire du RP mais les combats que je vis avec les joueurs (des deux camps) sur le front du fortin sud des russes font vibrer avec joie les cordes du joueur que je suis ;)
Je lance une petite histoire « vue côté sapeurs français », que ceux concernés qui le souhaitent n’hésitent pas à participer à leur sauce !


Après un premier assaut raté il y a quelques semaines, la Brigade Infernale et quelques membres du Génie Impérial se ruaient à nouveau sur le bâtiment russe…
Cette fois les défenses ennemies craquèrent enfin et la conquête du fortin pouvait commencer.

Rapidement le déséquilibre des forces tournait en notre faveur Les soldats français galvanisés par la réussite de leur débarquement sur l’îlot achevèrent en un temps record les dernières défenses russes.
Essoufflés par la dépense d’énergie considérable qu’avait exigé cette victoire, les compagnies de la Brigade Infernale soutenues par quelques éléments de la Gendarmerie Impériale commencèrent à assurer les défenses de leur nouvelle prise.
Le cerclage de l’édifice devait assurer à la Grande Armée de tenir le plus longtemps possible cette conquête.

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Dès que cela fut possible les sapeurs du Génie Impérial commencèrent leur travail de sape. Le transport de tout l’outillage pendant des jours sous la neige, la boue et la douleur des corps, donnait enfin tout son sens. Les premiers coups de pioches étaient donnés, les murs du fortin tremblaient. Des pièces d’artillerie spécialement conviées à la fête débutaient elles aussi leur œuvre destructrice.

A n’en pas douter l’ennemi ne resterait pas sans réagir. L’honneur slave et la combativité de l’Armée du Tsar ne laisseront pas impuni cet affront…

C’est tard dans la nuit, ou plutôt au petit matin que la formation russe ayant repris ses esprits réunie tout son courage et sa rage pour fondre sur les défenses françaises fatiguées de l’assaut récent.
L’expérience de ce régiment légendaire mis à mal la formation défensive de notre Empereur. Les combats étaient âpres et sans pitié cependant le respect de soldats professionnels rompus par cette guerre interminable teintait presque de ce choc violent d’une certaine beauté.

Nos remparts étaient percés !

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La réaction russe fut vive et efficace. Des deux côtés on s’arque boutait dans une bataille sanglante. On puisait au fond de nos forces pour ne pas craquer. Chaque camp initiait des percées ou contre-attaque, tout le registre des tactiques militaires était évoqué et parfois mis en application.
L’instinct de survie révélait une nouvelle fois les capacités humaines incroyables face à l’adversité, dans le seul objectif de faire vaincre sa cause, son honneur, sa foi…

A n’en pas douter ces pierres russes resteraient dans beaucoup de mémoires.
L’odeur de la poudre et le fracas métallique des sabres continuaient de résonner dans la steppe…
« Bien faire et laisser dire » - J@ck
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Message par Miroslav Poniatowski » Sam Fév 13, 2010 8:07 pm

L'Armée du Tsar avait sous estimé son adversaire, il n'était pas pensable il y a de cela 3 semaines qu'une offensive pouvait aboutir à la destruction du fortin voir à la prise de celui-ci par les français.

La seconde section du régiment du Tsar fût alors délocalisée au le village du LYS pour venir en aide aux partisans du LYS et aux Baggovouts dans la bataille pour la prise de l'église.

C'est à ce moment que les français profitèrent des sous-effectifs russes pour prendre pied sur l'ilot du fortin sud, en éradiquant sans trop de difficultés les défenses mises en place. La ligne de défense de la brigade infernale autour du fortin était impressionnante, toutes sortes de stratégies furent alors proposé pour ralentir les français.
Une proposition de la part du général Ivaovitch sortie du lot : contre attaquer massivement au moment que l'ennemi s'y attend le moins, peu importe les pertes il faut créer rapidement une brèche pour accéder au fortin.

Les premières représailles de le BI ne tardèrent pas, seulement quelques minutes après l'assaut beaucoup d'hommes de l'AT était déjà tombés, c'est alors qu'une seconde vague russe se rua sur le fortin.

Le combat était engagé...
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Message par vétéran Percy » Sam Fév 13, 2010 8:31 pm

Vue "côté BI"

Les sièges ne sont pas comme les batailles, des actions promptes et brillantes, où le succès d'une seule journée a souvent décidé du sort d'un empire.
Si le lecteur a pu se sentir ému quelquefois au récit des sièges de certaines places fortes, s'il a pu prendre un vif intérêt au souvenir des événements extraordinaires de l'attaque et de la défense des places fortifiées où les honneurs du succès n'ont pu être attribués qu'à l'art et à la valeur des hommes de guerre; on peut espérer qu'il ne restera ni froid, ni indifférent au récit de ces évènements.

C'est ce siège, auquel j'ai pris part, que je vais rapporter. Mes souvenirs d’alors, ceux que j'ai recueillis depuis, et les notes que j'ai prises chaque jour, me serviront à tirer de l'oubli, autant que ce beau sujet me paraît devoir le comporter, quelques circonstances intéressantes qui ne sont pas décrites dans les relations publiées par l’officier Gallifet.


Journal d’un siège :

29/01
Le 28 janvier, la veille du siège du fortin , quelques compagnies de la Brigade Infernale furent chargées de reconnaître la rivière, à l’ouest du fortin, ils s'acquittèrent de cette mission avec autant d'intelligence que de valeur ; le chef de bataillon Polo organisant lui-même un corps de 200 nageurs, armés de piques, de sabres et de pistolets. Le jour de la bataille, je franchis la rivière avec mes hommes,nous nous emparons des retranchements russes et jetons l'épouvante dans ses rangs ennemis. Avant d'effectuer ce passage, j' avais adressé à mon régiment l'allocution suivante:
Dimanche à l'aube, Vous allez vous couvrir de gloire en portant l'épouvante et la mort dans les rangs ennemis ; vous ne pouvez pas faire de prisonniers; égorgez donc tout ce que vous rencontrerez, en privilégiant les cavaliers et les sapeurs. Marchez réunis, suivez mes traces en silence. "Vaincre ou mourir", tel sera notre mot d'ordre. Nous nous rallierons tous sur la rive de l'île dès le lever du jour avec pour objectif : le fortin.
«La mort n'est rien, mais vivre vaincu et sans gloire, c'est mourir tous les jours.» comme dirait l'Empereur.
Vive l'Empereur


07/02
Le 7, l'une des positions les plus importantes du fortin défendue par quelques russes égarés, fut enlevée à la baïonnette par le Major Taum qui a anéanti la compagnie de Vorontsov.
08/02
Les cuirassiers du Colonel Dojieff tentèrent une dernière intrusion dans le fortin et furent exterminés par les grenadiers du major Latanier, peu avant la tombée du jour.
Peu après, Je fis la proclamation suivante :
Soldats de la BI! Je suis content de vous. Vous avez en ces journées de prise du fortin, justifié tout ce que j’attendais de votre intrépidité ; vous avez décoré vos aigles d’une immortelle gloire. Ce fortin tant vante n’a pu résister à votre choc, et désormais il nous faudra tenir en rangs serrés afin que les canons et les sapeurs puissent procéder à la destruction de ce foutu fortin.

11/02
L’encerclement est rompu, les russes s’engouffrent dans une brèche.
Malgré la résistance opiniâtre de nos troupes sur plusieurs points, les Russes se trouvaient à nouveau maîtres du fortin en soirée.

suite au prochain épisode ( prochain siège :wink: )
Dernière édition par vétéran Percy le Dim Fév 14, 2010 9:32 am, édité 2 fois.
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Message par vétéran Le Viking » Sam Fév 13, 2010 10:23 pm

Côté Ive Ca

Pendant des semaines les Etats-Major du IVe et du IIIe élaboraient leur plan offensive pour prendre leurs objectifs, par la direction de l'EMi.
Tous mirent leur soif de victoire propre en une victoire commune.
Aprés deux longues semaines, le Major Le Viking sita:

Messieurs,
Ils ne faut pas oublier l'action que mène nos frères de la BI pour mener à bien notre stratègie.


Par ces mots, il déploya une carte stratègique du déploiement des troupes pour une éventuelle contre attaque de cette ennemie.

Chaqu'un donna son accord pour organiser cette maneouvre pour réagir à une éventualitée néfaste du secteur de nos compagnon de la BI.

Par ces ordres, nous appregnions que la Mine fut pris par nos frères du IVe Ca et sécurisé malgrés la menace farouche des russes.
Le moulin tomba au main du IIIe et peu aprés dans la nuit dernière, des officiers du IIIe harcela et pris l'église de Grenat.

Nous appercevions non loin de nos lignes, des russes qui prirent la fuite de leur ferme.

De mon côté, dans ma lunette, je pouvais voir ce spectacle de gauche à droite de nos trois régiments accomplir un exploit et une bravoure dédier à notre EMi mais surtout à nos hommes qui souffrent dans ces combats aux corps à corps et dans une pression que mènent ces hommes d'honneur et de bravour.

Sur cette nouvelle, le Major appela son messager.
A l'intention de tous les officiers de la BI.

Commandant, commandant en second, Officiers,

Par votre exploit, le IVe Corps d'Armé vous est redevable par votre résistance mais aussi par votre initiative pour ce fortin russe, sachez que la IVe Ca reste votre ange gardien tant devant que derrière nous.

Nous avons anticipé votre flanc droit, soyez tranquille sur ce point et continuer à faire ce que nous avons mis tant de mois à faire depuis ce début de cette campagne.

Major Le Viking.
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Message par vétéran Percy » Dim Fév 14, 2010 11:37 am

Journal d'un siège ( suite):

12/02
Le 12 à l'aube, le champ de bataille s'offre dans toute son horreur, ce que l'on avait entrevu la veille au début des combats n'est rien face à ce que l'on découvre ce matin-là. La neige a presque recouvert les morts et les moribonds, laissant voir d'immenses traînées de sang... Il y a des cadavres jusqu’au-delà de la rivière, parfois sur une hauteur de deux ou trois hommes ; des blessés essayant de rejoindre des secours; des chevaux cruellement blessés, étripés, cherchant leurs cavaliers pour trouver de l’aide; des chiens, fidèles compagnons des soldats, cherchant leurs maîtres ou suivant leur régiment dont ils reconnaissent l’habit… Partout l’horreur. Les tentes étaient remplies de blessés auxquels on donnait déjà les premiers secours. Il faisait un temps épouvantable, et ceux qui ont fait la guerre savent combien cette circonstance augmente la fatigue et rend plus sensibles les privations….

Aux alentours des 10 heures, des fusiliers du Colonel Vassili Roumanovitch s’avancèrent jusque vers nous. Mes hommes étaient en péril. Nous poussâmes des cris de rage : En avant ! Vive l’Empereur ! En Avant ! En avant ! Je décidai d’engager la compagnie sous le commandement de Relmyer. Ils se précipitèrent, par deux fois, sur les fusiliers russes, à la baionette, sans tirer un coup de fusil, et ils en firent une horrible litière. Peu avant, les voltigeurs de l’Adjudant Gluntz avaient préparé le terrain. En même temps je fis faire feu à mes grenadiers et je lançai les lanciers de Margont sur les rangs ennemis vacillant. L'ennemi était visiblement affecté par l’attaque et le commandement adverse parvenait tout juste à maintenir la cohésion de l'unité. La charge fut tellement impétueuse que les lanciers traversèrent complètement les lignes de l’armée russe, et allèrent récupérer un drapeau derrière elle, avant que l'ennemi ne s'en empare, pour la percer une seconde fois et revenir à nous. Ils perdirent 1 homme qui fut démonté, mais le gros de l’escadron arriva dans nos lignes, en bon ordre, couvert de sang et de gloire. Le nombre important de blessés dans les rangs ennemis fit fuir la compagnie russe anéantie, qui bâtit en retraite !

Ces efforts prodigieux arrêtèrent, pour un instant, les progrès des russes et calmèrent leur fureur. Il était temps…

yvan roumanovitch en 152/233
Gluntz a tué 4 hommes et blessé 8 autres.
Gluntz a tué 5 hommes et blessé 5 autres.
Relmyer a tué 25 hommes et blessé 17 autres.
Relmyer a tué 25 hommes et blessé 11 autres.
Percy a tué 14 hommes et blessé 7 autres.

Chaaaaaaaaaarrrrgggeeeeeeeer ! Vous avez tué 19 hommes et blessé 5 autres. Les rangs ennemis vacillent. L'ennemi est visiblement affecté par votre attaque. Son moral est en baisse.
Les hommes sont fébriles, le commandement adverse parvient tout juste à maintenir la cohésion de l'unité.
Le nombre important de blessés dans les rangs ennemis fait fuir la compagnie. Les russes battent en retraite ! Cette compagnie est anéantie

Des pièces d'or tombent par terre !

Vous avez ramassé un drapeau d'une des compagnies de votre armée avant que l'ennemi ne s'en empare!
Vous envoyez des hommes de votre bataillon faire des relevés topographiques.

Signé:
Adjt Margont des Lanciers de Percy


13/02
Deux jours après le début de la sanglante offensive russe, les voltigeurs du chef de bataillon Jermanowski étaient dans l’intervalle entre la rivière et le fortin. A 14 heures, ils furent portés en avant par l’adjudant Balinski et se formèrent en bataille pour protéger nos artilleurs. Ils se formaient en marchant aux devants de cuirassiers du Colonel Timour Dojieff qui fondirent sur les braves. Après un instant de courageuse résistante, ils rétrogradèrent vers les tentes, laissant la cavalerie russe disloquées sur le terrain.

Dojieff a écrit:
Beau Geste

Joli sacrifice de vos voltigeurs.

Félicitations Chef de bataillon Jermanowski.

Colonel Timour Dojieff


Dans les heures qui suivirent ce fut au tour des grenadiers du chef de bataillon Jermanowski de stopper les cuirassiers de Saint-Hilaire qui tentaient une nouvelle percée dans nos lignes...
Dès ce moment, les attaques des russes faiblirent… Les nôtres reprirent une impétuosité nouvelle (à l’annonce du soutien de IVe CA et de la Gendarmerie Impériale), et la nuit vint susprendre cette lutte qui durait depuis la veille au soir !
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Message par Dojieff » Lun Fév 15, 2010 9:28 am

récits du 13/02 par le cuirassier Piotr Shostakovich

Nos chevaux piaffaient d'impatience alors que le colonel Dojieff remontait notre colonne à l'arrêt sur le bord de route.
Arrivé en tête, il prit la parole.

Soldats ! Nos frères d'arme ont donné l'assaut sur le fortin et comme notre retard n'a pu nous permettre de prendre part à cette opération, notre sang doit couler en hommage au leur.

Notre mission est simple, enlever la batterie au sud-ouest du fortin. Si cet objectif est hors d'atteinte, courir sus aux sapeurs ennemis dès repérage. En avant !

Nous partîmes au trôt le long le la route, dépassant rapidement les unités en replis qui croisaient les unités montant au front.
Les sabots martelèrent les planches du pont de bois comme autant de tambours annonciateurs d'une vision d'apocalypse.
L'ile nétait qu'un enchevetrement de cadavres d'hommes et de chevaux en des postures grotesques figées par le gel.
La route était zébrées de trainées rougeatres des corps trainés sur le coté.
Nous passâmes au grand trot pour dépasser nos lignes, partout des blessés, des déroutés au regard hagard et à l'uniforme déchiré et inidentifiables. Français ou Russe ils n'étaient plus que des hommes perdu au milieu d'un carnage.

Les Franskis étaient partout, mais combats les avaient durement éprouvés. Nous nous infiltrames dans leur ligne sans rencontrer d'opposition.
Arrivé à l'ouest du fortin, l'ordre de quitter la route fut donné, des sapeurs avaient été repérés à l'ouest du fortin.
De colonne nous passâmes rapidement en ligne pour la charge quand de notre gauche surgit la compagnie de voltigeurs de Balinski qui se déployèrent face à nous nous barrant le passage.
Notre colonel prit rapidement sa décision, nous ne pouvions plus contourner l'ennemi, il fallait lui passer sur le corps.

Barrage bien mince, ces hommes se savaient condamnés mais malgrè leur épuisement ils ne cédèrent pas un pouce de terrain. Par deux fois, nous les engageammes, les fauchant comme à l'exercice.

Mais leur déroute fut leur victoire.
Alors qu'enfin le passage était ouvert sur les sapeurs de Gallifet, l'ennemi s'était réorganisé et sous le feu des gardes nationaux et la baïonnette des grenadiers de Polo nous subîmes tant de pertes que nous furent contraint de nous dérouter pour nous réorganiser sur notre campement d'état major.
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Message par vétéran Percy » Mar Fév 23, 2010 7:36 pm

19/02 récit du Capitaine Zelidor

Rapport au Commandent du Régiment
22h30, il fait nuit noir et un vent du nord vient de se lever avec sa tempête de neige.
Mes hommes, après plusieurs attaques et de charges ennemis, sont fatigués mais toujours debout.
Après un comptage rapide (nos pertes sont très nombreuses, je ne sais comment mes hommes font toujours faces), je dénombre 59 hommes valides, 44 blessés et 97 hommes tombés sous le feu russes (la bravoure de ses hommes sera gravée dans les mémoires de mon bataillon).
Je crains, Major, que mes hommes et moi ne passions la nuit et de ne pouvoir remplir la mission qui nous a été confiée mais sachez que nous resterons à notre poste pour la Gloire de la BI.
En espérant que la relève arrive à temps, je vous salue.

Cdlt
Cpt Zelidor
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Message par vétéran Chernei De Rastak » Ven Fév 26, 2010 12:37 am

La tension commence à être palpable, le danger est réel
L'équipage de cavalier lourd accompagnant le Colonel est presque au galop sur la route pour rejoindre le reste de ses hommes qui se préparent depuis plusieurs jours.
Chernei enrage. Il n'aime pas perdre le contrôle d'une situation, il n'aime pas l'inéluctable. Les canons français pilonne depuis une semaine le Fort du Tsar.
l'AT n'a pas réussi à repousser définitivement les français hors du périmètre lors de la première contre offensive. Sa sera donc lord de la seconde.
Mais Chernei a une tout autre idée en tête.
Ces régiments de briscard de la Sibérie sont équipé léger, ils se sont reposés, près à faire couler le sang. Pas de baïonnette aujourd'hui.

Le Colonel Miroslav lance ces troupes, et libère le fortin de l'étreinte française. Mais le dispositif français est autrement plus vaste.
Les officiers font traversés le fleuve à leur hommes un par un.
Les troupes de Dojieff passent, l'échange entre les deux officiers ne passent que par le regard, à une centaine de mètre l'un de l'autre, mais nul besoin de plus.

Les hommes du petit noble de Sibérie ce mettent en colonne et se préparent à la marche forcée.
Dojieff dresse la bannière, c'est le Top.

"- Vous savez ce que vos ancêtres attendent de vous! Inspirez la peur à ces étrangers, faites leur payer trop chèrement leur audace! En marche!"

Les 4 compagnies se mettent en marche. on traverse le pont et on se dirige vers la bannière de Dojieff. La brèche est étroite.
Chernei dépêche une de ses compagnies vers l'itinéraire Bis reperé plus tôt.
Les autres s'engouffre dans la brèche taillé par les baïonnettes du Colonel Dojieff. Le tumulte de la bataille est revenu si soudainement sur les français qu'ils sont désorienté, ils ne savent pas quoi faire, les adjudants hésitent, les réactions sont lentes.
"-AU PAS DE COURSE!" Vocifère Chernei
Les hommes accélèrent, ils sont poussés par leur discipline et leur envie de frapper, de faire mal. L'autre coté de l'île est atteint. Le dispositif français fragile leur a permis de progresser rapidement. Il faut maintenant agir, car l'occasion est éphémère.

Genoux à terre, fusil à l'épaule, l'ordre de tir ne ce fait pas attendre.
Sur l'autre rive, les batteries de canon de la Brigade Infernale, du IVéme Corps et de la Gendarmerie Impériale subissent les salves. Les dépots de poudre explose, envoyant les canons virevolter sur ces servants. Le métal entre dans les chairs, les cris fusent.
Les cuirassier avec à la tête Chernei chargent pour terminer le travail. Les servant sans armes et sans protection se font littéralement coupé en deux par les lourd sabres. On met le feu à tout ce qui contient de la poudre et on réduit à néant les 4 batteries d'artilleries de son Empereur.

Chernei observe, satisfait le carnage. La bataille à venir; avec tout les français tout autour qui converge vers les régiments sibérien; sera surement perdue. Mais qu'importe, les français ont eu mal et les régiments de "l'Ouragan Chernei" seront très bientôt d'aplomb pour la vengeance.
Garde de l'Ordre de Saint George
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Message par vétéran Percy » Ven Fév 26, 2010 7:03 pm

Le 25, après six heures du soir, les Russes nous prévinrent en attaquant sur toute la ligne.

Le combat qui commença au nord-est, aux portes du fortin, devint général. Plusieurs fois dans la soirée la neige tomba pendant des heures entières avec une telle abondance, que l'on ne voyait pas à deux pas de soi, et les compagnies en mouvement perdaient leurs directions. De temps à autre, la cavalerie traversa plusieurs fois les lignes de l'ennemi en les renversant; la cavalerie russe faisait aussi contre nous des prodiges de valeur, et dans plusieurs de ces mêlées le champ de bataille était à l'instant couvert de morts. Le Major Percy était blessé; sa compagnie, qui avait pris la direction des tentes, souffrait horriblement; la compagnie de son adjudant Relmyer, formée en carrés, résistait sur place.


L'ennemi combattit encore avec acharnement laissant de nombreux morts sur le champ de bataille à l'est du fortin.
Ces quelques heures de combat nous coûtèrent quelques hommes tués ou blessés et une quantité non négligeable de pièces d'artillerie.

Nous passâmes la nuit sur la neige à attendre impatiemment le retour du jour, et nous pûmes alors contempler le plus affligeant de tous les tableaux auquel un ciel neigeux et très couvert prêtait ses lugubres couleurs. Les lignes, les carrés du combat, les chocs de cavalerie étaient tracés sur le sol par des tas de cadavres amoncelés; les blessés se traînaient et s'entassaient les uns sur les autres pour se réchauffer et se diriger vers les tentes; déjà la neige en avait recouvert une partie.

C'est à ce moment que l' escadron de Margont traversa l'armée russe, où il culbutat la compagnie de Vsevolod Tsuriloen tuant au moins 26 hommes et en blessant bien d'autres...
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Message par Dojieff » Mar Mars 09, 2010 10:11 pm

Le combat d'usure avait repris.

Les hommes de la Brigade Infernale ne lâchaient rien. Il fallait reprendre chaque pouce de terrain par le sang.
Le bataillon de Miroslav tenait le fortin et faisait une hécatombe dans les rangs des Franskis qui restaient stoïques sous les tirs et les sorties.

Le fortin avait été détruit aux trois quarts et c'est sous les balles que les premières réparations furent entreprises par les hommes du génie qui se succédaient, compagnies après compagnies.

Après dix jours d'âpres combats, la majorité de l'ile était enfin libérée. Les sapeurs purent enfin s'atteler à réparer dans une relative tranquillité.

Mais dans la matinée du 9 mars, les premiers boulets s'abattirent sur le fortin.
Des reconnaissances montrèrent que des batteries étaient à nouveau mises en place.
L'heure était grave.

Le Major Fahrim Endov prend alors rapidement une décision avec l'esprit d'initiative qui le caractérise.
Profitant des bourrasques de neige tombant en fin d'après midi, il effectue une sortie du fortin avec ses sapeurs par une poterne et rapidement se dirige vers les berges.
Le fleuve est franchi silencieusement en contournant les lignes de fusiliers.
En contrebas des positions des 3 batteries de canons de 8, les sapeurs préparent le passage dans les fortifications construites à la hâte par les Franskis.

Les fusiliers de Iaropolk Essipoff entrent alors en scène. Franchissant à leur tour le fleuve, ils traversent rapidement les redoutes et tombent à revers des trois batteries de canons de 8 de tonerre, de Jean Barre, Numa Gallifet.

Les consignes sont données à voix basse, le blizzard a couvert l'avancée des fusiliers au delà de toute espérance. C'est à la baïonnette que l'assaut va être donné en se déployant sur l'arrière de la position.
Les hommes tombent dans le dos des canonniers stupéfaits. Pas un mot, pas un cri n'est proféré et les trois batteries sont enlevées dans un silence irréel.

Les canons sont encloués et c'est ce qui donne enfin l'alerte dans le camp français.

Entretemps, les lanciers de Khishigbaatar se sont lancés sur la route tombent sur une colonne d'artilleurs à cheval qu'ils mettent en déroute.
Une autre colonne d'artilleurs à cheval est signalée. Les fusiliers de Iaropolk Essipoff sortant de la redoute, se déploient et balaient d'un feu roulant cette colonne totalement prise au dépourvu.

Quand les Franskis réagissent il est bien trop tard. Des cinq batteries, il ne reste rien ...
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Message par vétéran Percy » Jeu Mars 18, 2010 7:29 pm

Vue "côté BI"
Journal d'un siège ( suite et fin):

Polotsk, le 18/02

Le Major Percy n'arrivait pas à à trouver le sommeil, dans la chambre d'auberge des faubourgs de Polotsk qu'il partageait avec l'adjudant Gluntz. Celui-ci ronflait avec vacarme. A la bougie, le Major Percy préparait donc sa malle en cuir pour un déménagement à venir. Il feuilletait les missives qu'il avait envoyées par le passé avant de les ranger. tomba au hasard sur la proclamation qu'il avait adressée, quelques jours avant, aux braves parmis les braves de la Grande Armée qui avaient participés au siège du fortin :

Soldats de la Gendarmerie Impériale, du Génie Impérial, de la BI, de la Grande Armée...

Je commençais à prendre un peu de repos dans mes quartiers d'hiver en ce début d'année, lorsqu'il a été demandé à la BI d'occuper l'Armée ennemie à proximité du fortin afin de permettre au IVe CA et au IIIème de reconquérir la ferme du sud/est.
Nous avons marché à lui, et nous l'avons assiégé durant de longues semaines et ce à plusieurs lieues de nos campements. Le russe s'est réfugié sous les remparts de son fortin et a rappelé une multide de compagnies pour faire face à la déferlante composée des plus braves d'entre nous, tous régiments confondus. Nous lui avons enlevé lors des combats successifs de nombreux drapeaux, et tués ou blessés de nombreux hommes.
Les braves artilleurs, sapeurs, voltigeurs, fusiliers, grenadiers, cavaliers... qui, de notre côté, sont restés sur le champ d'honneur, sont morts d'une mort glorieuse : c'est la mort des vrais soldats! Leurs familles auront des droits constants à notre sollicitude et à nos bienfaits.

Ayant ainsi occupé l'ennemi, nous avons suivi les ordres de l'l'Etat Major Impérial et nous avons failli détruire le fortin. Il s'en est fallu de peu, ...

Nous allons rentrer dans nos cantonnements afin de préparer la prochaine offensive que l'Etat Major Impérial nous prépare. Qui osera en troubler le repos s'en repentira ; car, au milieu des frimats de l'hiver comme au commencement de ce printemps, nous serons toujours les soldats de la Grande-Armée !

Bravoure, Gloire et Honneur
Signé:
Major Percy
Commandant la BI


Enfin, Le Major Percy consentit à s'étendre sur son matelas, et il s'assoupit peu après, tout habillé, avec en mémoire l'image obsédante du fortin vidé de ses occupants.
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