Vive la science!

Racontez vos histoires autour d'un verre sous la tente...

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Message par vétéran Chaudard » Jeu Mars 04, 2010 1:59 pm

Voici, bientôt deux ans que j'ai quitté la belle France pour servir les désirs de grandeur de notre Empereur. La chance ou le destin m'a permis de survivre à de nombreux combats pour Borisov ou Ostankino, ce ne fut pas le cas pour tout mes camarades ou même pour le Maréchal Soult qui a été éxécuté pour trahison.
Depuis ce jour, le colonel Zouhorus dirigeait le IVème Corps, ces début furent couronnés de succès avec la chute d'Ostankino et la prise de la ferme russe au sud; mais depuis peu la chance quittait le colonel et nous subissions de lourdes pertes aux côtés de nos amis du IIIème Corps.
L'ennemi s'était réfugié derrière la rivière et nous attendait fermement, à chaque tentative de traversé nous étions plombés de toute part et peu de nos hommes arrivaient de l'autre côté et encore peu arrivaient à rejoindre nos lignes pour quitter cet enfer.
Cette fois ci, mes hommmes et moi, nous n'y allons pas y échapper. C'était notre tour de traverser, je venais d'être promu Chef de Bataillon et dirigeait une troupe de grenardiers, Blanchet comme à son habitude me suivait avec ses hommes. Nous étions près de 400 hommes prêts à marcher sur la glace de cette rivière. J'allais donner le signal d'attaque quand j'aperçu les signaux de retraite. Nous nous replions sans faire de bruit, la mort n'allait pas me rencontrer aujourd'hui.


Mes hommes étaient quelques peu soulagés, nous savions que cet assaut était presque un suicide mais nous obéissons quoi qu'il en soit. Je m'approchais du responsable du l'Etat Major du IVème pour avoir des explications.

"Caporal, pourquoi m'avez vous demandé de me retirer à quelques minutes de l'assaut? Mes hommes étaient motivés, nous étions prêts à prendre cette putain de ville de l'autre côté!" disais-je avec colère.
"Mon chef de Bataillon, si vous avez des reproches à faire, faites-les à Zouhorus, c'est lui qui a pris cette décision, moi, je ne fais qu'obéir aux ordres!"
"Zouhorus me crois incapable de passer? Je vais aller lui dire deux mots, il va se souvenir de la Russie, je vous le garantie!" disais-je en montant sur mon cheval.
"Compagnie, suivez moi! Apparement nous ne sommes pas assez compétent pour cet assaut, nous retournons aux tentes!"
Les hommes grommelaient et ne comprenaient plus rien.
Nous étions en route vers le quartier général du IVème Corps, il y allait avoir quelques explications.
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Message par vétéran Chaudard » Jeu Mars 04, 2010 5:41 pm

J'arrivais au quartier général du IVème Corps, j'ordonnais à mes ordres de se reposer dans leurs tentes, d'en profiter un maximum car pour moi, cet ordre était irrecevable et que nous allions repartir à l'assaut très prochainement.
Mes hommes partaient dans la foret de tentes quant à moi accompagné de Blanchet, je me dirigeais vers la tente centrale qu'occupait Zouhorus.
Nous nous frayons un passage entre les blessés du Corps d'un côté et nos bleus qui partent vers le front. J'arrivais devant la tente de Zouhorus où deux grenadiers gardaient l'entrée, je commençais à m'avancer pour entrer comme je le faisais avant, mais les grenadiers abaissait leurs fusils et me bloquaient le passage.


"Laissez moi passer, je veux voir le colonel Zouhorus immédiatement!"
"Votre visite n'est pas prévu! Officier?"
"Chaudard! Chef de bataillon Chaudard IVème Corps, je me souviendrais de ta question 1ère classe, tu me le paieras un jour."
"J'ai l'ordre de ne laisser entrer personne Chef de Bataillon!"

Zouhorus sortait de sa tente en entendant tout ce capharnaum.
"Que se passe-t-il grenadier? Qu'est ce donc ce raffut?"
"C'est cet officier mon colonel, il souhaite entrer!" dit le grenadier en me montrant du doigt.
"Chaudard, c'est toi qui gueule comme ça? Entre mon ami!"
Blanchet restait à l'entrée et m'attendait pendant que j'entrais dans la tente de Zouhorus.

"Alors mon ami, assis toi. Pourquoi es-tu si énervé?"
"Tu oses me le demander? Pourquoi m'as tu demander de stopper l'assaut près de la rivière? Mes hommes étaient prêts! De quoi ai-je l'air auprès d'eux maintenant?"
"De quoi? Tu rales pour ça! Alors que je te sauve d'une mort certaine!"
"Quel mort certaine? Tu n'as plus confiance en moi?"
"Bien au contraire mon ami, bien au contraire!"
"Comment ça bien au contraire? Qu'entends-tu par là?"
"Figures toi que j'ai reçu un ordre de l'Empereur lui-même, un ordre prioritaire! Et j'ai pensé à toi."

Un silence s'installait et il épiait ma réaction.
"Hé bien, parle Colonel, dis moi de quoi il s'agit!"
"Arrête de m'appeler Colonel, depuis le temps qu'on se connait!"
"Quoi, c'est bien ton grade, non? Tu l'as mérité ce garde alors arrête te jouer ta mijorée et dis moi de quoi il en retourne."
"T'as pas changé, t'es toujours une tête brulée!"
"C'est ce qui fait mon charme."
"Ecoute moi bien, l'Empereur a besoin d'un officier vétéran pour une mission prioritaire, elle est très spéciale."
"Je t'écoute!"
"Voilà, c'est pour une mission en France, tu retournes en France avec ton régiment de grenadiers."
"En France? Tu dis bien la France? Deux ans que je n'y suis pas retourné."
"Je sais, c'est pour ça que j'ai pensé à toi aussi."

"Tu vas devoir aller à Paris. Une fois là bas, tu rejoindras le Haut Etat Major Impérial qui te donneront des ordres plus complets. Tout ce que je sais, c'est que cet ordre vient de l'Empereur lui-même et que j'ai besoin d'un homme en qui j'ai toute confiance."
"Je comprends mieux, mais que dois-je faire là bas?"
"Je n'en sais rien, mais apparement tu vas aider des scientifiques, une nouvelle technologie pourrait faire apparition sur ce front. Si tu es d'accord, prépare tes affaires et tes hommes, tu pars demain dans la journée."
"A vos ordres mon Colonel!"
Je saluais Zouhorus militairement, puis je l'étreignais dans mes bras pour le remercier de ma confiance.
Je sortais de la tente, je ne m'occupais même plus du grenadier.


"Blanchet, mon jeune ami, prépare les hommes, demain nous regagnons la France!"
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Message par vétéran Chaudard » Mar Avr 20, 2010 9:24 am

Voilà plus d'un mois et demi et que Chaudard traversait l'Europe pour atteindre la Capitale et compléter sa mission scientifique. Le périple fut extraordinaire et un évènement l'a marqué particulièrment, la traversée de Varsovie, il a pu voir la ferveur qu'avait le peuple polonais pour les forces impériales, il n'avait jamais une telle liesse même en France. Lors de cette traversée il a dépêché une missive pour sa femme afin qu'elle le rejoigne à Paris.
La Capitale était en vue, moins d'un kilomètre à parcourir, les hommes avaient le baume au coeur depuis que la frontière de France était passée, les hommes étaient en rang comme pour un défilé, la poitrine en avant fier d'être là. Le peuple parisien lui semblait totalement indifférent à cette petite parade de 400 hommes, une certaine inquiétude se lisait sur les visages même. A croire que les Parisiens ont peur que nous les attaquions, il est vrai que des hommes en armes inquiètent toujours les civils avec tous les évènements récents qu'ont connu les Parisiens.
Un cavalier du Major Général Berthier les avait accueilli à l'entrée de la ville et guidait la troupe de Chaudard jusqu'à l'Etat Major Impérial de Paris. Chaudard était enfin arriver à destination, il allait enfin savoir en quoi retourner sa mission. La troupe était en repos devant l'imposante batisse, le cavalier et Chaudard entraient tous les deux dans le batiment.
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Message par vétéran Chaudard » Jeu Avr 22, 2010 10:02 am

Les deux officiers grimpaient un long escalier pour arriver à un étage où des grattes papiers s'agitaient dans tous les sens.

"Où sommes nous capitaine?" demandait Chaudard
"Nous sommes dans le service de gestion de la Grande armée, ici ces jeunes officiers gèrent les comptes des soldats, ils s'occupent aussi du courrier arrivant et venant du front..."
"Vous voulez dire qu'ils censurent notre courrier Capitaine?"
"Sans commentaire, chef de bataillon. Ce service s'occupe aussi des rapatriement des blessés et de certains cadavres réclamés par les familles. Ils s'occupent de la gestion des stocks d'armes, de munitions, de nourriture, de chevaux... Bref, pour 10 soldats au front, il faut 3 hommes ici pour s'en occuper. Nous sommes presque arrivés au bureau du Colonel Chevalet, lui est responsable des scientifiques de l'armée."

Chaudard était impressioné par tout ce travail qu'abattait ces officiers, il voyait des tas de papier posé sur leurs bureaux, certains d'entre eux écrivaient avec frénésie, d'autres semblaient complétement perdus dans leur recherche, il y avait sur certaines pièces des tableaux marquant les pertes d'hommes et de matériels, d'autres avaient des cartes d'Europe montrant les progressions des armées de l'Empire.

"Nous y sommes chef de Bataillon." dit le cavalier. Il frappait pour demander audiance et ouvrait la porte, Chaudard entrait et saluait militairement le Colonel Chevalet.
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Message par vétéran Chaudard » Ven Avr 23, 2010 8:34 am

Le capitaine de cavalerie avait refermé la porte derrière moi et je me présentais auprès du colonel.

"Chef de Bataillon Chaudard, matricule 21253, 150ème régiment d'infanterie, IVème Corps au rapport mon Colonel." Chaudard restait là debout au garde à vous attendant les ordres du Colonel qui n'avait pas encore levé enfin les yeux du livre qu'il était entrain d'étudier. L'attente paru interminable pour Chaudard, il restait muet et n'osait même pas toussé quand le colonel levait les yeux de son livre

"Asseyez vous Chaudard!" dit le colonel qui plongeait de nouveau dans sa lecture. Chaudard quand à lui s'asseyait et allait ouvrir la bouche mais le colonel mis son doigt devant la bouche pour que le silence soit respecté.

"Mais qu'est ce que je fous là?" se demandait Chaudard en tapotant ses mains sur ses cuisses. Le colonel finissait sa page et fermait le livre et regardait enfin droit devant lui.

"Bien Chaudard, vous vous demandez ce que vous faites là, je suppose. Je vais vous éclairais. Un petit verre de vin?" disait le colonel en se levant et se dirigeant vers une commode.

"Non merci mon colonel, je ne bois pas."

"Dommage pour vous, ce vin vient de votre région. J'ai quelques nouvelles à vous annoncer avant de vous indiquer votre future mission. Vous voulez la bonne ou la mauvaise en premier?"

"Commençons par la bonne mon Colonel!"

"Je me doutais de ce choix, et bien votre demande de mutation a été accepté, vos troupes font parti du IIIème Corps à partir d'aujourd'hui et ça ne change rien à votre future mission."

"Et là mauvaise mon Colonel?"

"La mauvaise? Elle vous est beaucoup plus personnelle et elle m'est même difficile à vous dire, vous êtes sur de ne pas vouloir un verre de vin?"

"Comment ça plus personnel? Vous m'inquiétez là, que voulez vous dire?"

"Hé bien, c'est à propos de votre famille. Votre épouse et votre enfant sont"

"Non, ne me dites pas qu'ils sont..."

"Si Chaudard, votre femme et votre enfant sont morts, il y a quelques mois déjà, c'est pour cela que vous n'aviez plus de réponses. Votre hiérarchie a pensé que c'était mieux de ne pas vous le dire sur le front et de vous l'apprendre à Paris. Prenez ce verre Chaudard." dit le colonel en tendant un verre plein de vin.

Chaudard bu le verre d'une traite et il reposait ses mains sur son visage plein de désarroi et faisait tout pour s'empêcher de pleurer devant le colonel.

"Comment est ce arrivait?" dit Chaudard d'une voix tremblante.

"Vous savez que l'hiver a été rude en Russie comme en France, et la récolte agricole va en priorité aux troupes. Ce froid et cette miniscule récolte pour les civils ont provoqué une épidémie dans votre sud ouest et cette épidémie a emporté votre famille malheureusement."

Chaudard n'en croyait pas ses oreilles, alors que ses hommes mourraient au front par les balles, les civils eux mourraient de faim sans qu'il n'y est aucune violence ni révolte de la population.

"Vous êtes sur de pouvoir accomplir votre mission Chef de bataillon Chaudard?"

"Je n'ai plus que l'armée comme famille alors oui, je l'accomplirais!"

"Bien, alors voici votre ordre de mission." dit le colonel en tendant une feuille à Chaudard.
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