Voici, bientôt deux ans que j'ai quitté la belle France pour servir les désirs de grandeur de notre Empereur. La chance ou le destin m'a permis de survivre à de nombreux combats pour Borisov ou Ostankino, ce ne fut pas le cas pour tout mes camarades ou même pour le Maréchal Soult qui a été éxécuté pour trahison.
Depuis ce jour, le colonel Zouhorus dirigeait le IVème Corps, ces début furent couronnés de succès avec la chute d'Ostankino et la prise de la ferme russe au sud; mais depuis peu la chance quittait le colonel et nous subissions de lourdes pertes aux côtés de nos amis du IIIème Corps.
L'ennemi s'était réfugié derrière la rivière et nous attendait fermement, à chaque tentative de traversé nous étions plombés de toute part et peu de nos hommes arrivaient de l'autre côté et encore peu arrivaient à rejoindre nos lignes pour quitter cet enfer.
Cette fois ci, mes hommmes et moi, nous n'y allons pas y échapper. C'était notre tour de traverser, je venais d'être promu Chef de Bataillon et dirigeait une troupe de grenardiers, Blanchet comme à son habitude me suivait avec ses hommes. Nous étions près de 400 hommes prêts à marcher sur la glace de cette rivière. J'allais donner le signal d'attaque quand j'aperçu les signaux de retraite. Nous nous replions sans faire de bruit, la mort n'allait pas me rencontrer aujourd'hui.
Mes hommes étaient quelques peu soulagés, nous savions que cet assaut était presque un suicide mais nous obéissons quoi qu'il en soit. Je m'approchais du responsable du l'Etat Major du IVème pour avoir des explications.
"Caporal, pourquoi m'avez vous demandé de me retirer à quelques minutes de l'assaut? Mes hommes étaient motivés, nous étions prêts à prendre cette putain de ville de l'autre côté!" disais-je avec colère.
"Mon chef de Bataillon, si vous avez des reproches à faire, faites-les à Zouhorus, c'est lui qui a pris cette décision, moi, je ne fais qu'obéir aux ordres!"
"Zouhorus me crois incapable de passer? Je vais aller lui dire deux mots, il va se souvenir de la Russie, je vous le garantie!" disais-je en montant sur mon cheval.
"Compagnie, suivez moi! Apparement nous ne sommes pas assez compétent pour cet assaut, nous retournons aux tentes!"
Les hommes grommelaient et ne comprenaient plus rien.
Nous étions en route vers le quartier général du IVème Corps, il y allait avoir quelques explications.