Journal de campagne d'un jeune officier français

[vétéran Thomas de Neuilly (Mat. 9987)]

Thomas de Neuilly se tenait assis au coin d'un feu allumé par ses pairs, de fiers hussards français appartenant au 8 ième régiment. D'un geste vif il écrivait des notes sur des feuilles volantes qu'il conservait sous son uniforme en attendant de les envoyer à sa famille.

"Chers parents,

Enfin, je suis revenu de convalescence ... Depuis cet instant maudit où je fut blessé il y a presque 6 mois maintenant je n'ai eu de cesse de me promettre de revenir soutenir le combat aux côtés de mes camarades. Cette blessure, même si elle m'a permis d'être promu au grade de capitaine adjudant-major ainsi que d'être décoré de la médaille de la nation pour courage et abnégation face aux offensives Russes m'a tout de même privée de mes raisons de vivre pendant de long mois.

Néanmoins, laissons le passé au passé et venons en au présent.

Depuis mon retour au front il y a 2 semaines maintenant. L'unité de Hussards que je commande était arrivée en avance sur les 2 compagnies de fusiliers que nous accompagnions. Nous marchions alors aux côtés d'une autre compagnie de cuirassiers lorsque des estafettes envoyées par l'état-major nous ont rejoint pour nous signaler la présence d'une compagnie de fusiliers Russes forte de 200 hommes en face de nous.

Le temps pressait et il nous fallait prendre et tenir les positions les plus avantageuses au détriment des Russes. C'est pourquoi rapidement j'organisais avec l'officier français en charge de la compagnie de cuirassiers une offensive. Chargeant de concert nous parvîmes à éclaircir rapidement les rangs de ces buveurs de vodka mais il s'avéra impossible de les faire reculer d'un pouce. L'immobilité étant la pire ennemie d'une unité de cavalerie nous décidâmes de rompre l'engagement et d'attendre les renforts des 2 compagnies de fusiliers qui m'accompagnaient mais qui avaient pris du retard.

Ce n'est que le surlendemain que nous avons été en mesure de réitérer l'assaut mais avec succès cette fois ci !!! Je lança l'offensive à la tête de mes braves cavaliers harcelant l'ennemi autant que nous le pouvions pendant qu'une de mes 2 compagnies de fusiliers tira 2 salves consécutives sur la compagnie russe déja affaiblie suite aux combats des précédents jours. Dès l'instant où je vîs que l'officier russe peinait à maintenir la cohésion de ses hommes je fîs ordonner à ma seconde compagnie d'infanterie d'engager le corps-à-corps.

Il s'ensuivit alors une boucherie et une déroute comme je n'en avait encore jamais vues. J'en fût presque pris de hauts de coeur violents mais c'était pourtant une mangifique victoire. La première depuis mon retour au front.

Je prie maintenant pour que ce ne soit que la première d'une longue série.

En espérant pouvoir encore vous écrire très rapidement chers parents.

à bientot,

Affectueusement,

Thomas"

[vétéran Thomas de Neuilly (Mat. 9987)]

"Journée calme aujourd'hui. Peu ou pas d'action.

Quelques manoeuvres et quelques tirs de salves pour les 2 compagnies de fusiliers qui nous accompagnent. Nous avons ensuite été envoyés avec mes braves camarades du 8 ième Hussards effectuer des relevés cartographiques.

Nos observations ont permis d'établir que nos échanges de tirs ont fait une vingtaine de morts et autant de blessés chez les Russes. Leur moral semble entamé mais pas encore de quoi les faire détaler.

A part cela je vais bien si ce n'est que je collectionne en ce moment des aphtes qui me procurent énormément de gêne. Ce doit être du aux émotions que procurent les combats. En espérant que je me ré-habitue vite à ces conditions de vie pour que le mal passe rapidement et que je puisse à nouveau manger sans souffrir le martyr."

[vétéran Thomas de Neuilly (Mat. 9987)]

" La journée d'hier a été bénéfique pour nous. La compagnie Russe avec laquelle nous avions échangé quelques salves à finalement été anéantie par les efforts combinés d'une autre compagnie de ligne française ainsi qu'une unité de voltigeurs.

Nous avons observés l'engagement depuis notre camp installé sur un promontoire car nous étions trop loin pour intervenir efficacement et que la balance penchait clairement en faveur de notre armée.

Les Russes n'en sont néanmoins pas restés là puisque de la nuit nous avons subi un raid de Hussards. Heureusement les veilleurs ont rapidement donnés l'alerte et l'effet de surprise des Hussards a été complêtement anéanti. Notre compagnie de ligne qui a été prise à partie ne déplore que 3 morts et 8 blessés contre 4 morts et 6 blessés chez nos ennemis.

Nous ne sommes pas inquiets, nous finirons par leur tomber dessus et leur feront passer le goût des attaques de nuit à ces fameux Hussards de pacotille."

[vétéran Thomas de Neuilly (Mat. 9987)]

" Voici que s'achève probablement la plus dure journée de combat depuis que je suis revenu au front.

Mon unité de Hussards à été attaquée en matinée par une unité de fusiliers. Ceux-ci ont préférés nous attaquer à distance plutôt que de venir au corps-à-corps. Leurs balles m'ont valu une belle blessure au bras gauche. Heureusement pour moi une estafette qui passait en revue les troupes au front dans la matinée comprenait un médecin première classe qui a pu m'extraire la balle du bras.

Les quelques gorgées de vodka provenant des tonneaux réquisitionnés dans une ferme environnante ont fini par me remettre sur pied et j'ai pu continuer les mouvements stratégiques et les cartographies que l'E-M nous avait ordonné d'accomplir.

Suite aux cartographies et aux échanges de rapports écrits avec les unités françaises présentes dans la zone de combat, il est apparu que l'unité de Hussards Russes qui nous avait attaquée avait été complêtement annihiliée. Cette nouvelle m'a mis du baume au coeur je dois bien l'avouer.

La suite de la journée s'est déroulée sur le champs de bataille. Une unité de fusilier était retranchée dans un bois et nous avons du aller la déloger ou du moins essayer ...

Vu le positionnement de nos troupes nous avons été obligé de privilégier 2 salves de tirs à distance à l'aide d'une première unité de fusiliers avant d'engager au corps-à-corps les Russes avec l'autre unité de ligne placée sous mon commandement ainsi que mes Hussards.

Ces Russes sont décidément très coriaces car malgré leurs pertes élévées ils n'ont pas cédé le bois qu'ils tenaient. Heureusement nos efforts n'auront pas été vains car je viens de recevoir à l'instant une missive du commandant de l'unité de cuirassiers aux cotés de laquelle nous avions déja eux l'honneur de charger qui me préviens que l'unité Russe a finalement été extérminée.

Je dois avouer que durant l'engagement que nous avons livrés avec ces buveurs de vodka dans le bois j'ai été frappé par le jeune âge de ces combattants. J'ai par ailleurs souvent utilisé durant la bataille le plat de mon sabre plutôt que le tranchant afin d'épargner volontairement la vie de certains de mes enemis lorsque j'estimais qu'ils étaient vraiment trop jeune pour mourir. Ces enfants n'avaient probablement pas encore eu le bonheur de partager la couche d'une femme qu'ils étaient déja prêt à quitter ce monde ... Cela me fait parfois réfléchir sur l'absence de moralité d'une guerre mais après tout nous voulons juste propager les valeurs de la république dans un monde où la barbarie rêgne encore en maître absolu et c'est une noble cause qui mérite des sacrifices.

Je vais dormir, je suis fatigué de cette journée éprouvante et j'espère que mon bras sera rétabli au plus vite."

[vétéran Thomas de Neuilly (Mat. 9987)]

Thomas descendit de son cheval et le fit boire à un petit ruisseau qui coulait à proximité. Son bras gauche le lançait à nouveau et il profita que le bivouac allait être installé pour se rafraichir et renouveller ses pansements.

Comme le lui avait dit le médecin, il avait eu de la chance que la balle n'avait pas touché l'os et celui-ci n'avait dès lors pas éclaté en plein de petits morceaux qu'il aurait fallu enlever un par un avec un risque sévère d'infection.

Rapidement après avoir fini ses ablutions il dessela son cheval et aida ses camarades à monter la tente. Ce n'est que plus tard dans la soirée qu'il eu le temps de coucher par écrit le déroulement de la journée.

" La journée s'achève sur un bilan positif. Il y a une semaine, j'avais pris contact avec l'officier supérieur en charge de la coordination du front où je me situe pour lui faire part de mes intentions en terme de mouvement stratégique et ainsi obtenir son aval pour l'éxécution de mes plans. Ce fut avec joie que je compris rapidement qu'il partageait la même vision tactique que moi.

C'est donc avec une grande fierté que je peux affirmer aujourd'hui que notre objectif à court terme a été réalisé. L'entente cordiale qui lie les officiers français entre eux est probablement la plus grande arme de l'armée française et sans elle, rien de ce qui a été fait pendant toute la semaine n'aurait pu aboutir à quelque chose de concret.

La journée à débuté par des attaques de salves sur une unité Russe affaiblie et isolée au cours des combats successifs au milieu d'une plaine. Les salves meutrtières ont été réalisées par une de mes compagnies de ligne ainsi que celle d'un autre officier français présent dans le secteur.

Malgré le fait que mon unité de Hussards ne comptait plus que 35 hommes sur les 50 de ses débuts, je décida de lancer l'assaut pour en finir au plus vite avec cette unité de fusiliers Russes agonisante. Ce fut le combat de trop pour les Russes qui bousculés par les chevaux et sabrés par des Hussards débutèrent un mouvement de repli qui se termina en une fuite sanglante.

De l'autre côté du champs de bataille dans une région plus boisée, ma seconde unité de fusiliers lança comme je le lui avait ordonné un assaut sur une unité Russe réfugiée dans un bois. Les résultats ne se firent pas attendre tant les hommes avaient un moral elevé suite à nos victoires précédentes. Pas moins de 17 Russes s'écroulèrent raides morts tandis que 17 autres furent blessés mais cela n'entama pas leur moral et ils parvinrent à nous repousser sans malgré tout nous infliger de lourdes pertes.

Au final et à l'heure ou j'écris ces lignes, cette unité retranchée dans le bois est la seule qui soit encore en mesure de contester l'achèvement de l'objectif que nous nous étions fixés une semaine plus tôt. Néanmoins, vu notre supériorité numérique et vu les dégâts qui lui ont été infligés aujourd'hui, je doute que ces hommes aussi courageux qu'ils sont puissent encore tenir 2 jours de plus.

Mis à part cela, mes aphtes sont guéris et de plus tout à l'heure en changeant mes pansements j'ai pu me rassurer quant à l'état de mon bras gauche. Dans une semaine normalement je serais à nouveau capable de le bouger. Heureusement que je suis droitier ce qui me permet de continuer à me battre au maximum. L'inverse aurait été désastreux pour moi."

[vétéran Thomas de Neuilly (Mat. 9987)]

" Une estafette vient de nous rapporter que la compagnie Russe qui tenait le bois avait été anéantie juste après notre assaut comme je l'avais prédit 1 jour plus tôt.

Néanmoins il semblerait que les choses se corsent puisqu'un homme de ligne appartenant à la compagnie dirigée par mon adjudant Gaspard rapporte qu'ils ont été engagés par 2 fois au corps-à-corps par une autre compagnie de fusiliers Russes. Il me fait savoir que leur moral reste malgré tout excellent mais qu'il ne faudrait pas que la situation s'enlise à cause des blessés qui s'accumullent dans leurs rangs.

Je le renvoie dans son unité avec comme consigne de tenir encore 24 heures le temps pour moi d'organiser la relève. Je connais mes hommes ils en sont capables.

A part cela, plusieurs bonnes nouvelles sont arrivées aujourd'hui. Mes adjudants et moi-même avons reçus chacun une petite promotion à savoir notre premier chevron. Nous fêtons ça avec de la vodka pour tout le monde.

J'ai également reçu la visite d'un officier de liaison encadré par 2 soldats menant une cariole. Ils nous apportaient de nouveaux équipements pour mes Hussards. Nous les avons acceuillis cordialement jusqu'au moment ou cet espèce de blanc-bec ne prétendait me fournir que 30 pièces d'équipements à la place des 50 prévues initialement.

Son seul argument fut que nous n'étions plus que 30 Hussards sur les 50 que comptait la compagnie au départ. Par respect pour nos compagnons morts au combat mais également afin de pouvoir équiper correctement d'éventuels renforts qui nous parviendraient, j'ai fait saisir par mes hommes l'intégralité de sa maudite charette. C'est alors que ce bougre me lança un duel. D'après lui en agissant ainsi je mettais son honneur à l'épreuve car je le forçais à désobéir aux ordres.

Il va sans dire que notre duel au sabre fut rapidement terminé puisque je lui fit verser la première goutte de sang en lui dessinant une belle estafilade sur le front qui manqua de peu de le scalper.

Que croyait pouvoir faire ce pauvre fou contre un capitaine adjudant major du 8 ième de Hussards ? Je vous le demande !"

[vétéran Thomas de Neuilly (Mat. 9987)]

" Journée sanglante aujourd'hui car nous avons livrés de nombreux combats. Heureusement les morts et les blessés furent essentiellement Russes.

Dès l'aube, je décida d'envoyer à la rescousse de ma première compagnie de ligne dirigée par l'adjudant Gaspard Delacroix celle dirigée par l'adjudant Alfred Foulke. Par 2 fois l'adjudant Gaspard Delacroix à la tête de ses hommes chargea l'ennemi retranché dans les bois et par 2 fois parvint à leur faire des pertes énormes. Néanmoins, le moral Russe semblait comme toujours au plus haut et ils ne semblaient pas prompt à la débandade. Il fallait néanmoins leur asséner le coup de grâce et je fîs donner l'ordre à la compagnie de l'adjudant Alfred Foulke de lancer l'assaut final. Le courage de mes hommes lors de ce corps-à-corps final fut impressionnant et ils parvinrent à faire rendre les armes aux Russes.

Cette action clotura la matinée et ce n'est que vers le milieu de l'après midi que les combats reprirent.

En effet, je reçu une missive de la part du commandant du X ième corps qui me demandait d'effectuer une charge avec mes Hussards sur une unité de ligne Russe qui se montrait trop entreprenante en enfonçant les lignes françaises et ce malgré plusieurs salves dans sa direction.

Je pris donc la tête de mes 30 derniers cavaliers et lançai la charge sur cette unité. Ce fut un engagement d'une rare violence et pour la première fois de ma carrière militaire mon sabre se brisa à mon grand étonnement. Voyant que les Russes ne céderaient pas encore j'ordonnais la retraite mais je n'abandonnais pas pour autant la partie. En effet, je savais que l'unité russe que nous venions d'engager au corps-à-corps ne tiendrait pas longtemps isolée et située dans une plaine comme elle l'était là.

Je décida de donner l'ordre à ma compagnie de ligne commandée par l'adjudant Gaspard Delacroix de se rendre à l'aide de marches forcées à répétitions sur une position surelevée et d'ouvrir le feu à volonté sur les Russes.

Sous la puissance de notre feu roulant l'unité Russes jadis si entreprenante battit en retraite. Néanmoins, je me dois préciser que malgré cette seconde victoire, le moral de mes hommes en a prit un grand coup. Je sais que la guerre ne se conçoit pas sans sacrifices mais je dois également penser à les ménager sinon nous ne rentrerons jamais vainqueurs dans nos foyers. "

[vétéran Thomas de Neuilly (Mat. 9987)]

" Suite à nos actions au front, il semblerait que mon bataillon commence à jouir d'une certaine notoriété. Le nom du bataillon dit " de Neuilly" revient souvent sur les lèvres des simples soldats comme des officiers appartenants à des régiments pourtant eux-même déja largement célèbres pour leurs actions héroiques.

J'ai d'ailleurs à ce propos reçu des propositions d'enrolement de la part de 4 régiments différents. Néanmoins, depuis la disparition du 12 ième régiment de cuirassiers durant ma longue rémission de maladie je préfère encore profiter de l'indépendance dont l'empereur a fait cadeau à mon bataillon en attendant de trouver un régiment définitif.

Tout ceci me laisse espérer obtenir une promotion d'ici peu. "

[vétéran Thomas de Neuilly (Mat. 9987)]

" Je viens de recevoir une terrible nouvelle. Père est apparemment malade et mourrant. En tant qu'ainé, je dois revenir en France pour tenter de le voir une dernière fois mais également pour gérer sa succession. L'E-M m'a accordé à ces fins une permission de 2 semaines.

Mon moral est au plus bas et ma tristesse sans fin. J'espère juste arriver à temps avant qu'il ne s'en aille à jamais car si j'en crois ce qui est écrit la fin est inéluctable. "

[vétéran Thomas de Neuilly (Mat. 9987)]

" Père est décéde bien avant que je n'arrive en France. J'ai chevauché jour et nuit mais cela n'a pas suffit. Lorsque je suis arrivé, il était déja en terre. Je me suis recceuilli sur sa tombe durant tous les jours de ma permission et j'ai arrangé avec l'aide de mes proches les questions d'héritage et de patrimoine familial. Heureusement tout ne sera pas bêtement divisé et ma mère recevra tant que je serais absent le titre de chef de famille. Cela faisait longtemps que je n'avais plus vu mes frêres et mes soeurs et malgré la perte de mon père, ces retrouvailles m'ont fait du bien. Adieux déchirants, j'ai eu les larmes aux yeux durant presque tout le chemin du retour au front. "

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" J'ai rejoins mon bataillon ce matin. Grosse surprise, j'ai reçu dès mon retour mes nouveaux galons. Je suis maintenant capitaine du 8 ième de Hussards. Je m'attendais à une promotion mais pas dès mon retour de permission. Tant mieux cet avancement me fait chaud au coeur et je fête ça avec les camarades de manière tonitruante. Demain, les combats reprendront. "



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[vétéran Thomas de Neuilly (Mat. 9987)]

" Je suis de retour sur le front. Celui-ci est plus mobile que jamais. Les Russes battent en retraite vers la ville. Les armées de l'Empereur, largement en surnombre les poursuivent et nous massacrons beaucoup de fuyards.

Je me dois néanmoins de relater dans ces pages une anecdote qui me parait importante. L'on entend encore assez souvent parmis les hommes de troupes appartenant à un régiment ou encore de la bouche même de certains officiers haut gradés et appartenant à l'E-M critiquer les bataillons ayant reçus de l'Empereur l'honneur de se battre en tant qu'indépendants.

Bien souvent, les noms d'oiseaux pleuvent envers ces bataillons parfois moins bien considérés même que de vulgaires mercenaires. Et pourtant aujourd'hui, ces bataillon maudits ont prouvé qu'ils se battaient pour la France avant tout et non pas pour leur propre prestige contrairement à certains officiers bien en vue de l'armée Française.

En effet, les Russes battaient en retraite et 2 unités nous faisaient encore face. La première était au complet et constituée de cuirassiers vétérans tandis que la seconde était composée de fusiliers dont la moitié à peine étaient encore valides et qui plus est qui appartenaient toujours à l'école militaire Russe.

Alors que mon propre bataillon attaquait en accord avec un autre bataillon d'indépendants l'unité complête de cuirassiers vétérans afin d'empêcher celle-ci de se réfugier dans une ville ou nous aurions eu grand peine à la déloger ; quelle ne fut pas notre surprise de voir certains des plus grands et des plus prestigieux officiers de l'armée française se chamailler et jouer des coudes pour arriver les premiers au contact avec l'unité de fusiliers novice à moitié valide !!

Appâtés qu'ils étaient par la victoire facile et pleine de promesses de récompense ou d'honneurs en tout genre, ils en oubliaient complètement que l'armée de l'Empereur au complet les regardaient.

Quelle tristesse, quelle honte ! Au final ces officiers qui paraissaient si brillants au premier coup d'oeil ou sur papier n'étaient que de vulgaires paltoquets profiteurs.

Désormais, lorsque je croiserais un officier, celui-ci ne pourra se targuer d'avoir gagné mon respect que suite à son comportement sur le champs de bataille et d'aucune autre manière qui soit. "

[vétéran Thomas de Neuilly (Mat. 9987)]

" Dure journée ...

J'ai attrapé un rhume carabiné et j'ai grand mal à respirer. Mes idées sont de plus loin d'être claires.

La preuve, aujourd'hui nous avons subis notre première défaite depuis notre retour au front.

Tout avait pourtant bien commencé. Les russes avaient commencé une tentative de débordement en prenant pied de l'autre côté de la rivière, c-à-d sur notre rive. Nos informations stipulaient qu'un bataillon tout entier dirigé par un Major vétéran menait cette contre-offensive et qu'il était épaulé par de jeunes recrues.

Nos éclaireurs ne furent pas longs à confirmer ces informations et purent même m'indiquer la position d'une compagnie de grenadiers Russes qui menait la percée. Elle avait déjà apparemment subi quelques tirs mais rien de très sérieux.

C'est pour cela que je décidais de m'occuper avec mon bataillon de cette compagnie car à elle seule elle risquait de galvaniser et d'entrainer dans sa furie meurtrière toutes les autres compagnies Russes.

Chacune de mes 2 compagnies de ligne ouvrit le feu dans sa direction sans lui faire toutefois de grand dommage. Leur moral ne semblait pas diminuer mais leurs morts et blessés augmentait à vue d'œil puisque leurs rangs se faisaient de plus en plus clairsemés.

Je savais pertinemment bien qu'en chargeant cette unité avec mes Hussards nous serions en mesure de les mettre en déroute. Néanmoins cette action était des plus risquée ... Peu de chances voire aucune d'en ressortir indemne.

Et pourtant le sacrifice déjà versé était tel que je ne pouvais pas ne pas mener l'offensive à son terme. Il le fallait pour nos compagnons morts sur le champs de bataille mais surtout pour éviter un nouveau bain de sang dans nos rangs.

Je donna la charge et comme prévu les grenadiers bien que tous vétérans accomplis ne purent résister à notre élan. Ils furent culbutés et piétinés dans la boue épaisse qui couvrait la plaine.

Néanmoins comme prévu également nous ne purent tenir notre position éternellement et nous furent bientôt pris sous un feu roulant provenant des nombreuses compagnies adverses.

Malgré tout mon talent de meneur d'hommes et d'orateur je ne fut pas en mesure de faire tenir la position à mes hommes tant le déluge de feu qui nous ciblait était important.

A l'heure où j'écris ces lignes, mon unité de Hussards est presque annihilée et il faudra du temps pour qu'elle soit à nouveau opérationnelle et au complet niveau effectifs. L'E-M n'a cependant pas trainé à me retrouver une nouvelle affectation puisque l'on m'a confié le commandement d'un unité de lanciers polonais.

Et dire que je ne parle pas un traitre mot de polonais ..."

[vétéran Thomas de Neuilly (Mat. 9987)]

" J'ai reçu mon uniforme d'officier des lanciers. Il est bien moins chatoyant que celui des Hussards que je portais jusqu'alors. Bon je ne risque pas de passer inaperçu vu cette lance de 2,75 mètres qu'ils m'ont refilé mais cela risque d'attirer un peu moins rapidement les filles ... Dommage ...

Sinon, concernant l'apprentissage du Polonais, bonne nouvelle ! Je ne fait absolument aucun progrès ! Je n'arrive même pas à bredouiller quelques mots. Cette langue est affreusement difficile mais heureusement l' E-M m'a finalement octroyé l'aide d'un sous-lieutenant issu de la noblesse polonaise qui parle couramment le Français.

Son nom est Pombski. Il est heureusement d'agréable compagnie et très regardant à tout ce qu'il fait ce qui me fait croire que je peux avoir confiance en lui. Il ne me reste qu'à ne pas le perdre au combat sinon les événements risquent de prendre une sale tournure !

Il m'a vite appris à utiliser la lance lors des charges sur des sacs de toile. Je suis surpris par l'utilité de cette arme qui semble pourtant issue d'un autre âge. En charge, elle s'avère destructrice même si après il convient de s'en séparer rapidement car trop encombrante. Néanmoins, je suis soulagé d'apprendre que j'aurais encore l'occasion d'utiliser mon sabre. Après tout je reste Hussard de cœur. "

[vétéran Thomas de Neuilly (Mat. 9987)]

" Me voila de retour au front à la tête de mon unité de lancier. Il y a quelques jours, un jeune lancier polonais de 16 ans à rejoins mon unité. Il remplira le rôle de clairon. Je ne pensais plus le voir arriver puisque j'avais fait ma demande à l'E-M depuis au moins 2 mois. Comme quoi tout fini par arriver un jour !

A part cela, j'ai retrouvé également mes 2 compagnies de ligne qui étaient restées sur le front. Leurs adjudants sont venus me faire leurs rapports et les hommes sont exténués. Ils se sont battus comme des lions mais le moral est bas et les pertes élevées. J'espère que suite à ma présence à leurs côtés ils reprendront courage rapidement.

Il faut avouer à leur décharge que le terrain est difficile à occuper. Il s'agit de plaines parsemées de petits bois ou forêts dans lesquelles sont embusquées nombres d'unités de voltigeurs Russes. Ces derniers dont des dégâts considérables à nos troupes. "

[vétéran Thomas de Neuilly (Mat. 9987)]

" La situation est précaire. Alors que notre avancée était fulgurante fulgurante il y a quelques semaines encore, nous voila stoppés et même par endroits obligés de reculer. En effet, au plus nous avons avancé, au plus nous nous sommes coupés de nos routes et voies de communication.

De ce fait, le soutien logistique de la Grande Armée à beaucoup de mal à nous parvenir alors que les Russes en face qui ont quasiment été acculés dans leurs derniers retranchements sont tout proches de leurs campements.

Dès lors, une sorte d'équilibrage des forces en présence le long du front se met en place.

Équilibrage qui s'est avéré douloureux pour mon bataillon puisque nous n'avons pas réussi à stopper la contre-offensive Russes et que mes 2 compagnies de ligne ont du battre en retraite.

Je charge cependant chaque jour à la tête de mes lanciers Polonais pour la Gloire de l'Empire Français et nous réussissons à faire de gros dégâts aux Russes. Une de leurs unités de lanciers ainsi que de Hussards ont déjà pu gouter à nos lances de cavalerie et ils ne sont plus prêt de revenir sur le champs de bataille après leur cuisante mise en déroute.

Espérons que nous pourrons encore continuer ainsi quelques temps avant d'être submergés. "