par vétéran Thomas de Neuilly » Lun Juil 12, 2010 9:47 pm
Thomas descendit de son cheval et le fit boire à un petit ruisseau qui coulait à proximité. Son bras gauche le lançait à nouveau et il profita que le bivouac allait être installé pour se rafraichir et renouveller ses pansements.
Comme le lui avait dit le médecin, il avait eu de la chance que la balle n'avait pas touché l'os et celui-ci n'avait dès lors pas éclaté en plein de petits morceaux qu'il aurait fallu enlever un par un avec un risque sévère d'infection.
Rapidement après avoir fini ses ablutions il dessela son cheval et aida ses camarades à monter la tente. Ce n'est que plus tard dans la soirée qu'il eu le temps de coucher par écrit le déroulement de la journée.
" La journée s'achève sur un bilan positif. Il y a une semaine, j'avais pris contact avec l'officier supérieur en charge de la coordination du front où je me situe pour lui faire part de mes intentions en terme de mouvement stratégique et ainsi obtenir son aval pour l'éxécution de mes plans. Ce fut avec joie que je compris rapidement qu'il partageait la même vision tactique que moi.
C'est donc avec une grande fierté que je peux affirmer aujourd'hui que notre objectif à court terme a été réalisé. L'entente cordiale qui lie les officiers français entre eux est probablement la plus grande arme de l'armée française et sans elle, rien de ce qui a été fait pendant toute la semaine n'aurait pu aboutir à quelque chose de concret.
La journée à débuté par des attaques de salves sur une unité Russe affaiblie et isolée au cours des combats successifs au milieu d'une plaine. Les salves meutrtières ont été réalisées par une de mes compagnies de ligne ainsi que celle d'un autre officier français présent dans le secteur.
Malgré le fait que mon unité de Hussards ne comptait plus que 35 hommes sur les 50 de ses débuts, je décida de lancer l'assaut pour en finir au plus vite avec cette unité de fusiliers Russes agonisante. Ce fut le combat de trop pour les Russes qui bousculés par les chevaux et sabrés par des Hussards débutèrent un mouvement de repli qui se termina en une fuite sanglante.
De l'autre côté du champs de bataille dans une région plus boisée, ma seconde unité de fusiliers lança comme je le lui avait ordonné un assaut sur une unité Russe réfugiée dans un bois. Les résultats ne se firent pas attendre tant les hommes avaient un moral elevé suite à nos victoires précédentes. Pas moins de 17 Russes s'écroulèrent raides morts tandis que 17 autres furent blessés mais cela n'entama pas leur moral et ils parvinrent à nous repousser sans malgré tout nous infliger de lourdes pertes.
Au final et à l'heure ou j'écris ces lignes, cette unité retranchée dans le bois est la seule qui soit encore en mesure de contester l'achèvement de l'objectif que nous nous étions fixés une semaine plus tôt. Néanmoins, vu notre supériorité numérique et vu les dégâts qui lui ont été infligés aujourd'hui, je doute que ces hommes aussi courageux qu'ils sont puissent encore tenir 2 jours de plus.
Mis à part cela, mes aphtes sont guéris et de plus tout à l'heure en changeant mes pansements j'ai pu me rassurer quant à l'état de mon bras gauche. Dans une semaine normalement je serais à nouveau capable de le bouger. Heureusement que je suis droitier ce qui me permet de continuer à me battre au maximum. L'inverse aurait été désastreux pour moi."