Commission de discipline du 25ème RI

[vétéran vavaaa (Mat. 38276)]

il y avait donc un traire, tout s'explique, pourtant, personne ne la remarqué, même pas au 25eme de ligne, étrange, si Comeau avait réussi, d'autre aurait pu également le faire ; l'école était parfois le théâtre de tirs fratricide, serai-ce des Russes infiltrés ?

La question trottait dans la tête de vavaaa, si il avait raison, des têtes devaient tomber.

[Lupus (Mat. 41313)]

Lupus était bien entendu revenu lorsque la commission disciplinaire avait reprit. Le géant vêtu de noir s'était rassit dans un coin plus écarté encore de la salle.

Lorsque le CDB Hautpoul avait annoncé qu'une taupe était présente au 25ème, Lupus s'était penché, presque convulsivement, en avant. Pour le reste, il avait gardée une attitude flegmatique, quasi-britannique: aussi les brigadiers n'avaient-ils pas même demandé au SLT de sortir de la salle.

Les explications de Hautpoul n'avaient pas davantage fait réagir Lupus que lorsque le CDB avait lancée son accusation. Mais lorsqu'enfin le brigadier Sarradin revint en lançant que Comeau s'était enfuit, eh bien Lupus se leva: l'habitude conditionnée d'obéir aux officiers supérieurs immédiatement. Il lui fallut faire cinq pas pour qu'enfin, il se rende compte que l'ordre de poursuite lancé par Fourchette ne le concernait pas: il stoppa net, se balança quelques secondes d'un pied sur l'autre, hésitant, mais finalement se rappela que le 25ème n'avait nullement besoin de lui pour une chasse à l'homme.

Lupus revint alors à sa place, toussant dans son énorme poing pour cacher sa gêne. Il espérait maintenant que Comeau soit rapidement rattrapé: même si les arguments du CDB Hautpoul et la fuite du CNE suffisaient à inculper ce dernier et à innocenter le premier, la Justice devait avoir des preuves matérielles et si possible des aveux pour agir définitivement...

[vétéran fourchette (Mat. 17059)]

4 heures plus tard le CdB Hautpoul et Sarradin étaient de retour. Le commandant tenait dans sa main gauche un malette d'où il sortit deux papiers parmi d'autres qu'il tendit au Colonel Fourchette.

Капитан, если вы хотите получать плату он (это) собирается нуждаться что мы видим друг друга на следующей неделе. Информация, которую вы дали нам представляла первую важность и мы надеемся, что наше сотрудничество может продолжаться.

Еще раз капитан ваша информация был точен. Это - удовольствие работать с вами. Удача (шанс) для нас, что вы понимаете, что Наполеон не была надеждой Франции.

"Ce qu'il y a inscrit dessus ne laisse aucun doute mon Colonel, et pourtant je ne pouvais pas y croire et c'est pour cela que j'aurais préféré surprendre Comeau en flagrant délit."

"Et qu'auriez-vous fait Commandant? Vous comptiez faire justice vous-même?"

"Je ne sais pas mon Colonel. Peut-être lui aurai-je demandé le pourquoi de cette haine qu'il voue à notre Empereur. Je ne sais pas..."

"Bien, nous allons étudier les documents que vous nous avez apporté et nous établirons peut-être aux vues ceux-ci des nouvelles responsabilités. D'ici à ce que nous ayons fait le tri dans toutes ces lettres vous restez aux arrêts Commandant. Je regrette que vous ne soyez pas venu me voir dès réception de tout ce courrier, nous n'en serions pas là aujourd'hui. Rompez!"

Le CdB Hautpoul salua réglementairement et fit demi-tour avant de quitter la salle. Le sergent de garde l'accompagna dans sa cellule.

"Lensa, a-t-on des nouvelles de Comeau?"

"Non, pas encore mais le CdB Fusilli, qui rentrait au camps pour 10 jours de repos avec sa compagnie dit l'avoir vu, à la tête de ses hommes marcher vers le Sud-Est. Je ne m'explique pas pourquoi il est reparti avec sa compagnie, à pied de surplus. Nous l'aurons vite rattrapé."

...

"La séance est levée. Elle reprendra quand ces lettres auront toutes été traduites."

[vétéran fourchette (Mat. 17059)]

Les documents avaient été traduits et effectivement ils accablaient le capitaine Comeau. Le Colonel Fourchette avait alors levé la sanction du CdB Hautpoul puisqu'il ne pouvait être tenu responsable de la perte de la mine. Il lui infligea tout de même un blâme pour ne pas avoir rendu-compte d'un fait particulièrement grave.
Les unités du 25ème de ligne poursuivaient toujours la compagnie de Comeau. Celle-ci fut repérée par le peloton du capitaine Jacquinot qui dépêcha devant la Commission une estafette:

"Mon Colonel, la compagnie Comeau a été retrouvée. Il semblerait qu'elle soit en train de fraterniser avec une compagnie russe. Le Capitaine Comeau a été vu rentrant dans le campement du Major Alexandrov, il était porteur de nombreux documents. Nos cavaliers sont sur le point d'attaquer mais le capitaine aimerait savoir ce qu'il doit faire des soldats français."

http://vmor.site11.com/view.php?id=1028147793

"Maréchal des logis, vous retournerez auprès du capitaine Jacquinot et lui direz de charger tout ceux qui s'opposeront à la capture du capitaine Comeau, aussi bien russes que français. Ceux qui rendront les armes devront être capturés et ramenés ici où ils seront jugés en tant que déserteurs. Rompez!"

[vétéran fourchette (Mat. 17059)]

Conformément aux ordres reçus le Capitaine Jacquinot fit charger ses lanciers.

Le Colonel TTrox fit lui charger ses cuirassiers et ceux du Colonel Stargate se joignirent à la curée.

Il ne resta bientôt sur le champs de bataille qu'un mélange de tissus et de chairs déchirées. Les cuirassiers n'avaient pas fait dans la dentelle...

Peu de russes s'étaient échappés du champs de bataille et aucun français de la compagnie du capitaine Comeau. Ils devaient savoir ce qui les attendait s'ils se rendaient et aucun n'avait émis la volonté de baisser les armes.

Les escadrons étaient en train de se remettre en condition quand le Colonel Fourchette arriva sur les lieux des combats.

"Agnan, où est le corps du capitaine Comeau?"
"Par ici mon Colonel..."

Le capitaine guida le colonel parmi les cadavres et désigna enfin, dans la masse, un corps parmi d'autres. Un détail frappa immédiatement le colonel: le sabre du capitaine était toujours dans son fourreau.

"Vous les avez surpris Agnan?"
"Non mon Colonel mais la majorité des gars de Comeau n'a pas résisté. ils se sont laissés tailler en pièces. Ils étaient là, immobiles, debout, attendant qu'un sabre ou une lance vienne les cueillir. Un carnage!"
"Bien... A-t-il été fouillé?"
"Non mon Colonel, je m'apprêtais justement à le faire."

Une fouille rapide permit au colonel Fourchette de trouver ce qu'il était venu chercher. D'autres lettres qui provenaient des lignes russes et les aveux de Comeau.

Mon Colonel,

Ce mot innocentera Hautpoul, le frère que j'aurais voulu être. Il avait tout, je n'avais rien. La jalousie m'a aveuglé et je mesure, au moment où j'écris ces quelques lignes, le mal que j'ai fait.
Le régiment, mes hommes, mes parents adoptifs, Dominique. Pas un d'entre-vous n'aura été épargné et pourtant vous ne le méritiez pas. Je suis désolé.
Je ne supporterai pas un jugement et je ne supporterai pas plus de faire plus de mal à mes frères du régiment. Mes convictions religieuses m'interdisent de faire ce que mon âme réclame. Je souhaite que la lame ou le plomb qui viendront m'enlever mon dernier souffle de vie soient bien ajustés.
Je regrette mon Colonel, je regrette.

Comeau