Un autre départ.

Racontez vos histoires autour d'un verre sous la tente...

Modérateurs : Modérateurs français, Animateurs, Modérateurs russes

Un autre départ.

Message par vétéran Georges Pontmercy » Dim Mars 27, 2011 6:07 pm

Le crépuscule approchait, mais l'effervescence était de mise dans le campement du IIIème Corps d'Armée. Bougé d'un bout à l'autre du champ de bataille, il était en terrain encore inconnu, face à un ennemi nombreux et déterminé, qui tenait fermement une ville dont l'assaut, trop précipité, semblait un échec, bien qu'il soit loin d'être terminé. Les estafettes couraient, les ordres fusaient, les tentes se montaient, les paquetages se défaisaient et les hommes tentaient de se reposer un peu tout en restant sur le qui vive.
Le colonel Pontmercy, chef du régiment, assis à sa table dans la tente que l'on montait autour de lui, écrivait des missives. Encore, et encore, entre deux études de plans, mais moins vite qu'avant : il était las.

Reposant son crayon, qu'il préférait à la plume, il bascula en arrière, étendant ses jambes et croisant ses mains sur sa nuque. Se rendant compte que c'était également ce que lui avait confié Razout, son ancien chef. "Je suis un peu las". Quelques semaines après cette confidence, Georges prenait le commandement du régiment.

-Merde, lâcha Georges, fort peu élégamment. Fred ? Fred, viens là, magne toi, héla-t-il.
-Oui, colonel ?
-Allons, Fred, pas de ça entre nous, je te l'ai dit combien de fois ?
-Ouais, je sais mais bon, faut admettre que ça en jette quand même hein ? On n'a pas fêté dignement ta promotion avec tout ce fatras...
-Parce ce que je m'en moque, je suis déjà chef de Corps, qu'est ce que tu veux que je foute d'un galon en plus ?
-Ben moi j'aimerais vachement en avoir un parce que j'aurais plus de respect et vise un peu la paye que je me taperais et tout ce que je...
-Fred, le coupa Georges, faut que je te parle.

Georges se racla la gorge et changea de position, un peu mal à l’aise. Il était prêt, cela faisait plus d’une fois qu’il avait cherché des remplaçants au fil des mois. Personne ne s’était jamais dévoué, et il avait dû rempiler.

-As-tu fait ce que je t’avais demandé ?
-Ouais, mais ça m’a filé des boutons, la prochaine fois qu’il faudra porter tes messages à des aristos tu trouv…
-Pas ça, l’autre chose.
-Ah. Euh, ouais… T’es sûr de toi ?
-Fred, on se bat pour la France depuis la Révolution. Tu te souviens de Valmy ?
-Ouais, même si là on se battait pas vraiment, on était des mômes, on servait juste à nettoyer la merde.
-Et cette merde aurait pu empêcher la Nation d’avancer si personne l’avait déblayée. Tu te souviens de l’Italie ?
-Ah, là c’était le bon temps ! On avait « notre » petit caporal, dit-il en mimant les guillemets. On apportait la liberté chérie aux peuples opprimés par les monarques assoiffés de sang… Arcole, Rivoli, on en a cassé de l’Autrichien.
-L’Egypte, Marengo, Austerlitz, Iéna, Friedland… Et Eylau. On en a vu tomber des camarades, mais on était des héros.
-On EST des héros putain !
-Oh je t’en prie, regarde-nous ! éclata Pontmercy. Je ne suis plus qu’à peine au front, englué dans ces saloperies de missives, et encore quand j’y suis je dois faire gaffe à pas y aller trop près pour éviter les balles, parce que « je représente quelque chose » il paraît ! Et toi, t’es devenu mon aide de camp juste parce que t’es trop gras pour qu’un cheval te supporte lors d’une charge, et alors que t’es pas foutu d’écrire correctement !
-C’est pas ma faute si y a autant de lettres dans l’alphabet.
-Ce que je veux dire, c’est que oui, je suis sûr. Il y a plein de choses dont je ne suis plus certain, comme pourquoi je me bats, pourquoi on est dans cette foutue Russie, pourquoi je sers un Empereur et non plus la Patrie… Mais y’a une chose dont je suis sûr. J’ai amassé suffisamment de gloire et de congés pour partir, longtemps, et essayer d’oublier un peu tout ça, parce que je commence à en avoir assez.

Le silence se fit entre les deux soldats, et à proximité. La nuit était tout à fait tombée à présent, et les feux de camp crépitaient un peu partout. Ceux qui montaient la tente le faisaient tout doucement, pour pouvoir écouter, et répéter à leurs camarades. « Le chef va se barrer », commençait-on à entendre dans les rangs.

-Fredo aussi en a marre du commandement, reprit Georges après une pause. Il fixait le sol, ne s’occupant pas du reste. Il s’est barré au 18ème, comme troufion. Lui, un des meilleurs, il commence à lâcher l’affaire ! Et Léocourt, et y a quelques jours, Ryan, et tous les autres qui se sont fait la malle ! Alors oui, je suis sûr de moi, affirma t il. Y en a ? demanda t il, sautant du coq à l'âne.
-Deux : Poulin, et un des nouveaux, Bargemont. Un bleu, mais il mène rudement bien sa barque, il a très vite appris.
-Bien. J’ai déjà tout réglé avec l’Etat-Major, suffit de remplir les blancs.

Un jeune soldat s’approcha timidement d’eux. Il tremblait un peu, et jetait fréquemment des coups d’œil en arrière. Il était suivi par plusieurs autres, et avait visiblement perdu aux dés.

-Mon comman… Merde, c’est des galons de colonel que vous avez là ? Mais depuis quand ?
-Qu’est ce que tu veux mon gars ?
-Ben, les mecs et moi on vous a entendu parler – mais on n’écoutait pas hein c’est du hasard – et on voulait savoir… Vous partez ?
-Oui mon gars. Je m’en vais.
"pontmercy ne cherche que le pouvoir. ce personnage n'a aucune limite dans son ambition aucune moralité. je prevois des jours tres sombre a la CDR si il continu a sevir. Avec L*** je les vois bien avoir conclue un pacte pour prendre le pouvoir a CDR"
Avatar de l’utilisateur
vétéran Georges Pontmercy (Mat. 12207)
Major
Français
 
Message(s) : 2265
Inscription : Mer Oct 03, 2007 7:24 pm
fiche

Message par Fredo » Lun Mars 28, 2011 2:11 pm

le chef va se barrer!...le chef va se barrer! entendait on dans la troupe...

Et son second aussi!! dit tout bas le colonel Fredo.

En effet, alors que le feu crépitait et que quelques tisons rougeoyants fixaient distraitement son attention, il pensait à tout ce chemin parcouru depuis sa normandie natale. Bien malgré lui, pour l'amour de la patrie d'abord en danger, puis pour la gloire de l'Empereur, il avait tant étripé d'ennemis qu'on l'appelait maintenant "le boucher normand".

Ce surnom lui avait été donné par les hommes sous son commandement lors de cette triste campagne de Russie, alors qu'il s'était laissé aller à quelques confidences sur sa jeunesse, un soir de lassitude où il pensait à sa femme séverine, autour de quelques bouteilles de vodka prises à l'ennemi. En effet, celle ci avait pu l'accompagner à la bataille, tel un chevalier d'Eon, se travestissant sous des airs d'homme. Elle avait alors réussit l'exploit (pour une femme de l'époque) de monter jusqu'au grade de colonel. Le colonel Fredo la regardait alors comme une nouvelle Jeanne d'Arc. Cependant, la vie militaire et les rudesses des hommes ne pûrent lui permettre de rester au front. A contre-coeur, le colonel Fredo avait pourtant continué au sein du IIIèCA (car après tout, c'était bien le lot de tous ses camarades de se battre loin de leurs femmes) mais depuis ce jour, quelque chose s'était brisé en lui...

Depuis, il avait fait briller son surnom, car il l'avait alors accepté, telle une évidence! Plus de 20000 vaillants cosaques et moujiks de tous poils avaient succombé aux balles (mais surtout aux baïonnettes) des hommes de son bataillon.
En effet, lui qui était un homme d'action, peu enclin à la parole, il avait pris le poste de second afin d'aider un jeu homme talentueux reconnu par l'Empereur et placé par ses pairs au sein du IIIèCA. Ensemble, il avaient fait de belles et grandes choses, se disait-il!!

Cependant, il faut bien le reconnaître, la vie au front n'était plus la même.
La franche camaraderie des débuts entre lieutenants et capitaines n'était plus, et la solitude qui incombe aux cadres lui pesait désormais beaucoup.
Cette lassitude physique et morale le portait à rentrer lui aussi au pays, chargé des nombreux trophées pris à l'ennemi, comme par exemple ces 28 drapeaux acquis de haute lutte...
Néanmoins, il était peut être un ours solitaire, il reportait peut-être ce mal de vivre en tuant le plus possible de russes, il n'arrivait pas à oublier qu'il était un homme de parole et qu'il devait rester à servir son pays et son Empereur!! N'en déplaise à ces russes!! qu'il avait d'ailleurs appris à respecter. Leur courage et leur vaillance au combat étaient remarquables.
Il se souvenait d'ailleurs des dada, castillon, volkonov, bagration (ce dernier étant récemment tombé face à ses troupes) et tant d'autres encore qu'il avait croisé sur sa route...Le colonel Fredo réalisait qu'eux aussi se battaient pour leur patrie et leur Empereur...

Le colonel Fredo sortit alors de ses pensées et s'adressa à la troupe, à la suite du Colonel Pontmercy:


Officiers, mes amis,

moi aussi je vous quitte! Mais je ne vais pas loin!

Je retourne au sud, au 18è de ligne du Général en Chef De Sarthe et de Paoli. Nul doute que ce jeune régiment aura besoin de mes modestes moyens pour assurer la victoire des aigles sur un sol où nous avons il y a encore quelques mois lutté avec férocité. J'y retourne comme je suis arrivé en russie (certes avec quelques galons en plus), mais en toute intimité et comme simple soldat.!!
Ce nouveau défi me permettra, je l'espère, de faire mon devoir jusqu'à la conclusion heureuse de cette campagne. Sans nul doute, lorsque nous serons à Moscou, le Tsar sera obligé de faire la paix. Nous rentrerons alors tous ensemble chez nous et nous pourrons dire : "

J'y étais!!"

Le destin allait maintenant se charger de vérifier tout cela...
Dernière édition par Fredo le Lun Mars 28, 2011 5:14 pm, édité 1 fois.
Fredo (Mat. 16606)
Général de brigade
Français
 
Message(s) : 3442
Inscription : Ven Jan 18, 2008 12:31 am
Localisation : Basse Normandie
fiche

Message par vétéran poulin » Lun Mars 28, 2011 5:07 pm

Le Major Poulin étant dans ses quartier entendais les déclaration de ses colègues de l'état major du III CA. Tout récement gradé Major il était entraind d'installer ses nouveaux gallon. Prenant sont plus belle uniforme, il installa tout ses décoration qu'il avait eu: 2 médaille pour avoir participer à 2 campagnes au seins de l'armée Francaise et une médaille de loyauté envers le III CA. Étant l'un des plus ancien du III CA il avait eu comme commandant Razout, suivi de Georges Pontmercy et voila maintenant que c'était lui qui allait prendre la tete du III CA.


Le Major Poulin sortie de ses quartier et s'avanca vers les soldat.

Les soldat interpella Poulin : Mon chef de batai..... hum désoler..... Major Poulin??? Tout le monde change de grade sans nous le dires....


Le Major Poulin prenna la parole:

Mes chère soldat! J'ai la lourde tache de prendre la tête du III CA. Cela fait 4 ans que je fait partie du III CA depuis que je suis sous-lieutenant et voila maintenant que je suis Major, commandant sortant du poste de commandant de la 1ere section et voila que je suis commandant entrant pour le poste de Commandant de Régiment. J'ai commencer ma carrière sous les Odres du Colonel Razout.

Étant jeune sous-lieutenant j'ai réussie à me surpasser et a même défendre un moulin étant isoler du reste du III CA dans les montagne en combatant seul un régiment de russe dans les montagnes et j'ai réussie a les repousser seul. Cette évenement me fit connaitre de l'état major du III CA.

Depuis se temps j'ai servis sous les ordres du Colonel Pontmercy comme simple soldat et aussi comme commandant de la 1ere section. Jespere de tout mon coeur pouvoir réussir à relever le défie et a faire des tactique de guerre aussi brillante que dans le passer!

Ceci dit le Major Poulin se retira des troupes et retourna dans ses quartier
Major Poulin
Commandant du III Corps d'Armée
vétéran poulin (Mat. 13991)
Lieutenant
Français
 
Message(s) : 51
Inscription : Lun Nov 19, 2007 1:52 am
fiche


Retour vers Chroniques de la Campagne de Russie

Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 37 invité(s)