Mon sang à la Brigade Infernale et ma vie à l'Honneur

Racontez vos histoires autour d'un verre sous la tente...

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Message par vétéran Kreuzberg » Mer Déc 21, 2011 7:48 pm

J'exprime les mêmes voeux que mon camarade et ami DIMITRI SOMJANOV. Bonne fête à tout le monde, même si il n'y aura pas de trêve, nous pouvons tout de même nous souhaiter de bonnes fêtes et une bonne année !
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Message par vétéran Ztolan Diakonov » Mer Déc 21, 2011 7:50 pm

Je me joint aux voeux de mes camarades et vous offre un ticket gratuit de retour parmi les vôtres.
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Message par vétéran Percy » Jeu Déc 22, 2011 3:51 pm

Ztolan Diakonov a écrit :Je me joint aux voeux de mes camarades et vous offre un ticket gratuit de retour parmi les vôtres.



21 décembre

A l'ouest des montagnes, il y a la plaine et quelques bois en carré. Là était, au commencement du combat, une partie de l’infanterie commandée par le colonel Maxos, en colonne serrée et placée en arrière. La compagnie de dragons du Colonel Percy vint faire, sur les restes de cette compagnie russe, une charge assurément bien inattendue et qui eut pour résultat l'anéantissement des fusiliers russes.

Il réunit ensuites ses dragons, les reforma avec la rapidité de l’éclair et enfonça les colonnes du Sous-Lieutenant Yvan Kalyaev. Il sabra plus de 15 hommes et fit au moins 11 blessés. Peu après le régiment des voltigeurs de Maxos, qui vint au secours de l’infanterie, lui causât quelques pertes.

C'est vers 18h30 que s'engage avec les Russes une fusillade des plus meurtrières, des officiers et des soldats tombent. Le malheureux Colonel Percy, déjà atteint de deux fortes contusions, reçu un troisième coup de feu probablement mortel qui le renversa par terre sans mouvement !

L'adjudant Lefine accouru, pour venir donner des soins au Colonel, il vit de suite la gravité de sa blessure.
Comme l'ennemi les poursuivait vivement : "Tuez-moi, disait le Colonel, mais ne m'abandonnez pas vivant".

Quatre dragons le portèrent dans une capote, il était environ 19h30... ils reçurent l'ordre de le conduire à Lokniza afin de le remettre au soin d'un chirurgien de la Garde...
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Message par vétéran DIMITRI SOMJANOV » Jeu Déc 22, 2011 6:57 pm

Pourvu que ce n'soit pas le chirurgien Larrey ...d'mort^^
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Message par vétéran Percy » Jeu Déc 22, 2011 8:13 pm

DIMITRI SOMJANOV a écrit :Pourvu que ce n'soit pas le chirurgien Larrey ...d'mort^^


Larrey = La Providence du soldat.... q:))

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Message par vétéran DIMITRI SOMJANOV » Jeu Déc 22, 2011 9:23 pm

Je vois que vous avez répondu à mon message.
OUF...plus de peur que de mal.
C'est que j’étais inquiet pour vous ...moi.

"Quatre dragons le portèrent dans une capote, il était environ 19h30... ils reçurent l'ordre de le conduire à Lokniza afin de le remettre au soin d'un chirurgien de la Garde..."

Ne refaite jamais un coup pareil.
Enfin;tout est bien qui fini bien vous pourrez aller fêter noël avec vos proches.
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Message par vétéran Percy » Sam Jan 21, 2012 4:35 pm

Percy a écrit :21 décembre

A l'ouest des montagnes, il y a la plaine et quelques bois en carré. Là était, au commencement du combat, une partie de l’infanterie commandée par le colonel Maxos, en colonne serrée et placée en arrière. La compagnie de dragons du Colonel Percy vint faire, sur les restes de cette compagnie russe, une charge assurément bien inattendue et qui eut pour résultat l'anéantissement des fusiliers russes.

Il réunit ensuites ses dragons, les reforma avec la rapidité de l’éclair et enfonça les colonnes du Sous-Lieutenant Yvan Kalyaev. Il sabra plus de 15 hommes et fit au moins 11 blessés. Peu après le régiment des voltigeurs de Maxos, qui vint au secours de l’infanterie, lui causât quelques pertes.

C'est vers 18h30 que s'engage avec les Russes une fusillade des plus meurtrières, des officiers et des soldats tombent. Le malheureux Colonel Percy, déjà atteint de deux fortes contusions, reçu un troisième coup de feu probablement mortel qui le renversa par terre sans mouvement !

L'adjudant Lefine accouru, pour venir donner des soins au Colonel, il vit de suite la gravité de sa blessure.
Comme l'ennemi les poursuivait vivement : "Tuez-moi, disait le Colonel, mais ne m'abandonnez pas vivant".

Quatre dragons le portèrent dans une capote, il était environ 19h30... ils reçurent l'ordre de le conduire à Lokniza afin de le remettre au soin d'un chirurgien de la Garde...


Relmyer raconte :
Une balle avait traversé la cuisse droite du Colonel Percy, qui échappa au scalpel de Larrey, chirurgien de la garde, qui n’osa amputer le neveu du Baron Percy, chirurgien de la Grande Armée !
S’il conserve sa jambe, c’est probablement grâce à la médecine spéciale de l’adjudant Lefine : une pièce de cinq francs à l'entrée de la balle, une autre à la sortie, un peu de charpie, et le tout est bien enveloppé.
La gangrène s’est néanmoins déclarée pour la Noël, mais un bain de guimauve et de l'eau-de-vie camphrée, presque bouillante, versée sur tout le membre, à l'exception de la plaie, recouverte d'un tampon de charpie imbibé de « digestif animé » (onguent composé de térébenthine, de jaune d'œuf, d'huile d'olive et d'une résine d'origine exotique du nom de styra) a fait des miracles.
Malgré l’affaiblissement total du Colonel par la perte considérable de sang, malgré les douleurs occasionnées par les différentes contusions reçues au moment de diverses charges de cavalerie, le Colonel Percy a été guéri en l’espace d’un mois, après quoi il reprend la tête de son régiment
...

Image

La version du chirurgien Larrey :
“Un officier supérieur, le colonel Percy, vrai et digne guerrier, est un des blessés les plus remarquables de cette journée du 21 décembre. Il avait combattu à la tête de son régiment, le 2e Régiment de Dragons ; c’est dans les charges répétées de ce corps que ce brave colonel reçut presque au même instant plusieurs coups de sabre et de feu... Deux des blessures pénétraient dans les chairs du coude et du poignet gauches, une balle avait traversé la cuisse droite: on avait prévenu les effets fâcheux de l’hémorragie par l’application d’un bandage compressif fait sur le champ de bataille… Arrivé à Lokniza, le colonel me fit appeler pour pratiquer les soins nécessaires. Avec plusieurs de mes confrères appelés en même temps que moi près de ce Colonel, je reconnus que l’amputation n’était probablement pas nécessaire et nous procédâmes immédiatement aux soins de plaies. Pendant ces soins, le colonel Percy dicta une lettre à l’Empereur pour le prier de lui conserver le commandement de son régiment. Non seulement il ne manifesta aucun signe de douleur mais à peine le pansement des plaies fut-il terminé, qu’il remonta à cheval et s’éloigna...”.
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Message par philius » Dim Jan 22, 2012 12:20 pm

un cavalier arriva au grand galop au devant de la compagnie de philius qui venais de partir de son bivouac , il se stoppa face a lui

-"le colonel percy n'est pas mort comme la rumeur parcourai partout" cria le messager
-"il a été gravement bléssé mais certain l'on deja vu passer devant eux sur son destrier"continua t'il

philius se rappela d'une conversation qu'il avait eu avec l'illustre colonel , et pensa qu'il avait retrouver ses esprits et que ses blessures l'avait fait réagir qu'il n'avait pas encore fini de faire de grande choses a la campagne de russie

-"va voir l'intendance pour toi et ton cheval , pour une tel nouvelle tu mérite une faveur "

philius se retourna vers ses hommes et cria

-" le colonel percy est vivant et a nouveau pret a en découdre "

des hourra se leva de toute la compagnie , la liesse se lisait sur leurs visage de pouvoir a nouveau suivre le colonel au combat si l'occasion se présenter de nouveau

et la compagnie repartie de plus belle comme cette nouvelle avait fait oublier leur fatigue
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Message par vétéran Piotr I. Badratio » Lun Jan 30, 2012 1:15 pm

Fin janvier 1812, aux environs de Krasnoie.

Le jeune Officier russe Piotr Ivanovitch Badration, fraîchement promu Lieutenant au sein de la Garde Preobrajensky du Major Makache, se tenait à cette époque de l'année aux environs de la mine Krasnoie sous occupation française. Les hommes de son bataillon étaient venus se stationner naturellement à proximité du bâtiment, sur la rive opposée contrôlée par leurs patriotes, après avoir poursuivi quelques Français du corps des Grenadiers Réunis, chassés définitivement du moulin Libau.
Les efforts consentis ces derniers jours les autorisaient à prendre du repos que Badration considérait comme amplement mérité.
Vision cauchemardesque ! Quelle n'était pas sa stupéfaction lorsqu'il apercevait avec horreur un escadron de Dragons français surgir d'une partie boisée de la presqu'île, s'avançant d'un pas assuré en direction de sa position.
La Berezina, à cet endroit, était peu profonde. Le terrain, même s'il empêchait toute charge de cavaliers, n'en était pas moins avantageux pour une unité montée.
Machinalement, il porta son attention sur l'étendard tricolore de l'unité.


- "N'est-ce pas l'escadron du fameux Colonel français Percy, Andrei ?" demandait-il sévèrement à son adjudant, quelque peu agacé par cette apparition, aussi désagréable qu'impromptue. "La Brigade Infernale ? A Krasnoie ? Par tous les diables de Sibérie ! Qu'est-ce donc que cette sorcellerie ?" marmonnait-il.
- "Tout à fait exact, mon Lieutenant," lui répondait-elle en observant les cavaliers à la jumelle, puis d'ajouter : "Il s'agit là d'un des Officiers les plus expérimentés de l'armée française, mon Lieutenant. Pensez donc, il m'a été rapporté que le Colonel Percy pouvait se vanter d'avoir pris plus d'une trentaine de nos drapeaux au cours de sa carrière militaire. Son bataillon a rencontré de réels succès contre les nôtres, malheureusement. Plus de trois-cent dix assauts victorieux. Les décorations que vous pouvez apercevoir, accrochées à l'uniforme de cet homme, sont les témoins du respect que nous devrions éprouver pour ce Français et ses unités."
- "En effet, Andrei, la réputation de cet Officier n'est plus à faire. Par ici, les événements risquent d'être sérieux dans très peu de temps," concluait t-il en serrant la mâchoire.

Andrei Polkonski hochait la tête en guide d'acquiescement, puis assurait un rapide salut à son Officier supérieur avant de se porter à la tête de sa 46280ème compagnie.
Les Dragons de Percy poursuivaient inexorablement leur route.
Soudainement, ignorant les fantassins, la cavalerie adverse s'approcha davantage afin de se mettre à portée de tir d'un escadron de lanciers russes. Ils déchargèrent une pluie de plomb en direction des infortunés cavaliers de Sa Majesté le Tsar de toutes les Russies, et rétrogradèrent légèrement, sans pour autant manifester le besoin de se camoufler dans les bois.


- "Mais, c'est qu'ils en viendraient à bivouaquer à cet endroit !" s'écriait Andrei Polkonski, outrée.
Rapidement, se retournant en direction de ses hommes, elle songeait :
"Faisons avancer la compagnie... Oui. Assurons une à deux salves,... Histoire de ne pas faire douter ces gens mal bottés sur nos intentions. Invitons-les à prendre davantage de recul, gage d'une distance de sécurité accrue."
Les Mousquetaires russes avancaient à leur tour, plongeant dans l'eau glaciale de la rivière jusqu'aux genoux. Andrei Polkonski commandait un feu de mousqueterie, qui était bientôt suivi d'un autre, tout aussi dévastateur.
L'attaque, vers une heure du matin, semblait surprendre les Français. Dans l'obscurité, il n'était pas aisé d'identifier les conséquences heureuses d'une telle action. Andrei Polkonski décidait ainsi d'interrompre toute activité guerrière, et de ne reprendre le combat qu'au petit matin dans l'hypothèse peu probable que les cavaliers français, avec audace, demeureraient sur leur position.

Ils étaient toujours là.

Piotr Badration était arrivé à hauteur de son adjudant.

- "N'avez-vous pas songer que Percy pouvait vous rendre monnaie de votre pièce, et vous faire regretter un mouvement hasardeux, Andrei ?"
- "Nous imaginent-ils, à tort, à court de ressources, mon Lieutenant ?"
- "Voici votre compagnie dans une situation bien délicate. L'issue d'un tel face à face ne saurait être en votre faveur, mon amie, s'il venait à dégainer le premier. Lui ou nous ? Miseriez-vous, Andrei ?"
- "Mon Lieutenant, me devinez-vous suffisamment irresponsable pour ne pas mesurer les risques encourus ? Je vais attendre encore quelques minutes,... Puis, nous saurons..."

Un feu de mousqueterie déchirait le silence du début d'après-midi. L'unité vaincue se retirait du secteur.

Piotr Badration observait à la jumelle les Dragons français battre en retraite. Une nouvelle fois, son adjudant avait vu juste et avait fait donner sa compagnie au bon moment.

- "Vous pouvez être fière de vos actions, Andrei. Voici une bien belle victoire remportée contre une unité d'élite de la Grande Armée de Napoléon..."
Il s'interrompait. Son adjudant paraissait comme pétrifiée, le regard figé.
- "Quelque chose ne va pas, mon amie. Ai-je dit quelque chose de..."
- "Piotr ? Les Dragons français n'ont pas bronché. Ils restaient à me défier du regard, comme s'ils demeuraient persuadés que nos routes se croiseraient de nouveau. Ils n'ont jamais cédé à la panique... J'ai entraperçu dans leurs yeux une irrésistible envie de combattre jusqu'au bout, jusqu'à la mort... Percy se retire à cause du nombre important de blessés dans les rang de son escadron... Et non pas parce qu'il a été dominé moralement..."

Tristement, Andrei Polkonski reprenait ainsi :
- "La bataille est loin d'être terminée, et le sang va continuer de couler. Tant que nous n'aurons pas pris l'ascendant psychologique sur le Français, il poursuivra la lutte comme s'il défendait les portes de Paris..."
Dernière édition par vétéran Piotr I. Badratio le Mar Jan 31, 2012 1:25 am, édité 1 fois.
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Message par vétéran Percy » Lun Jan 30, 2012 8:31 pm

Nuit du 28 au 29 janvier :
Des bois surplombant la Berezina, les dragons comptent les centaines de feux allumés sur l’autre rive; partout leurs patrouilles se heurtent à de forts avant-postes d'infanterie. Pas de doute l'armée russe est là. Quelques jours auparavant, les dragons ont déjà dû faire face à des lanciers qui s’étaient avancés sur la berge opposée.
Percy envoie à De Lasalle estafette sur estafette, le supplie d'accourir pour saisir les russes à l'aube. A l'appel de son commandant d'avant-garde, le commandant de la Brigade Infernale alerte les chasseurs à cheval du Colonel Merry, les Hussards du Capitaine adjudant-major Philius et du Capitaine Joachim de Labastide qu'il a sous la main et monte à cheval à la tombée du jour. Dans la nuit, par les routes défoncées, il se hâte autant que le lui permet l'état des chevaux harassés par des semaines de poursuite et de combats.
Percy de son côté compte les heures, calcule les chances. Par bonheur le jour est tardif en cette fin janvier. Il se jure de tenir les avant-postes comme l’Empereur lui a commandé.
Sous la lumière diffuse du crépuscule, il reste à cheval à la tête de sa compagnie. A ses pieds les feux brillent encore mais peu avant minuit, on entend les tambours et les fifres, auxquels s'ajoutent les jurons des cosaques. Dans la nuit noire, des compagnies se forment lentement, des colonnes commencent à démarrer. Et bientôt le mouvement s'accentue. Déjà une colonne d’infanterie s'ébranle en bon ordre et les renforts de De Lasalle n’arrivent pas.
Percy, hors de lui, ordonne à sa compagnie de serrer le bottes. Piètre intervention mais qui détermine néanmoins quelques flottements dans le corps ennemi. La garde Preobrajensky et son état-major s'inquiètent; on les voit virevolter sur les glaces de la Berezina, hâter la marche des uns, prescrire aux autres de faire face. Finalement une compagnie est mise en ligne et ouvre le feu sur les dragons. Percy impassible ne s'écarte pas d'un sabot de cheval.
Peu après la levée du jour, des éclairs jaillissent et de nouvelles balles sifflent. Un cavalier est projeté en arrière du haut de sa monture. L’air est saturé de salves de mousquets. Percy jette un coup d’œil sur ses arrières et prend une grande inspiration avant d’hurler à son trompette : « Sonnez la retraite….. »
Il est aux environs de midi quand le Colonel Percy opère un repli en bon ordre avec sa compagnie.
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