Histoire d'un cadet de l'EMF

[vétéran Vautre (Mat. 46767)]

Vautre regagnait son campement , l'esprit appaissé ...
Il venait de livrer bataille en infligeant de sérieux dégats à son homologue de l'Ecole Militaire Russe ; et ce, sans perdre un seul homme.
Il eut une pensée pour ces soldats Russes qui ne revairaient plus leur famille.
Il se promit d'honnorer ces braves combattants ....

Un bruit de sabots intérrompit ses réflexions.

Une estafette mandaté par le Général CROM en personne s'adressa au Sous-lieutenant.

Mon Lieutenant ! Voici un ordre de mission provenant de l'état major de L'Ecole Militaire Française .

L'estafette, la missive donnée, partit aussi sec .

Vautre ouvrit avec empressement , le plis tout juste en sa possession

Officier,

Je considère que vos classes sont terminées.
Je viens de remplir les formalités administratives pour votre transfert dans la section 1 de l’EMF, ou mon second l’officier instructeur Dami vous initiera à l’aspect collectif des combats et ou nous fonctionnons comme dans un régiment de combat classique.

Bonne continuation .
Cordialement CR0M !

Lecture faite , Vautre convoqua l'adjudant Dumoulin

Dumoulin nous sommes désormais affecté à la première section de l'Ecole Militaire Française .... c'est un grand honneur !
Nous allons tout mettre en oeuvre pour rejoindre au plus tôt le Capitaine dami.
Donnez vos ordres pour rassembler le Bataillon tout entier , nous allons annoncer la nouvelle à nos vaillants soldats .

Le Bataillon réuni, Vautre s'adressa à ses hommes dont il était si fier .

Soldats de l'Empereur ! soldats du Bataillon!

Aujourd' hui est un jour à marquer d'une pierre !

Nous venons de livrer une belle bataille victorieuse !
Votre comportement au feu a été des plus exemplaire mais gardez à l'esprit que le chemin pour prétendre à la reconnaissance de nos anciens est encore très long .

Aujoud'hui , le Général CROM nous envoi vers de nouveaux horizons aux côtés de nos camarades de la section du Capitaine dami.
Montrons nous à la hauteur de nos futures missions !
Gardez en permanence notre devise en mémoire et nous deviendrons un bataillon des plus redouté ....

Maintenant soldats , ayons une pensée pour nos adversaire du jour et pour leur famille , ils se sont battus avec bravoure...

Les cris de joie se turent et firent place à un silence de mort

Vautre , le receuillement terminé s'adressa une dernière fois à son Bataillon.

Bataillon ....Garde à vous ! .... Présentez armes !

FIDELIS !

TOUT le bataillon reprit en coeur

FELIX ! FORTIS!

Vautre quitta la place d'arme improvisée , certain de la valeur de ses hommes .

[vétéran Vautre (Mat. 46767)]

Mardi six mars 1812 sur le front SUD

Sous-lieutenant !
La situation est désespérée nous venons encore d'encaisser une salve de Stanislaw , bilan six morts et deux bléssés .

Le Bataillon Vautre avait déjà perdu dans la nuit la compagnie de l'adjudant Dumoulin et depuis l'aube toutes les compagnies présente sur ce front subissaient l'assaut incessant des russes.

Compagnie !
Baïonnettes au canon !
Stanislaw nous engage à nouveau !

Le combat au corps à corps fut des plus terrible pour la jeune compagnie, mais le courage des hommes empêchât la déroute.

Sergent ! quel est le bilan ?
Nous avons subis de lourds dégâts mon Lieutenant: dix neuf morts et cinq bléssés, mais l'ennemi a bien morflé lui aussi !

Le début d'après midi venait de commencer...
Envoyés en reconnaissance dans le bois plus au Nord quelques minutes auparavant , deux soldats accouraient les yeus remplis d'effroi pour rendre compte de ce qu'ils avaient vus .

Mon Lieutenant , il en arrive de partout !

Au même momment une détonation retentit .
La compagnie venait de supporter sa troisième salve de la journée.
Vautre avait échappé de justesse à la mort ; ce n'était pas le cas de l'un des deux éclaireurs qui gisait là auprès de son camarade .

La compagnie de l'adjudant Belgarion , resté là pour ne pas abandonner à son triste sort la compagnie du jeune Cadet , s'apprêtait à subir l'attaque de Lominskivitch.

Vautre , sentant la fébrilité dans les rangs , s'adressa à ses hommes.

Soldats ne perdez pas le moral !
Notre mission est de ... (HRP : censuré bien sûr ) ... et nous devons tenir coute que coute !
Nous entrerons dans la carrière

Toute la compagnie reprit d'une seule voix

Quand nos ainés n'y seront plus
Nous y trouverons leur poussière
Et l'exemple de leur vertu
Et l'exemple de leur vertu
Bien moins jaloux de leur survivre
Que de partager leur cercueil
Nous aurons le sublime orgueil
De les venger ou de les suivre

Aux armes citoyens
Formez vos bataillons
Marchons , marchons ,
Qu'un sang impur
Abreuve nos sillons

[vétéran Vautre (Mat. 46767)]

Le Bataillon Vautre , ses deux compagnies réunies aux tentes , profitait d'un repos bien mérité après la terrible bataille de ces derniers jours .
Flânant dans le campement , le Sous-lieutenant Vautre aperçut une tête connue .

Comment allez vous cher camarade.

Vautre ! quelle bonne surprise .
J'ai appris pour votre Bataillon ...
Nous sommes quelques-uns , bloqués ici le temps que nos compagnies se retapent .
Mais j'y pense , que faites vous ce soir ?

Rien !
Absolument rien !
Il me tarde de pouvoir repartir au front , l'ennui me gagne .

Venez donc prendre le repas au mess du bataillon , nous nous réunissons avec d'autres Sous-lieutenants pour parler du bon vieux temps .

Avec plaisir .
A ce soir , il faut que je vous quitte, je dois m'enquérir de la santé de mes blessés.

...............

La soirée venait de débuter sous la tente improvisée en mess .

Bienvenu à vous Vautre !
Comme le veut la tradition avant toute chose nous allons entonner LA GALETTE .

[HRP :
Ce chant tire ses origines de la protestation contre la suppression par le commandement de la contre-épaulette, dite “galette”, que portaient les élèves les plus mal classés.
Ce chant n'exite pas encore en 1812 , il ne sera composé qu'en 1843.
Puristes veuillez m'escuser mais j'avais envi d'afficher ce chant ....]


Garde à vous !
Jean le ton !

Noble galette ... trois ... quatre !

Noble galette que ton nom,
Soit immortel dans notre histoire,
Qu’il soit ennobli par la gloire
D’une vaillante promotion,
Et si dans l’avenir
Ton nom vient à paraître
On y joindra peut être
Nôtre grand souvenir
On dira qu’à Saint-Cyr
Où tu parus si belle
La promotion nouvelle
Vient pour t’ensevelir.

Toi qui toujours dans nos malheurs,
Fus une compagne assidue,
Toi, qu’hélas nous avons perdue,
Reçoit le tribut de nos pleurs.
Nous ferons un cercueil
Où sera déposée
Ta dépouille sacrée
Nous porterons ton deuil.
Et si quelqu’un de nous
Vient à s’offrir en gage
L’officier en hommage
Fléchira le genou.

Amis il faut nous réunir
Autour de la galette sainte
Et qu’à jamais dans cette enceinte
Règne son noble souvenir.
Que ton nom tout puissant
S’il vient un jour d’alarme
A cinq cents frères d’armes
Serve de ralliement.
Qu’au jour de la conquête
A défaut d’étendard
Nous ayons la galette
Pour fixer nos regards.

Soit que le souffle du malheur
Sur notre tête se déchaîne
Soit que sur la terre africaine
Nous allions périr pour l’honneur,
Ou soit qu’un ciel plus pur
Reluise sur nos têtes
Et que loin des tempêtes
Nos jours soient tous d’azur
Oui tu seras encore
Oh galette sacrée
La mère vénérée
De l’épaulette d’or.

Le chant tout juste terminé , l'aide de camp du Sous-lieutenant fit une entrée fracassante .

Mon Lieutenant des ordres viennent de tomber , nous devons rejoindre le front immédiatement .

Enfin !
Vautre s'adressa à ses compagnons
Merci Messieurs , je vous salut , le devoir m'appelle , à bientôt , au champ d'honneur !