La Campagne de Russie

par **vétéran vavaaa** » Jeu Mars 22, 2012 9:45 pm

Voilà près de 600 jours que je me trouves dans les steppes de Russie, je haïssais purement et simplement ce pays, le froid, le gel, la boue qui vous glaces les os en hivers, le soleil ardent qui vous transperce en été. Vraiment je haïssais ce pays.... Je me trouvais à Boubka, une mine que les russes essayer de récupérer, pour le moment on avait réussi à les tenir à distance. C'était la fin de soirée, un cavalier arriva au galop, visiblement, il était de l'armée du Rhin, mon régiment. Lorsqu'il entra dans la tente, je le reconnu, c'était le capitaine Villeneuve, l'un des aidex de camps du colonel Winters, au vu de ses cernes et de son air taciturne, il était visiblement très préoccupé.

-Tiens, officier Villeneuve, que se pass...

-Parlez-moi fort monsieur ! J'ai des révélations importantes. Le colonel Winters vient d'être arrêté, et son exécution est prévu

je fus sous le choc,Winters arrêté, le Winters ? Non s'était impossible, il devait y avoir erreur. L'officier m'expliqua tout en détail, il avait réussit à s'enfuir, selon les directives de son colonel, et m'avait rejoins. C'était un cas de force majeur, depuis quelques temps la grande armée était secoué de longs débats qui ruinaient toutes nos chances de victoires, ; comme à chaque débat, il y avait des engueulades, là ça avait été assez violent, mais Winters n'était pas en faute, et pourtant s'était à lui qu'on fessait porter toute responsabilité ? Connerie !

-On nous assassine purement et simplement ! je me leurre pas, capitaine Villeneuve, si Winters est le premier, alors on va tous y passer. On a pas 36 choix, on peut déserter, lutter ou encaisser. Je me refuses à la dernière, mais je ne peux me permettre de prendre une décision sans l'aval de mes supérieurs. Dites-moi, il y a bien eut des remontrances envers l'officier Lupus ? Alors il est en danger. Le seul endroit où nous seront en sécurité est la forteresse du sud, il faut nous emparer dès maintenant. Officier, portez le message à l’officier Lupus, il est actuellement en grand danger, faites-lui escorte, et dites lui de prévenir UNIQUEMENT les officiers supérieurs du régiment, nous devons être prudent, et nous convieront les autres officiers le temps voulu. Vous devriez partir sur le champs, faites profil bas, vous êtes sans doute recherché

Bonne chance capitaine !

Sur ce, l'officier partit sans tarder, il y a peut-être encore une chance ? Bordel, qu'est-ce qui foute le cabinet de l'empereur ? Il nous tire dans le dos maintenant ?

-Lieutenant Deval !

Le jeune lieutenant apparu.

-Oui mon capitaine ?

-Lieutenant, prenez deux hommes avec vous, et rejoignez l'arrière, il y a un groupe de volontaire qui vous y attend, préparer le terrain, et essayer de me trouver des papiers. J'ai peur que notre campagne s'arrête ici. Ah, et dites à mon adjudant, Dalard, que je vais avoir besoin de lui immédiatement, je pars avec lui pour le sud, envoyé aussi une missive aux capitaine Valette, et dites lui de me rejoindre avec toutes sa compagnie à la forteresse du sud. Qu'ils marchent toute la nuit si il le faut !

par **zinix** » Jeu Mars 22, 2012 10:12 pm

Alors que son régiment était en manoeuvre autour de Alma-la-douce, en ce début de printemps, le Commandant Zinix était soucieux.

- c'est étrange... depuis que nous avons repoussé ces maudits français de Alma, nous n'envoyons plus. nous occupons pourtant les postes les plus avancés en territoire ennemi, il devraient rappliquer comme une pluie de grenouilles tombant sur l'Egypte !

- Mais, mon Commandant, serait-ce que ces rumeurs de dissenssions dans la Grande Armée seraient fondées ?

- c'est fort possible Rogerov, comment expliquer nos victoires si faciles autrement ? Bien sur, nous sommes supérieurs, mais la Grande Armée est même mise en déroute par nos plus inexpérimentés cadets !
Mes espions ont surpris des bataillons entiers se tirant dessus !
Si les Français continuent à s'entretuer entre eux, nous serons sous peu à Paris et l'Usurpateur sera pendu par la peau des c...
c'est Pozzo Di Borgo qui va être content ! il va pouvoir libérer son pays.

- ils sont fous ces français ! se battre entre eux !?!

par **Lupus** » Jeu Mars 22, 2012 10:15 pm

- Mon Commandant ?

Lupus se retourna vers le capitaine Villeneuve, qui venait d'entrer dans les bureaux de la Chancellerie, qui avait été déplacée depuis maintenant près de deux mois d'Alma à Wesselovo. Il salua d'un geste rapide Villeneuve, lequel était déjà en train de saluer, sachant les vieilles habitudes de Lupus, ex-soldat du rang et ex-sous-officier.

- Que me vaut le plaisir ?
- Un gros problème mon commandant. Le Colonel Winters a été arrêté et son ordre d'exécution a été promulgué.

Le visage du Chancelier commença à se décomposer. Déjà d'un naturel pâle, presque cadavérique, le visage carré, aux traits rudes et à la barbe noire était ces derniers temps marqué par la fatigue et l'incessante activité, tant sur le front que dans les bureaux. Mais là...les petits yeux verts s'emplirent un court instant d'une peur; une peur panique pour le plus vieil officier encore au service de l'Empereur depuis le début de la campagne de Russie...une peur pour une légende que nul n'aurait jamais cru pouvoir seulement imaginer sur le point de passer devant un peloton.

- Le Chef de Bataillon Vavaaa m'a demandé de vous avertir. Il a été avertit que vous avez écopé d'un avertissement par la hiérarchie, et pense qu'il y a un grand danger que vous subissiez le même sort. Il vous demande d'avertir les cadres du régiment et de vous rendre, ainsi qu'eux, à la forteresse du Sud.

Le géant resta un instant sous le coup. Quelques secondes, qui semblaient une éternité, passèrent dans un silence rythmé par les battements de la pluie qui tombait durement dehors, prémices du printemps russe...
Enfin, la grave voix de l'officier quitta sa vaste poitrine:

- Bon, prévenez immédiatement les officiers qui ont ou ont eu des responsabilités importantes: les colonels Tommy et Juan; le Major Maëlys; le Commandant Le Grey...ah, et notre ami revenu des ombres.
- Je vois de qui vous parler.
- Parfait. Et hors de l'Armée du Rhin, prévenez...
- Désolé mon commandant, mais le commandant Vavaaa tient à ce que l'on se contente de l'interne pour l'heure.
- ...entendu. Je suis désolé de vous faire courir, capitaine. Mais...
- Je sais. Par contre, le commandant m'a demandé de vous escorter...
- J'ai qui il faut ne vous en faites pas pour moi.

Lupus inclina la tête, et Villeneuve sortit aussitôt, comprenant qu'il devait se hâter. Lupus fit signe à l'un gardes en faction, qui s'approcha alors qu'il se hâtait de griffonner quelques lignes sur un papier puis de sceller la missive.

- Faites parvenir ceci au Capitaine Vosgiens, mon second. De toute urgence.

Le soldat hocha la tête et sortit. Il fallait une garnison dans la forteresse. Une garnison sur laquelle l'on puisse compter. Si la situation était aussi grave que l'avait laissé entendre Vavaaa...

Les heures passèrent, Lupus finissant rapidement de rassembler des documents et de régler des affaires. Ce n'est qu'une fois la nuit bien avancée que Lupus sortit de la mairie de Wesselovo, qui accueillait la Chancellerie, et enfourcha sa lourde monture adaptée à sa carrure. Avec une escorte d'une dizaine d'hommes, il disparut bientôt dans la nuit noire, au ciel couvert...

Il fallut près d'une heure de galop pour que la troupe arrive enfin à l'entrée de l'importante et imposante forteresse du Sud. Passant les portes ouvertes par des hommes de Vavaaa et deux de ses propres "Loups Noirs", le géant songea brusquement que nul nom n'avait jamais été donné à cet édifice... Pensée brusque et incongrue, qui apparaît dans une situation où l'esprit devrait être pleinement occupé à autre chose. Mais en réalité, c'est toujours lorsque l'on cogite le plus que les pensées parasites arrivent...

Lupus vida les étriers alors que les lourdes portes se refermaient. La cour de la forteresse était illuminée par des dizaines de torches, et les hommes de plusieurs compagnies rhénanes arpentaient la cour en armes, tout comme les sentinelles sur les remparts, dont on distinguait les silhouettes se détachant sur le fond de la nuit pourtant si noire. Tous les hommes étaient clairement tendus, et nerveux. Un véritable état de guerre alors que les russes étaient bien loin. Cela trahissait le sentiment des hommes de l'Armée du Rhin...
Preuve supplémentaire: quand il monta les marches donnant dans le palais fortifié qui servait de cœur à la citadelle, les quatre gardes placé là ne se donnèrent même pas la peine de présenter les armes. Lupus ne pouvait leur en tenir rigueur en un tel moment, évidemment...

Le "donjon" était aussi rude que le reste de l'ensemble. Les couloirs résonnaient au son des claquements des bottes du géant. Il poussa enfin la porte de la salle centrale du palais, rapidement salué par les sentinelles qui assuraient la garde.
A l'intérieur, des officiers rhénans. Beaucoup des aides de camps de l'Armée du Rhin, mais aussi des officiers d'importance. Vosgiens, le second du géant, lui adressa un bref signe de tête, auquel le Chancelier répondit tout aussi brièvement. Puis il s'approcha des officiers commandants, ceux qui étaient en première ligne en cas de conflit interne à la Grande Armée.

- Messieurs...

par **vétéran Vautre** » Ven Mars 23, 2012 8:05 pm

Dumoulin nouvellement incorporé au sein de la prestigieuse Armée du Rhin se trouvait également dans la pièce où le grand bonhomme venait de faire son entrée .
Il ne comprenait pas pourquoi tous ces chefs d'exeptions étaient tenus de se retrancher dans ce fort .
Ce que l'on leur imposait n'était pas digne de leur rang et de leur grande expérience sur les terres russes.
Il se rappela ce que son chef de bataillon , le sous-lieutenant Vautre , lui
disait :

Tout ceci finira mal Dumoulin , moi je te le dis !
Si les tensions entre régiments ne se calment pas il va y avoir de la casse ...
J'ai bien fait de ne pas accepter la proposition des "BIP" , leurs façons me déplaisent , tous le monde est de mon avis mais personne ne le leur dit franchement , à croire qu'il n'y a que des couards ....
Mais tu sais Dumoulin , si quelqu'un ose leur dire les quatre vérités je ne suis pas sur qu'il n'en paye pas les pots cassés.

Il avait raison , le bougre , pensa t-il ,
les vrais fautifs restent impunis ...

Edit MELNIKOV.

C'est bon, tout le monde a compris qu'une partie de la GA n'en supporte pas une autre et vice-versa...

Les provocations, dans un sens comme dans l'autre doivent cesser.

par **vétéran vavaaa** » Sam Mars 24, 2012 8:33 pm

Messieurs, je suis heureux que vous aillez reçu mon message, Lupus, je sais que tu aurais aimé contacté d'autres officier de la grande armée, mais nous devons voir avec les autres officiers de l'armée du Rhin, je crains que nous ne pouvons faire confiance à personne.

Officier Dumoulin, si vous décidez de rejoindre le reste de votre unité, je ne vous en tiendrez pas rigueur, vous êtes encore jeune, et vous êtes promis à une brillante carrière.

En parlant des autres officiers, normalement, Dorian ne devrait pas tarder à arriver. Je n'ai pas eut de retour de mes missives envoyé aux autres officiers, j'espère en avoir rapidement, mais beaucoup de nos hommes sont encore engagés sur le front, et cela peut prendre du temps.

par **vétéran Vautre** » Sam Mars 24, 2012 9:15 pm

Chef de bataillon Vavaaa ,

Le Sous -lieutenant Vautre m'a laissé des consignes on ne peut plus claires ; je dois me mettre à votre disposition , lui rendre compte des évènements futurs et en aucun cas vous quitter ...
Il a même ajouté :
Dumoulin , la fidélité fait partie intégrante de notre ligne de conduite , alors fais y honneur , coute que coute .
Voilà , donc je reste quoi qu'il advienne ...

L'adjudant Dumoulin salua le chef de bataillon et se mit à l'écart en attendant la venue des autres Officiers .

par **vétéran vavaaa** » Sam Mars 24, 2012 11:00 pm

Alors c'est un grand honneur de vous avoir à nos côtés.

par **Junot** » Dim Mars 25, 2012 2:23 pm

Junot venait d'apprendre la nouvelle : Winters, l'un des plus anciens officiers de la Grande Armée, le représentant des indépendants à l'époque où Junot sévissait encore comme un loup solitaire, LE Winters, avait été arrêté.

Rien ne justifiait cet acte, rien ne le justifierait jamais.
Junot décrocha ses médailles, les empaqueta et les donna à son estafette avec ce mot :

.Empereur Napoléon Bonaparte,
Veuillez trouver ci jointes les médailles acquises à votre service. Celle-ci n'ont plus de valeur si un homme tel que Winters est banni malgré ses faits d'armes à votre service. Cet homme est une inspiration pour beaucoup d'entre nous, nous porterons donc collectivement notre honte de ce bannissement

Signé : Junot
Colonel de la Garde Impériale,
Commissaire & Lieutenant Général de la Garde

par **vétéran vavaaa** » Dim Mars 25, 2012 2:46 pm

J'étais inquiet, je ne cessait de regarder le gousset de ma montre, les aiguilles ne cessaient d'avancer, et il n'y avait toujours aucune réponse des autres membres de l'armée du Rhin, je ne me fessait pas trop de soucis pour nos recrues, mais plutôt pour nos vétérans, un "accident" sur le front pouvait arriver si vite....

-Bien, je penses qu'il est temps de communiquer notre position à d'autres officier, j'ai encore des contacts dans la garde, je vais leur faire porter une missive. Lupus, tu penses à quelqu'un d'autres ? [/b]

par **vétéran Arghentur** » Dim Mars 25, 2012 5:25 pm

Comme le Colonel Junot, le colonel Arghentur avait appris la décision de renvoyer en France définitivement le glorieux officier Winters. Il n'en revenait pas comment dans une période aussi difficile que celle ci pouvait on se passer d'un officier aussi efficace et aussi important pour la cohésion de la Grande Armée.

Les officiers de l'Armée du Nord était abasourdis.
On en parlait vivement autour des tables d'états majors, là où reposaient les cartes le sujet de discussion n'était plus l'assaut Russe sur la mine de la Garde mais bien ce renvoi expéditif de l'officier Winters par l'Empereur. Sa Garde Impériale ne comprenait pas sa décision alors qu'elle lui avait toujours accordée une confiance aveugle, jusqu'à maintenant...

Arghentur reçut une missive du juge subalterne Vavaa, on l'informait d'une réunion d'officier de l'Armée du Rhin dans la forteresse nouvellement érigée. Celui ci en parla à quelques officiers de la Garde et partit rejoindre les autres officiers de l'Armée du Rhin accompagné de ses adjudants qui lui serviraient d'escorte pour traverser le front. Ils galopèrent une bonne partie de la nuit avant d'apercevoir les contreforts montagneux dominés par la grande forteresse.

Les soldats gardant l'entrée les firent attendre pour transmettre l'identité à leurs supérieurs. Après vérification ils purent entrer et on les conduisit à la salle où se tenait les officiers.

-Messieurs,
Colonel Arghentur membre de la Jeune Garde.
Je suis tout aussi abasourdi que vous devez l'être, j'imagine, la Garde ne comprend pas non plus la décision de l'Empereur concernant l'officier Winters.
Même la Garde doute des décisions impériales...

Arghentur laissa la dernière phrase faire son effet, la Garde qui est "l'armée personnelle" de l'Empereur et ne prenant ses ordres que de lui.
Il tacha d'observer les officiers afin de mieux connaître leurs intentions.

par **Lupus** » Dim Mars 25, 2012 7:33 pm

Lupus avait salué le jeune Vautre de la tête. Le géant avait récupéré, depuis la nouvelle, son visage dur et sans émotions, sévère.
Clairement, les officiers de l'Armée du Rhin appelés avaient été retardés ou ne pouvaient quitter le front. Vavaaa venait de l'interroger, quand, sans même qu'il ait pu répondre, un officier de la Garde pénétra dans la pièce.

L'étonnement saisit une demi-seconde le grand homme, puisque les soldats de faction avaient l'ordre de ne laisser passer personne. Mais la rectitude de l'ancien soldat du rang revient en moins d'une seconde, l'ordre claquant comme un fouet:

- Fixe !

Officiers et soldats de garde se mirent aussitôt au garde-à-vous vers l'officier entré. Un Colonel de la Garde Impériale...bref, un homme qui avait rang de Général, les hommes de la Garde prévalant d'un grade sur le reste de la Grande Armée.
Cela laissa le temps au Chancelier de réaliser que les soldats savaient que la Garde était "dans leur camp", en quelque sorte. En tous cas, sur cette affaire...

Lupus salua, et l'officier se présenta sans plus attendre. Sa courte annonce fut néanmoins assez saisissante...

- Mes respects, mon Colonel. Chef de Bataillon Lupus, Armée du Rhin.
Mon colonel, je vous suis gré de votre étonnement, qui nous a tous saisis; néanmoins, je vous en conjure, ne doutez pas de l'Empereur. Je pense plus, vu nos informations...

Le géant tiqua et hésita. C'était grave, mais...

- ....à une tentative de coup d’État. A sa préparation du moins. Il y a des sanctions qui tombent, dont on peut douter de la justesse -ou pas. Mais elles visent des éléments clefs, je crois... Winters est le plus vieux serviteur de l'Empereur, après le Colonel Renzo de la Garde Impériale...

Il inclina légèrement la tête vers le représentant de cette armée à part entière au sein de la Garde Impériale.

- ...et est un ancien Général de la Grande Armée. Mon colonel, je m'apprêtais à donner la liste de noms dont je pense qu'ils peuvent être visés si nous sommes dans le juste en croyant à un coup d’État militaire à mon camarade, le Chef de Bataillon Vavaaa, et votre arrivée pourrait nous faciliter la tâche.

Le géant tourna la tête vers ledit commandant.

- Hormis les cadres ou anciens cadres de la GA -l'ex-Général Juan, le Juge Tommy, toi Vavaaa comme ancien Juge- et nos deux têtes de Régiment, j'ai aussi pensé à d'autres Officiers.

Il retourna le regard vers Arghentur:

- D'abord, les anciens Généraux Blancard, St-Sauveur et Brialmont. Ils peuvent être directement visés. Pourriez-vous les avertir au plus tôt mon colonel ? Ils seront peut-être plus touchés par un membre de la Garde que par moi.
Mais, aussi, l'ex Juge Suprême: le colonel Bailly. Il est encore considéré par beaucoup comme une figure de la Justice Impériale. Pour l'ex-Chancelier, le Major Le Viking, j'ai déjà envoyé deux messagers; mais comme il a quitté l'armée en Russie, il devrait être à l'abri.

Le barbu s'approcha de la table centrale, encore principalement couverte de cartes.

- Le commandant Aubert du Bayet et son second, Arnaud Nicolas, sont peut-être aussi visés bien qu'officiellement ils aient été suspendus. Ils représentent l’incarnation de l'Armée Nord; si vous pouviez aussi vous en charger, mon colonel...
Si coup d’État militaire il y a, ils viseront d'abord les anciens cadres, les vieilles figures, et les institutions. Tous les officiers que je viens de citer sont conviés à se réunir ici, sous la protection de nos troupes et des leurs. Nous devons veiller à leur sécurité, car s'ils résistent à une telle agression, ils seront en mesure de relancer la Grande Armée pour réprimer les éventuels mutins. Également, ici ils pourront discuter des mesures à prendre; et une décision commune à toute ces autorités sera plus efficace, si besoin est d'en adresser aux Chefs des Régiments.
Mon colonel, des suggestions ? Je sais que je vais vite en besogne, mais si nous voyons juste et que quelque chose se prépare au sein de la Grande Armé,e peut-être avec la complicité de traîtres détournant les ordres venant du Cabinet de l'Empereur...il est nécessaire de se hâter...

par **vétéran Maëlys** » Dim Mars 25, 2012 8:15 pm

L'officier pénétra sur les derniers mots du colonel. Son arrivée soudaine surpris.

- Pas d'inquiétude les amis, ce n'est que moi. Pour ce qui ne me connaissent pas, je suis le Major Maëlys, commandant en second de l'Armée du Rhin.

Il se retourna et chuchota quelque chose à deux hommes restaient dans l'ombre.

- Ce sont mes adjudants, je viens de leurs laisser des consignes pendant notre réunion. Pour garantir votre sécurité mes amis et compagnons, et de nos invités, j'ai demandé à mes officiers et soldats les plus fidèles et combattifs de se joindre à nous. J'ai réunis quasiment une compagnie de ligne, qui entoure le château et contrôle l'unique route. Des voltigeurs patrouilles dans les bois, et mes cuirassiers sont prêts à vous emmener en cas de problème. Je crois nous allons bientôt pouvoir commencer

Il s'assit, ouvrit sa tabatière, et commença à se rouler une cigarette. Il espérait que les autres arriveraient rapidement, la vie du colonel Winters en dépendait.

par **Tommy** » Dim Mars 25, 2012 9:36 pm

Un adjudant, essayant d'être discret, tenta d'entrer dans la pièce sans se faire remarquer jusqu'à ce qu'il tape son pied contre l'ancien socle en marbre d'une armure (celle ci ayant disparu à la prise de la forteresse), en étouffant à peine un juron, fit se tourner l'assistance vers lui.

Officiers, excusez mon intrusion. Je me présente Adjudant Rapp, au service du Colonel Tommy. Celui ci m'a remis une lettre que je dois vous transmettre.

L'adjudant Rapp remit la lettre et se mit dans un coin, celui ci étant plus à l'aise face aux russes que devant un rassemblement d'officiers.

Lettre a écrit :Mes amis, je ne puis vous rejoindre en ces heures sombres malgré mon désir d'être à vos côtés. Je reste donc au sein du Palais de Justice, où j'ai fait renforcer les rondes des Gendarmes pour parer à toutes éventualité, mais en aucun cas je ne peux laisser la Justice à elle même.

Je tiens à vous préciser, que de par mon rôle de Juge suprême j'ai fait parvenir une lettre au Cabinet de l'Empereur pour connaitre les détails de la condamnation.

N'hésitez pas à solliciter l'adjudant Rapp, qui a toujours su me seconder efficacement en Cour Martiale, même si celui ci est plus un homme de l'ombre.

Amitiés
Juge suprême Tommy

par **vétéran Arghentur** » Dim Mars 25, 2012 9:37 pm

Arghentur écouta avec beaucoup d'attention ce que venait de lui dire le chancelier, si ses dires se vérifiaient cela allaient bouleverser l'ordre de la Grande Armée et laisser le champs libre aux Russes. Jusqu'où ... Berlin peut être, voir Paris ...
Il voulait en connaître un peu plus que ce que lui avait dit le chancelier Lupus, au vue de sa position il devait surement côtoyer le Haut Etat Major et l'entourage de l'Empereur lui même il devait donc en savoir long sur l'affaire.
Mais en même temps il devait avertir ses camarades de la Garde des révélations de Lupus. Il hésita longuement. Nul ne savait encore de ce qu'il allait advenir de l'officier Winters. Aussi avant de partir il essaya d'avoir de ses nouvelles.

-Chancelier, je vais aller de ce pas prévenir le reste de la Garde Impériale.
A la vue des derniers éléments que vous venez de porter à mon attention je pense que la Garde devra surement aller se renseigner auprès de ses contacts dans l'entourage de l'Empereur.
Néanmoins avant de partir, savez vous où a pu se réfugier l'officier Winters ? J'espère qu'il saura trouver un endroit protégé des affaires insidieuses qui se déroulent au sein de la Grande Armée.
En espérant pouvoir faire changer la décision impériale. On ne congédie pas un officier tel que lui sur une simple perte de contrôle là où d'autres avaient également perdus le contrôle de leurs nerfs en d'autres lieux. La guerre nous usent tous. J'espère que l'Empereur ne l'a pas oublié.
Mes respects chancelier et officiers de l'Armée du Rhin.
Je vais rejoindre la Garde.

Le colonel salua les officiers réglementairement.
Il prit son manteau et l'enfila en passant la porte de la salle.
Dehors ce qui devait être les derniers flocons de neige tombaient en virevoltant. Ses adjudants l'attendaient sous un préau et le voyant arriver ils enfourchèrent leurs montures.

par **vétéran Brialmont** » Dim Mars 25, 2012 9:57 pm

Les décisions de l'Empereur devenaient de plus en plus douteuses...

L'ordre de mise aux arrêts du Colonel Winters n'avait pas tarder à faire le tour de la Grande Armée. Pourquoi le cabinet de l'Empereur voudrait il mettre aux arrêts un officier d'une aussi grande valeur ?

Pour le Major, il n'y avait plus de doute ... L'Empereur était manipulé ou tout du moins en danger ... L'Empire tout entier était menacé ...

Il avait reçu une missive du Colonel Argenthur, lui expliquant la situation et il avait fait route sans tarder et sous bonne escorte étant donné qu'il semblait lui aussi en danger, vers cette forteresse dans laquelle les officiers de l'Armée du Rhin, ses anciens frères d'armes, s'étaient regroupés.

Après les contrôles d'usage pour arriver jusqu'à la salle, celui ci entra, saluant comme il se devait les officiers présent et pris la parole sans trop tarder

Messieurs,

L'annonce de la mise aux arrêt de l'officier Winters a été comme un choc. En effet, je venais d'arriver en Russie que celui ci roulait déjà sa bosse depuis plusieurs années dans les plaines de Russie.

Il est certainement le plus ancien officier encore en vie à servir sa Majesté l'Empereur en Russie ...

C'est en ce sens que la décision du cabinet de l'empereur me surprend ou plutôt confirme ce que je pensais déjà ... Sa Majesté l'Empereur est en danger et en tant qu'officier de la Garde Impériale je me dois de tout faire pour le protéger ...

Peu importe les décisions qui seront prises en ces lieux, je vous suivrais et ferais mon possible pour protéger l'empire et l'empereur.

Je n'ai pas de crainte pour ma vie ou mon intégrité ... Pas la peine de me mettre à l'abri ... Je veux sortir l'officier Winters de cette tourmente et éliminer ces traitres !!!

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