Grandegueule

[vétéran Grandegueule (Mat. 917)]

Je suis Jacques Antoine Bruyére, dit Grandegueule, né en 1776 dans le Vivarais, actuel département de l'Ardêche.

Jusqu'à l'age de 16 ans, je vécu sans soucis, mais vint 1792.

L'ennemi aux frontiéres, la patrie en danger, sans hésitation je me rendit au bureau de recrutement du département et malgré mon jeune age fut incorporé.
Alors vint Valmy, mon premier combat, j'étais loin de me douter que beaucoup d'autres suivraient. Ceux de la République, du Consulat et de l'Empire.

Ainsi, barda sur le dos, le corps rompu souvent, mais toujours vaillant et fidéle j'ai connu bien des champs de bataille.
Bon marcheur, c'est dans l'infanterie que je participe a la défense de la patrie.
C'est lors de la campagne d'Italie que je fus convoqué par bonaparte lui-même, il me fit venir sous sa tente, la conversation fut courte selon l'habitude du général. Mon oreille se souvient encore du pincement amical de celui-ci. Mais ce jour là, sur le palateau de Rivoli, je savais que je resterais fidéle a cet homme, quoique qu'il arrive.

Aprés Marengo, je pu rentrer au pays, je pris femme et eut un premier fils, mais il fallu repatir.
En 1805 je rentrai a nouveau chez moi ou j'eut la joie de voir qu'un deuxiéme enfant était né, une fille.

Mais la Prusse s'arma et en 1806, les batailles reprirent, Iéna, Auerstaedt, et d'autres.
Plus tard vint Esseling, Wagram.
Le général était désormais Empereur, mais ses hommes toujours fidéle.

Et maintenant me voilà, a la tête d'une compagnie, prêt pour la campagne de Russie, et bien décidé a aller jusqu'à Moscou.

Que de chemin parcouru du gamin de 16 ans, qui découvrit la guerre a Valmy, a l'officier que je suis aujourd'hui.
C'est sur le champ de bataille que j'ai prit du grade et que je me suis fait ma réputation de Grandegueule, c'est ainsi que m'appellent ceux qui combattent sous mes ordres.
Et c'est aussi comme ça que je me présente, pourquoi nier la vérité, tous savent que je suis juste, bien qu'intransigeant, la guerre forme les caractères.

Voilà qui je suis!



Vive l'Empereur, vive le petit Corse.