L'accadémie des lettres est présente

[Didier Lacoste (Mat. 17979)]

je vais t'accompagner mon ami,

mais attention, cet homme est un vrai chef.

il fait face à n'importe qui, peu lui importe.

il brave tout homme qui se dresse devant lui et qu'importe son titre.

il est entier, il est rustre et sauvage, mais il est mon ami, il est celui que je suivrai et qu'importe le danger du front.

tu apprendras à l'apprécier, il n'inspire que le respect et le dévouement au sein de ses hommes.

tu n'a certes rien à prouver, mais attention.

s'il te tend la main, tu es assuré de son soutien, dans le cas contraire, même les français ne t'environt pas.

je sais qu'il t'estime, alors, ne vas pas le braver.
il doit avoir du sang cosaque et c'est pas facile à gérer.

au fait, l'ami, je vais te laisser ici, voici sa tente.

il est préférable que vous discouriez sans moi.

ne lui tourne pas le dos, car il aime trop la virilité des soldats quand la stratégie de l'attaque induit une charge par l'arrière.

maintenant,

libre à toi.

en tout cas, bienvenue chez nous.
bienvenue chez les baggovout.

de castillon laissa son ami tchekov devant la tente de rouskoff.
désormais, les dès étaient jetés.

charge aux deux hommes de juger et jauger leurs positions respectives pour que la valeur des deux officiers puisse être utile au régiment, à l'armée russe.

[vétéran Tchekov (Mat. 10727)]

Merci Didier. Ton soutient ici m'est précieux. Je vais donc voir le général. Mais n'ai crainte, je sais reconnaitre la valeur des hommes et les respecter.

Tchekov fit un signe de la main à son ami qui s'éloignait. Il entrouvit la toile qui marquait l'entrée de la tente. Une odeur forte d'alcool et de luxure émanait de la tente. Tchekov eut un haut le coeur. Se reprenant, il se redressa de toute sa hauteur et entra.

Rouskoff était appuyé contre un poteau. Regardant le fond de la tente, comme si personne ne l'intéressait.

Mes respects général Rouskoff. Ce n'est pas le juge qui est présent ce soir dans votre tente, mais le major. Je suis venu mettre mes bataillon, mes galons et mes 156 victoires au service de votre régiment.

Rouskoff ne bougeait toujours pas.

Je sais que nos relations ont été récemment altéré ! Mais croyez en ma fidélité et mon enthousiasme à servir le régiment Baggovout.

Voyant que le général ne réagissait pas plus, Tchekov prit le parti d'attendre. Il se dirigea vers la table sur laquelle trainait plusieurs bouteilles d'alcool et des verres. Il se saisit d'une boutielle de vieille fine Cognac et remplit deux verres à ras bord. Les attrapant, il se dirigea vers Rouskoff pour lui tendre un verre. Il le voyait enfin de face. L'homme dormait profondément.

Tchekov sourit et vida les deux verre d'un trait. Il alla s'assoir sur un vieux fauteuil au cuir rapiécé et se servit un nouveau verre en attendant le réveil de son général.

[rouskoff (Mat. 16297)]

Tchekov n'eut pas très longtemps à attendre le réveil du Major/HRP /, mais lui qui était un homme de décision commença à trouver le temps long quand la seule bouteille visible dans cette tente fut vide.
C'est d'un regard presque paniqué que le juge lança de droite à gauche à la recherche d'un breuvage alcoolisé, son état d'ébrièté quasi permanent était bien la un point commun avec cette vieille canaille de Rouskoff.

Au moment ou Tchekov avait décidé d'entreprendre une fouille de la tente, Rouskoff grommela avant d'entammer un baillement capable de concurrencer le bram d'un cerf en rut...ses yeux s'entrouvirent une première fois, puis se posant sur la silhouette du juge ils s'équarquillèrent comme le cul d'une poule qui va pondre...

Vous étes enfin la!! j'ai failli vous attendre lança t'il avec son habituel convenance.

Disons que je commencai à trouver le temps long, mais je n'ai pas osé vous reveiller vous aviez l'air si ..mort; renchéra t'il en lui tendant un verre de Vodka rempli à partir d'un fond de bouteille débusqué dans la malle toute proche.

Rouskoff le regarde pris le verre tendu et tout en fixant l'officier retorqua:

Vous savez bien que je ne mourrai pas de ça, vous en êtes un bon exemple, non?

Les deux hommes ne purent s'empêcher de sourire avant de vider cul sec les verres.

Bien repris Rouskoff,

J'ai eu vent de ce qui ce tramait autour de votre fameuse enquête, je suis déçu qu'il vous faille utiliser ce genre de supterfuge pour savoir ce que vaut notre régiment, vous auriez méme put m'éviter ce déplacement et surtout cette hospitalité dont vous m'avez gratifié...Rouskoff tendit à nouveau le verre voyant le juge tout à son aise se reservir.

Tchekov prit le soin de vider son verre avant de répondre.

[vétéran Tchekov (Mat. 10727)]

Allons général, vous savez bien qu'un homme de ma qualité ne pouvait pas se lancer dans n'importe quelle aventure sans quelques renseignements !

Tchekov remplit les deux verres et vida le sien de suite, alors que Rouskoff le lampait délicatement.

Mais cessons là nos bavardages ! Je ne suis pas venu pour parlementer mais vous offrir les services de mon bataillon. Mes trois adjudants et moi souhaitons combattre à vos cotés ! Cela vous intéresse t'il ?

Tchekov repris un nouveau verre tandis que le général se taisait. Alors que le ministre de la justice vidait son troisième verre cul sec, le commandant des Baggovout éclata de rire !

Comme vous y allez ! Vous me faites jeter comme un malpropre par vos adjudants et maintenant, vous voulez combattre à mes cotés ! Cela mérite que je réflechisse.

Tchekov qui commençait à voir quelques éléphants se promener dans la pièce rétorqua vivement !

Je ne vous ai pas fait jeter dehors. Ce sont mes adjudants qui ont eu peur pour ma sécurité ! Mais n'ergotons pas. Trinquons encore une fois.

Tchekov remplit à nouveau les deux verres et attrapant la bouteille, il en porta le goulot à la bouche et en vida le contenu dans son gosier !

Gloire au régiment des Baggovouts !

[vétéran Tchekov (Mat. 10727)]

Tchekov avait réuni ses adjudants. Les quatre hommes étaient debouts, étudiant une carte.

Messieurs, comme vous le savez, la campagne précédente ne fut pas fameuse pour notre nation. Le haut commandement nous a fixé une mission. Nous devons avec l'ensemble des Baggovouts nous rendre la avant les Français.

Tchekov montra un point sur la carte.

Mais major, avec l'encombrement des routes, l'indiscipline des officiers, il nous faudra des semaines pour y arriver.

Non tolstoï, l'objectfi doit être tenu. S'il le faut, faites marcher vos hommes jusqu'à l'épuissement. Laissez les blessés en arrière. Ne faites pas de sentiment.

Allons Tchekov, c'est impossible. En plus, nous manquons de nourriture.

Le major regarda Dvorak étonné.

Vous manquez de nourriture ?

Oui, notre approvisionnement n'a pas été livré. Il semble qu'il ait été détourné. Un de mes sergent a même vu les officiers d'un colonel qui détournaient nos chariots.

De qui parles tu ?

Dvorak s'approcha de Tchekov et lui murmura un nom à l'oreille. Le major devint rouge de colère.

Encore lui hurla t'il ! Il n'en finira donc jamais. D'abord, il m'accuse de vol et maintenant, c'est lui qui détourne nos chariots. Cela ne se passera pas ainsi. Fais moi un rapport détaillé. Et recueille les témoignages des hommes. Je porterais cela en personne au Tsar.

Allons, rompez maintenant. Et pour la nourriture, je contacte le haut état major pour vous faire parvenir des chariots.

[vétéran Tchekov (Mat. 10727)]

Colonel Tchekov, un homme voudrait vous parler.

Le ministre fit signe à son ordonnace de faire entrer l'homme.

Un officier portant les insgines de la garde rapprochée du Tsar entra. Il salua Tchekov et dit.

Mes respect colonel. Je suis le comte Andrasov, de la maison du Tsar. Celui-ci m'envoie pour vous convoquer demain soir à son palais. Cela ne saurait souffrir aucune excuse.

Merci Comte. Transmettez au Tzar que je serais présent.

Tchekov fit une pause.

Et assurez le de mon amitié indefectible.

Le comte salua et sorti.

[vétéran Tchekov (Mat. 10727)]

Tchekov avait revétu son uniforme de cérémonie. Il arrivait au palais du Tsar. Pourquoi celui-ci l'avait-il donc convoqué ? Probablement pas pour lui parler de l'accadémie des lettres !

Le ministre craignait que lui soit reproché son incursion récente dans le camp Français lors de l'annonce de la mort de l'usurpateur ! Eh bien soit, il assumerait.

Arrivé au marche du palais, il fut introduit dans un antichambre. S'asseyant sur un banc, il attendit pendant une demie-heure que sa majesté puisse le recevoir. Soudain la porte s'ouvrit. Le comte Andrasov entra et s'approcha de Tchekov qui se leva.

Bonjour Comte. Heureux de vous voir.

Mes respects colonel. Veuillez me suivre. Le Tsar ne peut vous recevoir lui même, mais il m'a demandé de vous expliquer ses volontés.

Le comte n'attendit pas de réponse et s'engouffra dans la pièce d'à coté. Tchekov le suivit d'un pas rapide. Ils s'approchèrent d'une table sur laquelle reposait une grande carte. Le comte, montrant la carte dit

Vous reconnaissez la zone je suppose.

Tchekov pris quelques secondes avant de répondre.

Effectivement. Voyez cette zone, c'est là que mes troupes se trouvent, là ! Et la-bas, nous avons repoussé les Français récemment avec un autre régiment.

Parfait. Je serais donc bref. Vous voyez ce moulin! Il faut que vous alliez la prendre et la fouiller de fond en comble. Il semble qu'un Russe y ait laissé un document extrèmement comprométant. Ce document, vous devez le rapporter au Tsar en personne et je pense qu'il est mieux que vous évitiez de le lire. Sa majesté m'a remis une lettre pour vous. C'est tout ce que j'avais à vous dire.

Andrasov donna la lettre à Tchekov et le laissa devant la carte. Une fois seul, il décacheta le document.

Mon cher Tchekov,

Voici de nombreuse années que vous servez la maison des Romanov avec fidélité. D'abord mon père, puis moi ! Encore une fois, j'ai une mission importante à vous confier. Peut-être la plus grave pour moi ! Je ne veux vous révéler ce que contient probablement le document que vous devez retrouver. Sachez que s'il existe réellement, il établira de manière certaine la félonie d'un homme contre qui vous vous êtes déjà élevé à plusieurs reprises. Cette preuve je la veux, car par ses actes, celui-ci a mis en cause mon honneur et celui de celle qui m'est proche.

Je fais confiance à votre habileté pour retrouver la lettre et à votre discrétion pour n'en parler qu'à moi-même.

Evidement, vous comprendrez que en aucun cas, ce document ne doit tomber ni entre les mains des Français, ni entre celle de l'homme que nous suspectons tous les deux.

Ma confiance en vous est totale mon ami.

Alexandre Pavlovitch Romanov, Tsar de Russie.

Tchekov plia soigneusement la lettre. Il était heureux des mots employés par le Tsar, mais inquiet de ce qu'il risquait de trouver. Laissant la carte qu'il connaissait par coeur sur la table, il sortit et regagna son campement. Il lui fallait préparer soigneusement cette mission. La présence de tout ses hommes serait nécessaire.

[vétéran Tchekov (Mat. 10727)]

Revenu à son campement, Tchekov fit venir ses adjudants. Une fois ceux-ci présents, il les fit s'approcher de sa table de travail.

Messieurs, nous sommes ici.

Il marqua du crayon un point de la carte.

Et nous devons aller là !

Il indiqua un moulin situé en zone contrôlée par les Français.

Immédiatement Tolstoï intervint.

Allons Anton, c'est une folie. Il nous faut traverser les lignes Françaises, marcher pendant plusieurs jours et espérer ne pas tomber sur qui que ce soit sur notre route. Nous sommes trop peu ou trop nombreux. Pourquoi ne pas simplement y aller avec tes cuirassiers ?

Allons mon ami. Imagine que le moulin soit occupé par une compagnie. Non ! Le bataillon au complet.

Voyant une lueur d'étonnement dans les yeux de Gogol.

Oui, tes hommes aussi. Bien sur ta milice n'a pas la même puissance que les autres unités. Il n'empèche, il est important qu'ils participent aussi. Et qui sait, peut-être se révèleront ils précieux.

Faisant une petite pause, il en profita pour vider un verre qu'il remplit immédiatement.

Nous passeront par ici. Il traça une chemin sur la carte. Evidement, cette route est risquée. Mais, je pense que nous avons les moyens de réduire les compagnies adverses à néant.

Je vous donne à chacun 10 jours pour préparer cette opération. Vous devrez pour cette date avoir vos compagnies prêtes combattre avec vos effectifs complets et vos hommes avec le meilleurs moral possible.