L'accadémie des lettres est présente

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L'accadémie des lettres est présente

Message par vétéran Tchekov » Sam Déc 08, 2007 10:16 pm

Depuis plusieurs années, de nombreux membres de l'accadémie des lettres et des sciences de St Petersbourg se demandait comment aider nos valeureux soldats, sous-officiers et officiers qui se battaient contre l'ogre napoléonien.

Bien sur, leurs écrits et leurs recherches permettaient soit d'améliorer le moral des troupes ou la qualité des armements. Récemment encore, la découverte de nouveaux alliages avait permis de produire de nouveaux canons.

Malgré cela de nombreux accadémiciens parmi les plus jeunes (!) trouvaient cela insuffisant.

Le premier à s'enroler fut Anton Tchekov. Sa déscendance était assuré. Son fils lui aussi prénomé Anton venait de naïtre. Il demanda son affectation au régiment du Maréchal. Le premier septembre 1812, l'ordre de mission arriva chez lui. Enfin, il pourrait se battre.

Son ami Nicolaï Tolstoï l'accompagnait comme adjudant de la seconde compagnie.

Bien d'autres voulaient les imiter. Déjà le fier Dostoïevski avait demandé son affectation au même bataillon. Nul doute que les mois passants, ils seraient de plus en plus nombreux à les rejoindre.
Dernière édition par vétéran Tchekov le Sam Mars 08, 2008 10:32 pm, édité 1 fois.
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Message par vétéran Tchekov » Ven Jan 11, 2008 10:30 pm

Marais des grenouilles, le 11 janvier 1813

Ma très chère,

Voici maintenant plus de 4 mois que l'armée m'a emportée loin de vous. Et c'est la première fois que je prends le temps de vous écrire. Cette guerre doit vous être bien cruelle.

Je profite ainsi d'une pause avant notre prochain assaut. Demain, à nouveau nous montons au front. Cela ne sera pas sans une certaine angoisse, je dois vous l'avouer. Mais pourtant, j'irai. Fier d'être à la tête de ma compagnie.

Mes bons amis et compagnons Tolstoï et le conte Dostoïevski seront je le sais proches de moi, et 'en suis content. Plus d'une fois, ils ont contribué à notre succés.

Plus d'une fois après le combat, voyant un officier Français, étendu sur le champs de bataille, j'ai pensé à ce qui pouvait nous arriver à mes amis ou à moi. Mais finalement, cela n'est il pas préférable que de finir dominé par cet infâme nabot de Napoléon.

cette guerre a aussi de bon coté.

elle m'a permis de rencontrer des êtres formidables. Officiers, sous-officiers et hommes de troupes. Issus de toutes origines, venant de tout notre beau pays. Et même de merveilleux Français qui pour l'honneur de leur pays se battent à nos coté. Non, tout n'est pas noir. L'espoir nous est permis.

Il va falloir nous quitter. Mes hommes sont inquiets comme avant chaque combats. Je dois aller les retrouver. Mais rassurez vous; Demain n'est pas mon jour.

J'ai obtenu de notre commandant de régiment une permission pour le début du mois prochain. elle me permettra de vous retrouver dans nos belles montagnes.

Votre Anton.
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Message par vétéran Tchekov » Sam Mars 08, 2008 10:42 pm

Cher conte Dostoïevski,

Voici deux mois maintenant que vous avez du repartir vous faire soigner. Deux mois qui nous ont éloigné, mais pourtant, en ce jour béni, je me dois de penser à vous.

Rappelez-vous de cette soirée de décembre 1812. Le 13 si ma mémoire est bonne. Lorsque d'un coup de pistolet vous avec abattu cet officier Français alors qu'il allait me trancher la gorge de son sabre. L'intervention de vos voltigeurs fût providentielle.

Je vous ai parlé de jour béni. En effet, notre Tsar vénéré vient de nous envoyer sur un nouveau front. Après plus de 6 mois à se battre pour quelques arpents de terres rougies par le sang de tant de braves, les Français ont reculé ! Enfin !

Soyez certain que les nouvelles troupes que l'usurpateur Napoléon enverra subiront le même traitement que celles que nous avons déjà tuées. Mais n'ayez crainte, il en restera pour vous.

J'espère que votre guérison progresse et que vous pourrez bientôt revenir parmi nous.

Pensez bien à nous qui repartons demain pour la guerre.

Votre ami.

Anton.
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Message par vétéran Tchekov » Mer Mars 19, 2008 10:21 pm

Tchekov était assis dans sa tente, il relisait les notes que l'état-major avait envoyé.

Ses deux adjudants, TolstoÏ et Dvorak entrèrent dans la tente.


Bonsoir Messieurs. Vous deviez être présent à 20 H 30... Plus d'une heure de retard. C'est intolérable.

Les deux hommes se regardèrent, interloqués.

Vous connaissez la situation ! Ces maudits Franskis que nous avions tant fait reculer ces derniers mois s'arqueboutent. La peur les avait saisie, maintenant, c'est l'énergie du désespoir.

Vous devez monter l'exemple. N'oubliez pas cela. Regardez vous. Des loqueteux, oui c'est à cela que vous resemblez. Vous êtes officiers du Tsar, et en plus de l'un de ses meilleurs régiments.

Tolstoï intervint Mais Anton

Tchekov se leva, rouge de colère

Comment, vous osez. Je ne suis pas Anton, je suis Tchekov. Je ne vous permet pas de me tutoyer.

Maintenant retournez à vos campements. Je procèderais à une inspection demain à 8 heures. Que tout soit impécable

Rompez

Tolstoï et Dvorak après un salut réglementaire sortirent de la tente et après s'être éloignés Tolstoï dit

Mais qu'est qu'il a ? Cela fait plus de vingt ans que je le connais ! Jamais il ne m'avait parlé ainsi.

Dvorak intervint

Tu ne crois pas que ce sont les reponsabilités qui lui montent à la tête ?

Laissant la question sans réponse les deux hommes se séparent pour repartir à leur campements.
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Message par vétéran Tchekov » Mar Mars 25, 2008 5:20 pm

Etat-major de l'armée russe,
Front de l'ouest

A l'attention du chef d'état-major

Mon commandant,

Par la présente, je tiens à vous faire part de la mise aux arrêts de rigueur de l'adjudant de cavalerie Dvorak.

Celui-ci à fait preuve lors de la matinée du mardi 25 mars 1813 d'une couardise telle que sa charge qui devait emporter l'unité adverse, lui a permit d'en réchapper. Non content de cet acte peu glorieux, l'adjudant Dvorak a refusé de respecter les consignes qui lui avaient été données et a repositionné sa compagnie en dehors des zones déterminées.

Je vous informe que Monsieur Dvorak est remplacé au sein de mon bataillon Par l'adjudant Dostoïevski, qui peut suite à une longue convalescence reprendre la tête de sa compagnie de voltigeur.

Veuillez recevoir, Monsieur le commandant, mes plus sincères salutations.

Capitaine Adjudant Major Tchekov.
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Message par vétéran Tchekov » Jeu Mars 27, 2008 10:24 am

Une estafette de l'état-major entra dans la tente de Tchekov.

Celui-ci qui se reposait après une longue journée de marche, se leva et prit le pli que lui tendait le soldat.

Merci soldat. Allez voir voir mes hommes auprès du feu pour vous réchauffer et manger. Ils auront surement un bon bol de soupe et de la vodka pour vous.

Une fois l'homme sortit, Tchekov brisa le sceau de l'état-major et commença tranquillement la lecture de la lettre.

Tchekov,

Vous avez émis il y a deux jours le souhait de prendre le commandement d'une compagnie de milice et vous nous avez demandé de nommer auprès de vous un nouvel adjudant.

Nous vous informons de la décision de donner le commandant de cette compagnie à Nicolaï Gogol, appelé plus couramment Gogol.

Nous portons à votre connaissance les états de services de l'officier Gogol qui sont indiqué ci-dessous.

Nicolaï Gogol,

Né le 24 février 1775 à Koursk.
Incorporé au sein du régiment de Cosaque du Don en 1795, il prends part avec ce régiment à plusieurs campagnes ou son courage, sa tenacité et son audace le font reconnaitre de ses supérieurs. Après être passé Lieutenant en 1798, Capitaine Adjudant-Major en 1800, il passe Capitaine après la campagne d'Allemagne.

En 1810, il est dégradé et condamné à 10 ans de prison pour avoir tué en duel un général Français émigré. Il avait précédement insulté ce général en le traitant de làche et de traitre à sa patrie.

Le Tsar dans sa grande mansuétude et à la vue de ses états de services, vient de la gracier.

Nous attirons votre attention sur le caractère violent de cet homme et vous demandons de le surveiller de près. Il est hors de question qu'il ne pose le moindre souci avec nos alliés des partisans du Lys.


Après avoir vérifié que la signature correspondait bien à celle du cmmandant de l'état-major, Tchekov s'assit pour rédiger une réponse.

Monsieur,

Je vous remercie de la nomination rapide de mon nouvel adjudant.

Après avoir lu ses états de services, je suis persuadé que l'homme que vous me confiez est de grande valeur militaire.

Par contre, j'attire votre attention sur le fait que mes relations personnelles avec le chef de bataillon Rumph sont déjà délicates.

Je crains que l'incorporation au sein de mon bataillon d'un homme qui a tué l'un des siens en combat singulier risque de ne rien arranger.

Bien évidement je ferais de mon mieux pour que cela ne nuisse en rien à l'efficacité de mes hommes.

Respectueusement.

Tchekov.


Après avoir tamponné l'encre, Tchekov plia le lettre et y apposa son cachet.

Il retrouva l'estafette, et après lui avoir remis la lettre, il lui dit.


Veuillez la porter de toute urgence à l'état-major.
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Message par vétéran Tchekov » Mer Avr 16, 2008 9:14 pm

Tchekov était dans sa tente, assis sur son tabouret, en pleine étude des cartes. Vladimir son planton entra.

Capitaine, l'adjudant Gogol est arrivé.

Bien faite le entrer dans deux minutes. Merci. Au fait Vladimir, veillez à ce que personne n'écoute. Y compris vous.

Tchekov range ses cartes.

Mes respects Capitaine. Adjudant Gogol, au rapport.

Asseyez vous Gogol. Alors comment se passe ces premières semaines parmi nous ?

Eh bien pour être franc mon Capitaine, c'est assez morne. Voici deux semaines que ma compagnie marche pour rejoindre le front. Nous faisons des exercices de tirs régulièrement. Mes hommes semblent motivés, mais ils manquent de pratique militaire.

Allons Gogol. Soyez raisonnable. C'est une unité de milice. Il vous faudra du temps et de la persévérance pour en faire de vrais soldats. Mais laissons cela de coté. J'ai toute confiance en vous. Vos états de services sur ce point ne laissent aucun doute.

Parlez moi plutôt de ce qui vous a amené chez nous !

Que voulez vous dire mon Capitaine ?

Allons ne faites pas l'innocent. Vous savez très bien de quoi je veux parler.

Ah ce général !

Oui, c'est cela.

Eh bien que dire mon Capitaine. Que ce que j'ai dit au procès était vrai. Comme tous les Franskis qui servent parmi nous cet homme était une outre avinée, sans courage et traitre à son pays. Il n'a eu que ce qu'il méritait. Lui ouvrir la panse avec mon sabre fût moins difficile que de boire un verre de vodka.

Faites attention Gogol. Parlez moins fort. Vos propos sont dangereux. Certains ici apprécient les Franskis. Vous savez que l'un d'entre est même au grand état-major. Ce Rumph. Qui ose nous narguer en promenant ses culottes blanches partout. Je ne les aime pas plus que vous. Mais n'oubliez pas ! Pas de provocations inutiles. C'est moi qui commande.

Mais mon Capitaine.

Il n'y a pas de mais. Vous obeissez. Et si vous outrepassez mes ordres, je vous fais renvoyer au cachot. Par contre, dans le cas contraire, je vous promets de l'avancement rapide.

Bien mon capitaine.

Maitenant, retournez à votre unité. Et surtout rappelez vous bien. Je vous demande une obeissance aveugle.

Gogol se lève et salue le capitaine.

Bonsoir mon capitaine. il se tourne et sort de la tente.

Bonsoir Gogol.

Bien, reste maintenant à attendre une bonne occasion de tester ces maudits Franskis.
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Message par vétéran Tchekov » Mar Mai 27, 2008 1:07 pm

Tchekov était assis dans sa tente. Il attendait son adjudant Gogol.

Enfin celui-ci entra. Après avoir salué, il dit


Adjudant Gogol. Au rapport mon Capitaine !

Asseyez vous Gogol. Alors vous n'avez rien de particulier à me dire ?

Non mon Capitaine.

Tchekov prit un papier sur la table et le lut

La belle Louise, à trente ans révolus,
Sur un Français jette son dévolu !
Et lui, plutôt que de livrer bataille,
Préfère lui parler de Versailles !

Notre chef son bon mari,
Ne vois pas que comme au palais,
Ici aussi, elle fait ce qu’il lui plait
Et lui préfère un Franski !

Elle prétexte d’une visite au régiment,
Pour nous raconter son boniment !
Et pour un chef de bataillon,
Elle se comporte comme une souillon !

Alors qu’elle reparte à Moscou,
Et lui je ne sais ou !
A moins qu’enfin au lieu de bises,
Ce traitre ne reparte dans la bise !

Car qu’est-ce qu’un Franski,
Peut bien chercher ici ?
Puisque ce n’est pas un banni,
C’est donc semer la zizanie !


Cela ne vous dit rien ?

Non mon capitaine.

Ne mentez pas Gogol ! Vous savez pertinament que je vous ai vu. L'homme au capuchon qui m'a remit le billet ! C'était vous.

Oui mon Capitaine.

Mais pourquoi avez vous fait cela ! Vous êtes fou ! Imaginez que quelqu'un d'autre vous ait reconnu ! Et ma réputation qu'en faites vous ?

Mais ces Franskis je ne peux pas les supporter ! Je les hais mon capitaine.

Sortez je ne veux plus vous voir.

Gogol se leva précipitament et sortit de la tente.

Tchekov se prit la tête entre les mains en se disant "mais comment cela va t'il finir ?"
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Message par vétéran Tchekov » Mar Juin 03, 2008 6:41 pm

A peine sortit de la taverne Tchekov appela son planton Vladimir.

Tu cours le plus vite possible pour réunir dans ma tente mes 3 adjudants. Je leur donne une heure pour venir. Pas plus.

Tchekov parti immédiatement vers sa tente.

A peine arrivé, il s'installa à son bureau et attendit l'arrivée de ses adjudants.


Une heure plus tard, les trois étaient réunis. Le fidèle Tolstoï, le compagnon des premiers jours, Dostoïevski, lui aussi envoyé par l'accadémie. Fidèle, mais plus réservé et enfin Gogol, celui que l'état-major lui avait imposé. Bon meneur d'hommes, officier d'expérience, mais aussi celui par qui le désordre arrivait !

Messieurs, je vous ait réuni tous les trois car il me semble que l'adjudant Gogol a des choses à nous dire.

Les deux autres regardèrent leur camarade avec un air étonné. Que se passait-il donc de grave ?

Gogol lui avait baissé la tête et ne disait rien. Un silence pesant s'installa pendant plusieurs minutes.

Enfin Gogol se leva.

Oui, j'ai des choses à dire. Vous connaissez mon passé, vous connaissez ma haine des culs blancs de Franskis, traitres à leur pays et traitre au notre.

Allons Gogol je vous interdit

Pardon, mon chef de bataillon. Je continue. Il y a un quinze jours environ, j'ai vu une de mes cousines. Femme de chambre de la Comtesse Amalia Dirimev. J'ai mangé avec elle durant son jour de repos. C'est elle qui m'a parlé des amours de la Tsarine ! Et là j'ai imaginé ce pamphlet.

Dostoïevski et Tchekov étaient éffondrés. Tolstoï intervint.

Mais comment avez vous pu oser ! Par vos actes vous nous mettez tous en cause. Et en plus vous osez colporter ces ragots sur les paroles d'une femme de chambre. Bientôt un palfrenier vous dira une autre rumeur et vous y croirez !

Gogol regardait par terre, rongé par la honte.

Je sais ce que mes actes représentent. Je m'en rends compte maintenant. Vous m'avez tous les trois accueilli sans mot dire malgré mes états de service et vous m'avez fait confiance. Je mérite d'être puni.

Tchekov regarda ses trois adjudants. Il fallait qu'il tranche quoique cela lui coûte.

Gogol ! Etes vous prêt à redire cela devant un tribunal ?

Oui.

Bien j'ai compris. Vous serez convoqué, ce soir ou demain. Je vous demande de rester à proximité.

Puis se tournant vers ses deux autres adjudants

Messieurs, retournez à vos compagnies. Dostoïevski, en attendant que le sort de Gogol soit tranché, vous prendrez le commandement de sa compagnie.
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Message par vétéran Tchekov » Ven Juin 06, 2008 5:54 pm

Tchekov avait fait planter la tente de sa compagnie à une quinzaine de verstes du front. Il fallait qu'il attende le renfort d'une cinquantaine d'hommes et que les valides comme les blessés puissent se reposer et se soigner.

La compagnie de Tolstoï était sur la route du front. Les blessés seraient bientôt rétablis et pour les hommes de Dostoïevski, ils soignaient leurs plaies après la charge qu'ils avaient subit.

Seul la compagnie de milice était en première ligne. Elle était commandée par un des quatre sergents, cela en attendant le remplacement de l'officier Gogol qui devait être exécuté.

Hier Tchekov avait été annoncer aux miliciens l'exécution prochaine de leur chef. Quelques uns avaient réagi. Mais finalement, ils étaient resté calme. Presque serein.

Vladimir l'ordonnance de Tchekov entra en courant dans la tente de son chef.


Chef de bataillon, vite. Il semble que la compagnie de l'adjudant Gogol se soit révoltée !

Quoi, que dis tu Vladimir.

Nous venons de recevoir un message. Les hommes voyant apparaître une compagnie Française au loin se sont débandés. Ils n'ont même pas laissé le temps aux Français de leur tirer dessus.

Merci Vadimir ! Laissez moi je vous prie.

Tchekov s'assit à son bureau et écrivit.

Monsieur Rumph,

Vous savez les soucis que l'adjudant Gogol nous a procuré. J'ai hier annoncé à ses anciens hommes sa prochaine exécution pour haute trahison. Il m'avait semblé que le message avait été entendu et accepté par ses hommes. Cela m'avait d'ailleurs été confirmé par les quatre sergents de la compagnie.

Il n'empèche ! Je viens d'apprendre que cette compagnie c'est ce matin débandé sans même combattre à la seule vue d'une unité Française.

Aussi, je vous demande la faveur de me retirer le commandement de cette compagnie et de la remplacer par une unité de cavalerie.

J'ai en plus appris récemment que mon ancien adjudant Dvorak était remis de ses graves blessures et q'une compagnie allait de nouveau lui être confié. Je souhaite bien évidement que ce soit celle là.

Je vous présente Monsieur le Chef de Bataillon mes respects.

Chef de Bataillon Tchekov.


Vladimir.

Porte cette lettre à l'officier Rumph. Le plus vite possible. Tu me rapportes sa réponse sans passer par la taverne.
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Message par vétéran Tchekov » Jeu Juin 26, 2008 9:15 pm

Vladimir entra dans la tente.

Monsieur, les hommes sont réunis.

Merci Vladimir, je viens.

Tchekov se leva. Avant de sortir, il prit le verre et le remplit encore une fois avant d'en avaler le contenu d'un trait.

Je bois trop pensa t'il. Je deviens comme les cosaques.

Il sortit tranquillement de la tente. Tout son bataillon était réuni devant lui. 500 hommes fiers et expérimentés. Leurs tenues étaient de bonne qualité, mais beaucoup avaient des uniformes salis par plusieurs mois de combats acharnés.

S'approchant de ses adjudant il leur dit.

Bravo, messieurs, vos hommes ont fier allure.

Soldats ! Voici huit mois que nous sommes au front. Huit mois de souffrances, de tristesse ! Mais aussi huit mois de victoires, de joies et d'ennemis en fuite.

Pourtant depuis quelques semaines, nos troupes reculent ! Vous reculer aussi ! Je recule aussi !

Cela suffit !

Vous entendez tonner le canon. Hurler les hommes qui chargent. Hennir les chevaux blessés. Ce sont vos frères, vos amis ! Ils se battent pour notre liberté ! Nous nous battons pour notre liberté.

Demain nombre d'entres nous vont mourrir ! Mais nous tuerons encore plus de Français ! Nous les ferons reculer !


A ces mots un immense cri jaillit des 500 poitrines !

SUS A L'ENNEMI ! SUS A L'ENNEMI

Tchekov eu un grand sourire. Il se tourna vers ses adjudants.

Messieurs, demain nous attaquons. Plusieurs charges sont prévues. Veillez à ce que les hommes mangent bien et qu'ils aient un peu de vodka. Pas trop quand même. Je ne veux pas qu'ils soient saouls comme les cosaques. Eux seuls sont capables de charger ivres morts. Allez rompez.

Il fit demi-tour et en rentrant dans la tente il murmura

J'ai honte de moi. Demain, je vais perdre au moins 200 braves Russes alors que l'état-major ne fait rien et que nous nous battons à un contre deux.
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Message par vétéran Tchekov » Lun Juil 07, 2008 9:28 pm

Tchekov sorti du mess de l'armée du maréchal. Ses trois adjudants l'attendaient à l'extérieur. Tchekov s'approcha du garde qui bloquait l'entrée du mess.

Igor, vous faites du bon travail. N'oubliez pas les consignes. Je vais parler avec mes adjudants. Veillez à ce que personne ne nous dérange.

Tchekov fit un signe au trois hommes pour qu'ils s'éloignent vers un coin isolé.

Messieurs, l'heure est grave. Ma femme m'a fait savoir que la récolte serait mauvaise cette été. Aussi, vais-je avoir du mal à assurer la solde de nos hommes pendant encore longtemps. Il me faudra soit me séparer de l'une de mes compagnies, soit, il nous faut trouver de l'or.

A compter d'aujourd'hui, je vous autorise à piller le campement des compagnies ennemies que nous mettons en fuite. Dites le à vos hommes. Cela leur donnera du courage et de l'envie.

Je dois retourner au mess. Je vous laisse.

Il planta ses trois adjudants, sidérés de ce que Tchekov venait de leur dire et il retourna au mess.
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Message par vétéran Tchekov » Jeu Sep 25, 2008 8:57 pm

Plus de deux mois avaient passé depuis les évènements de cet été. Depuis, bien des choses avaient changé !

Tchekov avait fait réunir tout son bataillon. Près de 500 hommes étaient devant lui. Ses trois adjudants l'encadraient. Dostoïevski portait encore la cicatrice d'une attaque Française de ce après-midi.

Enfin, il pris la parole


Soldats, je suis fier de vous. Ce matin, vous avez fait merveilles. Près de 150 Français sont tombés sous les coups de vos balles ou de vos sabres. Des hommes expérimentés, menés par des officiers chevronnés. Une compagnie complète mise en déroute, la seconde si amoindrie qu'elle se débanda quelques minutes plus tard.

Ces efforts, vous les reproduisez souvent. Mais aujourd'hui, vous en tirez profit. Vous avez vu l'ennemi reculer ! Vous avez vu l'ennemi fuir ! Vous avez vu les premières lueurs de notre victoire.

Demain sera encore difficile ! Certains d'entre vous vont mourrir ! Mais nous vaincrons.

Un énorme cri de joie se leva des rangs des hommes. Tchekov se tourna vers ses adjudants

Messieurs, je vous remercie. Vous menez bien vos hommes. Ce soir, ils ont quartier libre. Alcool et femmes à volonté. C'est moi qui régale.

A ce moment une dizaine de chariots sortirent de la forêt voisine. On appercevait dans le premier une vingtaine de fût, dans l'autre des victuailles et les autres portaient une dizaine de filles de petite vertue chacun.

Un nouveau hurlement se fit entendre à la vue des chariots.

Tchekov s'adressa à nouveau à ses adjudants.

Veillez à ce que demain, tous soient d'aplomb ! Je vais en ville.

Il s'approcha de son estafette qui tenait son cheval et partit.
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Message par vétéran Tchekov » Ven Nov 14, 2008 9:00 pm

Tchekov appela son ordonnance.

Vladimir, demandez à une estafette d'aller chercher de toute urgence mes adjudants. Qu'ils viennent toutes affaires cessantes.

Vladimir sorti, Tchekov s'assit à son bureau. Avec les mois qui passait au front, il avait réussi a s'aménager des quartiers confortables. Il était notamment content des meubles qu'un officier Franskis avait du laisser dans la débacle d'Inspank.

Son bureau de style Empire lui plaisait tout particulièrement. En plus la réserve de vin et de champagne qu'il avait saisi le changeait de la vodka habituelle.

Tchekov pris une feuille et sa plume. Dessus, il écrivit.


Inspank, le 14 novembre 1813,

Ma très chère,

Cela fait plusieurs semaines que je ne vous ai pas donné de mes nouvelles et je m'en excuses. Mais la vie ici est compliquée. Comme si se battre contres ces barbares de Français ne suffisait pas. Il faut en plus se méfier des manoeuvres de bas étages de quelques officiers Russes, plus intéressés par leurs promotions que par la victoire.

Il n'empèche, que je me porte à merveille. Cela fait maintenant plus d'un mois que malgré de rudes combats et de grandes victoires, je n'ai pas été blessé.

Vous pouvez donc être tranquille. J'ai su par un camarade de retour de Saint Petersbourg que les récoltes avaient été bonnes et que nos domaines étaient cette année encore florissant. C'est j'en suis certain grace à votre vigilance et votre travail. Qu'il est agréable pour moi de savoir que la guerre terminée, je retrouverais la quiétude des murs de notre chateau.

Ma prochaine permission est prévue pour noël. Il me faut encore la faire accepter par le commandant Karamazov, mais, j'espèe qu'il n'osera pas me la refuser.

Il me faut maintenant vous laisser, car mes adjudants vont arriver pour préparer notre prochain combat. Ayez confiance, le moral de nos troupes est au plus haut.

Portez vous bien.

Votre Anton.


La lettre écrite, Tchekov la plia et la cacheta soigneusement. Entendant du bruit dans le couloir, il se leva et sorti allant à la rencontre de ses trois adjudants.

Comme d'habitude, Tolstoï menait le groupe. Ils étaient liés par une année de combats cote à cote. De défaites comme de victoires. De souffrances et de joies. Mais jamais la bonne humeur ne semblait les quitter.

Eh bien messieurs, on rigole. Entrez donc, j'ai des choses moins drole pour vous.

Les quatre hommes rentrèrent dans le bureau et Tchekov leur montra un plan avec la prochaine offensive. Les trois adjudants étaient stupéfaits.

Bien messieurs, voici un dossier pour chacun d'entre vous avec vos ordres. On se retrouve demain à 8 heures. D'ici là, au travail. Je veux toutes vos remarques demain.
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Message par vétéran Tchekov » Dim Nov 16, 2008 6:50 pm

Vladimir entra dans la bureau de Tchekov.

Major, votre adjudant Dvorak vient d'être amené à l'infirmerie. Il est gravement bléssé.

Tchekov, blème se leva, attrapa son manteau et sorti. Il descendit les escaliers quatre à quatre, pris le premier cheval et parti bride abattu vers l'infirmerie. En chemin, il pensait.

A t'il pu réussir sa mission ?

Arrivé devant l'infirmerie, il sauta du cheval dont il donna la bride au premier soldat qu'il trouva et il entra. Voyant une infirmière, il lui demanda

L'adjudant Dvorak, ou est-il ?

La jeune femme le regarda surprise. Ce n'était pas fréquent de voir un officier supérieur venir à l'infirmerie. Cet adjudant devait donc être bien précieux.

Venez major, je vous y conduit.

Merci mademoiselle.

Tchekov suivit la jeune femme en se disant que les hopitaux n'avaient pas que des inconvénients finalement. Arrivé dans un grande salle, l'infirmière souleva un drap de séparation et lui fit signe d'entrer.

Ne restez pas longtemps, il est très affaibli.

Tchekov entra silencieusement. Dvorak dormait profondément. Il avait la tête et le torse bandé. Tchekov s'assit, pour attendre le réveil de son adjudant.

Quelques minutes après, celui-ci bougea péniblement en émettant une plainte. Tchekov pris sa main et lui dit.

Allons mon ami, je vous fais bien souffrir en vous confiant de telles missions. J'espère que vous me pardonnerez.

A ces mots, Dvorak ouvrit les yeux.

N'ayez crainte major, faire cela pour vous est un honneur. Les papiers sont dans la sacoche. Disant cela, il montra un petit sac de cuir sur le coté du lit.

Combien d'hommes avez vous perdu ?

14 morts et 24 blessés. Le sergent Romanski est des morts. Il m'accompagnait depuis le début.

J'espère que ces documents sont réellement importants. Je les porte de suite à l'état-major. Merci Dvorak.

Tchekov se leva et ajouta

Soignez vous bien. Je vais demander à l'infirmière qui m'a amené de s'occuper de vous.

En sortant, il retrouva l'infirmière.

Mademoiselle, je vous le confie personnellement. Il est parmi les hommes qui comptent le plus pour moi. S'il en réchappe vous recevrez de quoi vivre largement jusqu'à la fin de vos jours.

La jeune femme fit une petite révérence en disant.

N'ayez crainte Major, avec ou sans argent, nous l'aurions soigné de notre mieux.

Tchekov sorti de l'hopital et reprenant son cheval parti au galop vers l'état-major.
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