Nicolaïe III fils de Nicolaïe II

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Nicolaïe III fils de Nicolaïe II

Message par vétéran Nicolaïe III » Ven Fév 22, 2008 11:56 am

Natif de Moscou dans une famille de militaire de carrière, j'ai passé une jeunesse dans la tradition des fils d'officiers! Un mélange d'ordre et de respect envers le tsar et notre Sainte mère la Russie!
Mon père, Nicolaïe II, lui-même fils de Nicolaïe, est tombé au champ d'honneur voilà de celà six mois! Mais il m'a toujours enseigné que le plus grand honneur pour un russe était de mourrir au combat au service de notre patrie! Avant de tomber, il a passé par son sabre effilé la moitié d'un régiment français à lui seul!
Ces derniers mots furent : A mort les français! Vive le tsar! Vive la Russie!
C'est tout naturellement que j'ai donc suivi la voie militaire! Après avoir effectué mes classes à l'école militaire de Moscou, on m'a confié mon régiment et je part enfin au combat contre ces canailles qui pillent notre pays! Arborant fièrement le sabre de mon père ( rapporté à ma mère par un messager avec le récit des exploits de mon père ), j'éspère être digne de notre famille et de notre patrie et ces cochons de français n'ont qu'à bien se tenir!

A mort les français! Vive le tsar! Vive la Russie!
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Message par vétéran Nicolaïe III » Ven Fév 29, 2008 3:40 pm

28 Fevrier 1813

9H30

Nous marchons dans la neige depuis bientôt une semaine! Les hommes sont fatigués et guoguenards! Je leur ai octroyé un jour de repos, nous repartirons demain. Il ne servira à rien d'être incapable de se battre quand nous le devrons.

Sitôt les tentes montées, ils ont percés des tonneaux de vodka afin de se réchauffer et d'oublier la faim qui les tenaille! Nos provisions sont presque épuisées, il ne nous reste plus que quelques rations de pain noir et nauséabond! Heureusement que j'avais interdit l'alcool lors des premiers jours de notre marche, il ne nous reste bientôt plus que ça et ça tient les hommes debouts!

Et puis je préfère qu'ils se saoûlent, j'évite peut-être ainsi une mutinerie! Certains me regardent avec un drôle d'air! Je les entends marmonner dans mon dos quand je passe devant eux! Comment leur en vouloir, je ne suis qu'un jeune officier et ils sont les premiers que je commande! Ils se demandent si je ne vais pas les envoyer à la mort! La plupart d'entre eux sont bien plus agés que moi et je ne dois leur obéissance qu'à l'insigne de l'Armée du Tsar que je porte! Ils savent que le Colonel Ivanovitch me l'a remise en personne!

Il faut vite que nous arrivions au front sinon je ne les tiendrais plus! Et puis, j'éspère pouvoir leur prouver que je suis digne d'être leur chef! Cela ne devrait plus être très long, le fracas des canons se fait de plus en plus proches au fil des jours! Qu'il me tarde d'être au combat!

16H00

Bonne nouvelle! Le groupe parti ce matin pour réquisitionner des victuailles n'est pas rentré les mains vides comme à l'accoutumée! Ils ont trouvé une ferme isolée qui a été épargnée par les pillages et les combats! Les cinq hommes m'ont fait le récit d'une petite femme et de ses 2 jeunes fils pleurant en les voyant, pensant qu'on leur annonçait la mort au front de leur époux et père! La fermière était tellement heureuse qu'il n'en soit rien qu'ils sont repartis avec deux vaches et autant de patates qu'ils avaient pu en transporter! Ce soir les hommes auront le ventre plein!

J'ai envoyé mon adjudent leur porter dix pièces d'or que j'ai tiré de ma bourse personnelle! Le cuisinier a reçu l'ordre de tuer les bêtes et de nous concocter un repas à réveiller les morts!

22H00

L'ambiance est détendue ce soir! Les hommes ont bien mangés et je les sent plein d'un nouvel entrain! Quelques chants résonnent ici et là tandis que le camp s'endort! Demain, nous pourrons repartir à grande allure et si la chance est avec nous et que la neige cesse, nous devrions vite arriver devant les troupes françaises!
A mort les Français! Vive le tsar! Vive la Russie!
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Message par vétéran Nicolaïe III » Ven Mars 07, 2008 3:43 pm

7 Mars 1813

A la mi-journée nous venons enfin d'atteindre notre affectation! Les chutes de neiges ne nous ont que très peu ralentis mais le voyage à travers la steppe nous aura quand même pris 2 semaines.

Tout celà est maintenant derrière nous. La montagne se dresse à nos pieds et de l'autre côté, nous le savons, les français sont prêts! Les éclaireurs que j'ai envoyé tôt ce matin font état de mouvements de troupe importants chez l'ennemi qui avance à grand peine en altitude. La troupe à monté les tentes et cet après-midi les sergents feront nettoyer leurs armes aux hommes. Un coursier est parti immédiatement pour avertir mes supérieurs de notre position. Nous sommes des bleus et nous nous attendons à être envoyés en première ligne : on ne veut que ça! Voir des français morts et renvoyer les survivants pleurer devant leur empereur de pacotille.

Une tension presque palpable règne sur le camp, chacun sent l'imminence de la bataille et se prépare consciencieusement. Nous sommes prêts, je le sais! Il y a 2 jours, en traversant la ville, nous avons fait halte près de l'église. Les femmes et les enfants sont venus saluer les Fils de la Grande Russie qui se battent pour leur liberté. Ensuite presque tous sont allés soulager leur conscience avant le combat, bien peu s'y sont soustraits et moi-non plus d'ailleurs. Même si nous n'espérons pas mourrir il ne s'agit pas d'être surpris et de se présenter devant le créateur en traînant un chariot de mauvaises actions... Autant s'en débarasser tout de suite!

Je referme maintenant ce journal! Si je l'ouvre une nouvelle fois, c'est que je survivrai au combat, sinon ce sont mes dernières lignes.
A mort les Français! Vive le tsar! Vive la Russie!
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Message par vétéran Nicolaïe III » Ven Mars 14, 2008 12:17 am

13 Mars 1813

Finalement nous n'avons pu combattre dans la montagne : le front a été réorganisé en urgence pour des raisons qui nous restent obscures. Mais ce n'est pas à nous autres de discuter des ordres, nous les executons!

La route a été reprise immédiatement après notre arrivée, heureusement elle ne fût pas longue. Je n'ai pu reprendre la suite de ce journal auparavant car j'étais harrassé de fatigue le soir au campement. Et pour cause, mon cheval est mort au pied de la montagne pour des raisons que j'ignore (sans doute une maladie), j'ai donc marché avec les hommes plus de 12 heures par jour durant cette semaine. Ne vous trompez pas! Ce ne sont pas là les plaintes d'un petit bourgeois moscovite et à toute chose malheur est bon...

Les soldats et moi-même avons souffert ensemble dans cette marche vers l'enfer et voir leur chef ainsi à leur côté m'a fait gagner, je crois, une petite part de respect auprès d'eux. Certes cela fût dur physiquement, mais j'en sort grandi. Maintenant il me fallait montrer mon hardeur au combat et mes capacités de commandement et nous en avons eu l'occasion aujourd'hui.

Deux jours durant les troupes de notre régiment, l'Armée du Tsar, ont manoueuvrées pour se positionner. Nous étions en face du régiment de la Gendarmerie, un des plus célèbres de nos ennemis. Ce matin ils ont fait feu sur une compagnie d'artillerie de nos frères, étant juste derrière eux j'ai décidé de faire barrage avec mes hommes afin de protéger les survivants. Vers 18 heures, alors qu'un vent glacial se levait sur la steppe, j'observais les gendarmes à la longue vue. Je me posais mille questions en regardant mes soldats : si je leur donnais l'ordre d'attaquer ne seriont nous pas déchiquetés par une riposte cinglante, devais-je attendre des ordres plus précis... La compagnie était fatiguée, que faire?

Tout à coup, un cri rageur sembla monter dans notre dos! Sans crier gare, une compagnie de gardes nationnaux portants l'étendard du capitaine Molokov Popovitch surgit de nulle part et en un effroyable déluge de feu, elle prit d'assaut les gendarmes en face de nous! Mon sang ne fit qu'un tour et toutes mes interrogations fûrent balayées par cette masse de russes en furie.

Sous le coups de nos frères s'abattant comme la tempête, les gendarmes ne pouvaient même pas bouger. Seulement se baisser en éspèrant éviter les projectiles qui leurs sifflaient aux oreilles. Dès leur assaut fini ils se replièrent, ne pouvant résister à une contre-attaque furieuse! Je ne leur en laisserai pas l'occasion. Le sabre de mon père fièrement brandi je lançai :

Compagnie en avant....

Aut bout de quelques pas nous sommes à portée

Premier rang un genout à terre

FEU!


Encore hébétés par l'attaque précedente, les gendarmes essuient à nouveau une terrible semonce. De là ou nous sommes on peut lire la terreur dans leurs yeux. Après que nous ayons repris notre position, nous nous attendions à une sévère riposte mais rien ne vint... Quels poltrons finalement ces français! Ils ne méritent pas leur réputation. Tandis qu'ils ramassent leurs morts et que les blessés sont évacués, ils peuvent entendre au loin nos rires. Un cri fort sort des rangs :

Et... Vous avez quand même blessés un homme : je me suis égratigné la joue en tuant un gendarme! La compagnie éclate de rire!

Ce soir, sous ma tente, je suis bien conscient que les jours à venir ne ressembleront pas tous à celui là et que nous devrons nous aussi déplorer de nombreux morts, la guerre est ainsi faite! Mais nous avons tout de même le droit de savourer... Non?
A mort les Français! Vive le tsar! Vive la Russie!
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Message par vétéran Nicolaïe III » Ven Mars 28, 2008 3:14 am

28 Mars 1813

Voilà maintenant plus de dix jours que nous sommes au front. Le temps m'a manqué dernièrement tellement j'ai été pris par l'ardeur des combats et le maintien des hommes. Ce soir nous soufflons un peu, de nouveaux conscrits sont arrivés ce matin en provenance de St-Petersbourg, les hommes les regardent d'un air déjà endurci et se demandent combien d'entre-eux pourront voir le printemps. Moi aussi je dois dire...

Mes illusions sur la noblesse de la guerre se sont envolées ces derniers jours, évanouies dans le sang qui tâche la neige. Ma compagnie a beaucoup souffert et nombreux sont ceux qui sont tombés au champ d'honneur. On ne nous enseigne pas à l'académie à supporter le sang et la mort, certains déguerpissent après leur première bataille en entendant les râles des blessés agonisants.

Malgré tout l'espoir n'est pas vain, loin de là! Même si la guerre est loin d'être juste et belle, notre cause, elle, l'est! Ces deux derniers jours les français en face de nous se sont mis à reculer, nous reprenons nos terres mètres par mètres en détruisant leurs hommes. Il faut les voir au combat... les pieds gelés, à peine capable de tenir debout tellement le froid les saisit. Beaucoup ne savent même plus pourquoi ils se battent tellement ils souffrent, pour la gloire d'un homme et de sa folie. C'est là toute la différence avec nos soldats qui eux donnent leur vie sur leurs terres et pour les reprendre. Leur courage est sans faille et leur motivation grandit chaque fois qu'un français tombe.

Mais il ne faut pas les pousser au-delà de leurs limites et un bon officier sait quand ces hommes ont besoin de repos. Ces deux prochains jours se passeront à l'arrière, de bons repas, des couches chaudes sous les tentes et de la vodka à volonté pour tout le monde. Les nouveaux eus se contenteront de quelques exercices dans la journée et ripailleront le soir avec leurs camarades car au front, ils doivent se tenir les coudes et ce n'est pas en les isolant que j'obtiendrais le résultat escompté. Je leur ai demandé de respecter les soldats plus aguerris et de les écouter avec attention, leur experience pourra leur sauver la vie. Enfin éspèrons...

Au sein des officiers non-plus tout n'est pas facile. Quelques conflits ont éclatés çà et là le long du front mais je suppose qu'entendre claquer les fusils à longueur de temps peut dérègler un homme. Devant ma faible experience je ne puis me permettre d'intervenir au sein de ces dissenssions, je tente simplement d'apporter ma pierre à l'édifice mais plus tard peut-être pourrais-je me mêler un peu de toutes ces questions stratégiques... Ma plume s'égare et nous n'en sommes pas là. Je ne cache pas une certaine ambition dans cette armée mais ce sera toujours pour le bien de la Russie et il faut avant tout savoir rester à sa place et pour l'instant elle est en première ligne. Je dois gagner mes galons...
A mort les Français! Vive le tsar! Vive la Russie!
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